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04/11/2011

IMPRESSION DE PREMIERE MARAUDE...

Maraude du 25 10 2011.JPG

 

Par Stéphane

militant de l'ASP et du FN.

 

Mardi 25 octobre : après avoir fait quelques courses pour l'ASP,

je vais enfin voir de près à quoi ressemble une maraude.

Embarqués dans le vieux break chargé à ras bord de sacs,

nous avons rendez-vous vers 21h avec le professeur Sulzer porte d'Italie.

Un professeur de faculté et un employé de ménage, l'équipe est diversifiée.

Notre circuit se feras surtout rive gauche :

Alésia, Denfert, Italie, Austerlitz...

Le temps restera clément toute la nuit.

 

Jusqu'à 23h30, les sans-abri sont encore éveillés ;

beaucoup connaissent déjà le Pasteur Blanchard

et se doutaient que l'on allait passer par là ce soir.

Pendant que le pasteur leur remonte le moral,

je cherche des vêtements à leur taille.

le professeur offre soupe et café, ainsi que des boîte de sardines,

même s'ils en sont un peu lassés.

Devant l'église St Pierre de Montrouge, nous retrouvons Ulysse,

qui fait la manche toute la journée et une partie de la nuit.

Il s'y connaît un peu en économie et a de quoi causer avec le professeur.

Plus loin un groupe de cinq-six personnes, dont une femme,

occupent le terre-plein d'un carrefour ; ils nous attendaient, je pense.

Là, il y a Yves qui me parle de l'étoile du berger, Vénus, qui le protège.

Je suppose qu'il faut croire en son étoile pour tenir le coup.

 

Je remarque beaucoup d'immigrés de l'Est

et finalement on n'aura rencontré que deux Maghrébins,

dont un plutôt imbibé qui nous a baragouiné quelques vindictes...

Mais on n'est pas là pour que ça dégénère.

Il y a aussi pas mal de Français, et qui ne nous connaissent pas forcément,

ce qui rappelle que de plus en plus de monde est exposé,

et pas seulement les gens de l'est venus ici

espérant l'Eldorado avec un travail au noir.

 

Vers minuit, rue de Rivoli,

les sans-abri dorment cachés sous des couvertures

dans l'encoignure des portes des magasins de luxe.

Il s'agit alors de leur déposer des vêtements sans chercher à les réveiller.

 

Vers 1h, le coffre du break est vide :

retour à Athis-Mons.

 

Stéphane

26/10/2011

MARAUDE DU 25 OCTOBRE 2011.

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14/10/2011

NOUVELLE CAMPAGNE DE MARAUDES... NOUS REVOILA.

Maraude d'ouverture.JPG
 
 
Nous revoilà sur le pavé parisien,

pour la première de la nouvelle campagne de maraudes,

avec Wallerand de Saint-Just  trésorier du FN

accompagné de Nathalie sa colloratrice au Carré. 

Pendant l'été,

lors de nos pré-maraudes, nous avons visité de nouveaux quartiers.

Avec le temps,

certains secteurs où nous avions coutume de trouver des SDF,

ont été désertés par ceux-ci. 

 
 
Pour autant rien n'a changé.

Au contraire, force est de constater

que Paris ressemble de plus en plus à une ville du tiers monde.

La lèpre s'étale dans les rues de la ville jusque dans les beaux quartiers.

Métro Sèvres Lecourbe,

nous retrouvons la sympathique bande de polonais patriotes,

ainsi que le légendaire gars du nord Stéphane,

celui qui a eu l'outrecuidance d'apostropher Edouard Balladur,

ancien premier ministre.

Démocratiquement,

afin de punir ce crime de lèse majesté,

celui-ci a appelé les forces de l'ordre,

et notre ami a écopé de trois mois de ballon.
 
En face de l'église d'Alésia, Ulysse, bien connu dans nos milieux,

fait toujours la manche de dix huit heures à deux heures du matin.

La recette est maigre mais les quelques euros récoltés

lui permettent de pourvoir  à ses besoins.

Son histoire est le prototype du drame que traverse notre pays :

ouvrier sur machines outils à St Etienne,

licencié suite à la fermeture de son usine pour délocalisation,

ayant connu tous les plans de restructuration, puis de réinsertion,

il a fini par se trouver en fin de droits,

et finalement sans ressource.

Il s’est retrouvé à la rue, dans l'obligation de faire la manche pour survivre.

Malgré la sauvagerie d'une telle situation,

et la grande précarité qui est la sienne,

il est surprenant de trouver chez lui une telle disponibilité,

une attitude positive face à la vie.

C’est un trait que nous retrouvons

chez la majorité de ceux à qui nous venons en aide

et c’est chaque fois pour nous une leçon de courage,

celle qui, à chacune de nos sorties,

nous est donnée par le plus démunis des nôtres.


 
Pasteur  Blanchard

12/10/2011

MARAUDE DU 11 OCTOBRE 2011.

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23/09/2011

PERSONNE N'EST VRAIMENT A L'ABRI.

Impressions de maraude

par Jean et Béatrice Chabernaud,

membres fondateurs de l'A.S.P.

 

Le Pasteur et son équipe.JPG

 

Rue d'Alésia, à côté de l'église Saint-Pierre de Montrouge, deux hommes se réchauffent sur une grille d'aération du métro. Un carton leur sert de matelas, ils ne possèdent rien d'autre. Dormir dans la rue nuit gravement à la santé. Nous leur proposons du café, de la soupe et à chacun une modeste couverture.Charité en partage : ils nous remercient d'une façon à la fois digne et respectueuse.

 

Vingt-deux heures, nous roulons avec le pasteur Blanchard, Catherine son épouse et Cyril Bozonnet, à la rencontre de ceux qui vivent dans la rue : écouter, parler, distribuer vêtements, chaussures linge de rechange, brosses à dents... Une maraude, c'est çà. Le périple de ce soir va en prime réunir à nouveau une partie des pionniers de l'A.S.P.

 

Qui peut ignorer la pauvreté qui, de plus en plus se répand dans Paris et s'insinue, peu à peu, presque partout en province ? L'aveuglement et l'indifférence ne mettront personne à l'abri. Mais, côtoyer à nouveau les yeux dans les yeux ces prisonniers de la rue remet encore plus les pendules à l'heure.

 

Pourtant, il faut garder espoir et s'armer de courage, comme notre ami Ulysse, ancien ouvrier du textile, qui aujourd'hui dort sous une tente, justement, à deux pas de Saint-Pierre de Montrouge. Il nous accueille avec joie, empressementet un grand désir d'échanger des idées.

 

A présent, nous longeons le métro aérien, ligne Nation-Etoile, de haltes sommaires en refuges plus établis. La petite colonie polonaise de Sèvres-Lecourbe est toujours là. Les uns jouent aux cartes avec animation, les autres, plus discrets, s'apprêtent à dormir car ils travaillent demain. Les chiens méditent, la caravane s'arrête. Congratulations, discussions, distributions et nous repartons.

 

Vers Chevaleret, nous réveillons des "roumains" qui occupent les amènagements sportifs, grillagés et empèche-misères de la ville. Ils acceptent très volontiers les vêtements que nous leur proposons et nous saluent d'un air à la fois ébahi et endormi.

 

Enfin, résolument installés au milieu de sacs, de vaisselle, de bouteilles, de cageots de nourriture et de peluches, un cambodgien et deux français nous reçoivent, d'un air affable, dans leur domaine sous les voûtes du métro qui, à cet endroit, rentre sous terre... Vraiment à l'abri ?

 

Il est minuit, peu après Cyril Bozonnet, nous profitons du dernier RER  pour rentrer à la maison. Le Pasteur et Catherine continuent comme ils continuent tous les dix jours.

 

Jean et Béatrice Chabernaud

16/09/2011

LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS...

Ulysse et compagnie.JPG

 

"Je l 'avoue, l'auteur de ces lignes est un citoyen plutôt orgueilleux, une vilaine tare, je vous l'accorde. Et qui comme une grande majorité de Français, secrêtement hanté par la peur de finir à la rue un jour, détourne la tête quand il croise des mendiants, dans une rame de métro...Comme vous, non ?

 

Mauvais chrétien, j'ai pourtant aidé à la fondation de l'Action Sociale Populaire, vers 2005, oeuvre d'aide aux SDF crée par le pasteur Jean-Pierre Blanchard. Par égoisme, sans doute  car, fieffé catholique, je croyais sans doute ripoliner un peu mon âme en allant des mois durant porter vêtements chauds et soupes aux plus démunis de nos frères...

 

Fanatique de la charité, le pasteur Blanchard, en 2011, n'a pas changé. Les rouflaquettes qui décorent ses tempes ont un peu blanchi certes, mais le parpaillot se porte comme un charme, la faconde languedocienne débite toujours à plein régime, au plus grand plaisir des SDF régulièrement visités par le camarade Jean-Pierre.

 

Longue vie au pasteur, à son épouse Catherine, à tous les militants de l'ASP...Et qu'un beau jour, leur association puisse disparaitre, en même temps que la misère en France !"

 

Impressions de maraude par Cyril BOZONNET

dans AUBERVILLIERSBLOG

14/09/2011

PRE-MARAUDE DU 13 SEPTEMBRE 2011.

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02/09/2011

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 Christine.JPG

 

...par Christine Benaut,

responsable Administrative Fédération FN 93.

 

Jeudi 25 août, je participais pour la première fois

à une pré-maraude organisée par le Pasteur Blanchard,

avec Catherine, son épouse et des bénévoles de l’A.S.P.

Nous sommes partis au devant

de ceux que l’on appelle communément les "exclus" de notre société.

 

Notre première rencontre, ce fut un homme allongé à même le sol,

sans bagage, il nous explique que ses affaires sont en lieu sûr,

mais que s’il est dehors, c’est qu’à plusieurs reprises,

ces derniers jours, il a appelé le 115, en vain… Toujours occupé…

 

Puis d’autres découvertes…

 

Patrick, dont le visage s’est éclairé dès qu’il a reconnu le Pasteur

et n’a de cesse de le remercier, encore et encore,

de le serrer dans ses bras… et de draguer gentiment

les trois femmes présentes… 

Puis un groupe, dont Yvan «vedette» pleine d’humour,

«élégant» dans sa manière de nous baiser la main

et qui nous invite à danser sur une musique «virtuelle»…

Puis Ulysse, intarissable,

avec une analyse tellement claire sur l'état de notre société…

Enfin, en bord de Seine,

cet homme, qui démuni de tout, 

nous demande d’offrir ce que nous avons

à plus pauvre que lui…

 

Dans les alcôves des boutiques de luxe, rue de Rivoli,

où le moindre article n’est pas vendu en-dessous de centaines d’euros,

près des grands magasins,

nous trouvons des êtres d’une rare gentillesse

et d’une humilité dont beaucoup devraient s’inspirer…

 

Des personnes sans plainte, mais pleines de gaieté et d’optimisme,

qui, généreusement et pour que d’autres qu’eux puissent «recevoir» aussi,

nous disent «stop»

lorsqu’ils estiment que nous leur avons suffisamment donné…

et qui font l’effort (que ne font pas souvent les clients des boutiques)

de replier le linge que nous leur avons proposé

mais qu’ils n’ont pas pris…

Une belle leçon de vie… et d’humilité.

 

Christine

26/08/2011

IMPRESSIONS DE MARAUDE, PAR FRANCOIS VIAL.

 

Gibert Jeune.jpg

 

 

L’équipe de l’ASP a effectué ce jeudi sa nécessaire

et traditionnelle  pré-maraude de rentrée,

ouverture de la saison 2011-2012

qui s’annonce rude.

Trois frontistes faisaient pour l’occasion leurs premiers pas

aux côtés du Pasteur Blanchard et de son épouse Catherine,

Christine, membre du Bureau départemental de Seine-Saint-Denis,

Stéphanie, jeune adhérente du 14e arrondissement,

et moi-même.

 

De 21h à 2h du matin, les rencontres se sont révélées tour à tour

conviviales et touchantes,

avec un point commun a priori surprenant

pour ceux qui n’ont jamais failli basculer dans cet univers de la rue :

la dignité des personnes avec qui nous avons eu la chance d’échanger…

Poignées de mains franches, regards scrutateurs :

nous avions bien évidemment en face de nous des hommes, des femmes,

et non les « épaves » que certains se complaisent à décrire.

 

Bien sûr,

nos gorges se sont nouées en voyant un solide gaillard

refuser les vêtements que nous lui offrions et,

surtout, en l’écoutant nous recommander de les donner

« à plus pauvre que [lui] » :

peut-être était-il seulement depuis peu de temps dans cette situation ?

Nous n’avons pas osé lui poser la question.

 

Plus tard dans la nuit, le Pasteur Blanchard s’est trouvé pris

par la colère sourde d’un sexagénaire maghrébin,

lequel a reporté sur lui toute l’amertume due à sa situation

– il est vrai choquante : « Mon père était un moudjahid*,

il a donné son sang pour la France.

Moi, maintenant, j’ai 60 ans et je dors dans la rue :

la France, elle fait rien pour moi, c’est normal ? »…

Non monsieur, ce n’est pas normal :

depuis 1962, les gouvernements successifs de l’Etat français

ont abandonné les pieds-noirs, les harkis, et leurs descendants.

Ce scandale, seul le Front national le dénonce régulièrement.

 

Contraste saisissant,

nous avions auparavant ressenti une vraie bouffée de joie,

en voyant le Pasteur pétri comme du bon pain

dans les bras de Patrick, polonais au regard clair…

et à l’esprit vif, puisqu’il n’a pas manqué l’occasion

de jouer les jolis cœurs avec nos demoiselles,

reparties couvertes de chastes baisers !

 

Au sein des groupes constitués, c’est l’esprit de solidarité

régnant parmi ces gens qui nous a frappés.

Un jeune homme à qui deux paquets de cigarettes venaient d’être offerts

s’est ainsi spontanément écrié :

« Non, un seul… On va le partager ».

 

Et puis, comment ne pas parler d’Ulysse ?

Bavard comme une pie, propre sur lui,

adepte des médiathèques, des livres et journaux

dans lesquels il puise des informations appelées à nourrir sa grande passion :

s’interroger sur notre société,

et coucher ses réflexions sur le papier ;

seul, le soir, dans sa tente…

 

« Chaque homme est un caractère »,

et si l’on voulait rendre justice au Peuple des ponts,

il faudrait pouvoir revenir en détail sur toutes ces vies

que nous avons furtivement croisées,

et recroiseront probablement :

ce sera chose faite dans les mois qui viennent,

puisque l’ASP travaille actuellement à la rédaction d’un ouvrage

consacré aux maraudes.

 

« L’heure du luth viendra, c’est l’heure du fourneau »…

Dans 10 jours, Catherine et Jean-Pierre Blanchard

repartiront pour 9 mois d’actions hebdomadaires.

Sans moyens, sans publicité, sans reconnaissance

autre que celle des personnes secourues :

le désintéressement à l’état brut et parfait. Le Bien.

 

 

* En arabe : combattant, résistant.

 

François VIAL, membre du FN 75 rédacteur à NPI

PRE-MARAUDE DU 25 AOÛT 2011.

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