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24/01/2014

PERSONNE N'EST VRAIMENT A L'ABRI.

 

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Impressions de maraude

par Jean et Béatrice Chabernaud,

membres fondateurs de l'A.S.P.

 

 

 

Rue d'Alésia, à côté de l'église Saint-Pierre de Montrouge, deux hommes se réchauffent sur une grille d'aération du métro. Un carton leur sert de matelas, ils ne possèdent rien d'autre. Dormir dans la rue nuit gravement à la santé. Nous leur proposons du café, de la soupe et à chacun une modeste couverture.Charité en partage : ils nous remercient d'une façon à la fois digne et respectueuse.

 

 

Vingt-deux heures, nous roulons avec le pasteur Blanchard, Catherine son épouse  à la rencontre de ceux qui vivent dans la rue : écouter, parler, distribuer vêtements, chaussures linge de rechange, brosses à dents... Une maraude, c'est çà. Le périple de ce soir va en prime réunir à nouveau les pionniers de l'A.S.P, depuis les  repérages dans l'Essonnne, à la toute premiére maraude en 2007.

 

Qui peut ignorer la pauvreté qui, de plus en plus se répand dans Paris et s'insinue, peu à peu, presque partout en province ? L'aveuglement et l'indifférence ne mettront personne à l'abri. Mais, côtoyer à nouveau les yeux dans les yeux ces prisonniers de la rue remet encore plus les pendules à l'heure.

 

 

Pourtant, il faut garder espoir et s'armer de courage, comme notre ami Françis ancien ouvrier , qui aujourd'hui dort à l'entrée d'un garage, à cinq cent métre de la place d'Italie. Il nous accueille avec joie, empressementet un grand désir d'échanger des idées.

 

 

A présent, nous longeons le métro aérien, ligne Nation-Etoile, de haltes sommaires en refuges plus établis. La petite colonie polonaise de Sèvres-Lecourbe est toujours là. Les uns jouent aux cartes avec animation, les autres, plus discrets, s'apprêtent à dormir car ils travaillent demain. Les chiens méditent, la caravane s'arrête. Congratulations, discussions, distributions et nous repartons.

 

 

Vers Chevaleret, nous réveillons des "roumains" qui occupent les amènagements sportifs, grillagés et empèche-misères de la ville. Ils acceptent très volontiers les vêtements que nous leur proposons et nous saluent d'un air à la fois ébahi et endormi.

 

 

Enfin, résolument installés au milieu de sacs, de vaisselle, de bouteilles, de cageots de nourriture et de peluches, un cambodgien et deux français nous reçoivent, d'un air affable, dans leur domaine sous les voûtes du métro qui, à cet endroit, rentre sous terre... Vraiment à l'abri ?

 

 

Il est une heure du matin, on nous dépose à deux pas de chez nous. Le Pasteur et Catherine continuent comme ils continuent tous les dix jours.

 

 

Jean et Béatrice Chabernaud

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22/01/2014

MARAUDE DU 21 / 01 / 2014

17/01/2014

Impressions de maraude de Jean PICOT, dit "Jeannot" du FN 51 (Marne)


 

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Très très bonne impression.
 
 
J'ai été surpris par le bon accueil des SDF, qui, parfois, parlaient plus que nous, alors que la logique aurait voulu que ce soit le contraire.
 
 
Surpris aussi de voir l'immense barda de certaines personnes, surtout des deux femmes russes, et j'aurais aimé savoir comment elles faisaient pour transporter toutes leurs affaires.
 
 
Etonné aussi que certaines personnes ne voulaient qu'une boisson chaude et pas de vêtement.
 
 
J'ai passé une soirée inoubliable où je n'ai pas vu le temps passer : je ne me suis pas ennuyé.
 
 
Seul petit bémol : l'organisation des sacs pour la distribution. J'en ai d'ailleurs parlé au pasteur Blanchard.
 
 
Autrement tout était très bien.
 
 
Jean PICOT
 
 

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11/01/2014

MARAUDE DU 10/01/2014.

Cliquer ICI

10/01/2014

Impressions de maraude de Jacky RENARD trésorier FN de la Marne (51)

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Pardonne-moi si mes oreilles n'ont pas retenu la douce mélodie de ton prénom : Zouhan, Zowang, Son-Han ? Qu'importe ! Tes yeux brillaient d'un éclat que je n'ai pas reconnu de prime abord. Le grain de ta peau avait du mal à cacher le masque imposé par une vie d'errances et d'obstacles. Mais tu m'as dit : "Je tiens à garder une éternelle jeunesse au fond de mon coeur".
 
 
 
Cette lumière, c'était cela : le feu d'une éternelle jeunesse.
 
 
 
Puis j'ai vu tes mains fines, racées, aux doigts recourbés propres aux danseuses indonésiennes. A cette remarque tes mains et tes poignets se sont mis d'eux-mêmes à reproduire ces gestes séculaires avec une grâce incomparable. Merveilleux instants où la grâce et la tradition l'emportent sur le froid du pavé; J'ai pris ces mains dans les miennes, puis, comme le chante un troubadour de la chanson : "moi, j'ai trouvé les mains d'une reine, et je les ai gardées". Puis, j'ai vu tes ongles, délicats, joyaux ornés d'un vernis soigneusement étalé, sans éclaboussures, sans aucune écaille à l'inverse de ton quotidien si aléatoire. A ce moment, tes paroles ont été celles-ci : "Je tiens à garder ma féminité". Sois remerciée, petite fleur, pour cette leçon de courage et de respect de Soi. Qui se respecte, respecte autrui.
 
 
 
Petite fleur poussée entre deux pavés, rose de Sharon,, rose de Jéricho, rose des sables dont les doux reliefs rendent moins âpre le vent du désert, rose parmi les épines, petite fleur poussée sur les ruines de la grande ville qui cache sa laideur sous les lumières criardes des néons et les devantures tapageuses des boutiques de luxe, et je dédie ces quelques lignes d'un écrivain un peu poète, un peu idéaliste aussi, qui avait encore foi en l'humanité : "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante à tes yeux" (Le Petit Prince, Antoine de Saint Exupéry) *.
 
 
 
Dors tranquille, petite fleur, petite soeur, la Providence veille sur toi.

 
Jacky
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

03/01/2014

Impressions de maraude d'Eddine ZEGHIDA menbre du FN 51


 

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Donc nous nous sommes rendus à Paris pour la maraude du 26 novembre 2013 : le Pasteur Blanchard, accompagné de sa femme, nous attendait avec le matériel prévu pour la maraude (vêtements, couvertures, et nourriture).
 
Nous nous sommes rassemblés vers les coups de 21h/21h30, le temps que je finisse de manger.
Ensuite, le Pasteur nous a bien expliqué les conditions à suivre pour la maraude, et enfin nous avons démarré la maraude dans Paris la nuit.

J'avoue, quand on voit des gens s'attacher à la rue, vivre dans la rue, faire leur preuve dans la rue, bah c'est qu'on se dit : déjà Paris le jour c'est pas Paris la nuit, mais c'est vrai, quand on voit des sans-abris vivre dans la rue depuis au moins 18 années, c'est que c'est pas évident, et surtout pour ceux qui n'osent pas aller voir les aides sociales, car ils ne veulent pas se compliquer la vie, et surtout qu'il y a des gens étrangers qui sont eux-mêmes sans abris, ou qui pour x raisons ont droit au social, et non les Français ou jeunes Français qui vivent sur les trottoirs.
 
J'espère refaire une maraude avec le pasteur et sa femme.
 
 
 

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27/12/2013

LU SUR BOULEVARD VOLTAIRE

La « maraude » de Noël

 

http://www.bvoltaire.fr/patrickgofman/la-maraude-de-noel,...

 

maraude
Le 23 décembre 2013
 
 
Sous les illuminations "festives et ludiques" des grands magasins, "nos seigneurs les pauvres" dorment ou somnolent dans la poussière...
    
       

Le pasteur Blanchard est un maraudeur. Non, ce n’est pas un taxi indélicat, ni un larron à la recherche d’une occasion. Depuis près de vingt ans, il erre régulièrement dans Paris à la rencontre des sans domicile fixe (SDF). Il est souvent aidé de personnalités comme Marion Le Pen (lourdement draguée par tous les abandonnés), Jany Le Pen (qui n’a pas assez de ses « Enfants d’Irak »), Me Collard, Bruno Gollnisch… Mais dans la nuit du 23 au 24 décembre, c’est moi qui eus l’honneur de suivre Blanchard et Madame, en compagnie du sympathique 1 Thibaut de Chassey et d’un policier incognito, mais enthousiaste.

Il serait plus honnête d’appeler « circuit » l’itinéraire de Blanchard, plutôt que « maraude ». On pense bien qu’après vingt ans, il sait où sont les SDF. Il les appelle par leurs prénoms ! Sèvres-Lecourbe : voici Gregor de Pologne, avec le métro aérien sur la tête. Chassey distribue soupe et café. Je cherche vainement un pantalon à la taille d’un homme étendu sur le macadam. Le pasteur ne distribue que ce qu’on lui donne d’abord.

Au Jardin des Plantes, un homme de 65 ans grelotte sous une tente que menace d’emporter la queue de tempête bretonne. Plus de dix ans à la rue ! De quoi est-il puni ? Bien sûr, il est plus urgent de loger les Romanichels débarqués hier par tribus de cent… Une bande de jeunes surgit et rafle quantité de vêtements et de chaussures. Ils sont à la rue ? Mais oui, assure le pasteur. Il les connaît. Je regretterai tout de même de n’avoir plus rien pour un Équatorien (oui, on vient d’Amérique latine peupler les trottoirs de Paris !) pieds nus place du Palais-Royal. Allez, Feliz Navidad, tout de même…

Hein ? L’église de la Madeleine est illuminée comme une boîte de nuit. « Il ne faut donc pas s’étonner – comme le feint l’Arche de La Noë – de ce que les Femen viennent y accomplir leur dernière profanation » (20 décembre), émet tranquillement Chassey, catholique de tradition. Sous les illuminations « festives et ludiques » des grands magasins, « nos seigneurs les pauvres » dorment ou somnolent dans la poussière. Mais où passent donc nos impôts ? J’ai beau me trouver plutôt fauché moi-même, je suis mal à l’aise, je me sens coupable. Je le cache, probablement comme mes compagnons de « maraude », apparemment joyeux comme Noël. « Patrick, ayez la courtoisie d’être gai », disait ma belle-mère. Et même les belles-mères ne sauraient toujours se tromper.

Blog du pasteur Blanchard : http://actionsocialeetpopulaire.hautetfort.com/

[Légende photo :] De g. à dr., Blanchard, X, Chassey, Gofman.

Notes:

  1. …et courageux : il vient d’inaugurer une librairie (5, rue Bartholdi dans le XVe à Paris).

20/12/2013

REFLEXIONS SUITE A UNE MARAUDE.

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La maraude est un rendez-vous. Avant l’heure ce n’est pas l’heure mais après l’heure ce n’est plus l’heure. La ponctualité (la politesse des rois…) a son importance même si nos amis qui dorment dehors nous accueillent toujours avec le sourire. Je me dois de leur présenter mes excuses. J’ai retardé, bien involontairement, la maraude de 45 minutes avec pour conséquence de décaler la tournée.

Il faisait froid ce 3 décembre. Nous avions des vêtements chauds et un véhicule chauffé. On ne mesure pas assez ce confort. C’est facile de pousser un bouton pour avoir de la chaleur. Imaginerions-nous de dormir dans des cartons, sous une arcade ou contre un réverbère ? Cette idée revient à chaque arrêt pour distribuer soupe, café et couverture. Certains arrêts sont l’occasion de s’apercevoir que notre perception est aussi engourdie notamment quand on croit voir un sans-abri dans une cabine téléphonique (où il n’y a qu’un carton) ou deux sur un banc (deux scooters garés devant une poubelle)… Mieux vaut s’arrêter pour rien que de passer sans regarder.

 

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La rue attend n’importe qui. On y rencontre aussi des européens. A la question de Paul-Marie un Anglais répondra qu’il est venu à Paris parce que c’était la capitale. Homme discret arrivé il y a un trimestre qui ne voulait ni café chaud ni vêtement, qui veut se faire oublier quelques temps et dormait complètement enveloppé dans du plastic d’emballage. Nous n’insisterons pas.

Il y a aussi un Allemand qui nous a longuement observé avant de venir à notre rencontre malgré le barrage de la langue. Il n’avait sur lui qu’un petit sac dans lequel il y avait un simple nécessaire de couchage. Il avait besoin d’une parka avec des poches, d’un sac à dos ou de lunettes-loupe qu’il s’était fait récemment dérobées. Poussé par le chômage il avait échoué à Paris. Consternant et préoccupant. Rendez-vous a été pris le 23 pour lui apporter un sac à dos.

En cette période de l’Avent le contraste est frappant entre les vitrines des Grands Magasins, les décorations de Noël et l’alignement des cartons, chariots et sacs en tout genre. Si si des hommes et des femmes dorment là ! Cette situation n’est pas nouvelle mais elle est choquante sur l’instant.

Après une maraude chacun rentre chez soi. Nous allons retrouver avec joie un lit chaud, de l’eau courante, un frigo et quelques réserves. Tout le monde n’aura pas cette chance.

Nous rentrons lentement mais sûrement dans ce que le pasteur appelle « l’âge de fer ». Qu’il me soit permis en cette période de l’Avent et comme secrétaire général de l’ASP de lancer un appel. Que vous soyez isolé ou en groupe, si vous voulez nous aider ou vous investir dans nos actions, constituez des comités locaux qui se chargent de récolter vêtements, couvertures, duvets, produits d’hygiène et nourriture sèche. Nous ne pouvons pas nous déplacer dans toute l’Ile-de-France, nous ne disposons pas d’un vaste local de stockage. Idéalement deux ou trois relais par département de la petite et de la grande couronne parisienne pourraient s’organiser. Nous nous organiserons tournée afin de trouver une solution pour récupérer les différent dons. Je tiens ici à féliciter la section FN de la Marne qui fait preuve d’une grande motivation et récolte de nombreux vêtements. Les personnes qui souhaitent monter le réseau peuvent me contacter à l’adresse électronique de l’association.

 

Bonne fête de Noël à toutes et tous.

 

Benoît VAILLANT

secrétaire général de l’ASP 

06/12/2013

Impressions de maraude par le Pasteur Blanchard

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Depuis toutes ces années, que nous suivons l’évolution de la misère dans les rues de la Capitale, dans une société qui change à chaque instant, les constats ne peuvent être que paradoxaux, pour autant certain repères restent stable, parmi ceux la le légendaire Françis.

 

 

 

Il y a bien des années que nous le connaissons, à l’époque ou il dormait dans le renfoncement d’un bâtiment à  la sortie d’un garage, il y avait amoncelé des tas d’objets sur une hauteur de deux mètre , il dormait au milieu de ce fatras. Le temps passant il devint un point de repère incontournable de nos sorties, à un tel point qu’il était devenue un point nodal, ou chacun a son passage recevait une véritable légitimité

 

 

 

Puis un jour nous ne l’avons plus rencontré, cela faisait un certain temps qu’il était malade, à chaque sortie il décollait  à vue d’œil, ce qui l’amena à faire plusieurs séjours à l’hôpital, avant de disparaître tout à fait dans la nature, à chacun de nos passage dans son secteur, nous ne pouvions nous empêcher de nous interroger sur ce qu’il était devenue.

 

 

Lors de cette  maraude  en présence de  Paul-Marie, Alban ,Benoit et sa maman, de retour un peu par hasard dans son secteur , nous l’avons retrouvé, il était de retour au bercail, sortant d’un long séjour d’hospitalisation, depuis cette date, ces chaque fois le même rituel, des qu’il me voit, il s’écrit tiens voila le pasteur, rajoutant tout de go en parlant de Catherine et la photographe, dans un monde instable, il reste égal à lui-même tel que l’éternité le change.

 

 

 

 

                                                 Pasteur  Blanchard  

 

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04/12/2013

MARAUDE DU 3 / 12 / 2013