28/04/2011
Les guignols qui nous gouvernent sans nous entendre.
Le projet de loi sur la déchéance de la nationalité n’a pas fait long feu. Cette loi par elle-même était burlesque !! Elle décidait de déchoir de la nationalité française l’assassin d’un policier, d’un gendarme, d’un magistrat, etc. s’il était français d’origine étrangère (Trois cas ce sont produit en dix ans et combien se dérouleront au cours des dix prochaines années ?).
J’ai dit dans un précédent article que cette loi devait être votée mais avec des amendements car pour finalement être déchu de la nationalité française l’assassin d’origine étrangère devrait tuer en même temps et un policier, un gendarme, un magistrat, un ministre, etc. ce qui évidemment ne se produira jamais, donc qu’il s’agissait d’une loi ridicule.
Dans ma naïveté de citoyen lambda j’ai toujours pensé qu’assassiner un enfant, une femme, un vieillard était tout aussi grave et qu’il fallait non pas légiférer sur la déchéance de la nationalité française de l’assassin d’un fonctionnaire mais de tout assassin condamné par une cour d’assises pour crime de sang.
Eh bien je me trompais ! les députés, y compris ceux de la majorité, ont estimé qu’il ne fallait pas punir « si lourdement » un assassin français d’origine étrangère.
Messieurs les députés vous êtes supposés représenter le peuple de France qui vous a élu mais vous êtes à l’opposé de ses souhaits et vous osez parler en son nom. Poser la question par référendum : « Souhaitez-vous que tout français d’origine étrangère condamné par une cour d’assises soit déchu de la nationalité française et expulsé ? » Vous ne serez pas surpris du résultat car vous le connaissez par avance et par la même occasion demandez-lui également son avis sur le rétablissement de la peine capitale contre les monstres récidivistes qui violent et assassinent nos enfants, nos femmes et nos vieillards.
Je ne sais pas si la peine de mort est dissuasive ou non mais ce dont je suis certain c’est qu’elle nous débarrasserait de tous ces monstres indignent de vivre dans notre société et sauverait de très nombreuses vies innocentes.
Manuel GOMEZ
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06/04/2011
LES DIAGNOSTICS IMMOBILIERS : COMEDIE ET CALAMITE
Les diagnostics immobiliers font reparler d'eux et voici encore une tragi-comédie relevant bien de l'exception française. Dans leur liste en perfectionnement constant se trouve le DPE ou diagnostic de performance énergétique. Selon la loi, les logements sont rangés pour leur prétendue performance énergétique en sept classes allant de A à G. A la réglementation propre aux diagnostics s'ajoute une interférence avec le PTZ ou prêt à taux zéro ; dans l'usine à gaz universelle l'écheveau des lois est difficile à démêler ! Que signifie ce diagnostic de performance énergétique ? Dans la ligne habituelle des pouvoirs socialisants, la puissance publique veut nous conduire au comportement qu'arbitrairement elle juge bon pour nous et qui lui convient momentanément ; dans le cas particulier, ce comportement est relié par une suite de raisonnements mensongers à la lutte contre le prétendu réchauffement climatique, nouvelle idole des pouvoirs dirigistes en France et aussi dans le monde entier ; c'est ainsi que le DPE permettrait de mesurer l'impact de chaque logement sur l'effet de serre ! Économiser de l'énergie est certes fort utile si l'énergie est chère, mais, en droite raison, c'est aux acheteurs et aux locataires d'apprécier en toute liberté le risque énergétique compte tenu de ce qu'il veulent faire de leur logement.
L'association UFC-Que choisir, dûment subventionnée, a constaté des différences étranges entre les diagnostics qui ne font pas preuve, selon elle, de la même rigueur. ; elle ne va pas jusqu'à demander la création d'un sous-secrétariat d'État aux diagnostics immobiliers, générateur de nouvelles catastrophes ; est-ce partie remise ? En attendant elle demande une mue du DPE. et il faudrait à cette fin qu'une analyse technique soit ajoutée à chaque DPE.
LA LISTE DES DIAGNOSTICS
Rappelons brièvement ce que sont dans la réalité ces diagnostics immobiliers, nouvelles manifestations de l'ogre étatique.
Il est clair que leur caractère obligatoire est une atteinte grave à la liberté des contrats et à la responsabilité des acteurs. Les notaires, de tradition immémoriale, avaient pour la rédaction de leurs actes utilisé une formule qui revenait à peu près à la suivante : « l'acheteur prend les biens tels qu'ils se comportent après les avoir examinés » ou quel qu'autre formule semblable. De même, dans les contrats de location, la norme voulait que le candidat locataire visite les lieux et les prenne s’ils lui convenaient. Il est évident que dans une société libre et non pas socialisée l'acheteur et le locataire pouvaient faire faire toutes analyses qu'ils jugeaient utiles, ceci à leurs frais et dans les délais qu'ils appréciaient librement. Au lieu et place, nous avons la soumission à une usine à gaz administrative incroyablement complexe et reposant sur des règles tout à fait arbitraires.
Dans l'état actuel de la loi les vendeurs et aussi les propriétaires bailleurs doivent produire des attestations multiples représentant ces diagnostics. Depuis le 1er novembre 2007 ils sont devenus une véritable jungle ; voici leur liste sous réserve d'erreurs ou d'omissions : amiante, plomb, surface Carrez, DPE, termites, risques naturels et technologiques, gaz, électricité, écologique avec le cas échéant « Haute Qualité Environnementale ».
Ce salmigondis est parfaitement arbitraire. Prenons par exemple la loi Carrez. Le socialisant Carrez a estimé que nous n'étions pas capables de juger les logements que nous voulions acheter et que nous ignorionsqu'il y avait des géomètres à notre disposition pour mesurer les mètres carrés du logement en cas de doute ; le même socialisant Carrez n'a pu imaginer que dans une société de liberté, si certaines personnes s’intéressent aux mètres carrés, d'autres s'intéressent au volume, ou à la vue sur un parc, ou à l'ensoleillement, ou à je ne sais quelles autres caractéristiques des logements. D'où l'obligation de confier pour les seuls mètres carrés la mesure des logements à des experts dans une totale confusion : par exemple, une terrasse est valorisée d'une façon tout à fait théorique et traduite en mètres carrés avec des coefficients même si elle est sans intérêt.!
La même incertitude règne dans tous les autres domaines couverts par les diagnostics. Que veut dire le diagnostic amiante ? De l'amiante tombant du plafond peut être dangereux dans certains cas ; de l'amiante emprisonné à jamais dans le plafond ne comporte aucun danger. L'on a vu ce qu'il en est de la DPE. La direction de la concurrence vient de constater qu'il y a énormément d'anomalies et de fantaisies dans tous les diagnostics.
Comme dans toute mesure socialisante, l’obligation des diagnostics crée des marchés forcés, contraires à la liberté du commerce et ne correspondant pas à des besoins réels : c'est ainsi par nature un facteur de paupérisation. Elle permet aussi à une foule de personnes incompétentes de s'engouffrer dans ce marché qui s'ouvre avec bien sûr des conditions parfaitement incertaines. Il y a 8 500 professionnels embusqués dans ce faux métier en croissance de 15 % par an, alors que le marché immobilier à des difficultés.
LE COUT REEL
Personne ne peut calculer le coût réel de cette comédie. Les calculs officiels aboutissent à une majoration de 2% du coût du logement, ce qui déjà dans un marché tendu est très néfaste pour les utilisateurs. En fait, le coût véritable est très supérieur, car aux factures des professionnels il faut ajouter un grand nombre d'autres éléments : temps perdu dans des formalités compliquées, délai imposé aux projets avec le risque de rater ces projets, armature étatique d'élus et de fonctionnaires intervenant à tous les niveaux, risque de contentieux : la loi Carrez est redoutable à ce titre. Si une évaluation des coûts réels était possible, il ne serait pas étonnant d'arriver à 6%. Nous avons souvent dit qu'il n'y avait pas de crise du logement potentielle ; celle-ci n'existe qu'à cause de la politique dirigiste des divers gouvernements aussi bien de la fausse droite que de la vraie gauche et ce sujet nous le montre en grandeur nature.
UNE PERLE
Terminons par une vraie perle au sujet justement du DPE.
Depuis le 1er janvier 2011, les annonces de biens à vendre ou à louer devraient comprendre une étiquette DPE. Borloo n'est plus ministre mais il continue à nuire car cette disposition est un vœu inscrit dans la loi Grenelle II. La mesure va permettre soi-disant de mieux informer les acheteurs et d'inciter les actuels ou nouveaux propriétaires à engager les rénovations nécessaires : nous venons de voir cependant que c'est de la désinformation pure. En cas d'absence d'étiquette DPE dans la petite annonce, l'acheteur pourrait éventuellement se retourner contre le vendeur et aller jusqu'à demander l'annulation pure et simple de la transaction.
Le comique s'amplifie quand l'on constate que les décrets d'application ne sont pas parus à ce jour. La jungle administrative française est si épaisse qu'une loi n'est applicable qu'après de décrets-lois et même des circulaires lesquels paraissent parfois plusieurs mois après la loi ou jamais. C'est ce que nous appelons des « lois comateuses ». Comment les contentieux éventuels se résoudront-il ? En encombrant des tribunaux surchargés de faux procès.
Les petites annonces étaient un espace relatif de liberté, la seule obligation étant de ne pas mentir. Si la loi sort de son coma, nous serons contraints de mentir !
Nous avons souvent remarqué que l'interventionnisme échevelé de l'État et le socialisme se nourrissaient de mensonges.
Michel de Poncins
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23/03/2011
DEFICITS ET ASSURANCE-VIE
L'assurance-vie est victime de l'incertitude fiscale : c'est le titre d'un grand journal. Il aurait pu écrire : l'assurance-vie est victime des déficits publics car l'incertitude fiscale est la fille de ces déficits.
La caractéristique essentielle du système Sarkoziste, comme de tout système socialisant, est de dépenser à tout va et, donc, de creuser en permanence les déficits publics ; de ce fait, dans tous les couloirs des ministères, les énarchos-socialos galopent à la recherche de ressources nouvelles et l'assurance-vie se présente comme une mine à explorer. Leurs prédécesseurs ne se sont pas gênés depuis longtemps pour y puiser puisque le paradis fiscal de ces contrats à été violé sous prétexte des prélèvements sociaux et ceci, dans une complexité impossible à décrire.
HISTORIQUE
Un bref rappel nous remettra en mémoire ce qu'est l'assurance-vie.
Les contrats actuels ont été créés en 1976 grâce au fondateur de l'AFER qui, contre toute attente, s'est attaqué aux assureurs-vie de l'époque, lesquels profitaient grassement de l'argent récolté via les contrats d'assurance ayant trait à la vie humaine. Il a voulu associer les titulaires de contrats aux profits sur ces placements ; comme tout novateur il eut des difficultés jusqu'à l'acceptation d'un essai par une compagnie. Ainsi sont nés les contrats d'assurance-vie que nous connaissons aujourd'hui et qui n'ont rien à voir d'ailleurs avec des assurances sur la vie. Il s'est ajouté ensuite des faveurs fiscales accordées par les pouvoirs publics à ces contrats ce qui leur a procuré un grand succès les faisant devenir une sorte de paradis fiscal pour beaucoup de Français. Toutes les compagnies d'assurances se ruèrent alors sur le nouvel eldorado.
Bien sûr il ne faudrait jamais mélanger des problèmes fiscaux à des problèmes d'investissement mais, avec les gouvernements de la fausse droite et de la vraie gauche que nous connaissons depuis si longtemps, il n'est pas possible d'arriver à une neutralité fiscale de tous les investissements.
L'État y a trouvé son compte car à l'analyse de la répartition des placements des grandes compagnies d'assurance-vie l'on constate qu'il y a souvent une forte majorité de placements d'État.
L'incertitude fiscale dont se plaignent à juste titre les compagnies d'assurances et leurs représentants déferla dès les débuts, comme dans tous les domaines de la vie nationale, avec l'effet de paupérisation auquel conduit inévitablement cette incertitude fiscale, ce que beaucoup d'économistes ne mettent jamais en lumière.
Voici des exemples.
INCERTITUDE FISCALE
Les contrats DSK, créés en 1998, furent des contrats d'assurance-vie investis en actions et en unités de comptes, mis en place pour encourager l'épargne assurance-vie à s'investir en actions françaises. Dans le nuage d'usine à gaz habituel cela gênait les investisseurs par leur complexité et par la restriction des choix. Une autres contrainte survint par de nouveaux contrats NSK, créés par la loi de finances pour 2005, devant comporter au moins 30 % d'actions et 10% de titres à risque.
En 2004, le pouvoir de l'époque avait un MonsieurRenaud Dutreil comme secrétaire d'État aux PME. Par son existence même en tant que secrétaire d'État, il était un obstacle au développement des PME, à leur prospérité et à l’emploi qu’elles génèrent. Il mijota un plan de supposé soutien à ces PME. Il comportait un nouvel impôt qui serait prélevé sur les contrats d’assurance-vie et était annoncé comme devant être « faible » : tout le monde connaît les menaces que ces termes annoncent. Les sommes collectées devaient garnir un fond censé garantir des prêts aux sociétés de capital risque. Nous ne savons pas si le cauchemar a été réalisé mais l'incertitude fiscale se manifestait.
En 2006, c'était Villepin ; pour écorner le déficit perpétuel de la sécu il fallait deux milliards. La libération de l'assurance-maladie, seule façon de gérer tout système d'assurance maladie, ne pouvait pas évidemment être envisagée par les hommes au pouvoir partisans fervents du dirigisme étatique quel qu'en soit le coût pour le peuple français. Villepin avait donc envisagé une gymnastique pour spolier une nouvelle fois les titulaires d'assurance-vie. Les banquiers et les assureurs l'ont fait reculer.
L'incertitude fiscale dont se plaignent aujourd'hui à juste titre les compagnies n'est donc absolument pas nouvelle. L'on se trouve devant un tremblement de terre permanent à la japonaise lequel déclenche des répliques en cascade. Leurs représentants constatent une chute de la collecte qui va passer à 13 % et il y a lieu d'en être inquiet.
L'origine de ce micmac se situe comme indiqué plus haut dans les déficits publics qui obligent le pouvoir, faute de vouloir mettre fin à ces déficits, à chercher de l'argent partout.
UNE BARRIERE DE PAPIER
Simultanément et par une sorte d'aveu implicite, ce pouvoir veut faire inscrire dans la constitution une soi-disant « règle d'or » pour ces déficits. Admirons la pyramide de papiers imaginée : loi constitutionnelle, lois cadres de programmation des finances publiques sur au moins trois ans, loi organique pour définir les lois-cadres. La pyramide n'a pas du tout pour objet de supprimer les déficits mais seulement d'édicter des règles de bonne gestion. L'objectif annoncé se limite à des pourcentages de déficit par rapport au PIB : on imagine toutes les combines possibles avec de tels critères ! Les lecteurs réguliers de ces flashs et bien d'autres savent fort bien ce qu'il faut faire, non pas seulement pour réduire les déficits, mais pour les remplacer par des excédents.
Dans ce désordre il y a de dangereuses perspectives ; les demandes de remboursement des propriétaires de contrats d'assurance-vie doivent et peuvent en marche normale être gérés dans la tranquillité. Si la cadence s'accélérait, cela pourrait contraindre les compagnies à vendre des titres en vue de rembourser et certaines pourraient devoir en conséquence afficher des pertes. Il semble que les autorités jurisprudentielles ont le droit à tout moment de demander le gel des rachats des contrats ce qui serait une atteinte grave aux droits de propriété et une sorte de faillite déguisée.
Évidemment pour les compagnies cette perspective éventuelle est un argument qui s'ajoute à celui de la souscription aux emprunts publics nécessaires à la nourriture du monstre étatique.
Lord Melbourne, Premier ministre de la Reine Victoria disait : « Le premier devoir du gouvernement est d’empêcher le crime et d’assurer l'exécution des contrats. »
Nous en sommes décidément très loin.
Michel de Poncins
10:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2011
LES GESTICULATIONS FISCALES
Depuis des semaines tous les journaux bruissent d'informations diverses autour d'une réforme fiscale sur le patrimoine et les revenus du patrimoine. Va-t-on ou ne va-t-on pas supprimer l'ISF ? Les dernières nouvelles annoncent une modération de cet impôt mais avec la création d'un impôt nouveau : l'IRF. Le tout se passe dans une atmosphère irrespirable d'usine à gaz, comme si des impôts nouveaux pouvaient créer du gaz là où il n'existe pas.
Personne ne peut imaginer l'intensité de la ruine imposée à tous les entreprenants du pays par ces inondations de lois auxquelles s'ajoutent les variations permanentes dans la loi et les annonces de ces variations ; chacun est alors obligé de s'adapter à des éventualités dont personne ne sait si elles arriveront. L'inondation de lois est comme une marée noire où la vitalité du pays vient s'engluer.
La seule question qui vaudrait la peine d'être annoncée c'est-à-dire la réduction massive des dépenses publiques est un sujet tabou dont personne ne parle, sauf pour l'évoquer en vitesse, les prédateurs publics se contentant d'en rire sous cape.
Toute cette agitation autour de la fiscalité du patrimoine se résume à des gesticulations politiques et n'empêche pas de voir filtrer dans les mêmes journaux par divers échos le crime silencieux des impôts locaux en folie.
LA TAXE PROFESSIONNELLE
C'est l'occasion de rappeler une autre gesticulation, à savoir la suppression inattendue et par une sorte de coup d'état fiscal de la taxe professionnelle. Un beau jour en 2009 notre bien-aimé leader sans avoir prévenu personne a brusquement annoncé la disparition de cette taxe en 2010. Le budget de cet exercice comporte à cet égard 235 pages avec 1257 alinéas !
L'enfer fiscal français, alimenté largement au feu de l'imagination débordante de Bercy, est toujours pavé de bonnes intentions. Apparemment, en effet, la suppression de la taxe professionnelle serait justifiée puisqu'elle frappait principalement les investissements, sources de richesse future, et qu'à ce titre elle pourrait sauver les entreprises et freiner les délocalisations.
Cette considération est mensongère, car cette taxe n'est pas la seule à nuire aux entreprises et tous les impôts sont mauvais. Ceux qui remplacent la taxe sont meurtriers comme d'autres, soit directement quand les entreprises les paient, sont indirectement quand ce sont leurs clients ou leur personnel qui les supportent.
Dès l'annonce de l'événement, les courtisans se sont activés de multiples manières. Les uns, pour ne pas être en retard dans la flagornerie, ont salué le prétendu génie de la mesure. Les autres ont dû dans la hâte actionner leurs méninges pour imaginer comment remplacer cet impôt qui finançait 50 % des budgets des collectivités locales. L'évènement est intervenu au moment où l'on s'occupait du millefeuille des ces collectivités. L'embrouillamini introduit par la perspective du changement dans les collectivités s'est donc entremêlé avec celui qui provenait de la suppression de la taxe professionnelle.
Les phrases idiotes ont fleuri : nous savons que, s'il détruit les industries, le dirigisme est expert dans la fabrication de telles phrases ; un énarque a dit : « la suppression de la taxe professionnelle assure l'avenir de la France » (sic et resic). Un politique a renchérit : « Cette mesure sera un accélérateur de la sortie de crise ». !
LES COLLECTIVITES LOCALES
Des promesses mensongères ont été tout aussitôt lancées dans le public : les ressources perdues par les collectivités locales seraient retrouvées à l'équivalent par la création de nouvelles taxes ou par des transferts étatiques. C'est une promesse structurellement mensongère car, dans les usines à gaz incroyables du système fiscal français, personne ne sait jamais où va exactement l'argent et d'où il vient, ceci malgré tous les jeux d'ordinateurs possibles.
Depuis lors l'imagination fiscale s'est développée comme prévu en majesté et une kyrielle d'impôts nouveau a été créée. La tête de pont est la contribution économique territoriale (CET). Elle comprend la cotisation foncière des entreprises (CFE), qui reprend une grande partie des dispositions qui étaient applicables jusqu'à maintenant à la taxe professionnelle, et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui remplace la cotisation minimale de taxe professionnelle. Chacune de ces cotisations est soumise à des règles différentes !
La somme de ces deux cotisations correspond au montant global de la contribution économique territoriale à payer par l'entreprise, qui peut faire ensuite l'objet d'une réduction au titre du plafonnement de la valeur ajoutée et de la réduction temporaire pour accroissement de taxe pour les entreprises qui existaient déjà avant 2010.
Les usines à gaz prolifèrent décidément comme du chiendent et elles influent nécessairement sur les délocalisations d'entreprises.
Avec la disparition de la taxe professionnelle se profilait d'une façon dramatique l'équilibre des finances des collectivités locales.
SUPPRESSION DES DEPENSES
Si les acteurs au sommet avaient supprimé des dépenses étatiques avec en premier lieu les dépenses les concernant personnellement ils auraient pu conseiller fortement dans cette occurrence aux dirigeants des collectivités locales de faire de même. Supprimer les dépenses c'eût été d'abord supprimer les montants extravagants qui profitent à ces élus et aux dirigeants de ces collectivités ; il aurait aussi fallu tailler dans le vif de leurs activités soit inutiles soit faisant double ou triple emploi avec d'autres. Le sinistre méfait aurait pu ainsi se transformer en bienfait. L'exemple nécessaire ne venant pas du sommet, les collectivités locales ont été tout simplement conduites à trouver d'autres ressources sans ralentir en rien leurs dépenses à la grande joie des élus et de leurs bureaucratie.
Rappelons, que ces collectivités locales, dont l'importance s'est considérablement accrue suite aux deux décentralisations, sont largement à l'origine de la paupérisation de la France.
Un point important est à signaler avant de conclure ce point n'étant jamais mis en lumière. Il est parfaitement vain de parler de simple réduction des dépenses publiques et de simple réduction de la fiscalité. Ces objectifs sont parfaitement impossibles à atteindre dans l'état d'esprit des politiques au sommet et cela s'inscrit dans les échecs successifs des projets de réforme de l'État. A supposer qu'après des palabres interminables et des délais insupportables il puisse y avoir un résultat celui-ci serait minime. En outre si l'on parle, dans les deux cas, de simple réduction, on laisse en place la souche dont les rejets vénéneux repousseront très vite.
UNE FEUILLE DE ROUTE
Un pouvoir « Libérateur » finira bien par arriver un jour sous les décombres du désastre français. La feuille de route comporterait une direction impérative : suppression immédiate et complète de certains impôts particulièrement meurtriers et de beaucoup de dépenses notablement idiotes. Les dépenses supprimées devront dépasser le montant des impôts supprimés afin de conduire, avec d'autres éléments, à une régression de la dette.
La suppression totale des impôts signifie la disparition des déclarations, des réglementations, des bureaux, du personnel nécessaire et des contentieux. Celle des dépenses conduit aussi à la disparition de l'appareil d'État correspondant, avec en plus celle de l'effet négatif propre à une foule de dépenses inutiles.
Le public, à tous les niveaux de la société, ne pourra qu'applaudir dès lors qu'il retrouvera très vite, grâce aux impôts supprimés et dans son niveau de vie, de l'argent dont il avait perdu le souvenir.
Michel de Poncins
02:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2011
Magistrats : oubliez votre « ego » et descendez de votre piédestal.
Votre devoir est de défendre la veuve et l’orphelin, donc l’innocent et non pas le coupable.
Lorsqu’un criminel est condamné par un jury populaire de cour d’assises à 20 ans de prison ce n’est pas pour que vous le fassiez libérer à la moitié de sa peine ou alors faites-le en engageant votre pleine responsabilité et en vous rendant complice de ses prochaines exactions et en supportant toutes les conséquences de votre décision.
Vous vous considérez comme le troisième pouvoir mais ne perdez jamais de vue que le premier pouvoir c’est le peuple qui le détient (théoriquement et jusqu’au jour où il le reprendra…). Vous vous prenez pour une caste supérieure mais vous n’êtes pas des « intouchables ». Vous êtes au service de la société, des Français, et non à celui des assassins, violeurs, marchands de drogue, braqueurs et j’en passe ;
Il est trop facile pour vous de rejeter vos disfonctionnements sur le manque moyens alors que vous savez pertinemment que c’est faux : est-ce le manque de moyen qui rend à la liberté les délinquants du Tribunal de Bobigny au mépris de toute justice ? Est-ce le manque de moyen qui vous autorise à rendre la liberté à un malfrat, un marchand de morts (drogue) en recherchant la moindre erreur de procédure alors que vous le savez coupable ? Vous outrepassez vos devoirs et vous vous mettez ainsi au service des criminels.
- Libéré par le Tribunal d’Aix-en-Provence pour avoir « oublié » de renouveler dans les délais… Lucien Boursier incarcéré pour actes de tortures et de barbarie et complicité d’assassinat.
- Remise en liberté par la cour d’Appel d’Aix-en-Provence et sans contrôle judiciaire des quatre auteurs de l’enlèvement crapuleux du PDG de Sud-Est Assainissement pour simple erreur de procédure.
- X…Accusé de viols, enlèvement, séquestration et déjà condamné pour des faits de même nature et remis en liberté parce que le greffier a écrit « infirmé » au lieu de « confirmer ».
- X…Condamné à 20 ans pour avoir enlevé et tué deux femmes Jacques Maire est remis en liberté parce qu’une greffière a « omis » de signer le procès-verbal.
- X…Mis en examen pour 5 viols il est remis en liberté pour ne pas avoir été présenté au juge dans le délai de 20 heures.
Je m’arrête là car la colère me monte à la gorge mais vous pouvez consulter sur GOOGLE la très longue liste des « libérés pour erreur de procédure » vous en avez pour plusieurs jours.
Etes-vous convaincu véritablement d’avoir dans ces centaines de cas défendu la veuve et l’orphelin, donc l’innocent ?
Votre premier devoir en tant que citoyen est de mettre hors état de nuire tous les criminels, violeurs et délinquants de toutes sortes. Etes-vous certains de ne pas avoir de comptes à rendre à la société ?
Vous savez pertinemment, car vous n’êtes pas tous bornés ou de gauche, que même davantage de moyens n’empêcheront pas un violeur de récidiver il faut donc l’éloigner impérativement de la société soit chimiquement soit physiquement et puisque la peine de mort a été abolie…au mépris de l’opinion du peuple français, il reste l’éloignement définitif, la relégation. Le bagne de Cayenne n’existe plus depuis 1946. Il était (peut-être) inhumain mais il nous préservait du retour du « mal ».
Peut être serait-il temps d’en ouvrir un nouveau, plus humain sans doute afin de ne pas choquer les « biens pensants » de tous bords où seront relégués tous les criminels de sang condamnés par une cour d’assises et les récidivistes violeurs et autres…nous seront au moins assurés qu’ils ne reviendront pas tuer nos enfants.
Contrairement à ce que vous préconisez haut et fort et qui est totalement illusoire l’objectif principal d’un emprisonnement n’est pas la réhabilitation mais la punition pour un acte commis contre la société.
Manuel GOMEZ
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02/03/2011
LA VENTE DU PATRIMOINE
Voici encore un sujet controversé, à savoir la vente de l'immense patrimoine public, sujet où abondent les faux raisonnements. Il y a un lien direct entre l'immensité de ce patrimoine et la paupérisation évidente du peuple français.
La vente très éventuelle vient de ressurgir à la surface à propos l'Hôtel de la Marine, ancien garde-meuble royal, place de la concorde la mal nommée quand l'on pense aux horribles massacres qui y furent perpétrés il y a plus de deux cent ans lors de la révolution prétendument française. Giscard d'Estaing, soi-même, a été nommé président de la commission chargé de proposer un usage après le déménagement du Ministère de la Marine. L'historien Pierre Nora fait partie de la commission.
Nous allons montrer comment l'immense patrimoine de l'État pourrait, dans le cadre d'un gouvernement de salut public, servir à éponger les dettes incroyables résultant de la légèreté, la complicité et l'avidité des gouvernements socialisants que nous connaissons depuis des décennies et qui plombent l'économie française.
Le patrimoine public peut, grosso modo, se diviser en trois catégories : les palais et bâtiments, les appartements et les œuvres d'art. Laissons de coté les entreprises.
Dans plusieurs livres, dont « Parlottes et Fêtes (divertissements pour accompagner le désastre français » paru chez François-Xavier de Guibert), j'ai indiqué qu'un gouvernement de salut public mettrait en vente environ 500 palais, dès son arrivée au pouvoir ; en fait, il y a bien plus d'autres bâtiments à vendre. L'État détient 1750 monuments historiques.
Madame Nathalie Kosciusko-Morizet est ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement (sic). A ce titre, elle règne sur 100 000 fonctionnaires environ dont le groupe central se trouve dans une tour de la Défense à Paris. La dame ne se voit pas franchement émigrer dans cette banlieue lointaine. Elle se trouve donc avec son cabinet et le train correspondant dans un somptueux hôtel particulier à Paris plus conforme à son standing. C'est un exemple parmi des milliers.
La liste des résidences réservées au sommet de l'État est à peu près connue : château de Rambouillet, fort de Brabançon, manoir de Soucy-la-Briche et bien d'autres ; en regard, le président des États-Unis ne dispose que de la Maison-Blanche et de camp David lequel est plutôt tristounet.
La liste des palais à vendre dépasse abondamment ce que l'on remarque au sommet de l'État et se démultiplie dans toutes les échelons successifs : ministères et dépendances, millefeuille des collectivités territoriales, organismes publics et para-publics.
Il est estimé généralement que 12 000 châteaux appartiendraient à la puissance publique sous ses diverses formes. Tel conseil général que nous connaissons possède un magnifique hôtel particulier dans la plus belle rue de la ville pour les réceptions intimes, les réceptions plus « solennelles » ayant lieu dans la magnifique salle à manger du président.
Après les palais se trouvent les appartements d'État. Un rapport de l’Inspection des finances indique qu’il y en aurait 137 507 au total. Leur valeur locative est de 1,4 milliard d’euros et ils sont loués pour 30 millions d’euros seulement. Le profit moyen pour chaque bénéficiaire est donc de 10 000 euros environ par an. Comme ces bénéficiaires ne doivent pas payer d’impôts ni de charges sur cet avantage, cela fait en gros un bénéfice annuel de 20 000 euros. En Suisse, pays riche parce que libre, seuls le Président de la Confédération et deux conseillers fédéraux ont un logement de fonction et, nullement, dans un palais !
Les œuvres d'art représentent un patrimoine considérable et, dans leur évaluation, il ne faut pas oublier les collections étatiques dont beaucoup dorment dans les caves des musées ou au mobilier national ; la gestion de tout cet ensemble a été souvent critiquée par la Cour des comptes qui n'a pas manqué de signaler des disparitions inquiétantes. J'avais remarqué un très grand tapis de la Savonnerie qui, mine de rien, avait dévalé les étages pour que sa trace se perde dans les bas-fonds !
Dans le désordre des comptes publics, il n'y a pas d'inventaire car personne n'a intérêt à le faire.
LES OBJECTIONS
A l'idée de vendre, les très riches cavaliers de la dépense publique se lèveront en corps serré et inventeront de multiples arguments mensongers pour contrer le projet. Faire l'inventaire par exemple, ce qui veut dire noyer le poisson. Des Chinois pourraient racheter des palais : Il faudra répondre que ce sera le prix à payer pour arrêter la paupérisation du peuple français et permettre au pays de retrouver les chemins de la prospérité perdue. Chacun des bénéficiaires abusifs s'efforcera de minimiser la valeur potentielle ou de cacher les biens dans des structures opaques : « pas vu pas pris » est un des principes de la « République Fromagère ». Une objection probable est que des lois interdisent la vente de ce patrimoine : certes, mais ce qu'une loi interdit une autre peut l'autoriser.
La seule vraie difficulté est la rapacité connue des prédateurs publics qui sont toujours prêts à se saisir des proies passant à leur portée. Dans le niveau zéro de la morale publique, il y a le risque d'assister à la mélancolique histoire des oligarques russes qui ont capté la richesse étatique à leur profit au moment des grands changements. Dans les mêmes rapports de la Cour des comptes, il y a des exemples assez décourageants de vente de certains biens avec des pertes considérables, non sans des effluves de corruption.
Quel que soit l'immensité inconnue de l'endettement public, ce patrimoine est capable de le rembourser, ce remboursement étant le chemin nécessaire bien que non suffisant pour reprendre le chemin de la prospérité.
LES CONDITIONS
Il y a, toutefois, des conditions et avant de les énoncer il faut faire justice d'une thèse mensongère. Il est des politiques qui prétendent que ce patrimoine serait en quelque sorte le garant des dettes, comme dans l'actif d'une entreprise qui équilibre et au-delà le passif. C'est un pur mensonge d'autant plus que beaucoup d'éléments coûtent fort chers à gérer. Les tenants d'une telle théorie veulent tout simplement continuer les déficits à leur profit en justifiant la fuite en avant !
Quelles sont ces conditions ?
Il est impératif que les immenses fonds récoltés servent réellement au remboursement des dettes et ils faut pour cela qu'ils ne se perdent pas dans les méandres nauséabonds des déficits publics. A cette fin, il est indispensable qu'un nouveau pouvoir crée sans délai, non le simple espoir d'une faible réduction des déficits publics pour la Saint-Glinglin, mais que, dès la première année, il crée un surplus public comme c'est possible et comme cela existe dans plusieurs pays.
Est-ce avec des pyromanes que l'on éteint l'incendie ? Évidemment non. Or, quelles que soient les partis ou les personnalités dont les programmes encombrent abusivement les journaux pour 2012, il est clair qu'il n'y a que des pyromanes. Un gouvernement de salut public implique donc l'arrivée de personnalités nouvelles capables des plus grands sacrifices, principalement, pour eux-mêmes : alors, la rigueur au sommet s'accompagnera de la prospérité à la base.
LA DANSE DEVANT LE BUFFET
Si rien ne bouge vraiment en profondeur, la danse devant le buffet va continuer avec la même allégresse ; les danseurs se cooptent, depuis des décennies, par de multiples réseaux communicants avec d'étranges transmissions familiales. L'orchestre médiatique, à la fois acteur et complice, chante la gloire des danseurs, non sans décrire parfois des entrechats très audacieux. Le tintamarre est tel que personne n'entend le bruit de la rue.
Pourtant, dans le village global qu'est devenue la planète et pas loin du tout, des danseurs tout aussi endiablés ont vu des parquets réputés très solides s'écrouler sous leurs pieds avec fracas !
Michel de Poncins
17:27 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2011
L'ARNAQUE DU SOLAIRE
Voici encore une belle arnaque publique dont nous lisons tous les jours les détails dans les journaux. Le pouvoir tire à hue et à dia dans l'énergie solaire, qui est une icône de choix dans la mensongère religion écologique. Un jour, il appuie le solaire de toutes ses forces et le même jour il lui tape dessus. Panneaux photovoltaïques et éoliennes sont tour à tour entrainés dans la sarabande avec l'effet de ruine coutumier des actions publiques virevoltant dans le désordre. En plus, la ruine, comme on va le voir, n'est pas pour tous !
Jean-Louis Borloo, grand architecte du solaire pour le malheur des Français, a incité massivement par des crédits d'impôt à l'installation sur les toits de ces horribles panneaux. L'électricité est rachetée par l'Edf ; c'est un engagement à long terme qui fait supporter par tous les consommateurs des surcouts invraisemblables.
Comme nous l'avions prévu, un tel engagement est sans aucune valeur, comme tant d'autres promesses publiques. En effet, Borloo a décidé soudain de lutter contre les effets d'aubaine, car selon lui les investisseurs veulent trop s'enrichir ; pour la deuxième fois en 6 mois le pouvoir a donc baissé de 12 % le prix de rachat de l'électricité. Cela veut dire que les agriculteurs et les propriétaires d'immeubles qui avaient, sur la parole de commerciaux talentueux, fait des calculs légitimes pour s'enrichir avec le solaire en seront pour leurs frais ; imaginons le sort de ceux qui, effet de levier aidant, se sont endettés avec, ô malheur, des taux variables : la ruine peut être non partielle mais vraiment totale. Saluons au passage la haine officielle contre les spéculateurs : ces gens au pouvoir ignorent que tout investissement est une spéculation normale dans le cadre d'un calcul sur l'avenir.
Le 28 janvier 2011, Edf annonce le projet d'une centrale photovoltaïque de 700 hectares dans le Gard en 2013 : nous revoici dans la politique pro-solaire ! Du coup, l'on frémit devant ce projet qui malgré toutes dénégations réduira encore le surfaces agricoles. Comme c'est l'Edf qui utilisera le courant, la ruine probable sera camouflée inévitablement dans des comptes où personne n'y voit clair.
LE MORATOIRE
La contradiction s'accélère ; en effet, avec la bénédiction toute récente du Conseil d'État, le gouvernement a décidé de geler tous les projets de panneaux jusqu'au 9 mars 2011, le prétexte étant précisément de « tout remettre à plat », ce qui n'augure rien de bon. Résultat : des dizaines d'entreprises du métier sont en plein désarroi. Mieux encore : les journaux de décembre 2010 ont annoncé que l'État voulait diviser par deux le coût du solaire ; quant à Eric Besson, ministre de l'industrie chargé de l'énergie, il a déclaré que « La France veut multiplier par six ses économies d'énergie. Personne ne peut imaginer l'intensité de la ruine infligée ici ou là par cet interventionnisme fébrile.
Le Président de la République vient de rencontrer à la télévision de supposés représentants des Français triés sur le volet, ceci pour une conversation préparée dans tous les détails pendant huit jours. Il a versé des larmes publiques sur le départ des usines hors de France : son propre interventionnisme au hasard de son bon plaisir est l'une des causes majeures du départ des usines !
Parallèlement, l'État annonce la construction de 600 éoliennes en mer pour 10 milliards d'euros. Il fait miroiter la création d'emplois, mais personne ne peut calculer les déperditions d'emplois venant, par suite des impôts nécessaires, de cet investissement gigantesque ; très probablement ces déperditions sont supérieures aux faux emplois qui seront créés. Faudra-t-il démonter un jour ces éoliennes maritimes ? Rappelons la terrible menace qui pèse sur les éoliennes terrestres dont la destruction future sera non seulement coûteuse mais peut-être impossible.
LE BAL DES CHIMERES
A la racine de tous ces maux se situe le bal des chimères lesquelles s'épaulent entre elles jusqu'à devenir du béton.
Au centre se trouve le réchauffement climatique et sa provenance supposées des activités humaines. Rappelons que Vaclav Klaus, président tchèque, fut président de l'Europe pendant six mois. C'est un savant qui a examiné en détail les études concernant le prétendu réchauffement et son rattachement au Co2 ; il a montré dans plusieurs livres que c'était pure fantaisie.
La lutte contre le Co2 est devenu un des commandements de la nouvelle religion. Des calculs, avec une précision impressionnante autant que ridicule, prétendent mesurer l'impact de toute action humaine sur ce Co2. C'est ainsi que les grands-prêtres de la religion affirment que le solaire réduit le Co2, ce que personne ne sait véritablement : certains prétendent même valablement que c'est le contraire.
Le réchauffement bénéficie d'une autre chimère parallèle et antérieure : celle du monopole des « écolos » sur la gestion de la nature ; ces personnages ont acquis d'une façon surprenante un statut particulier sous le prétexte mensonger qu'ils seraient seuls à aimer la nature. Terrorisant les pouvoirs publics dans tous les pays ils se sont saisi des autres chimères ceci, d'ailleurs, avec beaucoup d'incohérences. C'est par eux que le solaire est présenté comme faisant partie du « verdissement » obligatoire de l'économie.
LES INTERETS
Au niveau de la coalition des intérêts l'on retrouve les combinaisons habituelles. La France doit souffrir de la présence de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, ainsi que d'une foule de bureaucraties adjacentes ; le prélèvement fiscal indu et indispensable pour nourrir tout ce monde empêche précisément les gens de s'adapter librement aux aléas climatiques s'ils existent réellement ce qui n'est pas prouvé. Les intérêts des écolos sont connus et leur formidable bataille pour se saisir des fonctions officielles le montrent assez. Parmi les intérêts, se trouvent au premier rang ceux des intermédiaires : comme toujours dans les actions publiques les avantages fiscaux quand ils existent sont, en fait, captés par les intermédiaires.
LE DOMMAGE MORAL
Deux conclusions s'imposent dans ce tour d'horizon mélancolique.
D'abord la liste impressionnante des chemins qui mènent à la ruine : consommateurs d'électricité pénalisés, entreprises détruites, investisseurs floués, accroissement des impôts, instabilité permanente de la fiscalité, destructions d'emploi.
Au sommet se trouve une conclusion morale. Les engagements de l'État dans quelque domaine que ce soit ne sont vraiment rien qu'un chiffon de papier ; il ne faut pas chercher plus loin le véritable fossé qui sépare l'ensemble du peuple français des élites frelatées qui le gouvernent.
Michel de Poncins
17:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2011
LIBERER LE LOGEMENT
De nouveau, nous devons entendre les pleurnicheries officielles sur le logement. Les statistiques de la fondation de l'Abbé Pierre viennent de compter 2 600 000 Français (sic) qui seraient mécontents de leur logement. Comment se fait-il que, dans ce pays si riche, tant de gens soient mécontents de ce bien essentiel ? Les pouvoirs publics renchérissent alors qu'ils sont totalement responsables de la calamité.
Le Président de la République « veut » une France avec 70 % de propriétaires au lieu de 58 % aujourd'hui. De quoi se mêle-t-il ? Ce volontarisme coupable de l'État s'incarne dans un double attelage ministériel : Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre du logement, est flanquée de Monsieur Benoist Apparu, secrétaire d'État chargé du logement. Ce fabuleux attelage pèse lourdement par son existence même sur le marché du logement : impôts abusifs et règlementations obscures détruisent ledit marché. L'attelage s'accompagne d'une foule d'organisations « bourreaucratiques » publiques comme des « Agences Départementale de l'Information sur le Logement ». Si l'on multiplie par le nombre de départements et si l'on ajoute une foule d'autres organisations, le coup de massue frappant les candidats locataires et propriétaires est meurtrier à souhait.
LE PTZ OU LE SUBPRIME A LA FRANCAISE
La contradiction coutumière aux pouvoirs « socialistes » est à l'honneur. D'un coté, le gouvernement fait la promotion du PTZ ou prêt à taux zéro, nous rappelant le triste exemple des subprimes aux USA. En même temps, il agite la charmante menace de taxer les plus-values sur revente de la résidence principale.
Provenant de l'action négative des ministres, les causes de la calamité sont si nombreuses qu'il est difficile de les inventorier : le quasi blocage des loyers avec un retour hypocrite à une sorte de loi de 48, le code de l'urbanisme et la jungle des règlementations changeantes (un promoteur a dit que le dossier de tout projet représentait une dépense de 20 % du projet), l'impossibilité de faire partir sans délai le locataire mauvais payeur (En Belgique, c'est immédiat et, de ce fait, l'on trouve à se loger) , l'obligation des diagnostics sans véritable intérêt qui majorent de 2 % les coûts.
LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE
Le droit au logement opposable est entré en vigueur par la loi DALO le 1er janvier 2008. C'est une avancée fabuleuse du socialisme réalisée par un gouvernement se prétendant mensongèrement de droite. Quand une personne se trouvant sur le territoire français n'est pas logée ou logée d'une façon qui ne la satisfait pas, elle a le droit de se retourner contre l'État en déclenchant une action juridique pour exiger des pouvoirs publics un logement qui lui convienne. La simple création de ce droit fait naître à l’intérieur de la France des besoins nouveaux, artificiels et incertains. C'est une véritable bombe dirigée contre le logement et qui est bien connue sur le continent africain pour attirer en France toute la misère du monde.
Il existe, grâce à l'imagination des énarchos-socialos au pouvoir et sous la pression des écolos, une trouvaille absolument incroyable : c'est le logement « idéologique » ; suivant la doctrine officielle de tels logements « économisent la planète » ! En d'autres termes, les candidats au logement sont incités à faire plaisir aux caciques du prétendu réchauffement climatique rattaché à une cause humaine et parmi eux à Jean-Louis Borloo. L'incitation comporte une foule d'aides de natures diverses en vue d'encourager les travaux désignés arbitrairement comme écologiques : ce sont des « aides vertes ». C'est ainsi que la limitation de la TVA à 5,5 % est largement réservée aux seuls travaux que les verts jugent comme économes en énergie. Les utilisateurs d'un logement « idéologique » reçoivent des encouragements importants de l'État à la pose de panneaux solaires sur les habitations. Indépendamment de leur laideur il faut signaler le marché de dupes auquel les propriétaires doivent se préparer ; en effet l'électricité éventuellement produite sera achetée par EDF, laquelle est un organisme d'État dont les tarifs varient suivant l'humeur des politiques ; dernièrement d'ailleurs cette EDF a baissé de 12 % le prix de rachat de l'électricité produite par ces panneaux solaires.
LA MAISON BBC
Un exemple de l'orientation « idéologique » du logement est la maison « BBC ». Ces initiales désignent la maison basse consommation. La construction est terriblement compliquée et ces logements BBC coûtent 15 % de plus que les autres. Certes, ce surcoût est pratiquement compensé par des avantages fiscaux. Il en résulte un double effet de ruine pour un acteur du logement : il perd sa liberté de choix alors que celle-ci dans un domaine aussi important fait partie de la richesse et il souffre, comme d'autres, du matraquage des impôts nécessaires pour compenser les avantages fiscaux.
Voici une vraie bombinette : les divers dispositifs mis an place successivement par les pouvoirs publics, qui s'apercevant de la calamité et refusant la liberté, imaginent des mécanismes eux-mêmes nocifs par leurs complications et leur arbitraire. Citons-les pêle-mêle : Robien, Scellier, Scellier BBC, Scellier social, Scellier meublé. En fait c'est autant de pièges pour les proprétaires bailleurs, l'essentiel des avantages fiscaux étant captés par les intermédiaires.
Enfin, l'on arrive forcément à la super bombe qui est l'extension des HLM. Pour soi-disant rattraper un retard dans les logements sociaux, le pouvoir impose d'une façon anti-démocratique aux communes des quotas d'HLM avec des sanctions à l'appui. Les HLM sont un des véhicules de l'extension de la pauvreté ; conçues apparemment pour résoudre l'un des aspects de cette pauvreté, c'est-à-dire l'absence de logements pour tous, elles multiplient en fait cette pauvreté ; comme toute mesure dirigiste, l'extension se retourne contre ses objectifs prétendus. Une personne sur six est logée en HLM ce qui en dit long sur la paupérisation du pays et le système est tel que, jamais, il n'y en aura assez.
LAISSER JOUER LE MARCHE LIBRE
Libérer complètement le logement en laissant le marché jouer dans tous les domaines est la seule façon de gérer le problème. Le désastre Français vient de ce que l'horrible calamité est le terreau où politiques et chefs syndicalistes cultivent leur fausse gloire et leur vraie richesse grâce aux remèdes mensongers qu'ils appliquent.
Quelqu'un a remarqué que, du temps d'Henri IV et de Sully, les gens s'enrichissaient car, malgré son pouvoir, le Roi ne « tracassait pas les particuliers ». C'est une phrase extraordinaire. A présent nous sommes soumis à un millier de « Princes » qui fabriquent à leur usage un pouvoir quasi absolu grâce auquel ils nous tracassent de tous les cotés.
Nous vous en prions : cessez de nous tracasser !
Michel de Poncins
00:32 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
07/02/2011
ZEMMOUR a-t-il tort ou raison ?
Grâce aux statistiques de l’INSEE on peut apprendre bien des choses mais pas ce qui nous préoccupe au premier chef. On peut savoir par exemple le nombre d’étrangers actuellement en prison (sur 66.000 prisonniers 81,8% sont « Français », 18% étrangers et 0,2% d’extra-terrestres (puisque nous ne savons pas d’où ils viennent !). En revanche la difficulté majeure est de savoir à l’intérieur de ces 81,8% de « Français » quel pourcentage sont des « français d’origine étrangère ».
On peut supposer comme l’a commenté Eric Zemmour (et c’est l’objet des poursuites engagées contre lui) que sur ces 81,8%, 75% peuvent être d’origine étrangère mais cela ne peut être prouvé.
En effet on peut apprendre beaucoup grâce à l’INSEE par exemple le nombre de chômeurs « étrangers », le nombre de naissances, le nombre d’enfants scolarisés, etc. mais uniquement s’ils sont « étrangers » et non pas « Français d’origine étrangère ». Pourquoi ? Sans aucun doute parce qu’il est préférable que cela ne se sache pas. Mais n’est-ce pas du racisme que d’indiquer les statistiques uniquement des « étrangers » ? N’est-ce pas une manière raciste de les stigmatiser auprès de la population ?
Il est fort intéressant de constater la progression très importante des incarcérations en France. Elle est passée de 33.000 en 1979 à 49.000 en 1988 (et ce chiffre s’est stabilisé jusqu’en 1999) et à 66.000 en 2009. Il est à noter que la majorité des détenus viennent de familles nombreuses. La taille de fratrie et le lieu de naissance apparaissent comme des facteurs de risque importants. Plus de la moitié des détenus ont quatre frères ou sœurs ou davantage. Les hommes nés à l’étranger sont deux fois plus nombreux en prison que dans l’ensemble de la population : 24% contre 13%. 4 détenus sur 10 ont un père né à l’étranger ou dans les anciennes colonies dont ¼ dans un pays du Maghreb. Ils sont le plus souvent issus de parents nés à l’étranger ou issus de parents eux-mêmes étrangers.
Il est intéressant d’établir un rapprochement entre la population immigrée en 1999 (nous n’en n’avons pas de plus récentes) des régions Poitou-Charente, Nord-Pas-de-Calais et de l’ensemble de la France :
France : 4.306.094 soit 7,4%
Poitou-Charente : 39.032 soit 2,4%
Nord-Pas-de-Calais : 293.000 soit 9%
Et ces chiffres ont considérablement augmentés depuis 1999 surtout sur le Nord-Pas-de-Calais. Il est donc logique que Martine Aubry soit bien plus intéressée par cette population plutôt que Ségolène Royal mais il est aussi intéressant de constater que c’est sur la région Nord-Pas-de-Calais que Marine Le Pen réalise son plus beau score !
Manuel GOMEZ
16:50 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2011
LE SCANDALE DES VOEUX PUBLICS
Résumé :
Depuis fin décembre 2010 et jusqu'à la fin du mois de janvier 2011, si vous avez essayé de contacter votre député ou votre maire, vous avez constaté qu'il était « in-tou-chable » parce que, justement, il était à la fête. Le calcul montre que l'ensemble des frais déclenchés représentent environ 0,2% du Pib : c'est suffisant pour conduire à des délocalisations, au chômage et à la pauvreté.
DES VOEUX ET DES BUFFETS
Notre hyper président à l'aide de son merveilleux tapis volant va partout en janvier pour « offrir » ses vœux à ce qu'on appelle les forces vives de la nation et dont beaucoup n'en sont que des branches mortes. Ce n'est que la pointe de l'iceberg des vœux publics français qui sont un véritable scandale générant l'effet de ruine dans toutes les catégories de la population avec par ricochet le chômage et la pauvreté.
Depuis fin décembre 2010 et jusqu'à la fin du mois de janvier 2011, si vous avez essayé de contacter votre député ou votre maire, vous avez constaté qu'il était « in-tou-chable » parce que, justement, il était à la fête. Vœux et ensuite « galettes des rois » se succèdent sans interruption, les galettes des rois ne gênant guère ces fameux républicains dès lors qu'elles sont gouleyantes. Un ministre, naguère, s'est vanté d'avoir invité pour recevoir « ses » vœux 10 000 personnes au total, dans « son » ministère, « sa » ville et « sa » présidence de région. Il était présenté avec gourmandise par la presse comme un « pro », tant son adresse était grande dans la préparation et la tenue de ces multiples fêtes.
Dans les fêtes et réceptions publiques, il peut, certes, arriver que les simples contribuables soient invités. Cela fait partie de ce que l'on dénomme « la stratégie des miettes » : les prédateurs publics spéculent sur leur modeste joie pour continuer à les spolier en paix. Il s'agit, d'ailleurs, de « miettes » en bonne et due forme et parfois, on les aperçoit voleter au coin des vestons. En dehors de ces quelques contribuables invités par erreur, les Hommes de l'État se retrouvent entre eux dans ces réceptions de début d'année : le Président du Conseil Général donne la main au Député, qui la transmet au Chef Syndicaliste. Le Président d'association subventionnée la saisit au passage et la repasse au directeur de société d'économie mixte ; tiens voici le Sous-Préfet qui rend la main au Président du Conseil Général, terminant ainsi la boucle meurtrière. La balade des mains se produit entre gens qui vivent tous des impôts. On écoute les discours d'une oreille distraite en lorgnant sur le buffet.
Certains pourraient se demander si le total des frais occasionnés par ces vœux représente un chiffre assez significatif pour générer la pauvreté dans le corps social. Or le calcul montre qu'en fait les frais occasionnés par les vœux publics en France, lesquels constituent une véritable exception française, représentent à peu près 0,2 % du PIB ce qui est tout à fait considérable et suffisant pour faire partir des industries et générer le chômage et la pauvreté dans une mesure certes difficile à évaluer.
LE CALCUL
Voici les termes du calcul qui est assez compliqué.
Il y a d'abord les buffets : pas de vœux réussis sans buffets bien garnis. Pour évaluer le coût des buffets il faut d'abord savoir combien il y a de puissances invitantes suivant la terminologie prétentieuse de ces gens. Bien entendu au départ il y a les 40 ministres ; mais il faut ajouter bien d'autres puissances invitantes comme les dirigeants de l'opposition qui vivent aussi des fonds publics, les dirigeants d'un grand nombre d'assemblées et puis les dirigeants de groupes parlementaires et des Hautes Autorités Administratives. L'évaluation approximative de toute cette population nous amène à 300. il faut maintenant ajouter le millefeuille administratif qui pèse si lourdement sur toute la France. Le rapport Balladur avait évalué à 591 unités le millefeuille administratif ; nous pouvons arrondir à 600 et nous voilà à un total de 900. Que penser des 36 000 communes ? Les communes les plus importantes, les syndicats des communes, et l'intercommunalité nous conduisent probablement à 1000 puissances invitantes supplémentaires ce qui nous porte à 1900 ; arrondissons à 2000.
D'autres éléments doivent être pris en compte. Président et Ministres font la fête tous les jours mais les puissances invitantes de moindre catégorie ne font pas la fête tous les jours : il faut faire une moyenne. Soyons modestes et limitons à quatre fêtes en moyenne ce qui nous porte le total à 8000 fêtes. Combien de fêtards dans chacune des fêtes ? Certains se refusent à venir en donnant une publicité à ce refus ; ce fut le cas récent d'un chef syndicaliste très attaché à la ruine de la France et qui a fait savoir qu'il ne viendrait pas aux vœux du président. Hormis ce cas exceptionnel, l'on se précipite en général pour être invité et il est vexant dans les provinces de ne pas serrer la louche du préfet à cette occasion. Là aussi nous sommes obligés de prendre des moyennes et nous supposons 200 fêtards par séance. Nous voici avec 1 600 000 fêtards.
Dans notre évaluation à la louche, si l'on peut dire, il reste à savoir à combien nous évaluons la place. Il faut tenir compte non seulement des frais des traiteurs mais des transports pour amener les fêtards avec souvent des fonds publics et prendre en considération l'amortissement ainsi que l'entretien des fabuleux palais dans lesquelles se passent ces multiples fêtes. Nous supposons en moyenne un coût de 200 € par place et nous voici à 320 millions d'euros simplement pour le prix des buffets bien garnis.
LE TEMPS
Nous allons surprendre nos lecteurs car nous n'en sommes qu'au début du scandale et encore au sommet de l'iceberg. Un économiste honnête, doublé d'un comptable scrupuleux, doit prendre en compte le temps des fêtards. En effet, faisant preuve pour une fois de gentillesse, nous pensons que ces fêtards sont des personnes de très grand talent. Souvent appartenant aux branches morts de la nation ils exercent, certes, leurs talents d'une façon nuisible : voir les chefs syndicalistes ou les dirigeants de l'éducation nationale. Au lieu de passer la journée bouche bée devant une puissance invitante dont ils n'ont rien à faire ils pourraient créer de la richesse dans leur domaine de compétence. Nous ne prendrons pas pour l'évaluation de la valeur de ce temps le tarif d'un PDG du CAC 40, ce qui ne voudrait rien dire. Nous prenons seulement 2000 € par vacation de fêtard ; 2 000 euros multiplié par 1 600 000 nous donne 3,2 milliards d'euros
Avec le coût des buffets nous voici à 3,52 milliards d'euros.
D'AUTRES FRAIS
Nous n'avons pas encore fini car lorsque l'on détricote les causes du désastre français l'on n'est jamais au bout. Une troisième catégorie d'autres frais doit être prise en compte.
Que les lecteurs sceptiques prennent la peine de sortir de chez eux. A la campagne en début janvier ils recevront en pleine figure par voie d’affiche sur les routes les vœux du Conseil Général dont ils n’ont rien à faire et à Paris, pendant huit jours, les vœux du Maire. Il faut voir les dames du quartier remercier avec effusion le Maire pour la boite de chocolat qu'il leur a « offerte » avec l'argent qu'il a ramassé dans toutes les rues, non sans en garder précautionneusement une part pour lui.
Ajouter les cartes de vœux avec frais d'envoi à toute la population, les frais de dessinateurs et de logos, les affiches, les services de communication. Un ministre, naguère, voulant sans doute montrer son attachement aux valeurs de la République avait envoyé en France et à l'étranger des milliers de cartes de vœux avec des images obscènes mettant en jeu certaines de nos gloires nationales. Quand l'on voit, dans le journal local, la photo d'un Conseiller Général venu « offrir » les vœux du Conseil Général dans un asile de vieux, il faut bien comprendre de quoi il s'agit. Ce Conseiller Général reçoit pour cette tâche sympathique une prime plus ses frais de déplacement, le tout probablement sans impôt. Ne pas oublier le temps des attachés de cabinet chargés de préparer les discours et d'y semer les phrases idiotes habituelles.
LE TOTAL GENERAL
Personne n'a intérêt à nous informer sur cette dernière catégorie de frais qui se perdent dans le marécage nauséabond de la comptabilité publique. L'on peut imaginer que cela nous conduit à un total général de 4 milliards d'euros soit 0,2 % du PIB. Les impôts et charges nécessaires pour financer cette insupportable spécificité française mènent à due concurrence aux délocalisations, au chômage, voire à la pauvreté. Les innombrables fêtards objecteront que nous parlons de gouttes d'eau : objection classique. Mais de multiples gouttes d'eau forment le torrent de la ruine que les prédateurs publics infligent aux autres.
Un diplomate allemand rencontré par hasard il y a quelques années lors d'un mois de janvier avait dit que les vœux publics dans son pays se réduisaient à presque rien mais avait du abréger l'entretien pour courir entendre des phrases idiotes lors d'une cérémonie !
Michel de Poncins
11:34 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)