08/04/2011
La maraude vue par Erik FAUROT Secrétaire départemental FN du Puy-de-Dôme
« Je m’étais préparé à cette maraude, du moins le croyais-je. J’avais imaginé les situations que j’allais vivre en cherchant à adapter l’attitude adéquate. Etre efficace, attentif, ne rien espérer et fournir l’effort demandé. Voilà en peu de mots la modeste stratégie que je pensais mettre en place pour assurer au mieux cette mission aux côtés du Pasteur. J’y avais ajouté une précaution essentielle : éviter à tout prix de succomber à l’émotion. « Émotion », comme ce mot est vide depuis que les marabouts de la téléréalité en font commerce. Il se résume généralement aux larmes des mamans voyant leur rejeton hissé par le hasard d’un marketing bien rodé au statut indépassable de « star ». Je sentais qu’il en serait autrement ce soir et que les mots prendraient tout leur sens, comme chaque fois qu’ils se combinent à l’action.
A l’heure dite, le Pasteur et Catherine arrivent. Je remarque chez eux la simplicité commune à ceux qui font profession de faire le bien. Les présentations expédiées, nous partons dans le Paris tiède de ce soir d’avril, serrés dans le confort désuet et cahotant de la désormais mythique Opel Kadett. La mission est simple : un parcours de la porte d’Italie à la gare St Lazare va nous mener à la rencontre des laissés pour compte auxquels nous apporterons des vêtements, de la soupe et du café. Les tâches sont partagées, je m’occuperai des boissons chaudes, Philippe et le Pasteur distribueront les vêtements, Catherine assure le reportage photo.
La discussion va bon train dans la voiture, le Pasteur est volubile, il nous dit son attachement au Front National, évoque les maraudes passées avec Jany Le Pen, tout cela entre deux digressions sur Blaise Pascal ou Auguste Blanqui.
Nous arrivons à notre premier « rendez-vous ». Trois hommes sont là. Deux d’entre eux sont originaires de Pologne, Igor qui travaille dans le bâtiment la journée et dort la nuit dans la rue, un autre, plus jeune, se jette dans les bras du Pasteur. Il raconte qu’il est allé à Lourdes à pied, « en vacances », dernièrement, en passant par Bordeaux. Le troisième, Yves, est originaire de la grande couronne parisienne et vit dehors depuis 29 ans. Ils font leurs emplettes dans nos sacs de vêtements. L’été arrivant, Catherine a pensé aux tee-shirts et aux polos. Je prends cette misère en plein visage et déjà, je sens que rien ne se passera selon mon plan.
Un quartier plus loin, un vieil homme et un couple de jeunes gens dorment dans un parking, nous recommençons notre distribution. A quelques mètres, des fêtards s’aspergent de champagne devant une boîte de nuit en vogue. Le contraste est évidemment saisissant, nous verrons peu après des gens allongés sur le pas de porte des boutiques les plus luxueuses de la capitale. Plus loin encore, une famille avec une adolescente, je regrette de ne pas avoir de vêtements un peu plus « mode » pour cette jeune fille.
Nous rencontrerons environ quarante personnes durant notre périple. Parmi eux, Eddy, chauffeur, vit dehors lui aussi malgré un emploi intermittent. Il nous explique la difficulté à devoir se passer du minimum de confort après une journée de travail. Il est très attaché au Pasteur et à la régularité de ses visites, ce dernier lui apporte ce soir une paire de chaussures neuves promises la fois dernière, c’est un cadeau précieux mais Eddy précise que l’essentiel pour lui reste le temps d’échange et de convivialité que lui accorde le Pasteur qui se démarque ainsi d’autres organismes à la démarche impersonnelle.
Nous allons plus tard à la rencontre d’Ulysse, personnage charismatique qui, ses quelques affaires rassemblées au pied d’un feu tricolore, fait la manche et accessoirement la morale aux automobilistes. Féru de politique et d’économie, son cheval de bataille est la relance de l’emploi par le contrôle des importations, le rétablissement des frontières et la consommation des produits fabriqués en France. Tout cela me dit quelque chose… Il me remet un texte imprimé dans lequel il expose ses arguments et qu’il souhaite faire parvenir aux différentes administrations. Je trouve dans ces lignes une mine de bon sens et je lui promets de le publier sur le site du FN d’Auvergne. Nous nous quittons à regret et il me dit en guise d’adieu : « Il nous faut Marine !» Comme il a raison ! Et comme ces simples mots prononcés par lui donnent à notre candidate une légitimité nouvelle !
Je verrai plus tard une toute petite fille avec ses parents et je ne pourrai m’empêcher de penser à mes propres enfants, c’est évidemment pour moi le moment le plus dur de la maraude.
La nuit va continuer ainsi, le coffre de la voiture se vidant peu à peu des vêtements entassés dans de grands sacs plastiques. Nous ne réveillons pas les SDF qui dorment. Tels de dérisoires pères noël, nous laissons à côté d’eux ce qui peut leur être nécessaire.
Nous sommes à Saint Lazare, la maraude s’achève. Le Pasteur nous étreint solidement, nous promettons de nous revoir et nous rejoignons le monde des vivants, laissant derrière nous tous ces fantômes frôlés.
Dans le train qui file vers l’Auvergne je rédige ces lignes avec la certitude renforcée de l’absolue nécessité de l’engagement politique pour nos compatriotes derrière Marine Le Pen et le Front National. J’ai souvent dit qu’il fallait se lever le matin avec l’envie de changer le monde ou bien rester couché. Ce matin, je me suis levé animé d’une force nouvelle. »
Merci au Pasteur Blanchard, à Catherine, Ulysse, Igor, Eddy et tous les autres…et à la petite fille.
Erik FAUROT Secrétaire départemental FN du Puy-de-Dôme
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Maraude du 7 Avril 2011
10:54 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2011
La maraude vue par Gaël FOUILLEUL canditat FN aux cantonales trésorier de L'ASP
18:41 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2011
La maraude vue par Gilles CLAVEL Secrétaire départemental FN du 93
Changement d’heure ce weekend.
Il était une fois, une maraude organisée dans les premiers soirs du printemps de l’année 2011. Depuis quelques jours, le temps en France est radieux et il fait bon vivre la nuit, dans une température parisienne agréable. Pourtant, il y a des personnes qui attendent ce weekend avec impatience. En effet, sans le savoir, elles attendent la nuit de samedi à dimanche car elles vont vivre un peu mois de souffrance, de tristesse et de déshonneur, tout simplement parce que c’est le seul jour de l’année qui ne contient que 23 heures !
Voici le monde dans lequel nous vivons : Pendant que certains réclament des droits et ne se préoccupent pas de leurs devoirs, d’Autres n’ont plus de droit et ont le devoir de ne pas perturber l’environnement, de déranger les beaux hôtels et les passants, ont le devoir d’aller plus loin encouragés par les forces de l’ordre. Il m’est impossible de parler de tous les personnes que nous avons rencontrées cette nuit là, mais sachez qu’à l’heure où tout le monde se plaint et réclame, d’autres mènent un combat pour la dignité et la survie.
J’ai été très touché par les échanges, parfois sur ton de camaraderie, parfois basés sur un geste ou un regard … Je retiendrai ce petit moment d’espoir et la poignée de main d’un Polonais, après lui avoir dit quelques mots dans sa langue maternelle. Plus loin, du coté d’Alésia, Ulysse, qu’on surnomme « l’italien » est à un feu rouge et essaie de gagner son repas. Il est alerte, dynamique, entrepreneur …. Il avait un bon job et maintenant il n’a même plus un toit sur la tête. Au départ timide, réservé, il se laisse prendre au jeu de la discussion et soudain se rend compte qu’il parlait avec des inconnus …. La langue du cœur venait de nous rassembler comme si on se connaissait depuis longtemps ; ça, s’était ma séquence émotion !
Sur les quais de seine, ces « Robinson CRUSOE » ressemblent à des personnes comme rejetées par la seine sur les bords des berges. Ils n’ont ni la force, ni la lumière dans leurs yeux pour communiquer. Il nous faudra attendre un petit mouvement de tête pour comprendre que ce tee-shirt ou ce pull over les intéressent. Mais qui sommes nous pour nous plaindre !
A Saint-Michel, la tête dans un caddie comme pour se protéger, une femme dort en paix. Rue de Rivoli, il ne reste même plus le moindre souvenir de la célèbre chanson de « Paris brûle-t-il ? »
Impossible de crier « vive la libération » tant la gorge se noue et les yeux s’embuent subitement …. Boulevard HAUSSMANN, une famille fait chambre à part. Les patriarches et leurs chiens sont devant les vitres d’un grand magasin ; de l’autre coté des portes vitrées, il y a des vêtements à profusion, mais ils n’y auront peut-être jamais accès. Plus loin, les « gosses » sont entassés devant une porte cochère qui ne s’ouvre plus. Ils sont comme là, blottis comme au fond d’une impasse. Un petit rayon de soleil vient comme les illuminer à 2h00 du matin : c’est l’ASP qui vient simplement leur rendre visite et nous, comme de grands enfants, nous sommes fiers d’avoir partagé quelques sourires avec eux.
Juste avant de nous quitter, nous nous sommes penchés au chevet d’une femme qui, dans l’indifférence de la nuit, dormait à même le bêton devant la gare Saint-Lazare. Le bêton : voilà encore et encore ce qui sera une des caractéristiques de cette nuit !
C’est le moment pour moi de dire un grand MERCI à l’ASP, à tous ses membres, ainsi qu’à tous les participants aux maraudes, car, ce que j’ai retenu de cette nuit, c’est que pour eux : Pas question de dire : « laisse bêton ! ». Soutenez l’ASP dans tous ses projets et aidez-la ! N’ayons aucun regret de le faire !
Gilles
23:10 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
Maraude du 24 Mars 2011
09:28 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2011
La maraude vue par Tristan JOSSEAUME adhérent du FN, menbre de L'ASP
RIEN NE CHANGE !
20:41 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2011
La Maraude vue par Aurélia BEIGNEUX, Secrétaire FN (10 arrondissement) de Paris
20:26 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
Maraude du 10 Mars 2011
10:54 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
04/03/2011
Impressions de maraude par Lionel Stiefel Secrétaire départemental FN de l'Orne
Je tiens à remercier le Pasteur BLANCHARD d'avoir pensé à nous pour l'accompagner lors de la maraude du 24 février dernier.
Nous avons pu voir de plus près cette misère insupportable dans laquelle vivent nos concitoyens dans les rues de la capitale et dans l'indifférence complète.
Le Président Sarkozy avait pourtant promis, durant la campagne présidentielle, qu'il n'y aurait plus de gens dans la rue, une fois élu !
Nous pouvons nous apercevoir que cela est très loin de la réalité.
J'ai pu en parler autour de moi et faire prendre conscience de cette misère inadmissible (photos à l'appui) que l'on se garde bien de montrer dans les journaux ou à la télévision.
Encore bravo pour le courage du Pasteur BLANCHARD et de sa femme pour cette action, qui mérite beaucoup de respect et d'admiration.
Lionel STIEFEL
Secrétaire Départemental Front National de l'Orne
18:26 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2011
Impressions de maraude par Christian, bénévole de l'ASP
Il m'arrive la plupart du temps de parler de ceux qui n'ont rien : ces SDF, majoritairement les Nôtres, qui sont les premières victimes de la crise, les plus touchés par les injustices sociales. J'ai moins l'occasion de parler de l'équipe des bénévoles.
Suite à un passage dans une émission de Radio Courtoisie, nous avons fait la connaissance de Christian. Au début, il venait nous amener du linge au départ de nos maraudes. Tout naturellement, avec le temps, il est devenu maraudeur à son tour, puis un pilier de notre association. Il s’est tellement investi que, pendant la période où nous ne maraudons pas, il continue les visites, avec le souci de s'enquérir de ce que deviennent nos protégés. Il suit plus particulièrement Francis, mascotte de l'ASP, qui va de plus en plus mal. Il nous tient régulièrement au courant de son état de santé, pendant les périodes creuses.
Notre ami se plaignait qu'il ne trouvait jamais de pantalons à sa taille, parmi les affaires qu'on lui donnait. Preuve que la solidarité n'est pas un vain mot : sur le champ, ses mensurations furent prises et commande passée chez un tailleur, remise lors de notre dernière maraude. Il fait preuve d'une telle modestie qu'il ne souhaite pas qu’on parle de son action, qu'on cite son nom, il s'applique cette maxime de l'Evangile : « que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche ». Quel président d'association ne serait pas heureux d'avoir des collaborateurs d'une telle qualité ? Pour la notre c’est certainement là sa vraie richesse.
Pasteur Blanchard
21:50 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)