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17/11/2010

LES COMITES THEODULE

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Un fait nouveau vient d'intervenir dans le fonctionnement intime de la « République Fromagère » (R.F.). Le pouvoir vient de s'apercevoir qu'il existe 697 comités « Théodule » pour conseiller le premier ministre et les autres ministres. Les étranges intitulés foisonnent : comité de la prévention et de la précaution (sic), comité national de l'initiative française pour les récifs coralliens, commission nationale d'indemnisation des dégâts du gibier. Sauf quelques suppressions, le pouvoir depuis 2007 en a créé une vraie marée : Grenelle de l’environnement, commission pour la libération de la croissance, conférence sociale sur les salaires et le pouvoir d’achat, comité consultatif de réforme de la carte judiciaire, commission chargée de l’élaboration d’un livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, commission sur les PME et les marchés publics. Mentionner aussi la conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat avec plusieurs groupes de travail sur le Smic, les allégements de charges, et le revenu de solidarité active. L'architecture enchevêtrée est pleine de doubles emplois et de comités plus ou moins dormants. Les intérêts embusqués derrière chaque organisme sont tels que le ménage est impossible à faire sauf volonté politique qui n'existe pas.

Le projet de loi de finances pour 2011 évalue le coût de ce cirque à 25 millions d'euros mais nous allons voir comment cette évaluation manque complètement de sérieux.

 

L'ETENDUE DU DESASTRE

C'est un désastre économique car les entreprises croulent sous les impôts pour payer les fonctionnaires en excédent et nul besoin de commissions pour faire leur travail. Ce vrai maquis dépasse largement les 697 soudainement devenus à l'ordre du jour.

A l'échelon central il existe des autorités administratives indépendantes (AII), qui prolifèrent avec allégresse. Leur pouvoir dépasse celui des commissions puisqu'elle ne se contentent pas d'opiner du bonnet mais exercent de véritables pouvoirs. Voici quelques-unes d’entre elles : la Halde ou Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité, la C.R.E. ou commission de régulation de l'énergie, la C.N.I.L. ou commission nationale de l'informatique et des libertés, le C.S.A. ou conseil supérieur de l'audiovisuel. le conseil de la concurrence et bien d’autres. Tous ces « machins » quasiment indépendants sont dispensés de vrai contrôle financier.

Mais il faut ajouter les innombrables commissions des conseils régionaux, des conseils généraux et des grandes mairies. Le nombre total de ces commissions décentralisées est absolument impossible à connaître et doit être de l'ordre de 10000, ceci dans un meli-melo et un désordre épouvantable avec de nombreux doublons.

Ne pas oublier les « Hauts Conseils » dont la liste est impossible à faire (Il n'existe pas de Bas Conseil !). Un Haut Conseil s'occupe de l'assurance maladie ; il réuni 53 représentants de ceux qui se dénomment les forces vives de la nation et qui ne sont en fait que des branches mortes avec en particulier des syndicalistes.

 

LE POURQUOI ET LE COMMENT

Plusieurs explications peuvent permettre de comprendre ce véritable tsunami.

En premier lieu se situe le principe des calamités. Les pouvoirs dirigistes, créant des calamités diverses par leur propre action et ne voulant surtout pas réformer., déclenchent de nouvelles calamités pour prétendument corriger les premières : ce sera une commission ou mieux une nouvelle structure ; le semblant d'action permet de passer à autre chose après avoir communiqué pour faire croire que l'on s'agitait.

Le reclassement des camarades en perdition, une habitude dans ce « milieu » des politiques, est un des moteurs. Qui ne la respecte pas n'en bénéficiera pas le moment venu. Dans le foisonnement se trouvent beaucoup de cadres syndicaux. C'est un aspect parmi d'autres de l'opacité scandaleuse et d'ailleurs souvent illégale du financement des syndicats.

En toile de fond se situe le refus de l'économie de marché qui est la seule façon de créer de la richesse. La plus grande partie des problèmes dont l'État et ses succursales se saisissent abusivement se trouveraient résolus si le marché les géraient dans la liberté des contrats. Voici un exemple parmi des quantités d'autres ; beaucoup de conseils régionaux et généraux ont un comité du tourisme et à l'échelon national, idem, avec en plus un ministère du tourisme. Ce sont des organismes totalement abusifs ; les entreprises travaillant dans le tourisme sont seules qualifiées pour développer leur business. Les superstructures inutiles les écrasent par les impôts nécessaires pour les nourrir et financer leur luxe extravagant ; au lieu de les aider elles les ralentissent. Le même schéma peut être appliqué à toutes les calamités d'origine publique.

LES DEPENSES

Une grande majorité de ces structures ne dispose pas d'une véritable comptabilité. Quand il en existe elles ne rendent pas compte de l'essentiel.

L'essentiel c'est principalement le temps passé dans les parlottes le plus souvent sans aucun résultat concret : les rapports viennent vite garnir les étagères des fonctionnaires !. Ces parlottes rassemblent des personnes supposées de qualité qui pourraient créer de la richesse dans des activités privées au lieu de voir leurs talents dissipés dans la marée des structures publiques. Si par un calcul impossible à réaliser le nombre d'heures ainsi perdues était connu et multiplié par leur valeur, ce serait un total astronomique représentant une richesse purement détruite par la superstructure.

Il faut ajouter dans le coût global du cirque le désordre introduit dans tout le fonctionnement de l'économie. Les entrepreneurs, en particulier de moyennes et petites entreprises, qui sont les principaux créateurs de richesse dans le pays souffrent gravement de ce désordre : temps et énergie passé à comprendre, recherche épuisante d'aides éventuelles, attente insupportable de la réunion d'une commission qui se réunit tous les trois mois !

En évoquant à nouveau les syndicats, mentionnons que, dans la mesure où ces structures abritent bien au chaud des cadres syndicalistes, elles servent avec les impôts versés pour les nourrir à entretenir des gens qui s'attachent ensuite à détruire les entreprises et donc la richesse nationale par leurs actions.

 

L'EXEMPLE DE L'ECOLE


En 2003 l'école était en déroute et depuis longtemps. Une grandissime parlotte fut organisée par Raffarin dans toute la France ; treize mille établissements ont gaspillé des heures précieuses sur le sujet avec des milliers de réunions. Les moulins à paroles ont brassé du vent dans le vide. Au sommet une Commission nationale  régnait pour organiser la parlotte. Il existait pourtant un Haut Conseil de l’évaluation de l’école qui est peut-être encore là.  Quelle finalité donner à l’école ? » était une question soumise aux participants. Or les gens raisonnables pensent que la finalité de l'école est d’enseigner, ce qui pour des raisons idéologiques ne convient pas aux syndicats vrais patrons de l'Éducation Nationale. Plusieurs années après l'école est toujours en déroute.

La solution, pourtant, est connue et porteuse d'espoir : c'est la libération de l'enseignement en commençant par le bon scolaire qui marche fort bien ailleurs.

Au risque de paraître optimiste il faut affirmer que toute calamité étatique comporte des solutions à condition qu'elles ne soient pas noyées dans des comités Théodule avec des parlottes interminables.


        Michel de Poncins

 micheldeponcins@orange.fr

 


11:49 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

09/11/2010

GREVES : MENSONGES ET VERITE

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Malgré le vote de la loi, la bataille n'est pas finie et il n'est pas exclu qu'elle se prolonge longtemps. Il ne faut pas oublier que la promulgation éventuellement prochaine n'empêchera pas un très grand nombre de recours. Ces recours sont si nombreux que dans la France d'aujourd'hui personne n'est jamais sûr de la valadité d'une loi qui peut même être annulée rétroactivement. L'on peut aussi imaginer pendant une période intermédiaire toutes sortes de négociations secrètes entre les acteurs avec d'étranges retournements !

Le monde entier a vu avec stupéfaction la France s'offir une sorte de théâtre de marionnettes où chacun jouait avec conviction le rôle du guignol qui lui revenait de droit. Le tout s'est déroulé sur fond de mensonges variés.

 

LES RETRAITES

Le premier mensonge fut d'affirmer que le projet était une réforme capable de sauver les retraites dans le cadre de la répartition, ce qui n'est pas vrai ; le système est condamné pas seulement par la démographie mais par sa nature même. Reculer l'âge de départ à la retraite dans un avenir incertain ne peut pratiquement servir à rien. La capitalisation, seul moyen d'assurer l'avenir des retraites et en particulier de sauver la répartition pour ceux qui veulent y rester, fut absolument exclue, sur ordre exprès d'un quarteron de chefs syndicalistes. C'était une grève contre une non réforme.

Nous avons déjà dit ce qu'il fallait penser de ces collégiens qui annoncaient dans la rue faire grève pour leur future retraite : pur mensonge car la meilleure façon pour un collégien de préparer sa retraite est de travailler afin de gagner sa vie et de pouvoir épargner pour ses vieux jours.

Un étrange raisonnement fut énoncé. L'accroissement naturel du PIB grâce aux progrès techniques devrait permettre aux gens de travailler moins longtemps c'est-à-dire de prendre plus tôt leur retraite. Résumons sans vraiment rire : de longues études et la retraite au plus vite, ceci grâce aux robots !

Un mensonge couramment proclamé y compris dans les cortèges est que Sarkozy serait un « ultra-libéral », terme doublement injurieux dans la sémantique à la mode. Pour juger sereinement il ne faut pas s'arrêter aux déclarations d'un président qui bat la campagne depuis son élection en 2007, la campagne se déroulant au hasard des sondages : le jugement doit se porter sur les actes. Depuis plus de deux ans le pouvoir a engagé le pays dans une marche forcée vers le socialisme. Il y a un ministre de l'industrie ce qui est tout à fait typique d'une orientation socialiste ; pendant ces événements, ce ministre est intervenu dans certains dossiers d'une façon tout à fait autoritaire et anti liberale. Nous reviendrons prochainement sur cette marche forcée vers le socialisme qui n'est pas perçue par tous tant le rôle de chacun dans le théâtre des marionnettes est figé.

 

LES MULTIPLES ET PRETENDUES GREVES

La grève est la rupture d'un contrat de travail généralement en vue d'améliorer les conditions de ce travail. Toute autre manifestation de colère n'est pas une grève mais une sorte de guerre.

Ces guerres furent si nombreuses pendant cette période et continuent de l'être qu'il n'est pas possible de toutes les énumérer. Des ports ont été bloqués avec des dommages irrémédiables aux armateurs et à l'environnment économique. Actuellement, des aéroports sont bloqués obligeant les passagers à traîner eux-mêmes leurs bagages sur de longues distances. De même les attaques contre la circulation et contre les raffineries ne peuvent en aucune façon être assimilées à des grèves. Le personnel des raffineries jouit d'un statut très privilégié ; en arrêtant ces raffineries, ce personnel a déclaré une véritable guerre au peuple français qui a besoin absolument de rouler.

Cela ressemble tout à fait à la véritable guerre permanente qu'un groupe de syndicalistes cheminots a déclarée aux dix millions de banlieusards habitant la couronne de Paris et qui ne sont jamais sûrs depuis très longtemps de trouver un train à l'heure ; cette guerre permanente s'est rallumée pendant ces évènements.

Un autre mensonge courant est d'affirmer que le droit de grève étant inscrit dans la constitution (on se demande pourquoi) serait supérieur à tous les autres droits. Or le droit de circuler librement, de travailler, le droit de propriété sont normalement supérieurs au droit de grève.

Une contrevérité par omission fut de ne voir dans les médias que des personnes favorables à la grève et de ne jamais entendre l'immense peuple qui sait bien qu'il faut travailler pour préparer sa retraite. Dans cette désinformation mensongère les médias reçurent l'aide de sondages trafiqués faisant croire à une approbation populaire.

À la revendication principale et mensongère pour la retraite comme nous l'avons décrite ci-dessus il s'est très vite ajouté d'autres revendications multiples et variées n'ayant pas de rapport du tout avec la retraite : les salaires, l'emploi des jeunes, celui des vieux, le pouvoir d'achat, le bouclier fiscal... .

Le plus guignolesque dans le jeu des marionnettes fut lorsque les grévistes publics prétendirent faire grève pour représenter les privés empêchés par leur mauvais patrons d'arrêter le travail (sic). Il faut reconnaître qu'il est difficile pour des agents publics d'imaginer que les privés sont les seuls créateurs de richesse et que le vrai patron c'est le client c'est-à-dire souvent eux-mêmes. Le scénario des éboueurs de Marseille est assez drôle ; ils ont arrêté leur grève s'apercevant qu'ils travaillaient contre eux-mêmes en ne travaillant pas !

Nous passerons sur la non-représentativité des syndicats qui est ben connue et dont nous avons déjà traité.

 

LES RUINES

C'est évidemment la ruine. Le gouvernement par la voix de Chistinne Lagarde a couru au secours des grévistes en déclarant que les dommages à l'économie étaient finalement négligeables. Ce type de calcul est absolument faux car il n'est pas possible de totaliser toutes les pertes réalisées au niveau d'une multitude d'entreprises petites, moyennes et grandes s'ajoutant aux destructions visibles.

En outre, le dommage principal est l'image détestable que l'étranger a reçu de la France. Une décision de délocalisation se prend à un moment donné et il s'en prend tous les jours. Il est évident que pendant ces événements des décisions ont été prises dont nous ne connaîtrons jamais les effets sur l'emploi. Qui peut mesurer l'étendue de la ruine due au blocage de Marseille ?

Quant aux dégâts moraux ils sont inconnus et inchiffrables. Que dire de ces collégiens poussés dans la rue avec l'idée d'y préparer leur avenir (sic), alors que l'opposition manifestait une satisfaction discrète devant la perspective d'accidents irréparables ?

 

UNE VERITE

Dans les cortèges, l'anti-sarkozisme était et reste visible s'inscrivant sur des pancartes : le pouvoir actuel fut rendu responsable de tous nos malheurs. Il est difficile de nier que ce n'est pas sans raison : ayant tout centralisé d'une façon inattendue au sommet de l'Etat le voici devenu la cible. Mais il y a un paradoxe : si les manifestants l'accusent c'est à cause de son ultra libéralisme supposé. Or, s'il est responsable, c'est bien au contraire pour ne pas avoir desserré le carcan socialiste qui étouffe la France depuis si longtemps, alors qu'il a aurait pu et dû faire dès l'été 2007.

Le théâtre des marionnettes nous réserve décidément bien des surprises !

Michel de Poncins

micheldeponcins@orange.fr

20:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)