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22/08/2014

IMPRESSIONS DE PRE-MARAUDE PAR...

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Par Alexis

Perrin Montlouis

 

Le mardi 19 Août, j'ai fait quelque chose que j'avais envie de faire depuis longtemps.Le Pasteur Blanchard, Président de l'Action Sociale Populaire (l'ASP), m'a fait le plaisir de m'inviter,, à participer à une pré-maraude en préparation de la prochaine campagne annuelle  pour nos sans abris.

 

Pendant toute l'année, le Pasteur et de nombreux bénévoles des droites nationale, vont tourner dans Paris. Le but de ces maraudes : Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures à nos sans abris (qui vont dans quelques semaines affronter des températures indécentes) : leur apporter avant tout de la chaleur humaine, de l'amitié, mais aussi un suivi.

Mardi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble. Et j'en garde un souvenir ému et positif. Le souvenir de rencontres.

Rencontres avec ces gens (Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…), ces gens qui ne possèdent rien, qui vivent dehors, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée parisienne, et qui ont pourtant l'essentiel : une grandeur d'âme et la chaleur humaine. Pour chacun d'eux ce soir-là, nous avons pu nous rendre utiles. En leur donnant des aliments ou en leur faisant choisir des vêtements, mais nous avons aussi parlé, discuté. Certains ne quitteraient pour rien au monde la rue. D'autres vont ou aimeraient changer. Tous nous ont accueillis avec le sourire et des regards qui en disaient long. Regards de détresse, de gens perdus pour les uns. Regards dignes, pétillants, souriants, généreux et chaleureux malgré leur situation précaire pour les autres.

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De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par Place d’Italie, le Jardin des Plantes, Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée a permis de constater à nouveau qu'une autre société, parallèle, existe dans nos rues. Celle de ces gens (« 10 000 à Paris, dont 3 000 dans le XIIIe arrondissement » selon les bénévoles) qui n'ont rien, qui ne demandent rien mais qui ont une richesse : l'indépendance par rapport à notre société de consommation devenue égoïste et individualiste (indépendance qu'ils paient le prix fort).

L'autre élément marquant de cette soirée est le manque de moyens accordé par l'Etat au suivi des sans abris.Comme pour le Téléthon, comme pour le Sidaction, force est de constater que l'Etat compte sur la générosité des gens, sur les bénévoles, sur les dons.

Mais à vrai dire, si tout cela n'existait pas, que seraient nos sans abris aujourd'hui ? Quels dispositifs aidés sont réellement efficaces pour ces sans abris qui, selon les bénévoles, sont de plus en plus chassés et humiliés par la Préfecture de Police car l'Etat veut cacher la misère sans la résoudre - cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir -).

Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale. Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif, comme nous l'a raconté en détails ce soir-là une bénévole de « La Croix Rouge » (croisée pendant notre tournée), ce qui a eu le don de nous glacer le sang.

Si un soutien leur était apporté dès le départ, presqu’aucun ne nous dirait faire le choix volontaire de rester dans la rue. Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être : autant de causes sociales et/ou économiques qui pourraient être traitées et solutionnées si on en prenait la peine, si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.

Parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de leur venir en aide avec leurs petits moyens, je voudrais en conclusion apporter un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et à ses bénévoles de l'ASP, tous authentiques et humains, connaissant un nombre impressionnant de sans abris parisiens par leurs prénoms, connaissant leurs vies, leurs parcours, parce qu'eux font l'effort malgré le fait qu'ils soient bénévoles, de s'intéresser à ceux à côté de qui beaucoup passent sans s'arrêter, sans répondre à un "bonjour" par un "bonjour", ni même sans se retourner pour savoir s'ils sont simplement en vie. vous le pouvez, aidez cette association à se développer. Si vous ne pouvez le faire financièrement, faîtes-le un soir humainement en donnant de votre temps, ou donnez simplement des couvertures, des grandes chaussures ou des vêtements chauds. Dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps et les besoins sont importants.

 

Alexis

20/08/2014

PRE-MARAUDE DU 19 AOUT 2014.

Cliquer ICI

30/05/2014

MARAUDE DE CLÔTURE...

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Vue par Catherine Blanchard

Vice-présidente  de l’ASP

Le mardi 13 mai se clôturait la saison 2014 des maraudes de l’Action Sociale et Populaire.

Une dernière fois, le groupe s'est réuni autour du Pasteur Blanchard pour secourir, l’espace d’une veillée nos compatriotes en souffrance. 

Un moment de fête et de réjouissance, entremélé de solitude, de souffrance, de froid et de faim, tel pourrait être une des définitions de la maraude.

Du temps consacré, des paroles échangées, des poignées de main ou des embrassades chaleureuses, voilà le bien le plus précieux que nous avons apportés à nos amis, victimes de cette société égoïste, ouverte aux quatre vents du mondialisme, qui ne parvient pas à assurer la subsistance de ses propres compatriotes.

  

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La rue est une implacable caisse de résonnance des maux traversés par notre société (dissolution de la famille, préférence étrangère, insécurité, …) et nous confirme chaque soir la justesse des solutions préconisées par la droite nationale.

Avec nos modestes moyens, animés des meilleures intentions et portés par l’amour de notre peuple nous roulons à la rencontre de nos compatriotes sans-abri.

Preuve que dans notre famille politique la solidarité et le don de soi ne sont pas de vains mots, Jacques Bompard député maire d'Orange, était des  nôtres ce dernier soir de la campagne 2014. Malgré un emploi du temps surchargé. il avait tenu à découvrir le pavé de Paris et ses détresses en notre compagnie. Un beau geste, apprécié à sa juste valeur par toute notre équipe.

Bravo et un grand merci à toi Jacques !

 

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Cette maraude se termina pour nous à deux heures du matin, du côté de l'Opéra. Le temps était relativement doux. Fatigués mais non sans une pointe de fierté, nous rentrons chez nous, tout en pensant à ceux qui, pendant huit mois ont contribué modestement à cette ronde de la solidarité.

Avec l'Action Sociale et Populaire, nous recommencerons dans quelques mois. Justice et Solidarité pour les nôtres ! 

 

Catherine Blanchard

23/05/2014

REFLEXIONS SUR LES MARAUDES...

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Par Jacques Bompard

député maire d’Orange.

 

On peut se perdre aisément dans les réalités feutrées du palais Bourbon. C’est un piège qu’il m’importe d’éviter tant je déplore les excès du parlementarisme. En ce mardi soir j’ai donc délaissé les plateaux et les couloirs, les entretiens et les travaux parlementaires pour répondre à l’invitation du Pasteur Blanchard.  

Je le connais depuis longtemps et apprécie son travail de longue haleine auprès des habitants de la rue. Le "social" comme il aime à le répéter marque sa vie et lui donne un œil perçant sur les réalités humaines. Je savais dès lors qu’à ses côtés, il me serait loisible de rencontrer des noctambules éméchés, des patriotes français blessés par la vie ou encore des  "figures" de la vie précaire parisienne. Cette réalité de la vie de la rue rencontre celles de notre temps : déracinement, repli sur soi, rupture des communautés charnelles.

  

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J’ai vu le Pasteur et son épouse panser ces plaies : humblement, avec générosité et attention, avec un rire tout français aussi, puisque le courage gaulois consiste bien à en revenir à l’amitié. Nous avons traversé Paris dans un plan bien connu afin d’apporter soupe, thé, café, couvertures et vêtements. Nous discutons, certains évoquent leurs régions natales, d’autres se souviennent d’amours passés, certains encore font part de la difficile « loi de la rue ». En un mot, ils nous parlent comme des hommes, quand la modernité nous entraine parfois à ne les regarder que comme les débris de notre société. 

Cette maraude a été une joie dans ma journée parisienne, elle me rapprochait des principes fondamentaux de la Politique : la charité, l’attention aux fragiles, le contact avec la réalité. Bernanos raconte dans Les Grands cimetières sous la lune comment son père le força pendant des années à accueillir les mendiants de la ville, en habit du dimanche, comme œuvre formatrice pour la jeunesse. Peut-être ai-je ressenti ce moment comme une maraude vers davantage de sagesse personnelle et politique. Que le pasteur et son épouse, ainsi que toute l’association, en soient remerciés. 

 

Jacques

17/05/2014

INTERVIEW DU PASTEUR BLANCHARD...

 Sur...

 

 

Le président de l' Action Sociale et Populaire

s'exprime dans la deuxième partie de la vidéo, notamment sur les maraudes face à la nouvelle pauvreté envahissante.

14/05/2014

MARAUDE DE CLOTURE DU 13 /05 /2014.

Cliquer ICI

02/05/2014

IMPRESSIONS DE MARAUDE..

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Par le pasteur Blanchard.

 

Tous les amis qui viennent marauder sont surpris de notre familiarité avec les SDF. Il faut dire que nous sommes dans notre septiéme campagne de maraudes. Le temps à fait que nous avons fini par nous connaître, d'un certain point de vu on peut parler d'amitié : nous finissons par avoir des informations sur leur vie, leurs épreuves, ce dont ils ont réellement besoin au-delà des problèmes matériels qu'ils traversent.

C’est de véritable empathie dont ils ont besoin. Celle-ci, ils ne la trouvent pas dans les grandes associations. Il faut croire qu'elles finissent par le perdre de vue, elles qui ont à gérer la misère à l'échelle nationale, elles ont du mal à répondre aux véritables questions que génèrent le train train quotidien.

 

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Il y a un autre problème qui prend de l'ampleur : les rondes de la police pour déloger les sans domicile du pavé parisien. La loi interdisant de les déloger "manu militari", on fait tout pour les dégoûter en raflant leur bardas, les laissant sans rien sur le trottoir, avec le secret espoir que par lassitude ils quitteront Paris.

A l'origine de la démarche, il y a la gauche caviar du maire, pour qui la misère est une lèpre dans la Capitale, un abcès pullulant qu'il faut éradiquer. Il peut sembler paradoxal que des hommes classés à gauche se définissant comme humanistes au service de l'humanité soient ceux qui organisent la chasse à la misère dans les rues de la cité ; force est de constater que les bobos sont parmi ceux dont les valeurs sont totalement antagonistes avec le peuple véritable, les petits, les sans grade et cela au nom de principes désincarnés.

 

Quant à nous, continuons notre travail, pour la défense des Nôtres, pour la véritable cause du peuple.
 
 

Pasteur  Blanchard

25/04/2014

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Léa Bonnet,

nouvelle membre  de l'ASP

 

Le rendez vous était pris depuis un certain temps et le Pasteur Blanchard me le rappelait régulièrement. Le mercredi 23 avril, je participe donc à ma première maraude.

J’avais bien en tête quelques souvenirs de jeunesse où, habitant Paris je donnais quelques fois des conserves, du chocolat et de la confiture aux sans-logis de mon quartier de la poterne des peupliers, dans le treizième arrondissement.

Mais je ne savais pas trop ce qui m’attendait aujourd'hui. A 21h00 précises, je retrouve Porte d’Italie, le Pasteur qui m’attend avec sa femme et Thierry et Françoise. Nous partons tous les cinq, le coffre du véhicule rempli de vêtements, de conserves, de café et de soupe.

Le contact avec les sdf se fait tout naturellement. Aidé par les conseils du Pasteur, nous distribuons, Françoise et moi, du café, de la soupe, des vêtements, et quelques paroles de réconfort à des gens qui ont presque tout perdu. Je dis presque, car certains d’entre eux, en plus de leur honneur ont gardé le désir de choisir comment ils souhaitent être habillés ; le type de chaussures qu’on leur propose, un tee-shirt plutôt qu’une chemise ou la couleur d’un pantalon. 

Dans la nuit, nous voyons beaucoup de personnes, des hommes très différents mais aussi des femmes : la misère peut frapper tout le monde. Bien sûr, comme beaucoup, j’ai souvent entendu dire que ce sont des fainéants ou des ivrognes et qu'ils n’ont que ce qu’ils méritent. Je ne partage pas cette pensée et les rencontres que j’ai fait cette nuit-là me rappellent que la frontière entre le confort et la rue est très fragile.

 

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De cette maraude, je garderai deux souvenirs. Celui d'un maghrébin qui, après avoir accepté du café et quelques paroles de soutien, est venu nous raccompagner à la voiture ; il m’a ouvert la porte et m’a fait la bise ;Je garderai surtout le souvenir du Pasteur Blanchard en pleine action sur le terrain. L’équipe qu’il forme avec sa femme, force le respect. Lui conduit. Elle surveille les moindres recoins de rues  où sont susceptibles de se trouver des gens dans le besoin. Et cela ne manque pas.

A chaque arrêt, nous nous approchons d’eux. Souvent, ils reconnaissent le Pasteur et lui font part de leur joie de le retrouver une nouvelle fois car, pour beaucoup, ce sont des habitués. Le Pasteur les connaît et les appelle tous par leur prénom.

La maraude se termine et nous n’avons plus rien à distribuer. Nous avons déposé Thierry et Françoise et le Pasteur me laisse Porte Maillot. Sa femme et lui descendent pour me saluer et me remercier. Je les remercie également et reprend la route  où un bon lit bien au chaud m’attend.

Un grand merci au Pasteur Blanchard pour ces moments d’humilité qu’il m’a donné à vivre. Mais aussi et surtout, pour tout ce qu’il apporte à ces êtres en grande détresse.

 

Léa 

24/04/2014

MARAUDE DU 23/04/2014

Cliquer ICI

18/04/2014

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par le pasteur Blanchard

 

Depuis longtemps, il était un fidèle pilier de notre association. Nous avions coutume de le voir en face de l'église, prés du métro Alésia, où Ulysse retenait nos amis venus à nos maraudes. Il leur expliquait longuement les doctrines économiques de Maurice Allais, s'inquiétant pour Marine des chausses trappes que ses ennemis lui mettent sous les pieds, donnant des conseils pour son programme.


 
Ancien ouvrier sur machine de tissage, il s’est retrouvé au chômage suite à la fermeture des usines pour cause de délocalisation. Il vivait de la précarité de petits boulots, jusqu'au jour où, sans ressource, il se retrouva à la rue, vivant en faisant la manche à l'angle de l'avenue du Maine et du Général Leclerc, tous les jours de 18h à 2h du matin, pour un maigre butin de 15 euros par soirée. Un soir nous ne l'avons plus trouvé, il a fallut attendre quelques mois pour qu'il refasse surface, il sortait de l'hôpital suite à un AVC. Notre dernière rencontre a été avec le professeur Sulzer, il se plaignait d'un œdème au cerveau, cela nous glaça le sang : en remontant dans le véhicule nous avions le sentiment que la chose était grave.

 

 

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Depuis nous ne l'avons pas revu, les SDF du quartier pensent qu'il est mort, voila où nous conduit un faux humanitarisme, avec sa compassion hypocrite pour la misère du monde entier, ne se préoccupant pas des autochtones que la vie laisse sur le bord du chemin. Ils sont nombreux nos compatriotes que la société délaisse, cette politique sauvage accule la France à devenir un champ de ruine, plus que jamais affirmons haut et fort le sens de notre combat " Justice sociale pour les Nôtres!"


 
Pasteur  Blanchard