24/10/2011
COMMENT L'ETAT DETRUIT LE LOGEMENT.
Les offensives du gouvernement contre le logement
ne s'arrêtent jamais.
Voici quelques-unes parmi les plus récentes.
Dans la liste des nouveaux impôts
se trouve un projet de taxation accrue des plus-values réalisées
à l'occasion de la vente de résidences secondaires.
Il est tout à fait normal de faire une plus-value
lorsque l'on vend une habitation quelle qu'elle soit
et il est immoral que les politiciens taxent ces plus-values
de quelque façon que ce soit.
Autre projet :
surtaxer les loyers des chambres de bonne
quand ce loyer ne convient pas au gouvernement
pour une raison ou pour une autre ;
il en résultera une nouvelle pénurie ou des transactions au noir !
Le Président de la République «veut»
une France avec 70 % de propriétaires
au lieu de 58 % aujourd'hui.
De quoi se mêle-t-il ?
Si le logement était libéré, chacun,
selon les circonstances choisirait librement
d'être propriétaire ou locataire.
Il en résulte la promotion du PTZ ou prêt à taux zéro,
nous rappelant le triste exemple des subprimes aux USA
qui avaient pour but de vendre des logements
à des personnes ne pouvant pas acheter.
Ces toutes dernières mesures font suite
à un déluge de dispositions qui, depuis 2007,
forment des obstacles considérables
à la construction nécessaire de logements valables.
DES DISPOSITIFS
DESTRUCTEURS
Le gouvernement dirige étroitement les loyers,
ce qui va jusqu'à un quasi blocage du type «loi 1948» :
erreur fatale.
En conséquence et pour, soi-disant,
aider les propriétaires bailleurs,
il déclenche une floraison de dispositifs
avec leurs complications et leur arbitraire :
Robien, Scellier, Scellier BBC, Scellier social, Scellier meublé.
Dans la réalité, c'est autant de pièges pour ces propriétaires bailleurs,
l'essentiel des avantages fiscaux étant captés par les intermédiaires.
Le droit au logement opposable (DALO),
entré en application le 1er janvier 2008 est un concept socialiste.
Quand une personne se trouvant
sur le territoire français n'est pas logée
ou logée d'une façon qui ne la satisfait pas,
elle a le droit de se retourner
contre l'État à l’aide d’une instance juridique
pour exiger un logement qui lui convienne.
Bien sûr, cette innovation est liée aux logements sociaux
dont l'État prétend avoir la charge
et qui constituent une sorte de verrue communiste
dans le paysage français.
Cette verrue est bien connue au fond de l'Afrique
et susceptible, suivant la phrase d'un socialiste pur et dur,
d'attirer en France toute la misère du monde.
L'extension sans fin de ces logement sociaux
s'est accrue par la pression sur les maires,
menacés d'une arme fiscale ;
ces innombrables logements sont, à la fois,
signe et cause de la dégradation du patrimoine immobilier.
Ce DALO crée à l’intérieur de la France
des besoins nouveaux et artificiels,
aggravant la lancinante pénurie.
L'on pourrait citer encore le zonage du territoire ;
il existe tant de zones enchevêtrées
que la complexité des démarches
pour construire un logement est inextricable.
Parmi ces zones, se trouvent les régions classées
au patrimoine mondial de l'Unesco.
Ce classement tout à fait inutile se propage
sur la terre entière depuis 1972 date de sa création.
La vallée de la Loire, par exemple, a été classée.
Les conséquences sont extrêmement importantes
sur le plan des formalités
car le classement conduit à des délais supplémentaires
pour l'étude des dossiers
et aussi à des décisions tout à fait arbitraires.
Rappelons que ce système a pour objectif évident
bien que non déclaré d'enrichir l'Unesco,
monstre administratif ruineux,
qui compte cent soixante-quinze directeurs
et mille consultants !
Un promoteur avait évalué
il y a quelques années à 25 % du prix du logement,
le coût des formalités administratives.
La conséquence est la réduction des surfaces disponibles
ou des pertes de qualité.
Les chanceux qui disposent de grandes surfaces
ne s'en aperçoivent guère.
Pour celui qui n'a que dix m2 , c'est dramatique.
Le résultat est pitoyable.
Suivant les statistiques de la fondation de l'abbé Pierre,
deux millions six cents mille français (sic)
seraient mécontents de leur logement.
Comment se fait-il que dans ce pays
bénéficiant de tant de possibilités une telle catastrophe puisse exister ?
LE VOLONTARISME
COUPABLE
DE L'ETAT
L'unique explication est le volontarisme coupable de l'État
qui s'incarne dans un double attelage ministériel :
Madame Nathalie Kosciuszko, ministre du logement,
est flanquée de Monsieur Benoist Apparu,
secrétaire d'État chargé du logement.
Ce fabuleux attelage pèse lourdement
par son existence même sur le marché du logement :
impôts abusifs et règlementations obscures détruisent le dit marché.
L'attelage s'accompagne
d'une foule d'organisations «bourreaucratiques» publiques
comme des «Agences Départementale de l'Information sur le Logement».
Si l'on multiplie par le nombre de départements
et si l'on ajoute une foule d'autres organismes parasitaires,
le coup de massue
frappant les candidats locataires et propriétaires
est meurtrier à souhait.
Provenant de l'action négative des ministres,
les causes de la calamité sont si nombreuses
qu'il est difficile de les inventorier :
il s'en ajoute beaucoup à celles qui viennent d'être mentionnées.
Citons l'impossibilité de faire partir
sans délai le locataire mauvais payeur
(En Belgique, c'est immédiat
et, de ce fait, l'on trouve à se loger)
et l'obligation des diagnostics sans véritable intérêt
qui majorent de 2 % les coûts.
Il existe, même,
grâce à l'imagination des énarchos-socialos au pouvoir
et sous la pression des écolos, une trouvaille absolument incroyable :
c'est le logement «idéologique» ;
suivant la doctrine officielle
de tels logements «économisent la planète» !
En d'autres termes, les candidats au logement
sont incités à faire plaisir aux caciques
du prétendu réchauffement climatique
rattaché à une cause humaine
et parmi eux à Jean-Louis Borloo.
L'incitation comporte une foule d'aides de natures diverses
en vue d'encourager les travaux désignés
arbitrairement comme écologiques :
ce sont des «aides vertes».
Un exemple de l'orientation «idéologique»
du logement est la maison «BBC».
Ces initiales désignent la maison basse consommation.
La construction est terriblement compliquée
et ces logements BBC coûtent 15 % de plus que les autres.
Certes, ce surcoût est pratiquement compensé par des avantages fiscaux.
Il en résulte un double effet de ruine pour un acteur du logement :
il perd sa liberté de choix
alors que celle-ci dans un domaine
aussi important fait partie de la richesse
et il souffre, comme d'autres,
du matraquage des impôts nécessaires
pour compenser les avantages fiscaux.
LIBERER
LE LOGEMENT
La solution à la calamité existe
et est connue de tous les économistes :
libérer complètement le logement
en laissant le marché jouer dans tous les domaines
est la seule façon de gérer le problème.
Une des causes profondes du désastre Français
vient de ce que l'horrible calamité, comme beaucoup d'autres,
est le terreau où politiques et chefs syndicalistes
cultivent leur fausse gloire et leur vraie richesse
grâce aux remèdes mensongers qu'ils appliquent.
Quelqu'un a remarqué que, du temps d'Henri IV et de Sully,
les gens s'enrichissaient car, malgré son pouvoir,
le Roi ne «tracassait pas les particuliers».
C'est une phrase extraordinaire.
A présent nous sommes soumis à un millier de «Princes»
qui fabriquent à leur usage un pouvoir quasi absolu
grâce auquel ils nous tracassent de tous les côtés.
Nous vous en prions :
cessez de nous tracasser
et nous serons tous logés à notre gré !
Michel de Poncins
07:04 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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