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02/03/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 Maraude du 23 02 2012.jpg

 

Par Céline Guillermond 

du FNJ (Front National de la Jeunesse).
 

Voilà plusieurs mois que j'attendais cette soirée du 23 Février : le grand soir est enfin arrivé et autant dire qu'il restera un souvenir incroyable, aussi paradoxal que cela puisse paraître à certains.

Notre périple à la rencontre des naufragés du système débute traditionnellement, à 21h Porte d'Italie. Les quatre "voyageurs" de cette nuit sont Pascal, le Pasteur Blanchard, son épouse Catherine et moi-même. Sa mission rappelée à chacun, nous partons pour quelques heures de soutien mais aussi d'échange et de partage.

Nous allons retrouver tour à tour : ceux qui reconnaissent le Pasteur au son de sa voix, ceux qui poussent la chansonnette pour réchauffer les cœurs et ceux qui, par leur silence, restent dignes et réservésmais qui, par leur regard se montrent affectueux. 

"Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux." Mère Teresa.

Aux quelques sans-logis rencontrés, cette soirée nous a permis d'offrir une petite aide matérielle, par la distribution de vêtements et de boissons chaudes ; mais, aussi de pouvoir partager avec eux un peu d'amitié. Pour ceux qui étaient dans leurs songes, nous avons laissé quelques affaires à leur chevettels de bons anges-gardiens.

 

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Rien de plus joyeux que de chanter un petit air d’Hugues Aufray, les yeux dans les yeux avec nos amis de la rue... Cela n'a fait que fortifier ma résolution de combattre pour ces SDF,de les aider à espérer, si possible un avenir meilleur, digne et respectueux.

Ce soir- là, nous avons eu aussi l'occasion de saluer d'autres "maraudeurs",  tels que ceux du SAMU Social ou de la Croix-Rouge.

"Donne tes mains pour servir et ton cœur pour aimer." Mère Teresa.

Il y a tant à apprendre de la rue où rien n'est facile. Il faut se rendre à l'évidence, le voir de ses propres yeux est nécessaire pour commencer, peut-être à comprendre.

Je ne peux compter le nombre de personnes croisées, ni même me rappeler tous leurs prénoms mais une chose est sûre, à leur manière, ce sont des êtres d'une grande force et je les remercie de m'avoir si bien reçue sur "leur" parcelle de rue ou de trottoir.

"Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire." Mère Teresa.

 

Céline du FNJ

24/02/2012

MARAUDE DU 23 FEVRIER 2012.

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Paul-Alexandre.JPG

 

Par Paul-Alexandre Martin,

membre de la direction nationale du FNJ

A 21 heures, accompagné de Gaétan Dirand,  je rejoins le Pasteur Blanchard et sa femme pour une première maraude : une expérience riche et qui prend aux tripes,  d’autant qu'en cette soirée de février, le thermomètre frise les -10 degrés à Paris. Nous croiserons, d'après le Pasteur, moins de malheureux qu’habituellement ; sans doute à cause du grand froid  qui oblige les sans-abri à se replier dans des centres d’hébergement ; lorsqu’ils sont en mesure d’y obtenir une place pour la nuit.

Nous nous arrêterons malgré tout assez fréquemment à la rencontre de ceux qui, malgré leur terrible dénuement tentent "d'oublier" le froid. 

C'est d'abord, ce vieil homme d’origine polonaise, surprenant tant il relativise les températures polaires. Nous lui donnons, selon ses choix, des vêtements et de la soupe. Après une discussion, nous repartons et il nous salue chaleureusement.

Au fil de nos stations, nous découvrons  parfois des solitaires, parfois des couples ou des groupes. Beaucoup d’entre eux arrivent des pays de l’Est et connaissent bien le Pasteur Blanchard et sa femme. Ils nous confient les anecdotes des précédentes maraudes dont ils conservent d’excellents ou fameux souvenirs ;nnotamment cette fois où Jany Le Pen, répondant à leurs souhaits,leur a promis une photo dédicacée.

  

Les quatre compagnons.jpg

 

L’heure tourne mais les minutes s’écoulent lentement car le froid se fait cruellement sentir, pour... nous ! Aux abords des quais de Seine, c'est la Sibérie. Quelques tentes se cachent désespérement sous un pont. La distribution de vêtements et de boissons chaudes continue. Nos hôtes nous concèdent bien volontiers  que la rigueur de l’hiver se fait sentir  mais tous semblent rester stoïques. Ce qui frappe, c’est leur capacité à se réjouir de notre visite. Ils semblent presque oublier les morsures du vent glacial.

Plus loin encore, des membres de la Croix de Malte s'évertuent à prendre en charge un groupe d’hommes et de femmes. C'est sans espoir car ceux-ci refusent de rejoindre un centre d'hébergement où ils seraient dispersés, séparés, isolés. Au vu des visages égratignés de certains, on comprend qu'ils se sont querellés entre eux  mais, ils craignent encore plus les inconnus et les vols. 

La maraude se termine rue de Rivoli : des dizaines de malheureux dorment sous les arcades. Nous leur laissons le nécessaire à proximité sans les réveiller. Au bout de la rue, un homme seulement accompagné de son chien ne souhaite rien de plus qu'une cigarette. Contrairement à beaucoup d'autres, il semble ne pas noyer son désarroi et sa misère dans l’alcool. Il se contente de marcher à la recherche d’un endroit calme, assisté de son compagnon qui le suit comme son ombre.

 

Paul-Alexandre

17/02/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Maraude du 9 02 2012.JPG

 

Par Gaétan Dirand,

 secrétaire départemental FN 49

 

Rendez-vous pour ma première maraude,

à 21 heures Porte d’Italie, par un froid glacial, 

avec le pasteur Blanchard et son épouse.

Brève présentation du déroulement de la soirée, répartition des rôles

et nous partons dans le break de l’ASP

bourré de sacs de vêtements, de sardines et de soupe,  

à  la rencontre des SDF de la capitale.

 

Les premiers sans-abri que nous rencontrons

sont de vieilles connaissances du Pasteur

qui échange avec eux des plaisanteries

et prend des nouvelles de ceux que l’on ne voit plus.

Un peu plus loin, nous rencontrons un groupe de polonais

qui ne semblent pas trop souffrir du froid,

habitués à des températures bien plus rudes dans leur pays d’origine.

Que sont ils venus chercher en France ? Une vie meilleure ?

Fuyaient-ils quelque chose ? Un amour à oublier ?

S’imaginaient-ils terminer là, sous ce métro aérien ?

Je ne leur poserai pas de questions…

Je me contente de leur tendre un bol de soupe et une cigarette,

de leur proposer quelques vêtements chauds ou de la nourriture.

 

Nous poursuivons vers les quais de Seine

où nous croisons cette fois-ci des allemands

qui ont trouvé refuge dans des locaux techniques désaffectés.

Ils vivent là, à six ou sept, organisés en petite communauté,

au milieu d'un mobilier récupéré ici et là.

Ce qui m’a troublé lors de ces différentes rencontres,

c’est la bonne humeur générale de ces gens

quasiment tous européens de souche.

Ce n’est pas la joie de vivre qui se lit dans leurs yeux

lorsque l’on vient à leur rencontre,

mais plutôt la joie d’être toujours vivant.

Ils sont entre eux et refusent les hébergements d’urgence,

peuplés, d’après eux de drogués et où règne la violence.

Quant à l’aide alimentaire, toujours selon eux,

elle est prise d’assaut par les familles de sans-papiers

dont le nombre explose depuis les révolutions arabes.

 

Rivoli.jpg

 

Nous remontons la rue de Rivoli :

des dizaines de malheureux dorment sous les arcades

emmitouflés dans des manteaux et des couvertures.

Cela tranche avec la majesté des lieux.

Cela jure avec la jeunesse dorée qui sort des restaurants

à la recherche d'un lieu branché pour terminer la nuit.

Ne voulant pas  réveiller nos amis à cette heure tardive,

nous nous contentons de déposer près d’eux quelques vêtements chauds.

  

Gaétan

10/02/2012

MARAUDE DU 9 FEVRIER 2012.

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03/02/2012

"MARAUDEUR UN JOUR...

Un pour tous, tous pour un.jpg

 
Maraudeur toujours ! ? !

 

Le temps ne fait rien à l'affaire, les années passent et l'amitié reste intacte. Nous avions, lors de cette maraude, Jean et Béatrice Chabernaud, que nous avons connus au tout début de notre aventure. Il nmanquait que notre cher Vice-président Nicolas Pons, pour sillonner comme par le passé les rues de la Capitale.


 
Certes depuis cette époque héroïque, bien de l'eau est passée sous les ponts, beaucoup de SDF sont partis dans le tourbillon de la vie, quelques-uns sont restés tels que nous les avions connus, beaucoup sont venus s'ajouter, mais dans l'équipe rien n'a changé. Nos vieilles complicités nous ont fait retrouver nos automatismes, comme si nous avions marauder ensemble avant-hier.

 

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Cette sortie est pour moi l'occasion de remercier tous ceux qui, depuis le début, alors que peu de personnes nous croyaient capables de réussir, nous ont fait confiance. Ce petit groupe a tenu bon contre vents et marées. Certes, il y a pu avoir des moments de tensions, qui n'en a pas ? Mais, à l'arrivée, force est de constater qu'ils ont tenu le cap et sont devenus des piliers de notre association. Nous savons par expérience que dans ce bas monde, rien n'est jamais acquis, et que pour durer, l'humilité et la persévérance sont des vertus cardinales.

 

Pasteur Blanchard

27/01/2012

MARAUDE DU 26 JANVIER 2012.

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UNE NOUVELLE ACTION POUR LES PATRIOTES DEFAVORISES...

Oscar 1.JPG

 

Les français sont

les premiers touchés

par la crise.

 

Nous continuons notre humble travail d'aide aux patriotes défavorisés.

Les besoins sont immenses, nous aimerions faire plus.

Il serait nécessaire d'élargir ce type d'actions

mais, à notre échelle nous sommes heureux d'aider quelques familles.


 

Vous serez touchés par la gentillesse d'Anne et sa disponibilité,

mais ce que vous ne savez pas,

c’est que derrière ce sourire se cache des choses bien difficiles à vivre.

Travaillant à temps partiel, elle élève seule ses deux filles.

Avec ses modestes revenus elle doit payer la cantine,

la garderie du soir, les centres de loisirs...

Tout cela coûte fort cher, si on y ajoute les frais d'avocat pour "le papa"

et la réparation du véhicule, son budget et plus que serré.

 

Oscar 2.JPG


 
A un moment sa situation fut tellement précaire,

qu'elle pointa pendant deux ans aux "Restos du Cœur".

Mais ce genre d'histoire n'intéresse pas la presse qui a pignon sur rue.

Vous pensez ! Une Française, qui plus est Frontiste !

Eh bien, l'ASP, petite association aux faibles moyens,

lui est venue en aide en lui offrant ce samedi 21 Janvier un sèche linge,

et comme j'ai pu le lui dire, à l'avenir nous continuerons à l'aider !

La solidarité n'est pas un vain mot pour la droite nationale,

ni notre combat pour la justice sociale des Nôtres.
 

Pasteur  Blanchard

21/01/2012

21 JANVIER 2012 : UNE NOUVELLE ACTION...

POUR LES PATRIOTES DEFAVORISES.

 

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20/01/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Bernard Chauvet

Secrétaire départemental FN du Loiret

 

Elodie, je t'ai rencontrée dans la nuit du 12 janvier

avec le Pasteur Blanchard et son épouse Catherine !

T'en souviens-tu ?

Tu étais assise en tailleur sur le trottoir,

sous le métro aérien du côté de la station Sèvres-Lecourbe.

Tu avais l'air frigorifiée sous ta couverture à fleurs et ta capuche noire !

 

Je sais pourquoi je t'ai repérée.

Tu es blonde et j'ai un petit penchant pour les blondes....

Tu as vingt-cinq ans environ mais je me trompe peut-être

car ton visage est tellement fatigué,

tes yeux sont mangés par des cernes sans fin.

Je t'ai proposé du café ou du potage

pendant que mes amis t'habillaient ou te couvraient.

Tu as choisi du café avec un sourire las.

 

En te voyant je lisais une immense détresse

et je me demandais les raisons de ce "camping sauvage".

Pourquoi es-tu là ? Tu n'es pas venue du néant ?

Tu as une famille sans doute ?

T'as-t-elle rejetée ou l'as-tu quittée pour vivre ta vie ?

 

Car enfin, cette nuit-là, tu avais froid et nous avions chaud.

Tu avais faim et nous étions rassasiés.

Nous avions pris une bonne douche le matin

et toi peut-être il y a huit jours.

A ton âge, les filles guinchent, toi tu végètes.

Vers quatre heures du matin, nous irons retrouver notre lit douillet,

toi ton bout de macadam, froid, dur, humide.

Tu étais avec ton compagnon d'infortune,

nous avec nos amis Jean-Pierre, Catherine et David.

Nous sommes quelquefois fatigués de rire et toi, rire te fatigue.

 

Elodie 2.JPG

 

Comment, comment, comment en es-tu arrivée là ?

Nous connaissons, la tendresse, l'amour, la chaleur du foyer familial,

toi tu connais sans doute la solitude, la solitude et encore la solitude !

Pourquoi, pourquoi, pourquoi cette situation ?

Cette nuit-là, même à mon âge,

je n'ai pas osé entamer la conversation,

connaître ta vie, les raisons de ton état, de ton désarroi, de ton drame.

Par pudeur par timidité ?

Tu n'as sans doute plus de souvenirs heureux.

Tu les oublies peut-être dans l'alcool

mais je ne crois pas, dans la drogue peut-être ?

Tu sais l'alcool et la drogue ne règlent rien,

ce sont des plaisirs artificiels trompeurs et mortels.

 

Quand je vais raconter ton aventure à mon entourage,

je sais que certains, sans coeur, vont se gausser :

"n'a quà bosser" !

Ils ne savent pas que la vie est bizarre et peut réserver des surprises.

Je ne te jugerai pas. Sans cesse je m'interrogerai sur tes mobiles.

Mais cette nuit là, la seule satisfaction

que j'ai eue grâce au Pasteur Blanchard, son épouse,

à l'ASP (Action Sociale et Populaire),

"c'est que tu avais faim et que nous t'avons donné à manger,

c'est que tu étais nue et que nous t'avons habillée."

J'étais heureux !

Merci Elodie ! ! !

 

Bernard