14/09/2011
PRE-MARAUDE DU 13 SEPTEMBRE 2011.
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02/09/2011
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
...par Christine Benaut,
responsable Administrative Fédération FN 93.
Jeudi 25 août, je participais pour la première fois
à une pré-maraude organisée par le Pasteur Blanchard,
avec Catherine, son épouse et des bénévoles de l’A.S.P.
Nous sommes partis au devant
de ceux que l’on appelle communément les "exclus" de notre société.
Notre première rencontre, ce fut un homme allongé à même le sol,
sans bagage, il nous explique que ses affaires sont en lieu sûr,
mais que s’il est dehors, c’est qu’à plusieurs reprises,
ces derniers jours, il a appelé le 115, en vain… Toujours occupé…
Puis d’autres découvertes…
Patrick, dont le visage s’est éclairé dès qu’il a reconnu le Pasteur
et n’a de cesse de le remercier, encore et encore,
de le serrer dans ses bras… et de draguer gentiment
les trois femmes présentes…
Puis un groupe, dont Yvan «vedette» pleine d’humour,
«élégant» dans sa manière de nous baiser la main
et qui nous invite à danser sur une musique «virtuelle»…
Puis Ulysse, intarissable,
avec une analyse tellement claire sur l'état de notre société…
Enfin, en bord de Seine,
cet homme, qui démuni de tout,
nous demande d’offrir ce que nous avons
à plus pauvre que lui…
Dans les alcôves des boutiques de luxe, rue de Rivoli,
où le moindre article n’est pas vendu en-dessous de centaines d’euros,
près des grands magasins,
nous trouvons des êtres d’une rare gentillesse
et d’une humilité dont beaucoup devraient s’inspirer…
Des personnes sans plainte, mais pleines de gaieté et d’optimisme,
qui, généreusement et pour que d’autres qu’eux puissent «recevoir» aussi,
nous disent «stop»
lorsqu’ils estiment que nous leur avons suffisamment donné…
et qui font l’effort (que ne font pas souvent les clients des boutiques)
de replier le linge que nous leur avons proposé
mais qu’ils n’ont pas pris…
Une belle leçon de vie… et d’humilité.
Christine
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26/08/2011
IMPRESSIONS DE MARAUDE, PAR FRANCOIS VIAL.
L’équipe de l’ASP a effectué ce jeudi sa nécessaire
et traditionnelle pré-maraude de rentrée,
ouverture de la saison 2011-2012
Trois frontistes faisaient pour l’occasion leurs premiers pas
aux côtés du Pasteur Blanchard et de son épouse Catherine,
Christine, membre du Bureau départemental de Seine-Saint-Denis,
Stéphanie, jeune adhérente du 14e arrondissement,
et moi-même.
De 21h à 2h du matin, les rencontres se sont révélées tour à tour
avec un point commun a priori surprenant
pour ceux qui n’ont jamais failli basculer dans cet univers de la rue :
la dignité des personnes avec qui nous avons eu la chance d’échanger…
Poignées de mains franches, regards scrutateurs :
nous avions bien évidemment en face de nous des hommes, des femmes,
et non les « épaves » que certains se complaisent à décrire.
Bien sûr,
nos gorges se sont nouées en voyant un solide gaillard
refuser les vêtements que nous lui offrions et,
surtout, en l’écoutant nous recommander de les donner
« à plus pauvre que [lui] » :
peut-être était-il seulement depuis peu de temps dans cette situation ?
Nous n’avons pas osé lui poser la question.
Plus tard dans la nuit, le Pasteur Blanchard s’est trouvé pris
par la colère sourde d’un sexagénaire maghrébin,
lequel a reporté sur lui toute l’amertume due à sa situation
– il est vrai choquante : « Mon père était un moudjahid*,
il a donné son sang pour la France.
Moi, maintenant, j’ai 60 ans et je dors dans la rue :
la France, elle fait rien pour moi, c’est normal ? »…
Non monsieur, ce n’est pas normal :
depuis 1962, les gouvernements successifs de l’Etat français
ont abandonné les pieds-noirs, les harkis, et leurs descendants.
Ce scandale, seul le Front national le dénonce régulièrement.
Contraste saisissant,
nous avions auparavant ressenti une vraie bouffée de joie,
en voyant le Pasteur pétri comme du bon pain
dans les bras de Patrick, polonais au regard clair…
et à l’esprit vif, puisqu’il n’a pas manqué l’occasion
de jouer les jolis cœurs avec nos demoiselles,
reparties couvertes de chastes baisers !
Au sein des groupes constitués, c’est l’esprit de solidarité
régnant parmi ces gens qui nous a frappés.
Un jeune homme à qui deux paquets de cigarettes venaient d’être offerts
s’est ainsi spontanément écrié :
« Non, un seul… On va le partager ».
Et puis, comment ne pas parler d’Ulysse ?
Bavard comme une pie, propre sur lui,
adepte des médiathèques, des livres et journaux
dans lesquels il puise des informations appelées à nourrir sa grande passion :
s’interroger sur notre société,
et coucher ses réflexions sur le papier ;
seul, le soir, dans sa tente…
« Chaque homme est un caractère »,
et si l’on voulait rendre justice au Peuple des ponts,
il faudrait pouvoir revenir en détail sur toutes ces vies
que nous avons furtivement croisées,
et recroiseront probablement :
ce sera chose faite dans les mois qui viennent,
puisque l’ASP travaille actuellement à la rédaction d’un ouvrage
consacré aux maraudes.
« L’heure du luth viendra, c’est l’heure du fourneau »…
Dans 10 jours, Catherine et Jean-Pierre Blanchard
repartiront pour 9 mois d’actions hebdomadaires.
Sans moyens, sans publicité, sans reconnaissance
autre que celle des personnes secourues :
le désintéressement à l’état brut et parfait. Le Bien.
* En arabe : combattant, résistant.
François VIAL, membre du FN 75 rédacteur à NPI
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PRE-MARAUDE DU 25 AOÛT 2011.
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11/05/2011
Maraude du 10 Mai 2011
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29/04/2011
Impressions de maraude, par Pascal ERRE,Secrétaire départemental FN de la Marne
Ce jeudi 21 avril, c’était la première fois que je faisais une maraude. Comme bien d’autres, j’avais en mémoire l’image traditionnelle des « clochards » : des alcoolos, qui font la manche pour aller de bouteille en bouteille. Des « S.D.F. », j’en vois régulièrement à Châlons-en-Champagne, et ils inspirent à la fois pitié et méfiance :
* pitié, car comment des Français qui sont chez eux en France peuvent-ils être abandonnés à ce point par la communauté nationale ?
* et méfiance, en raison de leur attirance supposée pour l’alcool et l’oisiveté.
Mais cette nuit-là je n’aurais jamais imaginé que cette maraude allait changer mon regard sur ces « S.D.F. », qui vivent (ou survivent) en marge de leur communauté nationale (pour les SDF français), ou carrément en dehors (pour les Européens rencontrés, et qui sont loin de leur patrie : polonais, russes).
Dorénavant, et grâce au Pasteur BLANCHARD, je ne me ferai plus la même idée de ceux qu’on appelle les « S.D.F. », un terme impersonnel, inhumain, certainement inventé par un technocrate de service, pour cacher la personnalité éminemment humaine de ces « clochards » des temps modernes.
Oui, ces gens que j’ai rencontrés sont avant tout des êtres humains, vivant en marge de notre « société » (ou « dis-société » ?), et qui désormais ne me sont plus inconnus : ils ont un prénom, en tout cas un visage. Pour beaucoup d’entre eux, je connais maintenant leur prénom et j’ai échangé avec eux quelques mots, des sourires ou des gestes. Je leur ai apporté un pantalon, un pull ou du café, et à chaque fois c’était toujours un merci, un regard, un sourire. A chaque fois, c’était le regard d’une personne rendue heureuse par un petit geste pour nous si banal : le simple fait de proposer un gobelet de soupe ou de café, et voilà un homme ou une femme qui vous regarde et se met à vous sourire. Un petit geste, certes, mais un grand moment de joie ou de bonheur dans les yeux de ceux que vous rencontrez. Un moment intense, qui vous prend aux tripes.
Cette nuit-là, ces petits gestes ont rendu des gens heureux, et c’est l’essentiel. Pendant quelques instants, ils n’étaient plus des « S.D.F. » mais des Hommes. Je ressentais une impression nouvelle : j’offrais une tasse de café ou un pull, mais c’était le « S.D.F. » qui m’apportait quelque chose ! Lui qui ne possédait rien, ou si peu, m’apportait beaucoup plus que ce que moi je pouvais lui apporter : il m’irradiait de ce moment de bonheur que lui
procurait notre rencontre. Un véritable échange, même quand on ne parlait pas la même langue. Un échange bref, mais intense, grâce à de petits gestes si banals.
Alors comment ne pourrais-je pas penser à vous, vous que je n’ai rencontré que le temps d’une maraude, et dont je me souviens par le prénom :
Frédéric, si fier de nous parler de sa rencontre avec Jany LE PEN.
Igor, son voisin, lui aussi fervent supporter du FN, et qui disait n’avoir besoin de rien.
Ulysse, qui se tient régulièrement au courant de l’actualité, et qui fréquente tous les jours une bibliothèque publique. Ouvrier textile pendant 38 ans, il n’a plus qu’un seul espoir : que Marine LE PEN et le FN arrivent enfin au pouvoir, et qu’un désir : créer une entreprise en participation, pour aider ceux qui veulent s’en sortir. Il est écoeuré par les attaques contre Marine LE PEN : « Oui, nous disait-il, Marine a un programme économique, et c’est elle qui a raison : on peut rétablir les frontières et produire en France tout ce dont on a besoin ». Ulysse, tu m’as remis une lettre pour Marine : comme je te l’ai promis, je la lui remettrai en mains propres, et je te téléphonerai pour prendre de tes nouvelles.
Ahmed, le vieux « chaoui », si digne dans sa veste de costume, et qui fait la manche devant une supérette ouverte tard le soir, qui semble être un haut lieu de la discrimination positive…
Francis de Nancy (tu avais longuement discuté avec notre ami Jean-Luc Manoury, secrétaire départemental de Meurthe-et-Moselle), l’ancien militaire toléré par les habitants d’une belle résidence, et pourtant persécuté par les services de M. Delanoë, qui aimerait bien débarrasser son Paris « bobo » des « S.D.F. ».
Nicolas, l’ancien combattant russe d’Afghanistan, qui est tombé amoureux de Paris, et qui a simplement demandé au Pasteur une carte téléphonique pour appeler en Russie.
Josef, le vieil artiste polonais, hélas méconnu, qui a offert à chacun d’entre nous un de ses magnifiques dessins, que je garderai précieusement.
Michel, du quartier latin, lui aussi très heureux de rencontrer les « maraudeurs » de l’A.S.P. (Action sociale et populaire).
Et il y a tous ceux dont je ne connais pas le prénom, mais dont je me souviens, parce qu’eux aussi m’ont touché :
A Palais-Royal, devant les magasins de luxe et des « bobos » faisant la fête, ce couple polonais, dont la femme s’est précipitée vers nous : elle avait reconnu la voiture du Pasteur ! Nous avons échangé par regards et gestes interposés. Je lui ai proposé un châle, je le lui ai mis sur ses épaules : elle rayonnait de bonheur; du coup, je lui en ai donné un autre. Son compagnon me faisait signe : il était fier de sa femme.
Toujours à Palais-Royal, et toujours allongés contre des magasins de luxe, devant de jeunes fêtards argentés : deux vieilles femmes russes, avec un foulard autour de la tête. De vraies « mamouchkas » ! Elles ne parlaient pas français, et je ne parlais pas russe, et pourtant, on s’est compris. Je leur ai proposé du café (« café », un mot international, que tout le monde comprend !) : elles l’ont bu, et pour me remercier, elles m’ont fait des baisers avec leurs mains.
Plus loin, aux Capucines, en face d’un établissement de luxe : deux femmes russes également, deux couples polonais, et un homme seul, tous heureux de recevoir des habits et du café.
Et non loin du Printemps, deux hommes allongés contre un mur. L’un d’eux a 78 ans : il n’avait rien sur le torse. Nous leur avons donné des pulls. C’étaient des Français…que la France a oubliés.
Tous ces « S.D.F. » que nous avons rencontrés sont bien loin des caricatures habituelles (tous ne boivent pas de l’alcool !), et tous ne parlent pas français, mais tous sont heureux qu’une association charitable vienne les visiter toutes les semaines, prendre de leurs nouvelles et leur donner ces petits riens qui les rendent heureux pendant un moment (habits, café, soupe, sardines, rasoirs…). Chacun appartient à une communauté nationale qui les a laissés sur le bord de la route, et c’est l’honneur de l’A.S.P. que de nouer des liens réguliers avec eux : tous ont leur dignité de Français ou d’Européen, qu’ils retrouvent spontanément quand on leur prête un peu d’attention. Voilà qui est riche d’enseignement politique pour un militant du FN : « il faut renouer les liens sociaux au lieu de les briser» (Joseph de Maistre), car « Les pauvres n’ont que la patrie » (Jean Jaurès).
C’est une des grandes leçons que je tire de cette maraude ; c’est donc bien volontiers que je ferai d’autres maraudes, notamment en hiver, si le Pasteur veut bien m’y convier.
Pascal ERRE,
Secrétaire départemental FN de la Marne, Conseiller régional de Champagne-Ardenne, Membre du Bureau Politique et Secrétaire national aux fédérations
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22/04/2011
La maraude vue par Matthieu COLOMBIER Secrétaire départemental FN de L'Indre
La misère sociale est toujours difficile à regarder en face. Or, en cette chaude soirée parisienne où les jeunes bobos dépensaient leur argent dans les bars branchés et les boîtes de nuit de la Capitale, ils ne voyaient pas, ou ne voulaient pas voir, qu'à seulement quelques mètres d'eux des femmes et des hommes vivaient dans une situation d'extrême précarité. Ces personnes auraient certainement aimé avoir ne serait-ce que quelques Euros supplémentaires non pas pour se divertir eux, mais simplement pour survivre...
Comme a pu le dire le Pasteur Blanchard, l'UMPS « croit aux vertus du social, mais de toutes évidences ne le pratique pas ». La preuve ? Tous ces laissés pour compte qui vivent sur les trottoirs en essayant de conserver ce qui leur reste de dignité. Pourtant c'est bien l'illusionniste Nicolas Sarkozy qui pendant la campagne présidentielle de 2007 avait assuré qu'avec lui plus personne ne dormirait dans la rue. Encore une promesse non tenue !
Les clichés (tenaces) au sujet des SDF les présentent comme des ivrognes invétérés dont la seule occupation serait de boire de l'alcool et accessoirement d'invectiver les passants. Pourtant, la réalité est bien différente. Les personnes que nous avons pu rencontrer ce soir là étaient au contraire des gens posés, cultivés et dont le seul tort est finalement de ne pas avoir été épargnés par la vie. Je pense notamment à Ulysse, ce SDF rencontré dans le quartier Alésia, personnage sincère, attachant, cultivé et réfléchi qui nous a avoué, gêné, qu'en ce moment il peinait à dormir. Mais s'il peinait à dormir ce n'était pas à cause de ses maigres 1,50 € quotidien lui servant à survivre mais parce que son esprit était trop occupé à réfléchir aux moyens d' aider à son niveau Marine Le Pen à accéder au Pouvoir. Il se tient au courant de l'actualité et est incollable sur les articles concernant le Front National. Pour ce Français qui n'a pas la chance qu'a la grande majorité des immigrés extra-européens, son vrai espoir ; ce qui le tient en vie ; c'est Marine Le Pen et le Front National !
Après avoir passé une soirée aux côté de ceux qui n'ont aujourd'hui plus rien, cela m'a confirmé dans l'idée que malheureusement tout le monde peut vite se retrouver dans cette situation. Le parcours infernal se répète inlassablement d'un cas à l'autre : de nombreuses années à travailler, une période de chômage, les premières difficultés financières, l'impossibilité à faire face aux créanciers et pour finir la rue et sa dureté.
Il est devenu urgent d'aider nos compatriotes avant d'aider les immigrés extra-européens fraîchement arrivés sur notre sol afin de toucher la ribambelle d'aides sociales leur étant quasi exclusivement destinées. Car une autre réalité du terrain c'est bien que les SDF sont pour l'écrasante majorité d'entre eux de souche européenne !
Matthieu COLOMBIER Secrétaire départemental FN de L'Indre
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Maraude du 21 Avril 2011
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15/04/2011
La maraude vue par Philippe LOISEAU Secrétaire départemental FN d'Eure-et-Loir
Une maraude, voilà une expérience qui ne laisse pas indifférent. Cela fait partie de ces moments de la vie qui nous poussent à relativiser ce que nous croyons être important dans notre quotidien. Et on peut s’estimer heureux… On ne se rend pas compte de ce que vivent ces êtres humains… on passe devant ces fantômes tous les jours, sans les voir… mais quand on s’arrête un instant, quand on pose un regard sur eux, et surtout quand on leur parle, on se demande dans quel monde on vit ! Toutes celles et tous ceux que j’ai pu rencontrer ne demandent qu’à parler et que quelqu’un s’intéresse enfin à eux. Mais ce que j’ai ressenti est difficilement descriptible. Cet homme, par exemple, la trentaine, cheveux longs, barbu, hirsute, qui ne s’exprime que par geste, refusant de parler, quel avenir pour lui ? Aucun… c’est ça le pire ! J’ai rencontré le désespoir…
Malgré toutes nos difficultés, nos peines, nous qui vivons du bon côté, nous pouvons nous dire dans un élan d’optimisme, ça ira mieux demain, car nous pouvons compter sur la famille, les amis… Pas eux… C’est déjà difficilement compréhensible de voir en 2011, dans notre pays, riche, des hommes dans la rue, mais quand on y voit aussi des femmes et surtout des enfants, là, le choc est terrible. Nos gouvernements qui ne cessent de pondre des lois, pour tout et pour rien, qui ne cessent d’en appeler aux Droits de l’Homme, ne sont pas capables d’appliquer le plus élémentaire des droits : celui de ne pas accepter de voir des enfants dans la rue, non pas parce qu’ils traînent, mais parce qu’ils vivent dans la misère, sans toit. Ceci est proprement scandaleux. Je n’oublierai pas cette expérience. J’ai la chance d’avoir pu rencontrer ces êtres perdus… tout en rentrant chez moi le soir. Je ne vais pas les oublier même si je ressens comme un sentiment d’impuissance. Que puis-je faire pour eux ? Une chose est sûre, je mènerai mon combat politique au Front national en pensant toujours à ces compatriotes sans espoir !
Philippe LOISEAU Secrétaire départemental FN d'Eure-et-Loir
Président du groupe FN, au Conseil régional Centre
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08/04/2011
La maraude vue par Erik FAUROT Secrétaire départemental FN du Puy-de-Dôme
« Je m’étais préparé à cette maraude, du moins le croyais-je. J’avais imaginé les situations que j’allais vivre en cherchant à adapter l’attitude adéquate. Etre efficace, attentif, ne rien espérer et fournir l’effort demandé. Voilà en peu de mots la modeste stratégie que je pensais mettre en place pour assurer au mieux cette mission aux côtés du Pasteur. J’y avais ajouté une précaution essentielle : éviter à tout prix de succomber à l’émotion. « Émotion », comme ce mot est vide depuis que les marabouts de la téléréalité en font commerce. Il se résume généralement aux larmes des mamans voyant leur rejeton hissé par le hasard d’un marketing bien rodé au statut indépassable de « star ». Je sentais qu’il en serait autrement ce soir et que les mots prendraient tout leur sens, comme chaque fois qu’ils se combinent à l’action.
A l’heure dite, le Pasteur et Catherine arrivent. Je remarque chez eux la simplicité commune à ceux qui font profession de faire le bien. Les présentations expédiées, nous partons dans le Paris tiède de ce soir d’avril, serrés dans le confort désuet et cahotant de la désormais mythique Opel Kadett. La mission est simple : un parcours de la porte d’Italie à la gare St Lazare va nous mener à la rencontre des laissés pour compte auxquels nous apporterons des vêtements, de la soupe et du café. Les tâches sont partagées, je m’occuperai des boissons chaudes, Philippe et le Pasteur distribueront les vêtements, Catherine assure le reportage photo.
La discussion va bon train dans la voiture, le Pasteur est volubile, il nous dit son attachement au Front National, évoque les maraudes passées avec Jany Le Pen, tout cela entre deux digressions sur Blaise Pascal ou Auguste Blanqui.
Nous arrivons à notre premier « rendez-vous ». Trois hommes sont là. Deux d’entre eux sont originaires de Pologne, Igor qui travaille dans le bâtiment la journée et dort la nuit dans la rue, un autre, plus jeune, se jette dans les bras du Pasteur. Il raconte qu’il est allé à Lourdes à pied, « en vacances », dernièrement, en passant par Bordeaux. Le troisième, Yves, est originaire de la grande couronne parisienne et vit dehors depuis 29 ans. Ils font leurs emplettes dans nos sacs de vêtements. L’été arrivant, Catherine a pensé aux tee-shirts et aux polos. Je prends cette misère en plein visage et déjà, je sens que rien ne se passera selon mon plan.
Un quartier plus loin, un vieil homme et un couple de jeunes gens dorment dans un parking, nous recommençons notre distribution. A quelques mètres, des fêtards s’aspergent de champagne devant une boîte de nuit en vogue. Le contraste est évidemment saisissant, nous verrons peu après des gens allongés sur le pas de porte des boutiques les plus luxueuses de la capitale. Plus loin encore, une famille avec une adolescente, je regrette de ne pas avoir de vêtements un peu plus « mode » pour cette jeune fille.
Nous rencontrerons environ quarante personnes durant notre périple. Parmi eux, Eddy, chauffeur, vit dehors lui aussi malgré un emploi intermittent. Il nous explique la difficulté à devoir se passer du minimum de confort après une journée de travail. Il est très attaché au Pasteur et à la régularité de ses visites, ce dernier lui apporte ce soir une paire de chaussures neuves promises la fois dernière, c’est un cadeau précieux mais Eddy précise que l’essentiel pour lui reste le temps d’échange et de convivialité que lui accorde le Pasteur qui se démarque ainsi d’autres organismes à la démarche impersonnelle.
Nous allons plus tard à la rencontre d’Ulysse, personnage charismatique qui, ses quelques affaires rassemblées au pied d’un feu tricolore, fait la manche et accessoirement la morale aux automobilistes. Féru de politique et d’économie, son cheval de bataille est la relance de l’emploi par le contrôle des importations, le rétablissement des frontières et la consommation des produits fabriqués en France. Tout cela me dit quelque chose… Il me remet un texte imprimé dans lequel il expose ses arguments et qu’il souhaite faire parvenir aux différentes administrations. Je trouve dans ces lignes une mine de bon sens et je lui promets de le publier sur le site du FN d’Auvergne. Nous nous quittons à regret et il me dit en guise d’adieu : « Il nous faut Marine !» Comme il a raison ! Et comme ces simples mots prononcés par lui donnent à notre candidate une légitimité nouvelle !
Je verrai plus tard une toute petite fille avec ses parents et je ne pourrai m’empêcher de penser à mes propres enfants, c’est évidemment pour moi le moment le plus dur de la maraude.
La nuit va continuer ainsi, le coffre de la voiture se vidant peu à peu des vêtements entassés dans de grands sacs plastiques. Nous ne réveillons pas les SDF qui dorment. Tels de dérisoires pères noël, nous laissons à côté d’eux ce qui peut leur être nécessaire.
Nous sommes à Saint Lazare, la maraude s’achève. Le Pasteur nous étreint solidement, nous promettons de nous revoir et nous rejoignons le monde des vivants, laissant derrière nous tous ces fantômes frôlés.
Dans le train qui file vers l’Auvergne je rédige ces lignes avec la certitude renforcée de l’absolue nécessité de l’engagement politique pour nos compatriotes derrière Marine Le Pen et le Front National. J’ai souvent dit qu’il fallait se lever le matin avec l’envie de changer le monde ou bien rester couché. Ce matin, je me suis levé animé d’une force nouvelle. »
Merci au Pasteur Blanchard, à Catherine, Ulysse, Igor, Eddy et tous les autres…et à la petite fille.
Erik FAUROT Secrétaire départemental FN du Puy-de-Dôme
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