04/11/2010
Maraude du 4 Novembre 2010
08:48 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2010
IMPRESSIONS DE MARAUDE Par PHILIPPE CHEVRIER
La première chose qui m’a frappé c’est la mauvaise santé et le manque d’hygiène bien sûr, mais surtout le dénuement affectif de ces personnes abandonnées.
C’est leur isolement vis-à-vis de toute famille et de tout proche qui émeut plus que leur misère apparente.
On comprend des brèves discussions que l’on peut avoir avec eux que la raison de leur présence sur le trottoir est à chercher dans les malheurs de la vie courante :
ð Abandon d’une femme ou d’un mari
ð Décès de l’un ou l’autre
ð Ecoeurement vis-à-vis du comportement inacceptable de leurs proches.
ð Licenciement abusif…
Cela en fait des êtres particulièrement à fleur de peau parce qu’écorchés vifs dans leur cœur.
A l’origine ils étaient sans doute des personnes déjà trop sensibles pour supporter les saloperies de la vie.
C’est cette image qu’ils ont gardée de l’autre vie qui fait que l’envie d’y repartir n’existe pas.
Un autre sentiment qui envahit, c’est justement notre impuissance à les convaincre de remonter la pente. Ils ne souhaitent plus retrouver une vie normale ; dégoût ou fatalisme ?
Ils ont retrouvé là, au-delà de la violence qui règne sans cesse, une espèce de fraternité avec ceux qui partagent leur sort.
J’en ai vu un qui avait décider de rester là, bien qu’en pleine forme physique, propre, habillé correctement et instruit, uniquement parce qu’il ne pouvait pas imaginer d’abandonner les autres : belle leçon d’humilité et de don de soi.
Honte à notre société, honte à nos gouvernants quels qu’ils soient de ne pas porter secours à ces malheureux. Pourquoi ne laisser qu’à des associations le devoir de s’occuper d’eux ?
Quel renoncement aux valeurs essentielles de la vie en société.
Il faudrait bien peu de moyens financiers pour leur prodiguer un toit individuel et de quoi se laver et s’habiller dignement. Au lieu de cela on se contente de leur offrir des centres d’hébergement où ils ne veulent pas aller car il y règne la pire des violences.
Pourtant, même si leur parcours personnel est pour quelque chose dans leur situation, la responsabilité de l’Etat est largement engagée : avec 5 millions de chômeurs, une immigration invasion, des salaires de misère quelle solution pérenne pouvons nous leur proposer ?
La gauche bien pensante qui a voté les traités qui ont détruit notre outil de production porte une énorme responsabilité dans cette affaire.
Alors, pour ne pas voir en face les résultats de leur politique mortifère, la seule action qu’ils savent mettre en œuvre est de cacher et de repousser cette misère loin de leurs yeux, en témoigne ce que notre, désormais, ami Francis subit jour après jour de la police du 14ème arrondissement, Boulevard Saint Jacques : destruction systématique et répétée de ses maigres avoirs, et incitation à partir.
Honte aux socialistes de la Mairie de Paris !
Mais respect au Pasteur Blanchart et à son association qui régulièrement apporte quelques biens, nourriture, et boisson chaude, mais surtout du réconfort à ces hommes et ces femmes qui mériteraient mieux de notre société de consommation.
P.Chevrier
FN SD 78
17:55 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
La maraude vue par Julien Sanchez
Jeudi dernier, j'ai fait quelque chose que j'avais envie de faire depuis longtemps.
Le Pasteur Blanchard, Président de l'Action Sociale Populaire (l'ASP), m'a fait le plaisir de m'inviter, avec mes amis Marie-Christine Arnautu (secrétaire régionale du Front en Ile-de-France, en charge du social au Front National) et Philippe Chevrier (secrétaire départemental du FN dans les Yvelines), à participer au lancement de la campagne annuelle de maraudes pour nos sans abris.
Pendant toute l'année, le Pasteur et ses quelques bénévoles, parfois entourés d'élus et cadres du Front National ou de la généreuse et très humaine Jany Le Pen, vont tourner dans Paris.
Le but de ces maraudes : Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures à nos sans abris (qui vont dans quelques semaines affronter des températures indécentes) : leur apporter avant tout de la chaleur humaine, de l'amitié, mais aussi un suivi.
Jeudi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble.
Et j'en garde un souvenir ému et positif.
Le souvenir de rencontres.
Rencontres avec ces gens (Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…), ces gens qui ne possèdent rien, qui vivent dehors, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée parisienne, et qui ont pourtant l'essentiel : une grandeur d'âme et la chaleur humaine.
Pour chacun d'eux ce soir-là, nous avons pu nous rendre utiles. En leur donnant des aliments ou en leur faisant choisir des vêtements, mais nous avons aussi parlé, discuté.
Certains ne quitteraient pour rien au monde la rue. D'autres vont ou aimeraient changer.
Tous nous ont accueillis avec le sourire et des regards qui en disaient long.
Regards de détresse, de gens perdus pour les uns.
Regards dignes, pétillants, souriants, généreux et chaleureux malgré leur situation précaire pour les autres.
De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par Place d’Italie, le Jardin des Plantes, Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée a permis de constater à nouveau qu'une autre société, parallèle, existe dans nos rues. Celle de ces gens (« 10 000 à Paris, dont 3 000 dans le XIIIe arrondissement » selon les bénévoles) qui n'ont rien, qui ne demandent rien mais qui ont une richesse : l'indépendance par rapport à notre société de consommation devenue égoïste et individualiste (indépendance qu'ils paient le prix fort).
L'autre élément marquant de cette soirée est le manque de moyens accordé par l'Etat au suivi des sans abris.
Comme pour le Téléthon, comme pour le Sidaction, force est de constater que l'Etat compte sur la générosité des gens, sur les bénévoles, sur les dons.
Mais à vrai dire, si tout cela n'existait pas, que seraient nos sans abris aujourd'hui ? Quels dispositifs aidés sont réellement efficaces pour ces sans abris qui, selon les bénévoles, sont de plus en plus chassés et humiliés par la Préfecture de Police car l'Etat veut cacher la misère sans la résoudre (Souvenez vous des déclarations du Député UMP Patrick Balkany qui, croyant répondre à une télévision américaine, indiquait il y a quelques années qu'il n'y avait plus aucun sans abri à Paris - cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir -).
Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale.
Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif, comme nous l'a raconté en détails ce soir-là une bénévole de « La Croix Rouge » (croisée pendant notre tournée), ce qui a eu le don de nous glacer le sang.
Si un soutien leur était apporté dès le départ, presqu’aucun ne nous dirait faire le choix volontaire de rester dans la rue.
Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être : autant de causes sociales et/ou économiques qui pourraient être traitées et solutionnées si on en prenait la peine, si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.
Parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de leur venir en aide avec leurs petits moyens, je voudrais en conclusion apporter un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et à ses bénévoles de l'ASP, tous authentiques et humains, connaissant un nombre impressionnant de sans abris parisiens par leurs prénoms, connaissant leurs vies, leurs parcours, parce qu'eux font l'effort malgré le fait qu'ils soient bénévoles, de s'intéresser à ceux à côté de qui beaucoup passent sans s'arrêter, sans répondre à un "bonjour" par un "bonjour", ni même sans se retourner pour savoir s'ils sont simplement en vie.
En attendant que le Front arrive au pouvoir et prenne des mesures efficaces, si vous le pouvez, aidez cette association à se développer. Si vous ne pouvez le faire financièrement, faîtes-le un soir humainement en donnant de votre temps, ou donnez simplement des couvertures, des grandes chaussures ou des vêtements chauds. Dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps et les besoins sont importants. Avec l'équipe du Pasteur, c’est sûr, ils trouveront preneurs !
Julien SANCHEZ.
Membre du Comité Central du FN
Elu au Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
Candidat aux élections cantonales de mars 2011 dans le canton de Nîmes V
17:36 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
07/10/2010
La Maraude vue par Marie-Christine ARNAUTU, Secrétaire Régionale FN Ile-de-France
Nous avons tous eu des matins soulagés de nous réveiller après une nuit de cauchemars.
C’était un peu mon espoir, lors de cette première maraude de la saison automne hiver du Pasteur Blanchard : que mes souvenirs de janvier et février derniers ne furent que de mauvais rêves…
J’aurais tant voulu que les choses aient changé mais pas de la mauvaise façon, pas en pire.
Nous avons retrouvé la même misère, la même détresse mais oui, en pire.
Alors que notre pays n’a pas connu depuis des années une telle injustice sociale et ce, dans tous les domaines, cette injustice se manifeste même dans la rue auprès des plus démunis. La Mairie de Paris, le Préfet de Police ne veulent plus les voir : déjà en campagne électorale ? Volonté annoncée de nous faire un Paris tout beau, tout propre où les Vélibs et bientôt les autolibs auront remplacé les tentes de fortune des sans abris?
Allez donc jusqu’au bout : murez les jusqu’en mai 2012 !D’ailleurs, si, à l’image de la bande du Fouquet’s, ils pouvaient ne vivre qu’entre eux, Rolex au poignet, témoignage sublime de la réussite à 40 ans selon Séguela and Co, ce serait nettement plus confortable…
La situation précaire de l’emploi, la famille ringardisée par les gouvernements de droite ou de gauche, l’ouverture des frontières à tous vents, la spéculation sur les logements de plus en plus rares particulièrement à Paris, l’égoïsme ambiant : autant d’ingrédients réunis pour augmenter chaque année un peu plus le nombre de sans abris.
Ce n’est plus supportable et il faut réagir, vite !
Le courageux Pasteur Blanchard et sa femme Catherine donnent l’exemple depuis des années : en toute discrétion, sans médiatisation, ils apportent un peu de chaleur à ces malheureux ne correspondant pas aux clichés : souvent instruits, toujours dignes, ils ne revendiquent rien.
Je salue la générosité morale des Frontistes alertés par le délabrement social de notre pays et qui veulent aider l’ASP : les secrétaires départementaux, le FNJ, nos nouveaux adhérents veulent aussi que ça change et se portent volontaires pour ces maraudes.
Je salue l’altruisme des « discrets » tel Christian qui a fait faire un pantalon sur mesure pour un des SDF, ou Patrice qui œuvre dans l’ombre mais avec tant de détermination.
Mais ça ne suffit plus : il va falloir passer à la vitesse supérieure, il va falloir à chaque occasion exprimer son vote dans les urnes, il va falloir que notre pays retrouve la maîtrise de ses frontières et de son économie, il va falloir que la solidarité nationale revive et soit une priorité politique.
Le Pasteur Blanchard ne peut plus œuvrer seul car la tâche est incommensurable.
Il a besoin de vous tous, il va nous falloir gonfler nos rangs communs pour une révolution sociale et patriote.
Pas un « grand soir » à la Mélenchon mais par le seul moyen démocratique à notre portée : un bulletin de vote.
Le social c’est le Front National, et nous devons appuyer de toutes nos forces l’association de l’ASP qui fait déjà tant avec si peu de moyens.
En ce qui concerne l’Ile-de-France, nous ne laisserons pas encore passer un hiver sans réagir, sans obliger les pouvoirs publics à trouver d’autres solutions que d’envoyer dans des foyers indignes de ce nom, ces abandonnés à la rue.
Nous ne laisserons plus faire, en hommage à Francis, Jean-Luc et tous les autres anonymes soutenus par l’ASP et que nous n’avons pas retrouvés en ce 7 octobre.
Ils n’étaient pas au rendez vous, victimes eux aussi des rafles nocturnes sur ordre des « nettoyeurs » ? Prenons garde qu’un jour, lassés de cette vie sans espoir, ils ne décident de trouver enfin un repos éternel.
Marie-Christine ARNAUTU
Secrétaire Régionale FN Ile-de-France
18:05 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)