26/09/2011
LA RIGUEUR... POUR LES AUTRES.
Les faits sont clairs.
Après beaucoup de va et vient,
le gouvernement Sarkozy-Fillon a abattu les cartes.
Cela ne se passe pas sans minauderies,
le mot rigueur étant encore tabou alors qu'il s'agit bien de rigueur.
En résumé, le projet se traduit par un ouragan d'impôts.
Saluons, au passage, les gros mensonges :
la presse qualifie d'économies ce qui n'est que des impôts
comme le rabotage des niches fiscales.
Autre mensonge : les mesures ne casseraient pas la croissance ;
c'est faux car tout impôt quel qu'il soit nuit à la croissance.
Rappelons-en quelques-uns, bien que la presse
soit inondée de l'énumération.
-Taxation des complémentaires santé ;
à l'intérieur de cette pure agression vis-à-vis des malades,
se trouve un piège supplémentaire :
les contrats jugés «non responsables» seront frappés davantage,
la définition d'un contrat responsable
étant parfaitement embrouillée et ridicule.
- Hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital,
intégration des heures supplémentaires
dans le calcul des allégements de charges,
relèvement du forfait social
qui frappe déjà abusivement les employeurs
versant à leurs employés la participation salariale,
augmentation de l'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises.
- Hausse des prix du tabac et taxe «obésité» sur les boissons sucrées,
fin des exonérations sur les plus-values immobilières
au-delà de quinze ans,
taxe sur les très gros revenus.
Nous arrêtons là l'énumération qui confirme
que le pouvoir depuis 2007 s'est engagé dans une fiscalité galopante
se traduisant en particulier par une inventivité permanente
avec la création de nouveaux impôts
car il en a déjà imaginé beaucoup avant ces plus récents.
DES EXPLICATIONS
QUI NE SONT PAS
DES EXCUSES
Momentanément,une apparence de rigueur
peut être payante sur le plan électoral,
notamment sous les gros yeux de la «sondagerie»,
nouvelle forme de traficotage de la prétendue démocratie.
C'est une première explication.
S'ajoute la panique devant les agences de notation ;
cette panique est telle qu'à Bruxelles certains ont proposé sans rire
de leur imposer une réglementation.
Quelle étrange idée !
Jouer les Cassandre n'est pas de tout repos
avec le risque bien connu de générer le malheur
que l'on veut précisément éviter.
Ces agences sont d'ailleurs d'une gentillesse fort suspecte ;
elles viennent de noter AAA la sécurité sociale française,
sous le prétexte que l'État français la garantissait en fait !
La non gestion de ce monstre qu'est la «sécu»,
source inépuisable de ruine pour le peuple français,
est ainsi sacralisée !
Autre erreur :
pour réduire les déficits,
objectif louable en soi,
il faudrait se contenter de taper sur le contribuable
et de prendre l'argent où il est,
d'où la taxation sur les hauts revenus et les entreprises.
Parallèlement et principalement,
se trouve comme à l'habitude le refus de tailler
vigoureusement dans les dépenses.
LES «FROMAGES»
DES POLITIQUES
SONT EPARGNES
Un dernier aspect parfaitement essentiel se trouve,
à savoir la volonté absolue de ne pas toucher aux avantages extravagants
des camarades politiciens :
la rigueur, oui, mais pour les autres.
Il y a, en France, un élu pour cent habitants
ce qui nous met au tout premier rang parmi les grands États.
Cette surcharge en nombre est accrue d'une façon dramatique
par la voracité de ce personnel politique.
Ce nombre et cette voracité réunis expliquent
en grande partie la panne de croissance
et la paupérisation du pays, avec tous les problèmes en découlant,
comme l'écroulement des retraites, le chômage,
la désindustrialisation, le désastre du logement, etc.
Cette «République Fromagère (R.F.)»
dépasse largement le problème des élus ;
par exemple, il y a un certain nombre
d'anciens premiers ministres en circulation ;
le statut de ces personnages est absolument princier
et ils ne sont pas les seuls ;
que dire des innombrables camarades logés bien au chaud
dans des fonctions inutiles et innombrables ?
N'oublions pas une pratique courante,
à savoir le droit absolu d'un ministre débarqué
à obtenir sa vie durant un autre fromage de la R.F
à la hauteur de ses ambitions
et créé parfois ex nihilo ;
ce droit s'étend aux membres des cabinets
quand ils sont licenciés dans la foulée.
En préservant absolument le fromage des camarades
et en tapant sur le peuple, le pouvoir a perdu définitivement
le peu de crédibilité qui lui restait.
Il aurait pu, au moins, se rattraper sur le plan
de cette crédibilité non seulement
en arrêtant le flot des dépenses, en les réduisant radicalement.
Mais il n'en n'est rien.
En témoigne l'annonce récente
de deux cent trente mesures (sic) pour adapter la France au réchauffement.
L'explication officielle de ce déluge se réfère à la chimère
du réchauffement climatique,
nouvelle religion d'État.
Ce flot impétueux de mesures déclenchera dans toute l'économie
l'effet de ruine habituel.
Le flot de dépenses s'écoule également
par le réveil abusif de l'Union pour la Méditerranée, autre chimère ;
n'oublions pas les guerres multiples menées d'ailleurs
sans les procédures normales pour une déclaration de guerre.
Également, à signaler les efforts continus
pour une gouvernance économique de l'Europe
qui alourdira dramatiquement l'économie française.
Dans le rappel de tous ces faits,
il ne faut jamais oublier les effets pervers du déluge des lois, qui,
en lui-même, est une autre cause majeure et permanente
de la paupérisation du pays.
Ce que la presse baptise pudiquement du nom de détricotage
en désignant l'annulation de lois antérieures,
est une illustration de ce phénomène avec toutes les incertitudes en résultant.
↓
VERS UNE NOUVELLE
DEGRADATION
DE L'ECONOMIE
Le résultat de toute cette rigueur parfaitement abusive
qui s'abat sur le peuple français ne peut être
que la poursuite de la dégradation de l'économie.
Les économistes connaissent bien la seule méthode
qui pourrait sortir le pays de l'ornière.
Outre la destruction de l'enrichissement personnel fantastique
des prédateurs publics,
il faut libérer la création de richesse
par les entreprises seules capables de créer cette richesse.
Le problème est que la classe politique tout entière
est renfermée dans une bulle idéologique et financière.
La bulle idéologique est la croyance erronée
que l'État peut créer de la richesse.
La bulle financière est le formidable confort financier
qui en résulte pour cette classe politique.
Si le «noyau dirigeant» du gouvernement
et de la prétendue opposition comprenait tout cela,
ce serait la rigueur pour les politiques et la prospérité pour tous.
Au moment même où le plan est enfin officialisé,
la réalité le rattrape sans tarder.
87 % des Français toutes tendances confondues
pensent qu'il faut tailler dans les dépenses.
Les marchés réagissent brutalement
montrant le fossé croissant entre la classe politique et les autres.
Le chômage se rappelle cruellement au souvenir du pouvoir,
les jeunes étant particulièrement frappés.
Le «noyau dirigeant» ferait bien de regarder ce qui se passe au sud,
quand les peuples se réveillent brusquement,
fatigués d'être à la fois bernés et pillés par une camarilla réduite.
Michel de Poncins
08:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/09/2011
LES AIDES AUX ENTREPRISES.
La presse reparle, ces temps-ci, des aides publiques aux entreprises,
le pouvoir affirmant son désir d'aider notamment les PME
dans ces temps de crise.
S'il avait vraiment le désir de les «aider»,
il les libérerait au lieu de les asservir notamment par ces prétendues aides.
C'est l'occasion de décrire rapidement ce système
qui est une nouvelle facette du désastre français.
Il y a quelques années un audit avait pris place à ce propos.
Le coût total s'élève à soixante-cinq milliards,
soit 4 % du PIB
et un peu plus que le budget de l'éducation nationale.
C'est, grosso modo, l'équivalent de l'impôt sur les sociétés.
Il existe pas moins de six mille dispositifs.
Parmi les six mille se trouvent vingt-deux aides européennes,
sept cents trente aides nationales
et six cents cinquante aides pour l'ensemble des collectivités locales
de la seule région île de France.
Il y a deux cents vingt dispositifs différents d'aide à la création d'entreprise
et seulement 10 % des entreprises qui se créent,
en bénéficient en pratique.
Ces chiffres sont évidement très incertains et mouvants,
car dans une forêt vierge personne n'y voit vraiment goutte.
Le désordre de l'État est tel que pour arriver à ce recensement,
il a fallu mobiliser trois corps d’inspection :
finances, administrations et affaires sociales.
LE COUT REEL
En plus, ces chiffres doivent être fortement majorés
car ils se limitent aux montants des aides elles-mêmes.
Le coût total pour l'économie nationale doit tenir compte
des dépenses déclenchées
à la fois dans le public et dans le privé
pour la gestion de ce vrai délire bureaucratique.
Dans le public,
il faut compter avec les innombrables services qui,
tant au niveau étatique
qu'au niveau régional, départemental et municipal,
s'occupent de ces aides.
Plusieurs ministères s'y consacrent activement.
Pour ce qui concerne
les dépenses privées,
il y a lieu d'enregistrer les heures interminables
consacrées par les entreprises à l'analyse de ce maquis
avec quelquefois des services complets
et des directions importantes au sein des grandes firmes.
Ne pas oublier non plus les organisations patronales
dont une grande partie des services contribuent à ce maquis.
Cette circonstance explique, au demeurant,
une complicité de fait entre les pouvoirs publics
et les organisations patronales
en vue du maintien et de l'amplification du système.
Les organisations patronales sont souvent, hélas,
du mauvais côté partageant avec les politiques
de solides intérêts personnels
et la même idéologie dirigiste.
Les soixante cinq milliards ci-dessus doivent, donc,
pour une analyse honnête être affectés d'un coefficient de majoration inconnu
mais certainement très élevé.
LA PAUPERISATION
DU PAYS
Au même moment les pleurnicheries publiques
sur le PIB désespérément plat
s'étalent dans tous les journaux,
les larmes étant versées principalement par les politiques
qui sont très précisément dans leur activisme débridé
à l'origine de la panne de croissance.
C'est le moment de rappeler, cependant, la vanité du PIB.
Cette quantité, que l'on affecte parfois d'un coefficient
pour calculer le PIB par habitant,
est devenue aux yeux des politiques de tous niveaux
la mesure prétendue juste de la prospérité du pays.
La population conditionnée par la presse suit le mouvement.
Or c'est une quantité tout à fait erronée
qui rassemble des données hétérogènes ;
de surcroît, elle est manipulée d'une façon permanente
par les statisticiens d'Etat, sans compter les manipulations internationales
en vue d'établir des comparaisons qui n'ont pratiquement aucune valeur.
L'inexactitude des chiffres est telle que lorsque le PIB,
manipulé par les statisticiens nationaux,
ne convient pas pour une raison ou une autre,
les politiques imaginent d'autres paramètres ;
c'est ainsi qu'il est devenu à la mode de parler de «bonheur national brut» :
les augures, décidément, savent se regarder sans rire !
Aux yeux des pouvoirs publics soit nationaux, soit internationaux,
la prise en compte du PIB est quelque chose d'essentiel ;
elle légitime leur interventionnisme
et le torrent réglementaire dont ils vivent en découle irrémédiablement.
Dans la réalité,
la richesse des nations est absolument non mesurable et ne le sera jamais.
L'on peut simplement se prononcer à la vue de certains aspects particuliers.
En France, le véritable désastre du chômage et d'une crise du logement
telle qu'un grand nombre de français en patissent,
sont deux signes évidents de la paupérisation nationale.
Même si leur inquiétude repose sur des chiffres contestables,
les pouvoirs publics réagissent ;
ils réagissent mal, au coup par coup,
puisqu'ils restent englués dans leur liturgie interventionniste,
carrefour de leur propre idéologie et de leurs avantages personnels.
LE DESASTRE DES AIDES
Il en résulte les aides
avec une forêt impénétrable de réglementations, de lois, de décrets,
le tout souvent obscur, plein de redondances contradictoires.
Ce sont des lacets qui étouffent.
C'est, d'ailleurs, parfaitement logique
parce qu'il n'y a pas de raison que l’esprit qui les inspire
soit supérieur à celui des aides à l'emploi ou des aides au logement.
Le «principe des calamités»
veut que lorsque les hommes politiques ont créé une calamité,
ils en créent d'autres pour soi disant corriger la première.
En vertu de ce principe, il y a quelques années, il avait été créé le COPRA
(comité permanent pour la régulation
et l'évaluation des aides publiques aux entreprises).
Voilà un nouveau «machin» formant une nouvelle calamité en tant que telle.
J'avoue ne pas en avoir trouvé trace récente
et ignorer s'il se borne à dormir calmement dans des locaux bien au chaud
ou s'il n'a pas été véritablement créé.
Le désastre pour les entreprises est complet.
D'abord, en dehors des coûts de gestion signalés plus haut,
elles doivent payer les impôts permettant de prétendument les aider.
Le rapprochement avec l'impôt sur sociétés est significatif.
Ensuite, quand elles se lancent à la course au pactole,
elles souffrent des terribles lenteurs bureaucratiques et,
au finish, elles doivent adapter leur stratégie
aux idées propres des fonctionnaires juges des dossiers.
La richesse des nations qui n'est pas mesurable
repose sur les initiatives individuelles
soit des particuliers,
soit principalement, des entreprises
agissant librement sur les marchés.
Un gouvernement «Libérateur» devrait sans tarder supprimer ces aides
et, dans la foulée, les impôts correspondants,
ce qui serait très bénéfique pour les entreprises.
Il y a donc lieu d'être optimiste car ce facteur s'ajoute à bien d'autres
pour montrer que contrairement à la propagande officielle
la marge de manœuvre du pouvoir est très grande
comme nous l'avons souvent souligné.
Encore faut-il que quelqu'un ou quelques-uns le comprennent
et puissent la saisir.
C'est ici qu'il est permis d'être vraiment pessimiste
tout au moins à court terme.
Michel de Poncins
07:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
14/09/2011
LE POUVOIR ET LA PRESSE (1).
Cliquer ICI
Je l’ai récemment écrit et je le confirme :
il est souvent très intéressant de se replonger
dans la lecture de certaines informations
fournies par l’AFP (Agence France-Presse).
Ainsi déjà en 1975 Jean Mauriac,
fils de…,
ancien confident de Charles de Gaulle
et agencier à l’Elysée sous Valéry Giscard d’Estaing,
nous informe que 40 % de la délinquance adolescente
est le fait de jeunes algériens
mais que ce chiffre est tenu confidentiel
pour ne pas alerter l’opinion française.
Pourtant il est étonné,
ainsi que ses collègues de l’AFP,
quand il apprend que cinq cents voitures ont été la proie
des flammes en Alsace,
sans que jamais aucune information n’ait été diffusée
sur ces violences urbaines
et que la France est le seul pays d’Europe
à subir cette épidémie de voitures carbonisées par des immigrés.
En novembre 2005,
alors que mille cinq cents voitures sont incendiées
et que la télévision américaine titre :
«Paris brûle» l’AFP reçoit l’ordre de ne pas l’ébruiter
et cet ordre émane du premier ministre Dominique de Villepin
(aujourd’hui leader de République Solidaire !!).
Manuel GOMEZ
09:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
LE POUVOIR ET LA PRESSE (2).
Cliquer ICI
Comment la presse nationale et internationale
observe sur ordre des gouvernements
le silence sur certains sujets qu’il est préférable de ne pas diffuser ?
Le futur pape Jean XXIII, Monseigneur Roncalli,
nonce apostolique à Istanbul,
durant la dernière guerre mondiale, prévient le Vatican
sur la menace que fait peser l’avance nazie
sur les milliers de juifs installés en Salonique.
Expulsés d’Espagne en 1492 par les Rois Catholiques,
ils ont cependant gardé d’étroits contacts avec leurs seuls parents,
les Marranes, restés sur la péninsule ibérique
et semblant s’être convertis au catholicisme.
Sollicité par le Saint-Siège, Franco répond :
«Pour moi ils sont toujours espagnols
et je suis prêt à les accueillir
mais je n’ai pas les moyens matériels d’aller les chercher.»
Accrédité auprès du Saint-Siège,
Georges-Albert Salvan, agencier de l’AFP,
retrouve en 1974 dans les archives du Vatican
un document prouvant le dédain des comités juifs internationaux
et notamment celui de New York.
Alertés aussitôt, ils ont fait la sourde oreille
se désintéressant totalement du sort fatal
qui était réservé à leurs frères de Salonique.
Des milliers de juifs sont morts ainsi en camps de concentration.
La diaspora ne s’est pas rassemblée pour tenter de les sauver.
Il est vrai que ni les juifs, ni les pays en guerre contre le nazisme,
ni la France et le gouvernement de Philippe Pétain installé à Vichy
ne pouvaient imaginer une seule seconde
la solution finale envisagée par Hitler.
Cela n’excuse pas tout mais réclame un peu d’indulgence.
Il est très facile de condamner… «après».
Manuel GOMEZ
07:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2011
LE GRAND EMPRUNT : UNE MARCHE FORCEE VERS LE SOCIALISME.
Le titre de ce flash peut à lui seul étonner,
voire choquer certains lecteurs.
Pourtant les faits sont têtus.
Les signes de cette marche forcée du pouvoir en vigueur depuis 2007
sont cependant, très nombreux
et nous avons souvent attiré l'attention sur eux.
Tout d'abord,
un peu de sémantique dissipera les malentendus.
Souvent, il est simplement question d 'interventionnisme ou d'étatisme :
ces termes sont jugés relativement acceptables
par l'électorat de droite abominablement floué depuis 2007.
Ils cachent la vraie réalité qui est une marche vers le socialisme ;
à titre de seul exemple, nous observons toujours et en toutes circonstances,
la volonté de réaliser le bonheur des gens malgré eux, parfois contre eux
et ceci à partir d'une centrale étatique.
Le grand emprunt qui sans cesse revient à la surface
comme un serpent de mer
en est l'une des manifestations les plus claires.
Pour l'histoire, rappelons brièvement que l'idée
fut lancée en novembre 2009 par un pur hasard.
Un courtisan en avait eu, inopinément, l'idée
et l'avait ajoutée au dernier moment
dans un discours de l'hyper-actif président :
la fusée s'était aussitôt envolée.
Le prétexte initial était la crise qu'il fallait surmonter,
les énarchos-socialos au pouvoir pensant illégitimement
que l'Etat était le seul à pouvoir agir dans ce domaine.
Le fait nouveau aujourd'hui est
que le président lui-même vient d'annoncer cinq priorités
pour une première tranche de 35 milliards, à savoir :
le développement durable, le numérique, l'enseignement supérieur,
la recherche, l'industrie avec les PME.
QUELS SONT
LES VRAIS CHIFFRES ?
Arrêtons-nous sur ce chiffre de 35 milliards.
D'abord,
il a annoncé que ce n'était qu'une première tranche :
combien de tranches y aura-t-il après ? Il y a lieu de s'inquiéter.
En plus,
le total des investissements publics dépasse largement les 35 milliards
car les collectivités territoriales et l'Europe sont invités à compléter.
La France dispose
et nous ne savons pas jusqu'à quand,
d'une cote flatteuse dans les agences de notation.
Cette situation toute provisoire lui permet donc de dépenser sans limites !
La vraie gauche ne ferait pas pire en la matière que cette fausse droite.
La crainte de se voir infliger un échec, en forme de camouflet,
conduisit vite à abandonner le projet d'un emprunt public :
regrettons le,
car un emprunt à montant déterminé dans le public
aurait limité l'effet de ruine que nous évoquerons plus loin.
En son lieu et place,
nous assistons à un droit de tirage pratiquement illimité !
Comment distribue-t-on cet argent que l'on n'a pas ?
DES CHOIX
ARBITRAIRES
Le choix des investissements n'obéit absolument pas
aux indications donnéespar un marché libre
où les investissements sont choisis, suivant leur rentabilité probable,
par des personnes responsables juridiquement
et parfois sur leur fortune personnelle.
Il se réalise dans l'esprit des «lendemains qui chantent».
En effet, il est livré à l'arbitraire de fonctionnaires
et d'élus dans le cadre du foisonnement des intrigues.
Pour savoir où investir,
il «fallait» ouvrir une parlotte.
Elle rassembla pendant plusieurs mois vingt-quatre membres.
Les projets, pendant la parlotte,
ont flotté au hasard de la pression des lobbies,
syndicalistes et partis politiques officiels tirant à hue et à dia.
Ce groupe est aidé par un comité de surveillance
qui comprend notamment des parlementaires
et des Personnalités Qualifiées («PQ» pour les intimes !).
Ce comité de surveillance doit assurer la circulation des fonds
depuis le Commissaire général jusqu'aux opérateurs existants
avec des contrats d'objectifs très précis.
Le prétendu génie fut de confier la présidence
à deux célèbres cumulards, Rocard et Juppé,
qui ont joué un rôle majeur dans l'écroulement de l'économie française.
Le travail a été gigantesque
puisque quatre cents investissements dits «d'avenir» ont été sélectionnés.
Ce qualificatif montre que ces gens ignorent
que l'on investit toujours pour l'avenir,
le tout étant de bien investir.
Un autre aspect socialiste est la création de prébendes.
C'est ainsi qu'il existe un Commissaire général à l'investissement, René Ricol.
C'est un ancien expert-comptable
et l'on se demande ce qu'il vient faire dans cette galère.
Il n'est pas «Haut Commissaire», ce qui nous économise quelques sous.
La ressemblance avec la défunte Russie soviétique est tellement frappante
que l'on ne peut pas s'empêcher de penser aux Commissaires du peuple,
dont les investissements furent bien malheureux.
Nous ne pouvons pas imaginer
qu'il travaille tout seul dans son bureau avec une assistante ;
nous supposons donc une forte bureaucratie
confortablement assise quelque part
avec tous les honneurs et frais afférents.
Une bureaucratie publique étant immortelle, nous voilà mal partis.
LES FAUX
RAISONNEMENTS
Une autre caractéristique majeure
est le foisonnement des faux raisonnements.
Le premier est que l'Etat pourrait créer de la richesse.
Il est flatteur et élégant pour les politiques de dire
qu'en investissant de cette façon,
l'on créera de la richesse (parfois, on ajoute que c'est pour les enfants !).
Certes, il est possible d'affirmer
qu'une population formée créera plus de richesse
qu'une population non formée :
mais, dans ce domaine, le meilleur placement, avec rendement immédiat,
serait de porter remède dès maintenant au véritable gâchis
qu'est la prétendue éducation prétendue nationale.
Le détour par les faux raisonnements, évite de se poser les rudes questions
que l'on se pose dans les firmes privées
lorsque l'on investit avec l'argent des actionnaires ou celui des banquiers.
Bien entendu comme dans tout système socialisant
l'effet de ruine est plus que probable.
Ce sera la ruine par les impôts et charges nécessaires
pour rembourser l'endettement.
Le poids de cet endettement nouveau jouera éventuellement
dans le jugement des agences de notation libres.
Il faut ajouter aussi le freinage des investissements privés :
l'argent de l'endettement public réduira les possibilités d'emprunts privés.
Les industriels et acteurs privés
qui auront eu la faiblesse de tendre la main pour avoir des aides,
verront, inévitablement, leur projet freiné par les formalités abusives
et également par des exigences qu'ils n'auraient pas du accepter.
Ronald Reagan déclara un jour :
«Les mots les plus terrifiants dans la langue anglaise sont :
je suis le gouvernement et je suis là pour vous aider».
Michel de Poncins
09:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
31/08/2011
AIDE A LA GRECE.
L'analyse des aides accordées à la Grèce
par la prétendue communauté internationale
ne doit être effectuée qu'avec une extrême prudence.
D'abord, il faut noter deux caractéristiques majeures
et anciennes du système grec,
qui ne sont pas mises en lumière par la presse internationale.
En premier lieu, la corruption :
deux familles ennemies-amies se partagent le pouvoir
depuis des lustres et exploitent le pays au profit de leur clan.
Les privilégiés qui bénéficient de leur soutien échappent à l'impôt
et placent leurs actifs dans des paradis administratifs et fiscaux.
Le résultat est que l'État n'obtient pas d'impôts des riches
et doit frapper les classes moyennes.
Mais le pays est simultanément soumis à un socialisme extrêmement virulent
et ceci quelle que soit la couleur apparente des gouvernements.
Le produit explosif de ces deux facteurs
est que l'économie grecque se traîne depuis longtemps
alors que l'ingéniosité des Grecs, célèbre dans le monde entier
ne peut s'épanouir normalement.
Inévitablement, il en résulte l'ouragan de dettes qui,
justement, conduit à l'impasse présente.
Je ne citerai pas de chiffres car ce serait perdre son temps :
ils changent tous les jours et personne ne comprend rien
à la valse des milliards ;
même s'ils ne changaient pas,
ils sont pratiquement dénués de signification réelle.
LA DEMOCRATIE
EN DEROUTE
Devant le désastre,
cette communauté internationale s'agite pour apporter de l'aide.
Celle-ci est fournie par des Etats qui, au lieu de porter vraiment remède
se contentent de replâtrer dans l'attente
de leurs propres échéances électorales.
Que ce soit Georges Papaandreou, Merkel, Obama, ou Sarkozy
personne ne songe vraiment à une solution véritable.
Chacun a l'oeil rivé sur les prochaines élections qu'il devra subir
et sur la température de ces élections sous la forme de sondages divers.
Ils veulent échapper,
le moment venu,
à une trop grande part de responsabilités et peu importe le reste :
ce qui compte c'est la perception qu'auront les électeurs de la situation
au moment des élections.
Il faut absolument capitaliser sur une certaine image
et la valoriser quand le bulletin de vote glissera dans l'urne.
La démocratie n'est pas le gouvernement au service du peuple
mais le système qui permet au peuple d'avoir l'illusion
d'être un instant, maitre de son destin.
J'ai décrit tout cela dans un livre intitulé
« La démocratie ou le rêve en morceaux ».
Pour ce qui concerne les mesures financières à prendre pour
soi-disant, sauver la Grèce,
les mêmes prédateurs internationaux se retrouvent également.
Tous fraternellement unis, ils ont l'idée complètement folle de sauver l'euro :
le défaut éventuel de la Grèce
conduirait en effet inévitablement à sa sortie de l'euro
ce qui fragiliserait l'ensemble.
Mais l'euro n'est qu'un appendice inutile
et néfaste de la construction européenne.
En arrière-fond se trouve le projet de sauver celle-ci,
à laquelle ces prédateurs internationaux vouent un véritable culte,
pour des raisons diverses.
Ils profitent justement de cette crise
pour pousser l'idée d'une gouvernance économique européenne qui,
selon eux, la ferait avancer.
UNE INONDATION
D'ARGENT
Sur le plan pratique,
ils noient la Grèce sous une avalanche d'argent créé artificiellement
par divers mécanismes expliqués dans la presse
et qui d'ailleurs varient au fur et à mesure du déroulement de l'opération.
Trichet, lui-même, s'est mis de la partie.
En fait, c'est de l'argent volé aux citoyens de l'ensemble de l'Europe
et d'ailleurs bien au-delà grâce à l'intervention du FMI.
Les chiffres en ascension constante montrent
que l'on verse de l'argent dans un trou sans fond.
Le résultat certain est que l'Europe,
déjà fort malade sur le plan économique va continuer à se traîner ;
la France se signalant particulièrement avec sa panne de croissance.
L'affolement du pouvoir en France est tel
qu'il nous est promis de la « rigueur ».
La vraie rigueur serait de tailler dans le vif des dépenses publiques.
Parmi elles, se trouvent les frais extravagants
de la formidable pyramide d'élus unique au monde,
qui fait crouler l'économie :
il n'est pas question d'y toucher.
Tout tourne autour du choix de nouveaux impôts :
voir le rabotage des niches fiscales,
présenté mensongèrement comme une façon d'économiser !
Le pire est que le résultat espéré ne répond pas du tout aux attentes :
L'incendie n'est nullement contenu,
mais se propage en Espagne, en Italie, au Portugal, à l'Irlande
et peut-être bientôt ailleurs.
Quant au marché,
il montre bien qu'il n'attache aucun crédit à ce comportement :
nul ne peut lutter longtemps contre le marché.
Le FMI, quant à lui, poursuit le rôle néfaste qu'il a toujours joué.
Il est attaché uniquement à l'équilibre des comptes de l'État
et ne se préoccupe pas de la libération nécessaire de l'économie.
L'équilibre recherché dévaste l'économie
et punit durement le peuple grec poussé au désespoir.
Dans l'hystérie générale qui agitent les prédateurs publics
et aussi l'opinion générale malaxée par la presse,
il est nécessaire pourtant de dire qu'il ne fallait pas aider la Grèce.
Deux objections peuvent être éventuellement formulées.
D'abord, il est grave qu'un État fasse défaut :
il est facile de répondre
que les méthodes choisies conduisent précisément à un défaut de la Grèce
malgré toutes les apparences.
Il y a aussi le problème des banques dont,
par exemple,
certaines banques françaises qui se sont aventurées ;
certes, cela existe
mais il est probable qu'elles peuvent parfaitement supporter ;
en outre il est bon de châtier les mauvais banquiers.
La méthode actuelle a un effet parfaitement contraire :
elle revient à délivrer à tous les banquiers du monde
une sorte de permis de mauvaise gestion
puisqu'ils croient avoir une garantie implicite des Etats,
quels que soit leurs choix.
Si la Grèce n'était pas aidée,
elle trouverait certainement, étant donné l'ingéniosité du peuple grec,
la façon de s'en sortir et même peut-être de rembourser ses dettes.
VERS L'INFLATION
En regard, nous avons deux perspectives.
D'abord l'incendie qui s'étend partout.
Ensuite nous nous trouvons devant une grande probabilité d'inflation
même si, par diverses combinaisons,
elle ne semble actuellement pas en vue ;
dans l'histoire, on n'a jamais vu des Etats sur-endettés
arriver à payer leurs dettes sinon par de l'inflation :
il existe des exemples fameux et pas si lointains.
En conclusion,
les contribuables-spectateurs de ce cirque ridicule,
seraient avisés de prévoir quelque part dans la gestion de leurs intérêts,
modestes ou non,
la probabilité d'une inflation éventuellement importante,
à une date difficile à prévoir.
Michel de Poncins
20:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
29/08/2011
ET SI LES MILLIARDAIRES DU GOLFE DONNAIENT L'EXEMPLE !!
On ne nous parle que des milliards de dollars ou d’euros
qui sont dépensés pour bâtir des tours de 500 mètres,
pour fabriquer des patinoires dans le désert.
On ne nous parle que des millions que coûtent ces superbes yachts
qui flottent dans les baies de St Trop, Cannes, Antibes et Monaco,
on ne nous parle que des millions investis
dans l’achat de clubs de football (PSG et bien d’autres),
dans l’acquisition d’énormes chaînes d’hôtels, de grosses entreprises,
dans la construction de mosquées
qui ressemblent davantage à des palaces qu’à des
lieux de culte.
Eh oui !
On nous parle de tous ce que ces milliards du pétrole peuvent « acheter ».
Ils ont l’air de bien vivre ces musulmans là, n’est-ce pas ?
Mais à nous, pauvres français,
on nous parle chaque jour de toute la misère
de ces régions de la « corne africaine »
qui crèvent de soif, de faim, de tout,
et qu’il faudrait qu’on aide avec un « petit milliard »
sorti de notre SMIC, de nos retraites, de nos dettes !
Ces pays de la « corne africaine » sont très majoritairement musulmans
et se situent à moins d’une heure d’avion de tous les émirats du Golfe.
Nous aimerions qu’on nous dise
ce que font les pays arabes tellement riches
pour sauver ces millions de « musulmans »
qui n’ont même plus la force de prier Allah,
qui n’ont même plus le temps d’apprendre le Coran
puisqu’ils meurent avant l’adolescence,
qui n’ont même plus la « chance » d’être razziés
pour devenir esclaves et pouvoir enfin manger.
On aimerait qu’on nous dise
ce que fait le « Croissant rouge » pour ces pays musulmans ?
Et si chaque musulman d’Europe et d’ailleurs donnait un euro…
Cela fait des décennies
que ces pays sont dans la misère la plus totale
et qu’on nous culpabilise avec des images terribles
pour nous soutirer quelques euros.
A-t-on expliqué à ces femmes musulmanes
qu’il ne fallait pas faire autant d’enfants
puisqu’elles ne pourraient pas les nourrir
et surtout leur a-t-on donné les moyens de ne plus en faire ?
On cherche vainement les hommes dans ces reportages,.
Où sont-ils ?
Ils font la guerre à d’autres tribus
ou vivent ailleurs mieux nourris ?
Après avoir engrossé des gamines à peine pubères.
Devons-nous nous sentir responsables de toute cette misère ?
Si l’argent qui est offert à ces tribus
pour acheter des armes l’était
pour acheter du riz
et creuser des puits…
Manuel GOMEZ
10:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2011
LA FRANCE SUR UNE ROUTE SANS ISSUE ?
Examinons et analysons la situation actuelle de la France
avec une objectivité totalement apolitique.
Comme je l’ai écrit hier (Comment Pompidou a ruiné la France.),
notre proche futur est irréversible,
nous allons vers le défaut de paiement et la faillite.
Que peut-on faire ?
Rien.
Car tout ce qui pourra être tenté
afin d’améliorer cette situation dramatique est voué à l’échec
par l’opposition politique
quelle soit de gauche ou de droite,
par les syndicats,
par les corporatismes,
par les grèves.
Qui interdira le droit de grève ?
Qui autorisera les manifestations (sans violence)
uniquement les dimanches et jours fériés ?
Vous connaissez déjà la réponse, n’est-ce pas ?
Je reste persuadé
que Nicolas Sarkozy avait la ferme intention de réformer en 2007
mais il a dû renoncer,
comme il devra également renoncer s’il est réélu
ou comme devra renoncer son successeur,
notre nouveau président.
En 1789, le roi, les courtisans, la noblesse, etc.
ont ruiné la France
et le peuple s’est soulevé et la royauté a disparue.
Les régimes qui ont suivi n’ont guère apporté d’améliorations,
ni les républiques successives.
Alors quoi ?
Une nouvelle révolution est-elle obligatoire ?
Sans aucun doute oui
mais pour installer quoi ou qui à la tête du pays?
La royauté certainement pas,
une énième république inopérante,
le communisme,
un nouveau de Gaulle,
une démocratie différente mais laquelle ?
L’Islam, il arrivera peut être sans révolution.
Alors ?
Seul un homme fort peut nous sauver.
Une dictature donc ?
Un Staline,
un Hitler,
un Franco ?
Bien sur que non.
Nous sommes capables de nous révolter
mais incapables de savoir
par quoi ou par qui remplacer ce que nous avons.
Comment nous retrouvons-nous devant un tel marasme ?
Contrairement à l’analyse générale qui dit que
«l’euro est une monnaie sans nation»
je dirai que «l’euro est une monnaie avec trop de nations».
La paternité du système monétaire européen revient à Jacques Delors.
Il savait qu’une monnaie devait suivre la création d’une nation
mais qu’elle ne devait jamais la précéder.
Il a inversé sciemment l’ordre naturel des choses
afin que d’aboutissement de l’euro devienne moyen
de faire avancer la construction de l’Europe.
Il a tenté ainsi un énorme pari qui aujourd’hui se retourne contre l’Europe.
Tous les chefs de gouvernements analysent objectivement les situations
mais leur désir légitime d’être réélus est le plus fort.
Donc, puisqu'il n'existe pas de solution,
que va-t-il se passer ?
Demain, les marchés financiers prendront le pouvoir
et ils le feront à leur manière,
c'est-à-dire sans états d’âme, sans pitié et avec brutalité.
Les effets seront désastreux
surtout comme toujours pour le peuple.
Nous serons confrontés à une crise d’ampleur
bien plus dramatique qu’en 1929.
Seules une saine et rigoureuse gestion des deniers publics, de l’économie
et une réglementation drastique du secteur financier
pourraient nous sortir du gouffre…
Mais ne rêvons pas !!
Manuel GOMEZ
10:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2011
BIENHEUREUX LES SUISSES.
Les Suisses forment un peuple vaillant et prospère ;
nous le savons tous.
La longue pratique du référendum d'initiative populaire,
non seulement au niveau national
mais même au niveau cantonal et municipal
leur donnent une arme puissante pour résister à maints assauts.
L'îlot de prospérité qu'ils connaissent montre le chemin
que d'autres Européens et en particulier les Français devraient suivre.
Le pays, qui est l'un des plus riches du monde,
est, néanmoins, dépourvu de ressources naturelles.
La géographie impose, au contraire, des difficultés très rudes à surmonter.
Certains croient, à tort, que son économie se résume à la banque,
à l'assurance et aux avocats ;
ce type d'activité ne représente que 15 pour cent des emplois ;
tout le reste est composé d'un tissu industriel
de premier niveau et de haute technicité.
De récentes nouvelles confirment cette description.
Un journal titre :
«la Suisse affronte une pénurie de main-d'oeuvre».
Manpower a fait une enquête nationale ;
il en résulte que près de la moitié des entreprises sont affectées
par la pénurie de talents.
L'économie helvète a cruellement besoin de techniciens
et de cadres dans des domaines aussi divers
que la santé, l'informatique ou l'horlogerie.
En fait, alors que la France se traîne lamentablement
avec un taux élevé et persistant de chômage,
la Suisse connaît le plein emploi avec un taux de chômage de 2,9 %
qui est un des plus faibles du monde.
LA SOUPLESSE
DU CONTRAT DE TRAVAIL
Les causes de de cette heureuse situation peuvent être analysées.
Un avantage essentiel a trait au contrat de travail.
Il n'y a pas de Smic.
Tout le monde sait en France que le Smic crée des chômeurs
et l'Insee même le reconnaît ;
les Suisses échappent à cette malédiction.
Parallèlement, il existe une réelle flexibilité dans les contrats de travail
ce qui permet d'ajuster facilement les équipes
à la marche des entreprises,
telles qu'elle se déroule compte tenu des marchés.
Le résultat est que les salaires sont plus élevés
que dans les pays environnants
et les syndicats se plaignent de la concurrence de Français
qui viennent travailler en Suisse, notamment à Genève et à Lausanne.
Depuis 70 ans, la paix du travail est totale en Suisse
grâce en particulier à l'accord des partenaires sociaux.
Autre fait notable :
le nombre d'heures de travail annuel
qui est de 1600 en France est de 1900 en Suisse.
Les efforts de formation sont considérables
et dans le classement international des grandes écoles,
les écoles et universités suisses sont bien mieux placées
que les établissements correspondants en France.
SUPPRESSION DU STATUT
DES FONCTIONNAIRES
Il y a quelques années, une initiative populaire
a conduit au changement de statut des fonctionnaires.
Ceux-ci avaient depuis 1927 un statut aussi néfaste
que le statut actuel en France
et ce statut fut aboli.
Sans être aussi libres que des employeurs privés,
les employeurs publics ont, depuis lors,
des moyens de se séparer des collaborateurs qui ne donnent plus satisfaction.
L'avancement à l'ancienneté fut remplacé par l'avancement au mérite.
La gestion souple est introduite.
Jusque là, il y avait impossibilité de transférer des fonctionnaires
d'une administration à l'autre :
c'est devenu possible.
La méthode s'étend au niveau cantonal et municipal.
Le consensus fut général, lors de la réforme,
y compris chez les fonctionnaires eux-mêmes
qui, mieux informés qu’en France, ont compris que c'était leur intérêt.
Il faut mentionner aussi le fait
que la Suisse a su résister à l'entreprise européenne
en refusant à plusieurs reprises,
justement par référendum,
l'entrée dans l'Europe.
De ce fait, elle négocie d'égal à égal avec les autorités européennes.
Ce n'est pas sans difficultés car certains politiciens,
alléchés par la richesse incomparable des commissaires européens
et autres eurocrates,
poussent fortement à l'adhésion de la Suisse à l'Europe !
La Suisse ne connait pas la pyramide insupportable d'élus
qui écrabouillent littéralement l'économie française.
Ceux qui existent montre un souci réel des fonds publics
au lieu de la voracité sans limite de nos élus.
Il n'y a que sept ministres qui sont appelés «conseillers fédéraux».
Chacun n'a que trois collaborateurs.
La présidence change chaque année
et le président est le seul à avoir une voiture de fonction.
Les autres se rendent à leur travail par leurs propres moyens.
Les députés ne votent que fort peu de lois nouvelles chaque année :
la pays échappe donc au déchainement législatif
qui détruit les entreprises en France.
Leur rémunération est si faible
qu'ils sont tous obligés de continuer à exercer leur métier par ailleurs.
AVANTAGE
D'UNE MONNAIE FORTE
Un des facteurs principaux du succès est l'existence d'une monnaie forte ;
depuis des lustres et très régulièrement,
le franc suisse se trouve réévalué dans les faits
par rapport aux autres monnaies
Cela montre le caractère mensonger
de ce que l'on appelle les dévaluations compétitives.
L'intérêt d'une monnaie forte est double.
D'abord, dans la compétition mondiale,
que la Suisse ne refuse pas bien au contraire,
les entrepreneurs sont conduits à l'excellence
à la fois dans les décisions et dans les investissements.
Il est facile de remarquer que le pays
est à l'origine de firmes tout à fait considérables
dans le domaine pharmaceutique ou dans d'autres domaines.
Un autre avantage est de donner aux acteurs économiques
la possibilité de faire des investissements à l'étranger
dans des conditions favorables étant donnée la force de la monnaie nationale.
Là aussi, la compétitivité issue de la liberté joue un rôle
et permet justement aux firmes suisses
de devenir des géants mondiaux sans payer trop cher la place à conquérir.
Il faut ajouter ce que personne ne met en lumière.
Les dévaluations pratiquées par le pouvoir politique sont immorales.
Il y a bien longtemps,
Moïse reçut sur le Mont Sinaï les commandements de Dieu
dont le célèbre : «Tu ne voleras pas».
Depuis ce fait historique, toutes les législations ont imposé,
à la fois aux croyants et aux incroyants,
le respect des contrats privés et de la propriété.
Or, la dévaluation imposée par les pouvoirs politiques
est une rupture de contrat et une atteinte à la propriété.
Elle est, en plus et ce n'est pas un hasard,
inopérante, comme l'exemple de la Suisse le montre.
Pour conclure,
comme disait maman Laetitia : «Pourvou que cela doure».
Michel de Poncins
21:01 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
08/08/2011
Electeurs souvenez-vous en lors des prochaines élections !
En vue des prochaines échéances électorales de 2012 la pêche aux voix est lancée. On appâte les électeurs avec le droit de vote accordé aux étrangers.
Cette initiative prise par le maire socialiste de Strasbourg, Roland PIES, a reçu les signatures des maires de 26 villes (pour le moment). Son texte :
« Aujourd’hui les résidents étrangers doivent être considérés comme des citoyens à part entière. L’opinion publique est favorable à l’évolution d’une citoyenneté attachée à la résidence et non pas seulement à la nationalité. Il s’agit de donner les mêmes droits à tous les étrangers résidents. »
De quel droit monsieur le maire de Strasbourg vous octroyez-vous la prétention d’affirmer que l’opinion publique est favorable à ce que vous souhaitez ?
Bien entendu ce sont les maires PS des 26 villes suivantes qui se sont regroupés derrière Roland PIES : Angers, Aubervilliers, Bègles, Besançon, Caen, Chelles, Clichy-la-Garenne, Creil, Erstein, Grenoble, Illkirch-Graffenstaden, Les Ulis, Lille, Metz, Montbéliard, Nantes, Paris, Pau, Périgueux, Quimper, Reims, Rennes, Rouen, Saint Denis, Toulouse.
Plusieurs autres localités se sont associées (pour l’instant).
Rappelons pour mémoire que tous ces étrangers « résidents en France » votent déjà pour leur pays d’origine et que les Français « résidents dans des pays étrangers » n’ont pas le droit de voter pour leur pays de résidence mais votent en France.
Je suggère à tous les électeurs de ces 26 villes…et de celles qui suivront cette initiative racoleuse de faire savoir par leur vote que leur opinion n’est pas favorable et que nul n’a le droit, tout maire qu’il est, de se l’approprier d’autorité.
Source : La Gazette des Communes et Le Nouvel Observateur et AFP.
Rafraîchissons-leur la mémoire !
Sur Libération du 29.07.2011 et L’Express du 28.07.2011.Jean Louis BORLOO : Sur la tête de mes enfants, de ce que j’ai de plus cher, j’ai découvert ce « truc » il y a deux mois, quand le journal Valeurs Actuelles l’a évoqué. »Ce « truc » c’est une interview donnée au journal « Minute » en février 1993 :« Personnellement j’ai des rapports corrects avec les gens du FN de ma région et je ne serais pas contre une alliance, mais s’il devait y avoir alliance il faudrait que toute la droite suive. Celui qui prendrait cette initiative tout seul se ferait descendre politiquement. »MARS 1998 : Christian ESTROSI souhaitait une alliance avec le FN. Il avait participé aux négociations avec Jean-Marie Le Chevallier, alors maire de Toulon, au sujet des élections au Conseil régional. Estrosi devait être son vice président de la région PACA en cas d’entente. C’est Jean-Marie Le PEN qui a rejeté les conditions de la droite et l’accord a capoté.
Manuel GOMEZ
19:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)