27/01/2011
LE TABOU DU DROIT DE GREVE
Résumé :
Un événement incroyable a eu lieu le 9 janvier 2011. Après l'insupportable galère infligée aux 600 passagers d'un train, Guillaume Pepy président de la SNCF a révélé que les grèves « réveillons » avaient aggravé la galère. Il s'agit de préavis de grève déposés pour les soirs du 24 et du 31 décembre sous des prétextes divers et ayant en réalité un seul objectif : permettre aux agents censés travailler les soirs de fête de rester chez eux. Combien de grèves réveillons, chaque année en France ? Nul ne le saura, le tout se perdant dans le puits sans fond d'un mammouth étatique en perdition.
LE DROIT DE GREVE
Le dimanche 9 janvier 2011 un événement tellement incroyable eût lieu que l'on hésite à en rendre compte. Il était question de la pénible galère infligé aux 600 passagers du train de Strasbourg à Port-Bou dans la nuit de 26 au 27 décembre, avec un retard de 13 heures. Une enquête interne à la SNCF a montré une suite de dysfonctionnements.
Cette enquête a révélé un odieux scandale, à savoir les grèves « réveillons ». Des préavis de grève sont déposés pour les soirs du 24 du 31 décembre sous des prétextes divers et ont en réalité un seul objectif : permettre aux agents censés travailler les soirs de fête de rester chez eux ; ce sont les grèves « réveillons ». La « malchance », a voulu que justement ces grèves réveillons autour du jour de Noël à Dijon ont aggravé le calvaire des 600. Combien de grèves réveillons, ce jour-là, en France ? Nul ne le saura, le tout se perdant dans le puits sans fond d'un mammouth étatique en perdition.
Monsieur Guillaume Pepy a commenté officiellement mais sobrement : « Ces grèves là sont principalement déclenchées par le syndicat Sud Rail depuis plusieurs années. Elles sont constitutionnelles. Pour être légales, elles n'en sont pas moins extrêmement choquantes. Leur objectif est de perturber le service public au moment où les Français en ont le plus besoin ». Il a ajouté qu'il n'y avait pas eu de fautes individuelles demandant des sanctions.
Le président de ce véritable monstre en déroute technique et financière reconnaît simplement comme choquants ces faits odieux et s'incline tout en sachant qu'ils continueront.
Au même moment un autre fait s'ajoute ailleurs. A l'automne 2010, il y avait eu un blocage des ports et cela recommence. La CGT a appelé le 12 janvier 2011 les dockers à des arrêts de travail invitant tous les salariés des ports à faire de même, ceci sous prétexte de la prétendue réforme des retraites. C'est évidemment un nouveau coup de massue sur l'activité des ports, et en particulier celui de Marseille, ceci au détriment des salariés eux-mêmes.
DES GREVES IMMORALES
Le droit de grève est inscrit dans la constitution, on se demande pourquoi, et en plus il semble se situer dans l’opinon collective à un niveau supérieur à tous les autres droits comme le droit de consommer, le droit de travailler, le droit de circuler, le droit de se soigner qui devraient lui être supérieurs.
Sa justification repose historiquement sur l'idée que la grève aurait été la source des progrès sociaux notamment au 19e siècle. Si le tabou n'existait pas, des recherches attentives montreraient que les progrès sociaux ont été bien davantage le résultat de progrès techniques sous l'aiguillon du marché, ces progrès ayant suscité l'amélioration considérable et rapide de la condition économique de toute la population.
Dans une économie peu diversifiée, comme elle existait encore il y a de très nombreuses années, le conflit social ne touchait pratiquement que les patrons sans que le reste de la population n'en souffre davantage. Dans l'économie extraordinairement enchevêtrée et diversifiée que nous connaissons actuellement, la grève, surtout quand elle est utilisée dans des nœuds économiques, touche des milliers ou des millions de personnes. Les grèves sont, très souvent, des grèves de riches. L'exemple des contrôleurs aériens est emblématique car leurs conditions tout à fait exceptionnelles d'emploi en France sont très supérieures à celles qu’ils connaissent dans d'autres pays. En revanche, dans les PME et les TPE, les grèves sont fort rares, le personnel étant solidaire des patrons et sachant fort bien que la richesse de l'entreprise conduit à leur propre richesse à eux.
Beaucoup de ces grèves sont parfaitement immorales et les grèves réveillons en particulier sont tellement immorales que l'on se demande comment des cheminots ne sont pas honteux de se livrer à de tels mensonges : la dégradation de la morale courante est, hélas, un fait.
LA GUERRE DES CHEMINOTS
Ces évènements dramatiques sont à mettre en parallèle avec la véritable guerre déclenchée, avec un succès qui ne se dément pas, par les cheminots contre le peuple français. Depuis des décennies, la vie quotidienne de 10 millions de Français usagers des trains de banlieue est empoisonnée par des grèves à répétitions qui ont pour résultat que brusquement les usagers sont cloués sur le quai. Aux grèves à répétitions, s'ajoutent les retards permanents, car jamais personne n’est sûr de trouver son train à l’heure, même hors de toute grève.
Il est certain que l'économie de marché implique la liberté des contrats et le respect de tous ces contrats y compris le contrat de travail. Ces deux aspects sont un élément essentiel de la richesse générale.
Le prétendu droit de grève est un tabou qu'il faudra bien faire tomber un jour ou l'autre d'autant plus qu'une information honnête montrerait que son usage se retourne contre l'intérêt bien compris des travailleurs. Une loi nouvelle serait sans doute inutile comme tant d'autres lois et une information correcte serait d'un plus grand secours. Le peuple Tunisien vient de chasser un pouvoir immoral. Est-ce trop demander que le caractère immoral de beaucoup de grèves correspondant seulement aux intérêts précis et illégitimes des chefs syndicalistes soient clairement fustigé.
D'AUTRES PAYS
De grands pays n'ont jamais de grève ou presque jamais comme l'Autriche ou la Suisse. Au Japon, les grévistes mettent un brassard pour indiquer qu'ils sont en grève mais continuent à travailler. Ces pays, néanmoins, ont bénéficié des progrès sociaux aussi bien et même souvent mieux que les autres pays, ce qui condamne l’idée que les grèves étaient nécessaires à ces progrès sociaux.
Michel de Poncins
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24/01/2011
TRANSPARENCE ET CORRUPTION…LES DEUX MAMELLES DE LA FRANCE
«Je veux une République irréprochable, le Président de la République c’est l’homme de la nation, ce n’est pas l’homme d’un parti, ce n’est pas l’homme d’un clan…je veux des nominations irréprochables….des ministres qui rendent des comptes. Au fond, je souhaite si vous me faites confiance être le Président d’une démocratie moderne, qui sera exemplaire au regard du monde » (Nicolas Sarkozy – campagne présidentielle 2007)
Belle profession de foi en vérité que voilà si la réalisation avait suppléé l’intention mais c’eut été, dès lors, oublier qu’en France nous avons ceci de particulier c’est que les maîtres du pouvoir obéissant à l’instinct qui meut tout vivant à persévérer dans l’être, se sont préoccupés de maintenir leur domination, et de la prolonger au bénéfice de leurs adeptes, s’appliquant à en établir le culte dans les esprits… et depuis des décennies, cela est immuable… d’autant que le quatrième pouvoir –la presse-, selon les circonstances, s’applique régulièrement à entretenir le mouvement ou à le condamner.
Ici, la « transparence » est devenue un mot à la mode uniquement employé par les hommes politiques à la veille des élections et la vérité transparente, celle qui concerne depuis toujours le peuple français, c’est celle vêtue, si on peut dire de la « tunique » d’Eve, celle que les Princes qui nous gouvernent ont le plus souvent revêtue d’oripeaux, de ces mensonges qui nous font tant de mal. Et ces oripeaux on les retrouve partout…
Lorsque les socialistes, fort inopinément du reste, et sans y avoir cru, arrivèrent au pouvoir en 1981, ils annoncèrent avec faste qu’ils allaient dresser par le menu le bilan dramatique de la gestion de leurs prédécesseurs. On attendit, mais ce fut comme dit le poète : Parturient montes, nascetur ridiculus mus… La montagne en couches donna le jour à une souris dérisoire…
Ce n’est pas, naturellement, qu’il n’y eût rien à trouver de répréhensible dans ce qu’avaient fait les giscardo-gaullistes. Tout au long de la Ve République, les scandales se sont succédés mais chacun, selon ses possibilités en a pris sa part : Scandale de Panama, affaire Ben Barka, diamants de Giscard, écoutes de l’Elysée, attentat de l'Observatoire, frégates de Taïwan, sang contaminé, plus près de nous, les emplois fictifs à la Mairie de Paris, la cassette Méry, l’attentat de Karachi, les affaires Clearstream et Woerth-Bettencourt ou celle de l’hippodrome de Compiègne… Dans l'histoire de la République, rares sont les gouvernements qui auront échappé aux scandales…
Il suffit d’énumérer les « affaires » de ces dernières années pour découvrir un amas de collusions et de compromissions que les douze années de Chirac à l’Elysée (lui-même accusé de « détournements de fonds publics » et « abus de confiance », alors qu’il était Maire de Paris) n’ont cessé d’aggraver... C’est ainsi que le livre de Monsieur Péan: « Un certain Monsieur K » met lourdement en question l'honnêteté de Bernard Kouchner, cet opportuniste transfuge du PS dans le premier gouvernement sarkoziste (qui ne rate pas une occasion de rappeler son engagement pro-FLN durant la guerre d’Algérie), lequel s'est contenté de le traiter de nazi devant ses collègues silencieux. On assiste un pays africain à la dérive mais on commence par lui piquer quelques centaines de milliers d'euros d'honoraires... Monsieur Attali, grand professeur de Morale, a touché ; Monsieur Pasqua a touché ; le fils Mitterrand, l'aîné, a touché ; Roland Dumas a touché... et combien d’autres encore… sans compter ceux qui sont soupçonnés « d’abus de confiance » : Mauroy, Balladur… ceux qui ont défrayé la chronique des scandales : Drey, Blanc, Boutin, Woerth, Estrosi, Amara, Joyandet, Yade… ceux qui ont connu des parodies de jugement : Dumas, Strauss-Khan, Dray, Villepin, Mauroy et ceux qui ont connu la prison tels Jean-Charles Marchiani, ce Parain corse que Pasqua nomma Préfet du Var, deux fois condamné (6 ans de prison en tout) et Michel Mouillot, ancien bras droit de François Léotard au Parti Républicain et ancien maire de Cannes, également condamné à 6 ans de prison. Concernant Charles Pasqua, homme de réseau redouté par l’ensemble de la classe politique, il a été mis en cause dans une dizaine d’affaires politico-financières depuis les années 2000. Il a été relaxé dans six d’entre elles et condamné à de la prison avec sursis à deux reprises. Le 19 janvier 2011, il est revenu devant la cour d’appel de Paris à propos de « l’Angolagate », cette sombre affaire des commissions sur les ventes d’armes à l’Angola… affaire à suivre. Quant à ce cher Harlem Désir, expert en « leçon de morale », formé politiquement chez les trotskistes, aujourd’hui député européen du PS, il a été condamné, le 17 décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux. De novembre 1986 à octobre 1987, alors qu'il était président de SOS Racisme, il était également salarié par l'Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants (basée à Lille) en tant que « formateur permanent », il percevait pour cet emploi fictif un salaire mensuel brut de 10 500 francs…
Rappelons aussi qu’Alain Juppé, l’actuel Ministre de la Défense, avait été condamné en 2004 à 18 mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité et que Jean Tibéri, l’ancien Maire de Paris, actuellement député-maire UMP du Ve arrondissement, avait été condamné, en juin 2009, à dix mois de prison avec sursis et trois ans d'inégibilité.
Concernant « l’ardoise » de Jacques Chirac, d’après la revue « Monde et Vie » n° 832 de septembre 2010, l’actuel Mairie PS de Paris a signé un accord aux termes duquel l’UMP va rembourser les emplois fictifs qui valent à l’ancien président de la République d’être poursuivi pour « détournement de fonds publics » et « abus de confiance », des faits remontant aux années 1990. Le premier ministre Fillon a lancé un appel à la clémence envers l’ancien chef d’Etat : « Il est à la fin de son existence et il a beaucoup servi notre pays ». La facture s’élève tout de même à 2,2 millions d’euros… Clémence, générosité ou peur d’un étalage de vérités qu’il vaut mieux ne pas connaître ?...
Pour autant, la mairie de Paris n’en a pas fini avec les emplois fictifs… Le maire PS, Bertrand Delanoë, qui s’était engagé à ne pas privilégier ses « amis politiques » est en passe de faire mieux que Chirac… Selon Pierre-Yves Bournazel, conseiller UMP de Paris, Delanoë a appliqué dès son intronisation une véritable « préférence socialiste » à l’embauche, notamment celle d’anciens directeurs et directeurs adjoints membres des cabinets ministériels de Jospin ou permanents du PS. De la même manière, il a placé à la tête des Sem d’anciens collaborateurs de ministres PS, Verts ou PC (Lire à cet effet l’article parue dans « Valeurs actuelles » n° 3863 du 9 décembre 2010). De plus, voilà une dizaine d’années qu’il finance également avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de postes de syndicalistes de la CGT planqués dans une des mutuelles de la ville, la MCVPAP. Dans un rapport au vitriol, l’inspection générale de la capitale chiffre à 12 million d’euros par an le coût de ce petit cadeau consenti sans aucun fondement juridique à l’organisation de Bernard Thibault… lui-même, grassement payé à ne rien faire… si ce n’est qu’à organiser manifestations et grèves qui empoisonnent l’existence des français... (Lire aussi l’enquête intitulée « L'incroyable dérive financière de la mairie de Paris » dans le numéro de Capital du 28 octobre 2010). Quand à Bernard Tapie, entre autres, il laisse le souvenir d’un homme miné par l’arrivisme et l’amoralité... Que l’on se souvienne de ces mots affligeants à l’endroit des électeurs du Front National « Tous des salauds ! », quelle belle leçon de morale de la part d’un homme ayant construit son personnage sur la magouille, la malhonnêteté, l’égocentrisme, la tartufferie et le fric ! « Je suis un moraliste à rebours »… c’est ainsi qu’il pourrait se juger lui-même…
Et ce n’est pas fini ! L’affaire « Karachi » ; voilà un imbroglio qui démontre à l’envie à quel point les haines et les rancœurs sont tenaces dans ce milieu et combien chacun des protagonistes se préoccupe plus de son avenir politique que du bien-être de ses concitoyens et de la consolidation de la France. Dès lors, ces mots de Georges Clemenceau deviennent criants de vérité : « On succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables ».
Ces « affaires » à répétition confirment l’effondrement de la moralité publique et l’indécence sans limites d’une caste de sur-privilégiés, dont le comportement insulte chaque jour un peuple français pressuré de toutes parts. C’est l’ex-journaliste de « Libération », Denis Robert, aux lointaines origines de l’affaire Clearstream, qui résume le mieux ce constat. S’il décrit par le menu l’emprise de la corruption sur la vie politique française, il y exprime aussi toute sa lassitude : « A quoi bon révéler les « affaires » puisque rien ne change ? Comment dénoncer l’arrogance des élus sans tomber dans le « tous pourris ? »… Et ce qui s’est passé le lundi 20 décembre 2010 à l’Assemblée Nationale, en apporte la confirmation.
Ce jour là, les députés eurent à examiner trois textes de loi concernant « la transparence financière et l’élection des députés ». En langage juridique, il s’agissait de prévoir l’instauration d’une « incrimination pénale » à l’égard d’un député qui ferait « sciemment » une déclaration mensongère à la « Commission pour la transparence financière de la vie politique » (CTFVP) chargée de vérifier « l’évolution » du patrimoine des élus entre le début et la fin de leur mandat et éviter ainsi tout enrichissement par trafic d’influence. Autrement dit, prévoir des sanctions pénales en cas de fausses déclarations de revenus et de patrimoine de la part des élus. Cependant, les députés de l’UMP étaient contre ces textes qu’ils qualifiaient de « dictature de la transparence » et, afin d’en amenuiser le contenu, déposèrent trois amendements visant à empêcher l’accès de la commission aux déclarations fiscales des élus et de leurs conjoints. L’argument de Christian Jacob, le nouveau président du groupe UMP, était plutôt simpliste… pour ne pas dire, simplet : « Je ne sombrerai jamais dans la démagogie du « tous pourris » qui fait les grandes heures du Front National. Il n’y a pas d’un côté les chevaliers blancs et de l’autre ceux qui ont tout à cacher ». Seulement, c’est bien joli de lancer des invectives à tout va, mais ce n’est pas en refusant d’être « contrôlés » que nos braves députés de l’UMP empêcheront les Français de penser que nos élus sont « tous pourris »… à moins qu’ils ne songent à couler Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. « Une nation qui produit de jour en jour des hommes stupides achète à crédit sa propre mort spirituelle » disait Martin Luther King.
Et comme le remarquait l’éditorialiste du « Républicain Lorrain » : « Il y a de meilleurs moyens de préparer une élection présidentielle que d’adresser de tels bras d’honneur à l’électorat ». Et Jean Cochet, avec pertinence, analyse très bien cette situation dans son article du 23 décembre, extrait du n° 7248 du journal « PRESENT » : « A une époque où l’on projette de retirer aux salariés des primes auxquelles ils avaient droit, les députés eux s’accordent une sorte de « prime à la triche légalisée ». En parfait accord en somme avec ce monde de l’argent où banquiers et financiers apparaissent de plus en plus, aux yeux des citoyens, comme des gangsters autorisés. Les socialistes ont évidemment beau jeu de dénoncer pareille indécence. « Pour un citoyen ordinaire, un vol est passible de trois ans, une escroquerie de cinq ans, mais quand un élu sera pris en flagrant délit de fraude ou d’escroquerie dans sa déclaration de patrimoine, il n’encourra que 30 000 euros d’amende ».
Nous le constatons chaque jour, la vie politique, en France, n’est pas triste et elle serait même amusante si les hommes politiques de ce pays n’avaient pas en commun la fâcheuse habitude de se moquer du monde. Comme ils ont entendu dire, pendant leurs études, que les hommes d’Etat n’ont pas de scrupules, ils ont cru qu’il leur suffirait de ne pas avoir de scrupules pour être des hommes d’Etat. On ne veut pas affronter une vérité dont on a peur et qu’on cherche à étouffer sous la cagoule des calomnies et des injures. « L’élite c’est l’exemple ou ce n’est rien », disait Céline. Et bien, ce ne sera rien !
Significatif, et un peu rassurant à la rigueur, est que ce flot de niaiserie embête les Français raisonnables, encore nombreux, qui rêvent d’une République impeccable, inattaquable, et incorruptible. Où ils attendent l’espérance, on leur offre des bilans truqués, des chiffres faux, des slogans ineptes, des palinodies honteuses, des sondages orientés... Rien dans tout cela qui ressemble à de la volonté, de l’enthousiasme… par conséquent de l’avenir. Alors, le constat tombe comme une pierre dans le jardin de ces messieurs : ils nous ennuient… et les abstentions se multiplient lors des consultations électorales.
En dépit cependant de ce constat affligeant, il suffirait pourtant, j’en suis sûr, de quelques mots brûlants pour enflammer encore ce peuple. Mais, pour lui donner à croire, il faudrait avoir la foi et ces bonimenteurs ne croient même pas en eux-mêmes, car je suis sûr qu’au fin fond de leur conscience, si par hasard ils y regardent, doit gésir la stupeur de se trouver à la place invraisemblablement indue où ils sont. Et c’est ainsi que nous végétons, enquiquinés, dans la platitude marécageuse d’hommes politiques qui ne peuvent plus prétendre à la confiance du peuple.
José CASTANO
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
« Nous n’avons plus de grand homme, mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite et de gauche avec une sérénité dans l’incompétence qui force le respect » (Pierre Desproges)
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18/01/2011
DEPENDANCE : LA DOUBLE CATASTROPHE
Résumé :
La dépendance éventulle est une catastrophe personnelle; le risque est qu'elle devienne une catastropue économique à cause de la volonté du pouvoir d'ajoutet un conquième pilier à la sécurité sociale. L'on verra comment celle-ci est devenue un mamouth ingérable. Nous sommes menacés d'un accroissement du mammouth. Il y aurait heureusement d'autres solutions.
L'INTERVENTION PROJETEE DE L'ETAT
Nous savons tous que la dépendance éventuelle, si elle se produit, est une catastrophe personnelle et familiale. Nous n'allons, cependant, pas encombrer ce flash de chiffres et de pévisions qui se trouvent dans tous les journaux.
En dehors de la catastrophe propre à la dépendance elle-même, il se prépare une autre catastrophe qui est l'intervention de l'État dans ce problème. Sous la pression ardente du pouvoir, la France s'apprête à la création malheureuse d'un cinquième pilier de la sécurité sociale consacré à cette dépendance. Comme toute intervention publique dans un problème important elle générera le désordre et la ruine sans jamais du tout atteindre ses objectifs prétendus.
Certains lecteurs de ces flashs remarquent parfois que nous ne positivons pas assez. C'est sans doute qu'ils lisent mal ce que nous écrivons : dans toute situation même désespérée il y a toujours des solutions que nous ne manquons pas de signaler. Dans le cas particulier, nous allons positiver très ouvertement car nous allons indiquer justement ce qu'il ne faut pas faire si l'on veut éviter de créer de grandes et futures calamités.
LA SECURITE SOCIALE
Un petit détour par la « sécu » est nécessaire.
Le 22 mai 1946, un gouvernement communiste à créer ce véritable mammouth qu'est devenu la sécu. Les médecins de famille, qui existaient alors encore, annonçaient que ce serait une grande escroquerie ; d'autres voyaient avec plaisir cet argent qui « tombait du ciel ». Plus de 60 ans après, ce sont les médecins qui ont raison.
La sécurité sociale comprend quatre piliers : famille, accidents du travail, maladie, retraite. Elle est devenue au fil du temps un monstre par ses dimensions titannesques qui, après des extensions successives, absorbe une large part de l'activité nationale ; le monstre, quels que soient les changements de statut depuis sa création, reste étroitement soumis à la dictature de syndicats dont la légitimité est plus que douteuse. Les résultats sont pitoyables. Depuis sa création il traine un déséquilibre financier que l'on appelle maintenant couramment le « trou de la sécu » et qui, à lui seul, explique une large partie de la paupérisation du peuple français.
L'EXEMPLE DE L'ASSURANCE-MALADIE
Prenons en exemple, celui de l'assurance-maladie, mais celui de la retraite serait tout aussi valable. La prétendue assurance maladie publique n’est pas une véritable assurance laquelle supposerait une liberté de choix et de montant, alors que nous avons un simple impôt décoré abusivement du terme d'assurance. Jusqu'en 1940, la liberté régnait dans le domaine de la médecine, de la pharmacie et des assurances. Tout le monde était soigné dans le cadre de contrats privés. Des assurances maladie étaient apparues avec un début de réglementation en 1930, sous le nom d’assurances sociales, ces réglementations ne concernant que les salariés de l'industrie et du commerce.
Il n'y avait au départ de la sécu et il n'y a encore aujourd'hui aucune gestion, l'argent étant rassemblé par la force dans une sorte de grand réservoir et dépensé au jour le jour et au fil des années, selon la volonté changeante des politiques, des syndicats et autres gérants de fait. C'est en 1960 que sont apparus les « URSSAF » dont le sigle est lui-même significatif et qui n’ont pas de statut légal ayant été créées à l'époque à l'image du parti communiste. Progressivement le monopole a été étendu bien au-delà des salariés pour toucher l’ensemble de la population. La Cour des Comptes a écrit publiquement qu'elle ne pouvait rien contrôler car il n'y avait pas de gestion.
La dérive financière fut permanente ; en 2002 le déficit était de 3,50 milliards d'euros et les prévisions de 2010 sont de 33 milliards d'euros. Il fallut finalement taxer : d'où en 1990 l'introduction de la C.S.G. qui fut complétée ensuite par la C.R.D.S. Ces impôts sont si « commodes » qu'il est question de les augmenter.
LES RAISONS DE LA RUINE
C'est sur plusieurs générations que l'erreur initiale a répandu l'effet de ruine dans tout le corps social. Le coût des assurances maladie sur le marché international est connu ; des exemples montrent qu'une famille nombreuse peut s'assurer pour 30 % du coût que la sécu lui inflige et avec d'excellentes garanties. La différence est de l'argent détruit.
Ce désastre n'est pas du tout du au hasard mais à la nature du système. Pour résumer, énoncons quelques facteurs de ruine qu'il contient comme du poison : système obligatoire donc totalitaire, carriérisme politique, suppression de la responsabilité personnelle, soumission au bon plaisir des gérants de fait, inondation de lois et réglementations avec l'effet destructeur habituel à toute règlementation, interdiction pratique de créer du capital pour préparer l'avenir, intervention illégitime de syndicats eux-mêmes illégitimes.
Singapour, cité-État d’environ 5 millions d’habitants, brille par les performances de son système de santé. Les dépenses y sont modérées (3,5% du PIB contre 11,4% en Suisse) tandis que l’espérance de vie y est parmi les plus élevées de la planète (78 à 83 ans selon le sexe, contre 79 à 84 en Suisse et 75 à 80 aux États-Unis). La densité médicale y est faible, mais le pays ne connait pas de pénurie de soins : il accueille chaque année 400 000 patients étrangers, venus d’Asie ou d’Océanie. Le compte épargne santé fut introduit en 1984. Chaque personne doit épargner chaque mois une somme représentant 6 à 8% de son salaire. Les versements sont capitalisés et rapportent un intérêt annuel. Les comptes servent à payer les dépenses médicales de toutes sortes. La sur-consommation est évitée et les comportements responsables encouragés puisque l'argent non dépensé enrichit son propriétaire. Il y a par exemple très peu d’obésité à Singapour. Tout est également fait pour renforcer les incitations à offrir des soins de qualité et bon marché. Depuis 2002, les soins publics sont scindés en deux réseaux qui se font concurrence et dont les performances sont publiques. Le système génère un avantage essentiel : l’épargne abondante qui y est accumulée sert à financer l’économie et Singapour y doit une partie de sa grande prospérité.
RECOMMENCER L'ERREUR ANCIENNE
Le pouvoir, donc en France, envisage abusivement aujourd'hui de recommencer l’erreur ancienne en étendant à nouveau les tentacules du mammouth. Cela revient à jeter les bases d'une nouvelle et future paupérisation du pays comme la sécu l'a fait et exactement de la même façon énoncée ci-dessus. Bien entendu les prétendus partenaires sociaux, qui sont illégitimes et surtout partenaires dans la rapine publique, sont invités à discuter du problème et s'y engagent avec délectation. Le plus surprenant est que le patronat suit au lieu d’en profiter pour prendre une position complètement négative et ne discute guère le projet en cherchant seulement des aménagements : en fait les représentants du Medef espèrent, selon l'usage « fraternellement » établi, s'asseoir comme tant d'autres à la table du banquet républicain. Le tout se passe sur fond d'une générosité mensongère pratiquée avec l'argent des autres. L'habitude bien acquise dans un pays quasi collectiviste d'attendre tout de la puissance publique facilite l'opération.
LES BIENFAITS DE LA LIBERTE
Que ferait-on si les politiques n'intervenaient pas ?
En face de ce risque nouveau de multiples comportements personnels sont possibles avec évidemment d'innombrables positions intermédiaires qu'aucne loi ne peut résoudre. Le premier comportement est de le préparer par l'épargne bien gérée et des solutions familiales adaptées ; il est évident que l'épargne accumulée pour préparer l'avenir irriguerait l'économie toute entière avec un effet richesse indiscutable. Le deuxième comportement complémentaire ou non du premier est de s'assurer au maximum ; la création de capital interviendrait aussi par le truchement des assurances. Les assureurs sont habitués à la gestion des risques y compris les plus considérables comme le risque automobile ou la responsabilité civile. Une assurance privée est un contrat que chacun ajuste suivant ses nécessités et suivant ses prévisions pour l'avenir, une fois le risque défini et en accord avec la compagnie. Les primes correspondent au profil du contrat. Chacun gère son précieux capital santé dans l'optique dépendance selon ses possibilités et ses désirs.
Plusieurs objections peuvent ête faites à cet usage enrichissant de la liberté. Le facteur familial est affecté par le recul la famille stable et unie, cette véritable colonne vertébrale de la société dans tous les domaines. Les pouvoirs publics depuis des décennies se sont acharnés contre cette forme de la famille jusqu'à glorifier les familles recomposées qui ne sont que des familles descomposées. En fait si la liberté règnait l'on pourrait s'en accomoder, car la liberté économique arrive finalement à bout de tous les problèmes.
Une autre objection est qu'il y aura toujours des personnes qui seront laissées sur le bord de la route. À Singapour et dans d'autres pays appliquant les mêmes méthodes il y a des filets de sécurité pour la maladie et il n'y a pas de raison de ne pas imaginer des filets de sécurité pour ce problème.
LE CHOIX
Ces réflexions sont une contribution positive au problème aigu de la dépendance éventuelle. Elles informent sur les erreurs à ne pas commettre et les diffuser au maximum est utile pour informer les gens sur ce qui les menace. Le choix est entre une ruine certaine et des difficultés gérables.
La difficulté, la seule est que les prédateurs publics ont bien aperçu le formidable butin que le cinquième pilier mettrait à leur disposition ce qui explique le déclenchement de leur inlassable voracité.
Michel de Poncins
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11/01/2011
BUDGET 2011 : IMPOTS, DEFICITS ET MENSONGES
Résumé :
Hélas, rien de neuf par rapport au budget 2010 sinon de nouveaux impôts. La réduction des déficits est invoquée, mais il s'agit de les poursuivre tout simplement sans désemparer. La créativité fiscale est délirante. Le chemin du salut existe pourtant et est balisé, mais aucun des politiciens visibles ne veut l'emprunter.
DE NOUVEAUX IMPOTS
Voici donc le budget 2011 : rien de neuf sinon la poursuite des impôts, des déficits et des mensonges. Selon certains calculs, les ménages et entreprises paieraient 13 milliards d'euros de plus. C'est très inférieur à la réalité laquelle échappe à tout calcul sérieux, vu l'ouragan des nouveaux impôts et leur formidable complexité.
Voici un énoncé partiel : hausse de la TVA sur l'accès Internet, taxation des plus-values immobilières, suppression des allégements de charges pour les entreprises, pour les emplois à domicile suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales pour les ménages déclarant leur employé au salaire réel, suppression des déclarations de revenus multiples l'année du mariage qui permettait dans certains cas de réduire les impôts, relèvement de la tranche la plus élevée d'impôt sur le revenu de 40 % à 41 %, coup de rabot de 10 % sur 22 pretendues niches, augmentation de l'ISF dans certains cas, variation de nature fiscale du prix de l'électricité, etc.
Il est nécessaire aussi de citer les médicaments remboursés à 35 % qui ne le seront plus qu'à 30 %. Certes il pourrait être objecté qu'il s'agit de la sécurité sociale et non du budget général. Nous savons tous que dans l'État quasi collectiviste que nous connaissons tous les comptes sont connectés entre eux et que tout est bon pour remplir les caisses de cet État perpétuellement impécunieux par nature.
LES PRETEXTES
Nous arrêtons cette énumération scandaleuse et il est important maintenant d'énoncer les prétextes et de débusquer les mensonges.
Il est question de crise ; c'est une manœuvre habile pour faire croire aux gens, tam-tam médiatique aidant, qu'il faut qu'ils se serrent la ceinture devant une nécessité échappant au pouvoir. Or, en fait, c'est bien à cause de l'action meurtrière des politiques de tous bords, y compris depuis 2007, que la France connaît des difficultés : ces politiques écrabouillent l'économie par leur activisme forcené et leurs folles dépenses personnelles et publiques.
La réduction des déficits est aussi invoquée. C'est un mensonge puisqu'après trente ans de déficit l'on prévoit encore un déficit de 3% du PIB et pas avant 2013, ce qui est un objectif vraiment nul. Le seul objectif raisonnable serait de viser, comme certains pays le font avec succès, un surplus budgétaire, ce qui était possible de réaliser très vite en 2007. Tout déficit public même réduit aggrave l'endettement phénoménal que la France traîne comme un boulet et qui dépasse largement les 1 570 milliards annoncés officiellement.
Parmi les prétextes en forme de contre vérités il y a le jeu des fausses équations. Voici l'une d'entre elles : réduire les déficits permettrait de relancer la croissance, laquelle ensuite par ses effets bénéfiques permettrait de rembourser l'endettement accru précisément par la réduction des déficits : bonjour les calendes grecques !
Si le pouvoir actuel reste dans l'histoire ce sera comme un champion de la fiscalité galopante et délirante.
LE RETOUR DE LA CORVEE
Entre autres innovations il a inventé le retour de la corvée ce que peut-être nous sommes les seuls à souligner. Il s'agit de la taxe sur les imprimés papiers qui est payée par les entreprises. Passons sur le nuage de complications inhérentes à une telle prétention. L'impôt peut être payé en nature, ce qui est bien l'équivalent de la corvée. Si les entreprises veulent y échapper, elles doivent allouer des espaces publicitaires dans des panneaux ou dans des journaux en vue de promouvoir des messages environnementaux : inutile de dire qu'aucun juriste sensé ne peut savoir ce qu'est un « message environnemental ».
Indépendamment de ce point, l'inventivité fiscale est délirante et les mensonges omniprésents.
Un exemple est celui des niches fiscales que l'on présente comme des abus, alors qu'il s'agit d'exonérations fiscales tout à fait normales correspondant à une volonté politique de l'époque où elles ont été crées et que le gouvernement Sarkozy-Fillon en a lui-même institué plusieurs : le coup de rabot est donc bien un impôt. A relever la valse hésitation dans ce domaine ; on en parle depuis des mois, de sorte que des conseillers financiers se sont activés avant le budget pour préconiser des politiques d'investissement sur de simples « probabilités » de rabot : que valent des investissements basés sur de telles hypothèses ?
Le bouclier fiscal est un autre exemple de l'inventivité permanente puisqu'il se trouve écorné avec des calculs complexes, ceci pour masquer en fait une simple ruse en vue d'aggraver la fiscalité. Chemin faisant, est transmis une nouvelle fois le message suivant qui est d'une extrème gravité : personne dans ce système en déroute ne peut jamais faire confiance à une promesse publique.
Certains commentateurs s'étonnent de cet ouragan fiscal et les prétendus opposants politiques font chorus, alors qu'ils ont fait de même et feraient, le cas échéant, de même s'ils obtenaient le pouvoir. C'est une erreur de s'étonner : les prédateurs publics dans leur ensemble agissant pour prélever un minimum de 56% de la richesse nationale, à la fois pour leur richesse propre et pour leurs politiques abusives, n'ont pas d'autre choix que d'entretenir et de rafistoler une usine à gaz invivable pour les contribuables victimes, avec la conséquence logique de la paupérisation générale.
CREER UN SURPLUS BUDGETAIRE
Il existe certes heureusement un chemin de salut bien balisé pour non pas s'attacher à la réduction des déficits publics mais obtenir enfin un surplus budgétaire :
Suppression rapide et massif des privilèges financiers des politiques et de leurs accompagnateurs multiples, suppression complète d'une immense quantité de subventions, suppression totale d'une foule d'administrations inutiles, libération fiscale et sociale des forces productives privées, ceci avec bien d'autres actions.
L'analyse objective conduit à constater que personne dans la classe politique visible n'est désireux et capable de réaliser un tel programme. Pour y parvenir, Il faudra un changement majeur de personnel politique avec un véritable gouvernement de salut public.
Hélas, le système est terriblement verrouillé au sommet sur fonds d'élections trafiquées. Il est à craindre que si une force « Libératrice » arrive enfin ce ne soit que dans un très grand fracas.
Michel de Poncins
00:09 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
04/01/2011
TOUS SMICARDS
RESUME
De nouveau le pouvoir a cédé à la mauvaise tentation d'augmenter le Smic, sans toutefois donner un « coup de pouce ». C'est l'occasion d'analyser ce mécanisme qui, malgré des apparences généreuses, a un effet négatif y compris et surtout envers les moins chanceux que prétendument on voulait aider.
UNE MACHINE A FABRIQUER DES PAUVRES
Tous smicards : ce n'est pas éventuellement l'objectif (encore que ?), mais c'est le résultat certain de l'extraordinaire machine à fabriquer des pauvres qu'est le Smic.
Cette année encore la machine se remet en route. Au premier janvier, le Smic horaire va passer de 8,86 euros à 9 euros soit une augmentation de 1,58%. Cet accroissement est permanent depuis longtemps que ce soit sous les gouvernements de la fausse droite ou ceux de la vraie gauche. Depuis quelquess années, il n'y a pas de « coups des pouce », lesquels représentaient une augmentation au-delà du minimum prévu par la loi et dont Villepin avait largement usé ; la renonciation au coup depoucec est une sorte d'aveu du pouvoir qui finit par comprendre que le Smic est néfaste sans aller toutefois jusqu'à le supprimer.
L'intensité de l'augmentation dépend ainsi de l'humeur vagabonde et provisoire des politiques et syndicalistes « fraternellement » unis. Au même moment, ces jours-ci, est publiée la statistique du chômage qui reprend son ascension. Suivant l’OCDE, dans les pays qu’il analyse, 5 points de plus de SMIC donnent 1 point de plus de chômage ; l'Insee sort régulièrement des évaluations semblables.
Aucun média, et pour cause, n' a mis en relief la coïncidence des deux faits, qui sont pourtant étroitement liés, et nous sommes probablement les seuls à le faire.
Voici en quoi ce lien existe.
UN PRIX ARBITRAIRE
Le Smic est un prix imposé avec la brutalité habituelle des politiques et son évolution répond seulement du bon plaisir momentané des pouvoirs en place. Il fait donc violence aux marchés et, comme à l'habitude, les effets réels se retournent contre les conséquences prétendument recherchées. Le chômage, en particulier, est un de ces effets.
Le premier effet mathématique est de détruire des emplois en général peu qualifiés. Les pauvres deviennent plus pauvres. Mettant le prix d’un travail au-dessus de la valeur de ce travail pour l’entreprise, il décourage de recruter et pousse, le cas échéant, au licenciement. L’employeur éventuel cherche d’autres solutions, soit investissement, soit renonciation au projet, soit délocalisation. Certaines indusies comme le textile ont été détruites par le Smic. Si le grand commerce ne peut être délocalisé, il investit énormément pour réduire le nombre de caissières.
Le Smic est aussi une voiture balai qui ramasse progressivement ceux qui se trouvent dans son voisinage Cela explique l'augmentation régulière du nombre de smicards. En 1981, il y avait 840 000 smicards. En 1988, il s'en comptait 1 500 000, soit 8% des salariés, à présent il touche 2 300 000 personnes soit un cinquième des salariés .
Si l'on ajoute les titulaires de minima sociaux l'on doit arriver à des chiffres effrayants ce qui mesure la cruauté du socialisme qui inspire tous ces systèmes. L'existence de ces minima sociaux complique et aggrave l'analyse. Dans la pyramide des allocations diverses, celles-ci s'accompagnent d'avantages divers non comptés dans les statistiques ; il en résultent que les titulaires n'ont aucune envie de se bouger pour aller travailler au Smic. Une autre conséquence est que le pouvoir, conscient de la calamité dont il est le seul auteur, imagine sans cesse de nouvelles usines à gaz administratives pour persuader les gens d'aller travailler et ceci dans le nuage habituel de complications.
Voici un exemple de 2002, tout aussi valable aujourd’hui. Un couple marié au chômage avec deux enfants pouvait avec le RMI, l'allocation logement et les allocations familiales, toucher 7 200 francs par mois ou 1097 euros. Si un des conjoints retrouvait un emploi à mi-temps au Smic, le revenu familial était inchangé. S'il travaillait à temps complet, le revenu familial s'accroissait seulement de 600 F, soit 4 F par heure travaillée. Qui peut accepter de travailler pour 4 F ou 0,61 euros l’heure ?
L'économie tirée vers le bas est alourdie en permanence.
Autre effet négatif : l'écrasement de la hiérarchie des salaires. De proche en proche l'on arrive aux cadres qui malgré leurs mérites et leurs efforts pour améliorer leurs prestations n'en sont pas récompensés suffisamment. Au sommet de la hiérarchie, les personnes les mieux payées ont tendance, si elles en ont l'occasion, à émigrer pour échapper à l'enfer économique et fiscal français.
Tout se passe comme si l'économie était tirée vers le bas.
LES JUSTFICATIONS
La première explication qui vient à l'esprit, c'est la charité : il y a des gens que l'on ne peut laisser au bord de la route. Le malheur est que cette prétendue charité est mensongère, puisque, comme indiqué plus haut, beaucoup sont poussés justement en dehors de la route.
Le Smic est organisé par la loi : la belle affaire. Ce qu'une loi peut faire une autre loi peut le défaire grâce en particulier à une communication adaptée. En Juillet 2007, le pouvoir disposait de tous les moyens et devait abroger beaucoup de lois perverses pour « Libérer » la France; au lieu de le faire il s'est engagé dans une activité législative démentielle noyant toute la partie productive de la nation dans ce torrent destructeur.
Et aussi, bien sûr, est entendue la sempiternelle chanson du pouvoir d’achat ; distribuer de l’argent développerait de la demande et créerait des emplois ; l’argument est erroné, car il s'appuie sur le faux concept du PIB ; en plus avec la mondialisation une grande partie du pouvoir d’achat distribué va enrichir les travailleurs chinois ou autres travailleurs lointains.
LES INTERETS
Il reste évidemment les intérêts. Personne ne l'avouera jamais mais c'est un fait : politiques et syndicalistes cherchent à justifier leur richesse et leur gloire en s'agitant apparemment pour de prétendues bonnes causes.
Or, ils ont des exemples. Il ne manque pas de pays comme la Suisse, entre autres, où l'absence pratique de Smic a une bonne influence sur la richesse générale avec un chômage modéré et des salaires très élevés.
Toucher au Smic serait, toutefois, toucher à un tabou et la coalition des intérêts en France est assez forte pour empêcher toute abandon du tabou.
Michel de Poncins
01:18 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2010
PASSAGES A NIVEAU ET RUINE DE LA SNCF
Résumé :
Le terrible accident du 14 décembre 2010 et tous les accidents précédents ont un lien évident avec la ruine de la SNCF. Il est utile de cerner les causes multiples de cette ruine en particulier grâce aux rapports de la Cour des Comptes. La SNCF est un des nombreux mammouths qui paralysent l'économie française et auxquels un pouvoir « Libérateur » devrait s'attaquer avec résolution.
LES ACCIDENTS
De nouveau un terrible accident de passage à niveau. Le 14 décembre 2010 au passage de Jonches dans l'Yonne, un bus scolaire a été percuté par un TER. Plusieurs enfants ont été blessés. Ce passage à niveau était classé comme préoccupant parce qu'il y avait 15 000 passages de véhicules par jour.
La SNCF est coutumière de ce type d'accidents. Il existe 15 100 carrefours où quotidiennement le trafic routier rencontre le trafic ferroviaire et en 2007 ils ont été l'occasion de 115 collisions avec 38 tués.
La SNCF prétend nous consoler en remarquant que le nombre de collisions diminue grâce à ses efforts. En 1997 nous en étions à 184 accidents. Également le nombre de personnes tuées est en diminution puisqu'alors, nous en avions 51 par an !
En 2008 après un épouvantable accident, François Fillon déclara « qu'il va falloir accélérer la suppression des passages à niveau qui sont encore trop nombreux en France ». Après les larmes et résolutions d'usage, les jeux politiciens ont repris de plus belle.
Si la SNCF était une entreprise indépendante et rentable, comme elle devrait l’être, il y a très longtemps qu'elle aurait dégagé les moyens humains et financiers nécessaires pour résoudre rapidement ce problème, ne serait-ce que pour faire face aux risques juridiques qui pourraient inquiéter ses dirigeants.
Mais c'est une entreprise publique et en ruine comme tous les dinosaures publics. On est donc bien obligé de lier dans les faits l’état calamiteux des passages à niveau avec la déroute financière de la SNCF.
Simultanément un autre fait intervient ; au même moment se déroule le procès de l'assassinat dans un RER de la merveilleuse Anne-Lorraine Schmitt et d'étranges liens apparaissent. En effet, à l'occasion du procès, il se révèle que ce RER est très souvent vide et les jeunes femmes tremblent de peur en l'empruntant, certaines d'entre elles ayant fait des rencontres terrifiantes. La SNCF, entreprise publique, fait donc rouler des RER vides sans se soucier du reste. Voici parmi de multiples autres causes une des raisons de la ruine de la SNCF.
SNCF ET RFF
En évoquant cette ruine, il faut évidemment englober Réseau Ferré de France (RFF) tant les comptes sont imbriqués et obéissent au bon plaisir changeant des politiques.
La Cour des Comptes a démontré que, la séparation entre SNCF et RFF s’est effectuée dans le plus complet désordre. Si les immobilisations ont bien été transférées à RFF, les dettes sont restées pour des raisons obscures dans le bilan de la SNCF avec en contrepartie une créance sur RFF : la clarté n’était pas au rendez-vous. Chacun pouvait espérer que les flux financiers seraient transparents entre les deux entités désormais séparées, or il n’en n’est rien.
RFF reçoit la contribution que l'État versait auparavant déjà à la SNCF pour les charges d’infrastructure et l’on se demande devant cette information à quoi répondait en fait la création de la nouvelle entité ! Elle reçoit aussi de la SNCF le produit des péages pour l’usage des réseaux.
Mais la SNCF a gardé « l’entretien du réseau dont elle n’est plus propriétaire et le fonctionnement des installations techniques et de sécurité.» Elle verse donc une rémunération à RFF à ce sujet ; la Cour, avec son langage feutré habituel, remarque que ces échanges d’argent présentent « quelques lacunes. », ce qui en bonne comptabilité signifie que personne ne s’y retrouve. En fait, c’est l’illustration de la politique du « bon plaisir » qui aboutit à prendre des décisions un peu au hasard selon les intérêts très provisoires des politiques et pas du tout dans un vrai cadre contractuel : « La convention de gestion est imprécise et elle est imparfaitement appliquée. » Quant au tarif des péages versés à RFF, il est tout simplement fixé « selon la capacité contributive de la SNCF » : en d’autres termes, « Vous me devez de l’argent mais ce sera selon ce que vous pourrez payer ! »
La conséquence sur le résultat net apparent de l’entreprise ferroviaire a, certes, été immédiate : dès 1997, le résultat est devenu positif, les pertes financières ayant été mises de coté comme elles le sont souvent dans une faillite. En 2008, tout continuait et la presse a prétendu que la SNCF gagnait de l’argent ! Les connaisseurs estiment que les recettes de la SNCF ne couvrent que la moitié de ses dépenses, le solde venant par divers canaux de subventions, qui se répercutent sur tous les comptes publics.
LES TGV
Venons en aux TGV. Il n'est certes pas question de dénigrer le plaisir que l'on goûte à emprunter ces magnifiques jouets et à contempler la beauté des paysages défilant à toute allure, à condition évidemment que le bijou ne vous abandonne pas en rase campagne sans vous informer de quoi que ce soit, ce qui arrive encore trop souvent !
La Cour des Comptes, encore elle, nous a décrit la vérité comptable. Dans un des chapitres de ses rapports, la facture des TGV est visée très expressément comme étant à l'origine de la déroute financière : « Le lourd endettement de la SNCF induit principalement par les investissements considérables effectués pour construire et équiper les lignes nouvelles à grande vitesse. » Tout est dit dans cette simple phrase.
Ces investissements ont-ils été rentables ? Le rapport en fait ne s’en occupe pas alors que c’est la vraie question ; s’ils avaient été rentables l’énormité de l’investissement aurait du conduire à des bénéfices considérables et à un redressement spectaculaire de l’exploitation ferroviaire en France. Les chiffres que le rapport donne montrent bien que l’endettement de l’ensemble SNCF plus Réseau Ferré de France (RFF) est sans limite et continue à être un vrai boulet financier pour l'entreprise ferroviaire et pour la nation entière par ricochet. Il en résulte donc bien que l’opération TGV dont les comptes ne seront jamais officiellement et réellement faits est un désastre.
Mais, pire encore, dans cette fuite en avant si l'on ose dire, les nouveaux projets de TGV vont plomber l'endettement encore plus. La seule explication de cette fuite en avant est le caprice et les intérêts des Hommes de l'État, dont principalement les bien trop nombreux élus locaux qui tirent gloire et richesse des chimères qu’ils réalisent avec l’argent des autres. Partout, l’idéologie égalitaire aidant, les populations réclament « leur » TGV : Turin-Lyon, tunnel à travers les Pyrénées, TGV de l’Est et Marseille-Nice sont à l'ordre du jour, ceci sur fond d'endettement public en folie.
En plus, la même SNCF maîtrise l'information par la manne publicitaire qu'elle déverse sur les médias. Ceux-ci prétendent que les TGV sont la vache à lait de l'entreprise. Ayant mis le passif de coté, elle garde le lait !
LA RUINE AILLEURS
Le même rapport signale d'autres aspects de la ruine « La SNCF souffre de faiblesses structurelles qui, aujourd’hui encore, affectent sa rentabilité. » On s’en doute à lire ailleurs les incroyables privilèges du personnel avec les multiples primes, les retraites fastueuses et les horaires élastiques avec grèves en permanence. Parmi ce personnel, les employés du TGV sont particulièrement gâtés. !
Nous nous trouvons donc au final devant une chaine d'évènements dramatiques avec des tués dans les passages à niveau, la terreur dans des trains fantômes, mais aussi en arrière fond la ruine d'un dinosaure public, comme il en existe tant dans le paysage économique français.
La conséquence est la paupérisation du pays que le pouvoir masque adroitement par de fausses statistiques. La réalité pourtant est là : chômage persistant, prospérité insolente des restos du cœur, quasi blocage des salaires même de beaucoup de cadres méritants ! Tout se tient ainsi dans ce désastre national, pendant que la classe politique solidaire toutes tendances confondues se contente de promettre de raser gratis en 2012.
L'ISSUE EXISTE
Rappelons, pour terminer et grâce à l'Ifrap, le chiffre du nombre de voyageurs transportés par agent dans diverses compagnies de chemin de fer : SNCF 4 847, Danemark 9231 et Japon 50 872 !
Le mammouth SNCF est un des plus redoutables mammouths dont les Français sont obligés par la force publique de nourrir la voracité incroyable. Si un pouvoir « Libérateur » arrivait il y aurait néanmoins des issues dont au moins deux.
Il faudrait supprimer une partie généralement peu évoquée du monopole de la SNCF. C'est elle en effet qui détient légalement le droit d'autoriser ou non le transport régulier de voyageurs par la route. L'effet de paupérisation est immense car de ce fait une quantité de personnes sont privées de transport à faible coût comme il en existe dans d'autres pays ; simultanément l'entreprise ferroviaire est encouragée à l'immobilisme ayant le droit légal de tuer la concurrence.
Il faudrait nécessairement briser les syndicats comme Margaret Thatcher l'a fait avec des syndicats bien plus puissants que ceux que nous subissons abusivement ici. Rappelons en passant qu'un quarteron de chefs syndicalistes avec grèves à répétition des trains de banlieue mettent 10 millions de Français dans l'incertitude absolue pour savoir s'ils trouveront un train ou pas et à quelle heure : on imagine le désastre psychologique pour des personnes qui ont des activités à assurer.
Un champ d'action immense est ouvert et c'est pourquoi l'on peut parler de la nécessité d'une vraie « Libération ».
Michel de Poncins
01:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2010
GRAND EMPRUNT : L'ARLESIENNE RUINEUSE
Résumé
Le grand emprunt est comme l'arlésienne de l'opéra de Bizet : il va et vient depuis un an. François Fillon vient de le faire ressurgir dans l'actualité en énonçant les projets qu'il financera avec de l'argent obtenu par endettement public. Tour d'horizon d'une liste incroyable d'investissements qualifiés d'avenir et qui en fait accentueront la ruine générale.
UN FAIT NOUVEAU
Le « grand emprunt » est comme l'arlésienne de l'opéra de Bizet : une belle fille qui se faisait attendre ; depuis environ un an cette arlésienne va et vient et comme d'autres belles filles elle est ruineuse.
Le voici qui ressurgit soudain le 9 décembre 2010. François Fillon III a annoncé que 35 milliards d'euros prélevés sur le « grand emprunt » seraient dépensés pour préparer l'avenir : enseignement supérieur, numérique, recherche industrielle, PME, développement durable sont sur les rangs. Plusieurs opérateurs publics ont déjà reçu l'argent et le répartiront. 23 appels à projets ont été lancés et 800 dossiers on été déposés. A l'énumération ci-dessus, s'ajoutent, pour compléter le dispositif, des prêts verts, des réseaux électriques intelligents, les énergies renouvelables marines, l'économie sociale et solidaire, le déploiement du très haut débit. Certains de ces supposés investissements ont déjà reçu des sous. L'énoncé de ces projets censés sauver la France donne le tournis et balise, en fait, les chemins de la ruine.
L'ENVOL DE L'IDEE
Lancé en novembre 2009, le grand emprunt reposait sur l'un des principes mensongers de la « République Fromagère » (R.F.) : « Je dépense donc je suis ». Un courtisan avait eu l'idée tout à fait par hasard et l'avait ajoutée au dernier moment dans un discours de l'hyper actif président : la fusée s'était aussitôt envolée. Le prétexte initial était la crise qu'il fallait surmonter, les énarcho-socialos au pouvoir pensant illégitimement que l'État est le seul à pouvoir agir efficacement alors que c'est le contraire.
Les idées fausses foisonnaient : d'abord, par imitation du capitalisme, se trouve le concept que l'État pourrait investir pour créer de la richesse. Ensuite, s'ajoute le mépris de l'endettement public, l'État se précipitant dans un endettement supplémentaire. Et, merveille parmi les merveilles, l'idée de l'endettement était lancée sans savoir ce qui allait être fait avec de l'argent qui n'existait pas encore. Chez les entrepreneurs privés, dans la mesure où ils résistent encore aux assauts destructeurs du gouvernement, la question d'un endettement éventuel n'est posée que si l'on se trouve en face d'un projet déjà structuré et porteur d'avenir, c'est-à-dire annonciateur de profits.
Après réflexion, l'emprunt ne fut pas placé dans le public, de crainte d'un désaveu magistral malgré la servitude probable des banques. De même, une salutaire réflexion conduisit progressivement à diminuer son importance. On se contenta donc de piocher dans la gestion courante de la trésorerie publique, celle-ci pouvant encore emprunter sur les marchés sans que personne ne sache quand cette possibilité disparaîtra les prêteurs internationaux sonnant la fin de la « récrée » ! Vue ainsi, l'arlésienne devient un fantôme d'emprunt couplé avec une simple invitation pressante à dépenser de l'argent inexistant.
LA PARLOTTE INEVITABLE
Pour savoir où investir, il fallait d'urgence ouvrir une parlotte. Elle rassembla pendant plusieurs mois 24 membres. La trouvaille fut de confier la présidence de la commission à deux richissimes cumulards, Rocard et Juppé, dont le seul titre de gloire avait été de créer deux impôts censés boucher le trou insondable de la sécu.
La mission, qui leur fut octroyée sans rire était de « dessiner la France de demain ». Les énarchos-gauchos au pouvoir ignorent que la France de demain ne peut être dessinée que dans le cadre de la liberté d'action de chacun des Français et en particulier des créateurs d'entreprises. Les projets pendant le déroulement de la parlotte générale ont flotté au hasard de la pression des lobbies, des syndicalistes et des partis politiques officiels, chacun tirant à hue et à dia.
FROMAGES ET PQ
En dehors des comités Théodules dont la commission était l'un des exemples, la création permanente de nouveaux fromages publics est une autre « valeur » de la « R.F » évoquée plus haut.
René Ricol fut nommé commissaire général à l'emprunt et rattaché directement au premier ministre. Remarquons qu'il n'était pas Haut-commissaire, ce qui nous montre qu'une hiérarchie subtile existe entre les fromages. Il est aidé par un comité de surveillance qui comprend notamment des parlementaires et des Personnalités Qualifiées (« PQ » pour les intimes). Ce comité de surveillance doit assurer la circulation des fonds depuis le commissaire général jusqu'aux opérateurs existants avec des contrats d'objectifs très précis.
Une bureaucratie publique étant éternelle par définition nous voilà mal partis !
LA RUINE EN TEMPETE
Qui sème le vent récolte la tempête. Voici, en un bref énoncé, comment le vent de la ruine générale souffle dans une opération aussi folle : dépenses publiques avec impôts à l'appui, endettement supplémentaire, vanité des projets où l'argent disparaît sans espoir de récupération, délais interminables et démarches obscures imposées aux entrepreneurs ayant la faiblesse de déposer des projets pour avoir des subventions, création d'une nouvelle administration, assèchement des financements privés seuls créateurs de richesses, combines pour bénéficier de la manne publique. Ayant beaucoup de respect pour les PQ de la R.F., nous n'osons aller jusqu'à pouvoir penser à ce que pourraient « envelopper » les combines.
RONALD REAGAN
Le regretté président des USA déclara un jour : « Les mots les plus terrifiants dans la langue anglaise sont : je suis le gouvernement et je suis là pour vous aider ».
Ce n'est pas l'avis des fausses élites qui nous gouvernent, ceci non seulement pour des raisons idéologiques mais pour protéger leurs propres intérêts solidement engagés dans le développement perpétuel de la susdite R.F. Cette prétention insupportable de nous aider fait prendre au pays le chemin de la ruine. Le résultat est une économie indéfiniment languissante avec chômage et paupérisation.
La solution existe pourtant et est à portée de la main : libérer l'économie est la seule façon de préparer l'avenir et beaucoup de pays s'y sont résolument engagés.
Michel de Poncins
00:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
13/12/2010
CO2 : ENNEMI PUBLIC NUMERO UN
RESUME
La réunion de Cancun est l'occasion de comprendre comment le CO2 est devenu l'ennemi public numéro un grâce à la nouvelle et fausse religion écologique dont les grands prêtres font la fête à au Mexique, après Kyoto et Copenhague. Certes ces grands prêtres se chagrinent de voir la Chine, les Usa, le Japon et la Russie trainer les pieds ; mais la probabilité d'un échec relatif ne ne doit pas nous rassurer car la violence des fausses chimères est celle d'un vrai torrent. Le plus incroyable est que ce CO2 est effectivement un malheur mais pas pour les raisons affichées par les fidèles ou les idiots utiles et pour bien d'autres raisons.
LA PYRAMIDE DES CHIMERES
Voici sauf erreur ou omission, l'énoncé de l'empilage des chimères sur laquelle repose l'escroquerie en cours.
Il y aurait un réchauffement, le soleil n'y serait pour rien, l'homme seul en serait responsable, il y aurait des gaz à effet de serre, parmi eux le CO2 serait le principal, ce serait donc l'ennemi public numéro un, les privés seraient incapables de s'occuper du problème, les politiques seuls responsables de l'intérêt général devraient donc augmenter leurs pouvoirs pour organiser la lutte, les statisticiens devraient imaginer des mesures impossibles, la secte des écolos serait seule à défendre l'environnement, les hommes ayant perdu l'usage de la raison ne sauraient pas gérer les évènements climatiques comme ils l'ont fait depuis des millénaires.
LES COUPS DE POUCE
L'une des tactiques employées par les fidèles, comme dans toute désinformation, est de donner sans cesse des coups de pouce dans le « bon » sens. Les exemples au niveau du Giec sont nombreux. Comme la terreur n'est jamais suffisante, il vient d'être publié que toutes les prévisions de relèvement du niveau de la mer sont insuffisantes et bien plus proches que prévu : des cartes épouvantables sont publiées avec des villes disparaissant sous la mer. Le sang devant couler à la une, les médias en rajoutent facilement . De coup de pouce en coup de pouce, les chimères deviennent du béton.
Les gamineries ne sont pas absentes. Gaz de France vient d'écrire que 950 000 clients ont souscrit à la facture électronique ce qui économise le papier ! Il existe certaines sortes de papier utilisés pour un usage disons poliment plutôt médiocre : faudra-t-il aussi les économiser pour sauver la planète ? Il nous est demandé maintenant d'être « eco-responsable » au bureau : cela veut dire par exemple qu’il faut réduire le nombre de pages d'un rapport en écrivant recto-verso !
Quant aux autres diverses phases du parcours chimérique il est facile de donner sans cesse des coups de pouce. Pour être bien vu des écolos, le gouvernement donnera des bonus-malus aux automobiles ; cela ne l'empêchera pas de rectifier le tir en catastrophe comme il l'a fait en septembre : les prévisions étant fausses il s'était trompé dans les calculs !
ET VOICI LES INTERÊTS
Parallèlement aux coups de pouce, des intérêts se révèlent successivement, s'organisant, se regroupant et s'épaulant.
Les avantages des savants qui s'engouffrent dans la chimère sont connus ; dans beaucoup de disciplines il serait impossible de publier des travaux ou d'enseigner sans faire allégeance à la nouvelle religion. Les intérêts des politiciens sont immenses. Malgré la pénitence provisoire infligée à Borloo, la France « bénéficie », si l'on peut dire, d'une Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. La truffe est si bonne que la plupart des autres pays ont à supporter aussi un tel ministère. Derrière la figure de proue, une multitude d'élus et de fonctionnaires se nourrissent sur la truffe d'autant plus que les ramifications s'étendent au mille échelons des collectivités : leur nombre est impossible à connaître. Les statisticiens officiels s'en donnent à cour joie en jouant sur des moyennes de moyennes.
Du coté des privés, ce n'est pas mieux. Les grandes sociétés ont vite saisi la violence du courant et nombre d'entre elles ont un directeur du développement durable. Ce dernier dirige les investissements de la firme vers des produits supposés en phase avec la nouvelle religion. La publicité fait le tam-tam et nous vante une voiture « écologique ». Les particuliers sont invités à investir dans les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques ; leur risque est immense car il n'agissent pas sur un marché libre mais vendent leurélectricitéé à un l'Edf, organisme public. Celle-ci ne se gêne pas pour minorer les prix au gré de son bon plaisir et de même le gouvernement suspend ses aides quand cela lui plaît !
Toute fausse religion a besoin d'une bible de remplacement ; le « grenelle de l'environnement » réalise ce rêve avec l'appui bruyant d'associations riches des subventions publiques.
Personne dans tous ces milieux n'a intérêt à dire la vérité ni même à afficher le moindre doute, chacun apportant ainsi sa pierre à l'édifice en carton.
LA ROUTE DU MALHEUR
Quand il y a des chimères, la première conséquence est l'effet de ruine.
En l'espèce, il commence par le coût exorbitant de toutes les actions publiques ou privées conduisant soit à une déferlante d'impôts soit à un renchérissement des prix des produits frappés. Il s'ajoute les fausses orientations industrielles ou commerciales ; bonus-malus avec allers et retours et voici l'industrie automobile chahutée dans tous les sens. Personne évidemment ne peut calculer l'intensité de la ruine.
Les États, même s'ils ne s'engagent que modérément dans les chimères, en profitent pour resserrer leur emprise sur la vie économique et la vie tout court. Les conséquences dévastateurs de toute action publique s'enchaînent en conséquence. La chimère du réchauffement est l'occasion rêvée d'attaquer l'économie libre seul moyen pourtant de créer la richesse nous permettant de nous adapter au climat quel qu'il soit. Cela s'étend même hors frontière : avec une grande cruauté les chefs d'État occidentaux ont essayé d'interdire aux pays émergents de parcourir le chemin que nous occidentaux avons franchi dans la durée pour échapper à la faim ou à la misère.
Il conduit les manipulateurs du réchauffement à penser que les hommes sont de trop dans la nature ; leurs prétentieux calculs aboutissent carrément à chiffrer le CO2 dont les nourrissons seraient responsables (sic) ; ils appellent la Chine et l'Inde à limiter leurs populations au besoin en détruisant leurs petits à naître. Il y a conjonction avec la culture de mort. Des investissements deviendront inadéquats : des banques, apparemment sérieuses et non portées sur les gamineries, prêchent à leurs clients de diminuer « l'empreinte carbone » de leur épargne !
Le résultat final, si le scandale ne s'arrête pas, sera que les gens seront privés de leur faculté d'adaptation aux évènements climatiques qu'ils ont depuis toujours observés et gérés.
C'est de cette façon que le CO2 est nuisible et pas du tout par de supposés dégâts causés par le niveau des mers.
ET DEMAIN ?
Les Européens n'offrent qu'une résistance molle aux « verts » et cela n'arrange rien alors que d'autres phénomènes minent irrésistiblement les industries européennes. En France, il est question couramment de « verdir » les logements ce qui veut dire de renchérir leur prix et d'appauvrir les occupants. Le ministère du logement veut exiger que dans les petites annonces la qualité énergétique du logement soit spécifiée (sic) : c'est une sorte de nationalisation rampante des petites annonces qui jusqu'ici représentaient un espace tranquille de liberté. La ministre de l'écologie est sur le pied de guerre pour punir de toutes les façons possibles les Français assez intelligents pour s'affranchir des chimères.
Plus que jamais il faut changer de personnel politique, les politiciens actuellement visibles étant tous prisonniers de la même idéologie et de leurs propres intérêts.
Michel de Poncins
05:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/11/2010
LA COMEDIE DU REMANIEMENT
S'il est un reproche que TOCQUEVILLE MAGAZINE ne mérite guère c'est celui de faire preuve de pro-sarkozisme primaire. Pourtant il est équitable d'avancer que lors de sa récente interview télévisée le Président et éternel candidat a donné quelque bonnes nouvelles.
Il s'est engagé à ne pas tolérer de minarets avec muezzin en France ; c'était chemin faisant un hommage discret à la sagesse des Suisses que personne n'a d'ailleurs relevé. Nous verrons si l'engagement est tenu, car il faudra être vigilant ; Brice Hortefeux, reconduit à l'Intérieur, montre des signes nombreux de dhimmitude !
Une autre nouvelle intéressante est la réduction d'un tiers du nombre des ministres ; voici un bon mouvement bien qu'ils soient encore beaucoup trop nombreux avec en plus des attributions excessives. L'examen de la liste proclamée du balcon de l'Élysée montre des intitulés de fonctions qui devraient être supprimées sans dommage avec fermeture des bureaux, suppression des statistiques et des fonctionnaires étatiques ou décentralisés lesquels brassent abusivement de l'inutile ; voici cet inventaire à la Prévert qui est loin d'être exhaustif : écologie, développement durable, industrie, jeunesse, vie associative, ruralité, aménagement du territoire, cohésion sociale, politique de la ville, économie numérique, commerce, artisanat, petites et moyennes entreprises, tourisme, services, professions libérales, consommation. Nous arrêtons cette énumération qui montre bien la volonté ardente du pouvoir de mettre sa lourde et coûteuse patte interventionniste sur tout aspect de la vie nationale au lieu de laisser les professionnels s'ajuster dans le marché.
LE REMANIEMENT
Le fait marquant d'un été pluvieux fut la vacance du pouvoir, lequel était aux abonnés absents sur fond de désastre permanent. En faisant publiquement à l'avance l'annonce d'un prochain remaniement ministériel, ce pouvoir a déclenché les plus puissants appétits : certains lorgnaient les places des futurs ministres supposés disparaitre pendant que ces futures « victimes » ne pensaient qu'à réserver leurs arrières. Le désordre s'est installé dans les deux gouvernements, puisque depuis 2007 la France à deux gouvernements l'un à l'Élysée et l'autre à Matignon. Il s'est répandu en cascades dans les effectifs des cabinets, effectifs pléthoriques malgré quelques coups de ciseau.
Le fait vraiment nouveau est la présence d'un ministre de la Défense à temps partagé. Pourtant, dans son intervention, le Président avait montré à très juste titre sa volonté, malgré l'extraordinaire complexité, de délivrer des Français retenus en otage et le moins que l'on pourrait demander serait d'avoir un ministre de la Défense à temps complet. Il serait divertissant d'imaginer que c'est le rétrécissement du gouvernement qui a conduit à cette situation anormale, mais ce serait faire preuve de myopie. Une dame abordée dans un micro trottoir à Bordeaux a vendu la mèche en avouant sans se gêner qu'elle espérait bien des retombées positives sur la ville : entendez par là franchement un détournement abusif des ressources immenses du butin étatique ceci pour convenances personnelles. Elle avait au demeurant tort de se réjouir. Sans du tout se limiter aux super cumulards, la part du butin public prélevée par les innombrables prédateurs étatiques pour leur confort et leur richesse représente 5 à 10 % du PIB, cet argent étant prélevé sur les entrepreneurs privés et les particuliers seuls créateurs de richesse y compris à Bordeaux.
Passons sur la liste des intitulés plus classiques des ministres. Notons que la famille a été oubliée : c'est un encouragement officiel à ceux qui rêvent de détruire la famille traditionnelle pour transformer les hommes et les femmes en des sortes de zombies déracinés.
Autre point important : selon l'aveu même du premier ministre nous avons un gouvernement de combat ; combat pour la France? Point du tout, mais combat pour gagner l'élection de 2012 qui doit parait-il nous « sauver » ! En attendant, le pays s'écroule de toute part avec la perspective de voir les déficits se perpétuer sur de longues années ; l'objectif officiel est de retrouver dans un temps incertain les critères de Maastricht qui sont eux-mêmes des critères de déroute financière et pour nous distraire le miroir aux alouettes est agité sous nos yeux !
LES CHANTIERS
Nous voici avec l'annonce précise de « grands » chantiers.
Un cinquième pilier de la sécurité sociale est envisagé pour la dépendance et s'ajouterait aux quatre autres : famille, accidents du travail, maladie, retraite. Depuis sa création sous l'inspiration communiste, ce monstre qu'est devenu la « sécu » traîne, faute d'être géré, un déséquilibre financier que l'on appelle maintenant couramment le « trou de la sécu » et qui, à lui seul, explique une grande partie de la paupérisation du peuple français. Y ajouter la dépendance revient à jeter les bases d'une future ruine additionnelle. La seule façon de résoudre le problème de la dépendance est de libérer le capital et le travail c'est-à-dire de rompre avec le socialisme ce qui n'a pas été fait en 2007 ; cette rupture permettrait à chacun grâce à l'abondant courant de richesse créée de gérer sa future dépendance éventuelle dans le cadre familial et personnel, ceci avec l'aide de multiples professionnels eux-mêmes libres et non asservis à un pouvoir dictatorial.
Une autre préoccupation affichée ostensiblement est celle de réformer la fiscalité. Saluons la disparition éventuelle de l'ISF mais, en revanche, soyons inquiets du futur ajustement avec la fiscalité allemande. Tout le monde envisage à cette occasion une manière plus efficace de récolter le butin étatique laquelle résulterait des travaux complexes à prévoir. Personne n'évoque la nécessaire suppression d'impôts entiers avec disparition des bureaux, des contentieux, des déclarations et des fonctionnaires. Évidemment cela ne pourrait s'obtenir que par la disparition de tâches publiques telles que la liste ci-dessus en énumère. Les impôts tuent l'impôt ainsi que la croissance et l'objectif devrait être non simplement de réduire les déficits mais de créer des excédents budgétaires au plus vite pour rembourser les vieilles dettes.
La lutte contre le chômage ? Bravo. Mais jusqu'ici le pouvoir s'est contenté d'empiler les dispositifs bureaucratiques et une nouvelle usine à gaz nous est promise pour les jeunes. Le seul moyen de résoudre le problème terrifiant du chômage est de libérer le travail comme indiqué plus haut, en donnant en particulier aux entreprises la facilité de licencier facilement ce qui leur permettra de recruter sans problème alors qu'aujourd'hui elles sont tétanisées par la règlementation
ET LA FRANCE ?
Et la France dans tout ça qui s'en occupe ?
L'analyse objective des faits et même si elle est menée avec un peu de gentillesse conduit à répondre que les problèmes qui agitent la France concernent les gens d'en bas mais qu'en haut tout le monde s'en moque.
Michel de Poncins
11:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
22/11/2010
Pourquoi et comment la France est asservie par les banques
Aujourd’hui en 2010 la dette de la France s’élève à 1500 milliards d’euros, ce qui nous coûte la somme colossale de 135 millions d’euros par jour !
Il est désormais clair (hormis pour une certaine extrême-droite européiste victime de sa bêtise) que pour apurer la dette de l’Etat et libérer la France du pouvoir des banquiers, il faut d’abord sortir de l’Union européenne.
Explications et informations ahurissantes ci-dessous.
Lu sur le blog Konigsberg :
« Historique de la dette :
3 janvier 1973, réforme de la Banque de France par Pompidou ancien directeur de la banque Rothschild.
Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la banque de France, nous trouvons en particulier cet article 25 très court, qui bloque toute possibilité d’avance au trésor :
« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »
Ce qui signifie que l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts ; alors qu’avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt.
Autrement dit : auparavant, l’État français avait le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi, il perd ce droit qui est du même coup légué aux banques privées, qui en profitent pour s’enrichir aux dépends de l’État en lui prêtant avec intérêt l’argent dont il a besoin.
Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et ramène la nation au même rang que n’importe lequel de ses citoyens.
L’accroissement sans fond de la dette publique trouve son origine précisément là. Voici en effet un graphique représentant l’évolution de la dette, avec et sans intérêt. La courbe rouge représente bien sûr la dette constatée, calculée avec les intérêts.
La dette à fin 1979 était de 239 milliards d’euros (chiffre corrigé de l’inflation), déjà injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1327 milliards d’euros ! Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé 1306 milliards d’euros d’intérêts.
1327 – 1306 = 21 Milliards d’Euros ! : Si nous avions pu créer notre monnaie — faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées —, la dette publique serait quasiment inexistante aujourd’hui.
Georges Pompidou a été le directeur général de la banque Rothschild ; il en était le valet, il n’est par conséquent pas étonnant qu’il ait fait cette loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’État français de battre monnaie et qui a endetté la France d’une façon structurelle et incommensurable auprès de banques privées comme la banque Rothschild.
C’est pourquoi, cette loi, on propose de l’appeler désormais la loi Rothschild.
A qui profite le crime ?
Cette loi scélérate, uniquement destiné à engraisser les porcs banquiers, a ensuite été reprise dans les traités ultralibéraux de Maastricht et de Lisbonne qui fondent l’Union Européenne.
Pour sortir de cette situation cauchemardesque et du parasitisme des banques privées, il faut donc absolument sortir de l’Union Européenne ne pas payer les banquiers usuriers escrocs, les dirigeants de l’euroland et leurs collabos, de les emprisonner et les juger.
Rappel : L’idée centrale, pour Bruxelles, est d’utiliser cette « crise des Etats » afin contraindre au fédéralisme économique la majorité des pays membres qui s’y refusaient jusqu’ici. Cela par la mise en place d’un « gouvernement économique » qui aura pour but d’unifier les budgets des Etats membres de l’UE, afin de pouvoir disposer de leurs ressources, où plus exactement de mettre fin à leur souveraineté économique.
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