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23/03/2012

MARAUDE DU 22 MARS 2012

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Les dormeurs.jpg

 

Par Jean Chabernaud,

membre du C.A de l'Action Sociale Populaire.

 

Allo ! Ici, les sapeurs-pompiers...

Ce soir, il y a pas mal de remue-ménage à Sèvres-Lecourbe, sous les voûtes du métro aérien, au croisement de la rue Lecourbe, de la rue de Sèvres, du boulevard Garibaldi et du boulevard Pasteur.

Je suis le Pasteur Blanchard ! Un SDF est blessé, très malade sa jambe gauche est gonflée, ulcérée, elle saigne... Pouvez-vous venir ?...

Nous arrivons !

L'homme a peut-être une phlébite, il souffre et il est agité ; nous l'aidons à s'asseoir sur une couverture. A quelques mètres, un autre sans-logis installé sur une bouche d'aération du métro, où grouillent des poissons d'argent s'entretient avec un riverain compatissant.

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Nous continuons à distribuer des vêtements et du café. Le Pasteur trie quelques paires de chaussures tout en gardant un oeil attentif sur le blessé.

Soudain, une voiture s'arrête ! La police ?... Non, c'est Alexandre Simonnot  qui, de retour de la pêche aux signatures pour Marine passe par hasard dans le coin et vient nous saluer. Pin pon, pin pon... Les pompiers arrivent. Nous reprenons notre route.

 

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Une grande partie de l'équipe sont des anciens de l'A.S.P, dont Gérard, l'intrépide chauffeur de nos premières maraudes, de nos repérages et pérégrinations du début. 

Le temps passe et cela tourne au cauchemar. Certaines rues deviennent de véritables dortoirs. Beaucoup de personnes reposent à même le trottoir. La nuit, tout un monde hétéroclite s'agglutine ou s'isole pour dormir dans la rue.

Sur les pavés, ce n'est pas la plage.

 

Jean 

PS. 2ème jour sans facebook  pour le Pasteur Blanchard et ses "3600" amis ! ? !

22/03/2012

DISPARITION ? ! ?

WANTED

Le Pasteur.jpg

On a "perdu" la page facebook

du Pasteur Blanchard.

16/03/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Gérard Dominé,

membre historique de l'A.S.P

 

Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.

Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genre de l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.

  

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Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.

 

En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.

Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.

  

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Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...

 

Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.

 

Gérard

09/03/2012

MARAUDE DU 8 MARS 2012.

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 Maraude du 23 02 2012.JPG

 

Par Pascal Aberlen,

secrétaire départemental FN de Seine et Marne

 

Le rendez vous était pris depuis longtemps et le Pasteur Blanchard me le rappelait régulièrement. Le jeudi 23 février, je participe donc à ma première maraude.

J’avais bien en tête quelques souvenirs de jeunesse où, habitant Paris je donnais quelques fois des conserves, du chocolat et de la confiture aux sans-logis de mon quartier de la poterne des peupliers, dans le treizième arrondissement.

Mais je ne savais pas trop ce qui m’attendait aujourd'hui. A 21h00 précises, je retrouve Porte d’Italie, le Pasteur qui m’attend avec sa femme et Céline. Nous partons tous les quatre, le coffre de la voiture rempli de vêtements, de conserves, de café et de soupe.

Le contact avec les sdf se fait tout naturellement. Aidé par les conseils du Pasteur, nous distribuons, Céline et moi, du café, de la soupe, des vêtements, et quelques paroles de réconfort à des gens qui ont presque tout perdu. Je dis presque, car certains d’entre eux, en plus de leur honneur ont gardé le désir de choisir comment ils souhaitent être habillés ; le type de chaussures qu’on leur propose, un tee-shirt plutôt qu’une chemise ou la couleur d’un pantalon.

  

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Dans la nuit, nous voyons beaucoup de personnes, des hommes très différents mais aussi des femmes : la misère peut frapper tout le monde. Bien sûr, comme beaucoup, j’ai souvent entendu dire que ce sont des fainéants ou des ivrognes et qu'ils n’ont que ce qu’ils méritent. Je ne partage pas cette pensée et les rencontres que j’ai fait cette nuit-là me rappellent que la frontière entre le confort et la rue est très fragile.

De cette maraude, je garderai deux souvenirs. Celui d'un maghrébin qui, après avoir accepté du café et quelques paroles de soutien, est venu nous raccompagner à la voiture ; il m’a ouvert la porte et m’a embrassé en m’appelant "mon nounours". Je garderai surtout le souvenir du Pasteur Blanchard en pleine action sur le terrain. L’équipe qu’il forme avec sa femme, force le respect. Lui conduit. Elle surveille les moindres recoins de rues  où sont susceptibles de se trouver des gens dans le besoin. Et cela ne manque pas.

A chaque arrêt, nous nous approchons d’eux. Souvent, ils reconnaissent le Pasteur et lui font part de leur joie de le retrouver une nouvelle fois car, pour beaucoup, ce sont des habitués. Le Pasteur les connaît et les appelle tous par leur prénom.

La maraude se termine et nous n’avons plus rien à distribuer. Nous avons déposé Céline et le Pasteur me laisse à ma voiture. Sa femme et lui descendent pour me saluer et me remercier. Je les remercie également et reprend la route vers la Seine et Marne où un bon lit bien au chaud m’attend.

Un grand merci au Pasteur Blanchard pour ces moments d’humilité qu’il m’a donné à vivre. Mais aussi et surtout, pour tout ce qu’il apporte à ces êtres en grande détresse.

 

Pascal

02/03/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Céline Guillermond 

du FNJ (Front National de la Jeunesse).
 

Voilà plusieurs mois que j'attendais cette soirée du 23 Février : le grand soir est enfin arrivé et autant dire qu'il restera un souvenir incroyable, aussi paradoxal que cela puisse paraître à certains.

Notre périple à la rencontre des naufragés du système débute traditionnellement, à 21h Porte d'Italie. Les quatre "voyageurs" de cette nuit sont Pascal, le Pasteur Blanchard, son épouse Catherine et moi-même. Sa mission rappelée à chacun, nous partons pour quelques heures de soutien mais aussi d'échange et de partage.

Nous allons retrouver tour à tour : ceux qui reconnaissent le Pasteur au son de sa voix, ceux qui poussent la chansonnette pour réchauffer les cœurs et ceux qui, par leur silence, restent dignes et réservésmais qui, par leur regard se montrent affectueux. 

"Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux." Mère Teresa.

Aux quelques sans-logis rencontrés, cette soirée nous a permis d'offrir une petite aide matérielle, par la distribution de vêtements et de boissons chaudes ; mais, aussi de pouvoir partager avec eux un peu d'amitié. Pour ceux qui étaient dans leurs songes, nous avons laissé quelques affaires à leur chevettels de bons anges-gardiens.

 

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Rien de plus joyeux que de chanter un petit air d’Hugues Aufray, les yeux dans les yeux avec nos amis de la rue... Cela n'a fait que fortifier ma résolution de combattre pour ces SDF,de les aider à espérer, si possible un avenir meilleur, digne et respectueux.

Ce soir- là, nous avons eu aussi l'occasion de saluer d'autres "maraudeurs",  tels que ceux du SAMU Social ou de la Croix-Rouge.

"Donne tes mains pour servir et ton cœur pour aimer." Mère Teresa.

Il y a tant à apprendre de la rue où rien n'est facile. Il faut se rendre à l'évidence, le voir de ses propres yeux est nécessaire pour commencer, peut-être à comprendre.

Je ne peux compter le nombre de personnes croisées, ni même me rappeler tous leurs prénoms mais une chose est sûre, à leur manière, ce sont des êtres d'une grande force et je les remercie de m'avoir si bien reçue sur "leur" parcelle de rue ou de trottoir.

"Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire." Mère Teresa.

 

Céline du FNJ

24/02/2012

MARAUDE DU 23 FEVRIER 2012.

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Paul-Alexandre Martin,

membre de la direction nationale du FNJ

A 21 heures, accompagné de Gaétan Dirand,  je rejoins le Pasteur Blanchard et sa femme pour une première maraude : une expérience riche et qui prend aux tripes,  d’autant qu'en cette soirée de février, le thermomètre frise les -10 degrés à Paris. Nous croiserons, d'après le Pasteur, moins de malheureux qu’habituellement ; sans doute à cause du grand froid  qui oblige les sans-abri à se replier dans des centres d’hébergement ; lorsqu’ils sont en mesure d’y obtenir une place pour la nuit.

Nous nous arrêterons malgré tout assez fréquemment à la rencontre de ceux qui, malgré leur terrible dénuement tentent "d'oublier" le froid. 

C'est d'abord, ce vieil homme d’origine polonaise, surprenant tant il relativise les températures polaires. Nous lui donnons, selon ses choix, des vêtements et de la soupe. Après une discussion, nous repartons et il nous salue chaleureusement.

Au fil de nos stations, nous découvrons  parfois des solitaires, parfois des couples ou des groupes. Beaucoup d’entre eux arrivent des pays de l’Est et connaissent bien le Pasteur Blanchard et sa femme. Ils nous confient les anecdotes des précédentes maraudes dont ils conservent d’excellents ou fameux souvenirs ;nnotamment cette fois où Jany Le Pen, répondant à leurs souhaits,leur a promis une photo dédicacée.

  

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L’heure tourne mais les minutes s’écoulent lentement car le froid se fait cruellement sentir, pour... nous ! Aux abords des quais de Seine, c'est la Sibérie. Quelques tentes se cachent désespérement sous un pont. La distribution de vêtements et de boissons chaudes continue. Nos hôtes nous concèdent bien volontiers  que la rigueur de l’hiver se fait sentir  mais tous semblent rester stoïques. Ce qui frappe, c’est leur capacité à se réjouir de notre visite. Ils semblent presque oublier les morsures du vent glacial.

Plus loin encore, des membres de la Croix de Malte s'évertuent à prendre en charge un groupe d’hommes et de femmes. C'est sans espoir car ceux-ci refusent de rejoindre un centre d'hébergement où ils seraient dispersés, séparés, isolés. Au vu des visages égratignés de certains, on comprend qu'ils se sont querellés entre eux  mais, ils craignent encore plus les inconnus et les vols. 

La maraude se termine rue de Rivoli : des dizaines de malheureux dorment sous les arcades. Nous leur laissons le nécessaire à proximité sans les réveiller. Au bout de la rue, un homme seulement accompagné de son chien ne souhaite rien de plus qu'une cigarette. Contrairement à beaucoup d'autres, il semble ne pas noyer son désarroi et sa misère dans l’alcool. Il se contente de marcher à la recherche d’un endroit calme, assisté de son compagnon qui le suit comme son ombre.

 

Paul-Alexandre

17/02/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Maraude du 9 02 2012.JPG

 

Par Gaétan Dirand,

 secrétaire départemental FN 49

 

Rendez-vous pour ma première maraude,

à 21 heures Porte d’Italie, par un froid glacial, 

avec le pasteur Blanchard et son épouse.

Brève présentation du déroulement de la soirée, répartition des rôles

et nous partons dans le break de l’ASP

bourré de sacs de vêtements, de sardines et de soupe,  

à  la rencontre des SDF de la capitale.

 

Les premiers sans-abri que nous rencontrons

sont de vieilles connaissances du Pasteur

qui échange avec eux des plaisanteries

et prend des nouvelles de ceux que l’on ne voit plus.

Un peu plus loin, nous rencontrons un groupe de polonais

qui ne semblent pas trop souffrir du froid,

habitués à des températures bien plus rudes dans leur pays d’origine.

Que sont ils venus chercher en France ? Une vie meilleure ?

Fuyaient-ils quelque chose ? Un amour à oublier ?

S’imaginaient-ils terminer là, sous ce métro aérien ?

Je ne leur poserai pas de questions…

Je me contente de leur tendre un bol de soupe et une cigarette,

de leur proposer quelques vêtements chauds ou de la nourriture.

 

Nous poursuivons vers les quais de Seine

où nous croisons cette fois-ci des allemands

qui ont trouvé refuge dans des locaux techniques désaffectés.

Ils vivent là, à six ou sept, organisés en petite communauté,

au milieu d'un mobilier récupéré ici et là.

Ce qui m’a troublé lors de ces différentes rencontres,

c’est la bonne humeur générale de ces gens

quasiment tous européens de souche.

Ce n’est pas la joie de vivre qui se lit dans leurs yeux

lorsque l’on vient à leur rencontre,

mais plutôt la joie d’être toujours vivant.

Ils sont entre eux et refusent les hébergements d’urgence,

peuplés, d’après eux de drogués et où règne la violence.

Quant à l’aide alimentaire, toujours selon eux,

elle est prise d’assaut par les familles de sans-papiers

dont le nombre explose depuis les révolutions arabes.

 

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Nous remontons la rue de Rivoli :

des dizaines de malheureux dorment sous les arcades

emmitouflés dans des manteaux et des couvertures.

Cela tranche avec la majesté des lieux.

Cela jure avec la jeunesse dorée qui sort des restaurants

à la recherche d'un lieu branché pour terminer la nuit.

Ne voulant pas  réveiller nos amis à cette heure tardive,

nous nous contentons de déposer près d’eux quelques vêtements chauds.

  

Gaétan