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11/04/2012

SAINTE-AMPOULE ET DEMOCRATIE (1).

Dieu est grand.jpg 

 

LA DEMOCRATIE BAFOUEE 

 

Les gouvernements de maints pays dépensent de l'argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d'y trouver les traces d'une vie ancienne aujourd'hui disparue. Si le martien de la légende observait l'élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l'avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.

Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s'injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.

Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s'est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l'élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C'est un événement nouveau de l'histoire des hommes. Les rois d'Israël étaient sacrés par l'onction divine. Jeanne d'Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple "Lieutenant du Roi des cieux".

Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu'ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d'être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république "sondagère" a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

 

A suivre...

08:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

SAINTE-AMPOULE ET DEMOCRATIE (2).

 Du pipeau.jpg

 

LA SIMILITUDE

DES PROGRAMMES

 

Pipeau du.jpg

 

La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d'attirer le chaland, chaque candidat s'efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l'un lance un projet, l'autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.

Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n'étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n'indique qu'il va réduire d'une façon marquante le nombre des trente huit ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.

Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être "républicains" : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre "bon plaisir" inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l'argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des cinq cents signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

 

A suivre...

07:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

SAINTE-AMPOULE ET DEMOCRATIE (3).

La pauvreté en France.jpg

 

DES COUTS FABULEUX

 

Une autre caractéristique de cette comédie électorale, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.

En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des "candidats de gouvernement", utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.

S'ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l'on a la générosité de penser, que malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s'expliquer qu'ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu'ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.

Enfin, intervient aussi le détournement de l'information .Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les "petits" candidats et ceux qui n'ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l'équilibre. Mais il n'intervient vraiment qu'à partir de l'ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n'est, lui-même, qu'une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques. Quand le collaborateur d'un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d'une catastrophe, ce temps n'est pas décompté, alors que c'est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux échappent au CSA, par nature.

Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l'on arrive forcément à des moyennes de moyennes.

Où est l'explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L'on trouve inévitablement le "Tout-Etat" ou le socialisme ce qui revient au même. Dans "La  République Fromagère", je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne n'est qu'une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au magot.

Le peuple, à qui l'on fait croire qu'il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d'une cravate ? A lire les commentateurs de la presse, ce n'est pas loin de la vérité.

 

Michel de Poncins

07:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/04/2012

MARAUDE DU 5 AVRIL 2012.

Cliquer ICI

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 Maraude du 22 03 2012 Philippe Lecoq.JPG

 

Par Philippe Lecoq,

secrétaire départemental adjoint FN 45 Loiret

et conseiller régional région Centre

 

4 heures pour une réponse... Ici le 115... Un Samu Social débordé et toujours plus de demandes.Cela ne semble pas trop déranger la mairie de Paris, le désarroi des oubliés de la capitale, le calvaire des sans logis, la fuite en avant de ceux qui survivent dans ces conditions d'hygiène inacceptables.

A la vue de cette soirée du 22 mars dernier, de cette maraude en compagnie du Pasteur Blanchard,de son épouse Catherine et de Pascal Erre, c'est la conclusion qui s'impose. 

Nous avions rendez-vous pour accorder un moment, simplement quelques heures, à ceux qui n'ont plus rien ou presque... A ceux qui sont plongés dans la détresse morale, sociale et physique.

 

La belle équipe.jpg



Au fil des rues, je découvre que beaucoup d'entre eux sont de pauvres gens qui, attirés par le miroir aux alouettes de notre "prospérité",  se retrouvent finalement dans des conditions inhumaines.

Notre démarche durant cette maraude : essayer de les réconforter par des gestes, des paroles, un peu de gentillesse...

Créer un lien et sensibiliser à un projet de vie, le blessé, l'offensé, le pauvre ou le maladeceux que le "malheur" a poussé sur le bord de la route tel est bien le paradoxe ! Mais, on peut toujours offrir un café...

La misère cachée éclate de plus en plus dans notre société si développée et si rassasiée et qui se veut tellement celle de la solidarité...

J'accuse...

 

Philippe

05/04/2012

"JE SUIS LE BON BERGER...

Agnellini Da Salvare..jpg

 

Je connais mes brebis

et mes brebis me connaissent."

 

Jean 10-14

19:19 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

02/04/2012

"L'ISLAMISME S'ENRACINE DANS L'ISLAM...

Le Paradis et l'Islam.jpg

 

N'EN DEPLAISE A CERTAINS."

 

"Lorsque Jésus déclare : Abraham a eu un ardent désir de voir mon jour et il l'a vu, nous touchons au coeur des longues controverses qui structurent l'évangile de S. Jean. Affirmation que ses auditeurs prennent pour une antériorité temporelle incompréhensible et une supériorité personnelle intolérable : cet homme qui n'a pas même 50 ans (50, chiffre de perfection) serait plus important que le patriarche de qui procède tout le peuple ! Alors Jésus va plus loin et lève le voile : Avant qu'Abraham fût, je suis. Jésus change radicalement de registre : il ne se range plus parmi les partenaires humains de l'Alliance, il s'identifie au partenaire divin. Ce Je suis, ce présent intemporel, c'est justement l'expression par laquelle Dieu se désigne lui-même à Moïse dans le désert. En prononçant le nom divin et en se l'attribuant, Jésus révèle son identité profonde : il est Dieu, Dieu venu dans la chair. Mais cette révélation n'est pas reçue, car trop choquante : on ramasse des pierres pour le lapider... C'est pourtant cette révélation qui est au principe de la confession de foi chrétienne. C'est ce que montre l'épître : Jésus est le médiateur d'une Alliance nouvelle et meilleure parce que son sacrifice, offert une fois pour toutes, est efficace. Au seuil du temps de la passion, la liturgie nous rappelle ainsi solennellement la dignité de celui qui va apparaître comme la victime d'un acte ignoble, d'un acte qui jette une tache sur toute l'humanité. Toute l'humanité puisque l'évangile a soin de noter qu'Hérode et Pilate d'ennemis deviennent amis. Le monde romain et le monde juif, le monde religieux et le monde politique. La passion apparaît comme le centre de l'histoire : la violence qui court depuis Caïn est confondue par le silence de l'Agneau. Dans le creuset de la passion, Dieu forge le nouvel Adam, celui qui devient la matrice de l'humanité nouvelle. Celui qui pardonne en mourant à ses bourreaux est l'archétype de l'humanité nouvelle, le dernier mot de Dieu sur l'homme. En son Fils, Dieu nous a tout dit. Il n'a plus rien à ajouter à l'histoire, il n'a plus qu'à en révéler l'accomplissement final à travers ces accomplissements partiels que sont nos propres vies. D'une certaine manière, il n'y a pas d'après Jésus-Christ : il n'y a plus que la dilatation jusqu'à l'éternité de ce point d'orgue du temps qu'est Pâques, par l'incorporation progressive de tous les hommes à l'homme par excellence qu'est le Christ.

Qu'est-ce à dire ? Que de notre point de vue, qui est celui de la vérité révélée, toute doctrine, et en particulier toute doctrine religieuse, qui relativise la centralité du Christ dans l'histoire est fausse. La croix juge toute doctrine religieuse comme elle juge aussi tout comportement humain. Et à cet égard les événements de la semaine écoulée méritent réflexion. : Depuis deux mille ans, et malgré leurs infidélités dans l'histoire, les chrétiens savent qu'on rend gloire à Dieu et qu'on travaille à l'extension de son règne non en usant des armes de ce monde, dont le prince est homicide et mensonger dès l'origine, mais en imitant celui qui n'a eu d'autres armes que la vérité et la charité. Le témoignage que le Fils rend au Père sur la croix, la marturia suprême, c'est celle que les chrétiens doivent rendre à Dieu. Elle va jusqu'au sang comme tant et tant de nos frères de par le monde et, à des degrés divers en France, ne cessent de le montrer. Une doctrine religieuse qui conduit si souvent à des actes horribles et ignobles comme l'a déclaré le porte-parole du Saint-Siège en qualifiant les crimes de Montauban et de Toulouse, montre qu'elle n'est qu'une imposture humaine. L'islamisme radical se ramène à l'islamisme tout court, et l'islamisme s'enracine dans l'islam, n'en déplaise à certains. On voudrait nous faire croire que c'est une exception doctrinalement aberrante et numériquement insignifiante. C'est faux. L'islam repose sur un corpus scripturaire qui est une juxtaposition de dits qui ne possèdent pas, à la différence du judaïsme et encore plus du christianisme, avec ses deux Testaments, de différentiation interne, de relectures interprétatives autorisées qui permettent de relativiser certains passages. Si nous continuons à lire certains récits cruels, c'est parce que nous les savons réinterprétés au cours des siècles par des auteurs inspirés, parce que surtout nous les savons réinterprétés par la vie même du Christ, clé d'interprétation de toutes les Ecritures. Et, pour prendre un seul exemple, on accepte d'entendre se réjouir les Hébreux contemplant les cadavres des Egyptiens, c'est parce que nous savons qu'il ne s'agit pas tant d'un modèle à célébrer que d'une figure qui annonce la vraie libération de l'esclavage, celle obtenue sur la croix. Ces Egyptiens lancés à la poursuite des Hébreux, diront les Pères, ce sont les vices qui menacent l'âme dans sa marche vers la Terre promise qu'est la sainteté. Ce changement de regard justifie le passage de l'Ancien au Nouveau Testament. Quiconque interpréterait ces textes au pied de la lettre passerait à côté de l'exemplarité normative du Christ sur nos comportements.

Or, dans le Coran, il n'y a pas cette structuration historique : tout est intemporel, tout est sur le même plan. Et, à l'instar du protestantisme, comme il n'y a pas de magistère, d'autorité reconnue par tous pour interpréter authentiquement ces textes, ceux qui leur accordent foi en sont réduits au libre examen. Chacun est libre de privilégier un élément et d'en minimiser un autre. Il y a bien des écoles, mais aucune ne jouit d'une autorité infaillible. Si bien que des appels à la violence peuvent être pris à la lettre tandis qu'en vertu de l'herméneutique chrétienne les mêmes, contenus dans l'Ancien Testament, ne le peuvent plus pour nous : à cause de l'exemplarité du Christ. C'est pourquoi l'islamisme radical est une option légitime de l'islam et non une de ses déformations, quoi qu'en disent les médias. Même s'il y a des écoles qui réduisent le spectre des possibilités, il y a potentiellement autant d'islams qu'il y a de mahométans. En outre, certaines de ces écoles prônent ouvertement la conquête du monde par le moyen de la guerre sainte. C'est d'ailleurs, historiquement, la base même de l'expansion islamique dans le monde. Le succès étonnant de cette voie, me disait un carme égyptien, s'explique par le déséquilibre entre l'énergie mobilisée d'un côté – toute l'énergie religieuse qui aboutit à faire des saints chez nous – et de l'autre l'impossibilité d'orienter verticalement, sur Dieu, dans la mystique, cette énergie. Dans l'islam, on ne sait rien de Dieu et Dieu ne nous invite pas à une communion avec lui où l'absolu du désir humain trouverait son apaisement. Alors cette énergie religieuse formidable se répand horizontalement, investissant les réalités terrestres. Elle se fait politique. Et la religion idéologie. C'est pourquoi dans l'islam, à la différence du christianisme, on ne distingue pas l'Église et l'Etat, Dieu et César. Ce n'est pas la religion qui absorbe le politique, en fait c'est le politique qui absorbe la religion.

Et j'en arrive au dernier point que je voulais aborder ce matin : notre attitude chrétienne face à de tels comportements. Le chrétien se sait citoyen de deux patries, la communauté terrestre à laquelle il appartient et le royaume des cieux auquel il aspire. Citoyen du ciel, il a pour modèle le Christ et doit refuser de répondre au mal par le mal, à la violence par la violence, même s'il y est tenté. Citoyen de la terre, il doit se soucier de préserver partout ces réalisations embryonnaires du royaume des cieux que sont les valeurs conformes au droit naturel. Toutes les civilisations en effet ne se valent pas. Certaines sont des structures de péché qui étouffent l'âme et la nôtre a tendance à le devenir de plus en plus. Mais elle porte encore aussi les valeurs inestimables de la chrétienté. A cet égard, elle mérite d'être défendue par les moyens qui relèvent de l'ordre politique et qui incluent la force militaire. C'est d'ailleurs cette dimension qui a été explicitement visée et qui constitue ainsi un acte de guerre. Si Jeanne d'Arc s'est levée jadis au nom de la justice contre les Anglais qui n'étaient pas à l'époque de pires chrétiens que les Français, si les Français se sont battus contre les Allemands de Guillaume II, qui n'étaient pas de plus mauvais Européens qu'eux, a fortiori avons-nous le droit de nous opposer, en tant qu'Européens et en tant que chrétiens à l'emprise d'une civilisation à bien des égards plus inquiétante par les valeurs sociales et religieuses qu'elle véhicule. Les moyens que nous avons à utiliser sont religieux et ils passent par l'évangélisation. Ils sont aussi politiques et, eu égard à la pression démographique sans précédent que connaît notre continent, cette question est devenue cruciale. S'il affirme que les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine, le Catéchisme de l’Église Catholique dispose aussi : que les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont elles ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois, de contribuer à ses charges (CEC 2.241). La question de l'accueil de l'étranger, contrairement à ce que croient certains, n'est pas simplement une question compassionnelle, c'est aussi une question d'ordre public qui relève du bien commun national et donc de l'ordre politique.

 

Homélie de l'abbé Iborra

donnée à l'église Sainte-Eugène à Paris.

29/03/2012

UNE MARAUDE DANTESQUE....

A toi chef d'équipe.jpg


A coeur Vaillant, rien d'impossible.


 
Il en est des maraudes comme de la vie, elles ne sont pas toujours un long fleuve tranquille. Et, si en général, nous sommes bien accueillis par les SDF, nos périples nocturnes ne sont pas sans tribulations, notamment d'origine mécanique.

La triste fin de notre vieille Opel en est la parfaite illustration. Un soir, quelques heures avant le début de notre action, des fumées de mauvaises augures sortaient déjà du moteur. "Une légère fuite de la pompe à eau", déclara l'un de mes collaborateurs, "On peut encore rouler ce soir sans trop de risques mais les yeux rivés sur l'indicateur de niveau".

Ah oui ! La maraude battait son plein, quand je vis l'aiguille témoin tomber. Une fois en route, à la moitié de notre périple, le niveau d'eau baissait dangereusement ! Dieu merci, j'avais dans le coffre un bidon de deux litres de liquide de refroidissement ; pourtant une forte inquiétude m'envahissait.

 

Piste en enfer.jpg

 

A juste titre, puisqu'arrivé gare d'Austerlitz je vidais d'urgence dans le circuit la totalité du bidon... qui s'évapora en un clin d'oeil ! 

Quid de la maraude et trois heures pour rentrer chez nous, en roulant à dix kilomètres à l'heure en cette nuit d'hiver. Trois heures fatales pour le joint de culasse, malgré les nombreux arrêts quand le moteur chauffait trop. Les trois dernières heures de notre chère Opel ! 

 

Que faire ? Comment marauder et mener à bien nos actions sans véhicule ? Mais l'ami Thierry (notre mécanicien amateur) avec sa gentillesse coutumière nous prêta sa voiture. Cela ne pouvait être qu'une solution provisoire.

Mais la providence faisant bien les choses, c'est à cette époque qu'arriva notre nouveau secrétaire général  Monsieur Benoît Vaillant. Il fit preuve de débrouillardise et d'efficacité : une annonce pour proposer l'Opel... qu'un collectionneur vint chercher, une Volvo V 40... trouvée en un temps record. Celle-ci remplace magnifiquement notre ancienne voiture depuis la première maraude de l'année 2012.

 

Le Prince Vaillant.jpg

 

C’est la preuve qu’à cœur Vaillant, rien n’est impossible. Merci mon cher Benoît, vous êtes un prince et nous avez déjà sorti d'une situation délicate.

 

Pasteur  Blanchard

23/03/2012

MARAUDE DU 22 MARS 2012

Cliquer ICI

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Les dormeurs.jpg

 

Par Jean Chabernaud,

membre du C.A de l'Action Sociale Populaire.

 

Allo ! Ici, les sapeurs-pompiers...

Ce soir, il y a pas mal de remue-ménage à Sèvres-Lecourbe, sous les voûtes du métro aérien, au croisement de la rue Lecourbe, de la rue de Sèvres, du boulevard Garibaldi et du boulevard Pasteur.

Je suis le Pasteur Blanchard ! Un SDF est blessé, très malade sa jambe gauche est gonflée, ulcérée, elle saigne... Pouvez-vous venir ?...

Nous arrivons !

L'homme a peut-être une phlébite, il souffre et il est agité ; nous l'aidons à s'asseoir sur une couverture. A quelques mètres, un autre sans-logis installé sur une bouche d'aération du métro, où grouillent des poissons d'argent s'entretient avec un riverain compatissant.

 Valise.jpg

 

Nous continuons à distribuer des vêtements et du café. Le Pasteur trie quelques paires de chaussures tout en gardant un oeil attentif sur le blessé.

Soudain, une voiture s'arrête ! La police ?... Non, c'est Alexandre Simonnot  qui, de retour de la pêche aux signatures pour Marine passe par hasard dans le coin et vient nous saluer. Pin pon, pin pon... Les pompiers arrivent. Nous reprenons notre route.

 

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Une grande partie de l'équipe sont des anciens de l'A.S.P, dont Gérard, l'intrépide chauffeur de nos premières maraudes, de nos repérages et pérégrinations du début. 

Le temps passe et cela tourne au cauchemar. Certaines rues deviennent de véritables dortoirs. Beaucoup de personnes reposent à même le trottoir. La nuit, tout un monde hétéroclite s'agglutine ou s'isole pour dormir dans la rue.

Sur les pavés, ce n'est pas la plage.

 

Jean 

PS. 2ème jour sans facebook  pour le Pasteur Blanchard et ses "3600" amis ! ? !