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24/06/2015

Maraude du 09 / 04 / 2013.............

 

 

M Couteaux 9 04 13.jpg

 

Paul-Marie  COUTEAUX

10/06/2015

Maraude du 13 / 05 / 2014 ................

M Bompard 13 05 14.jpg

 

Jacques   BOMPARD

03/06/2015

Maraude du 8 / 04 / 2010............

M Marion 8 04 10.jpg

 

Marion MARECHAL LE PEN

29/05/2015

Impressions de maraude:

 

 

Céline Guillermond (membre du CA  de l'ASP)...........

 

Maraude 1.jpg

 

 
Nous nous sommes retrouvés à 21h pour la maraude de clôture le 7 Mai dernier, pour donner un peu de notre temps à ceux qui passent leur vie dehors. Invités par le très dynamique et dévoué Pasteur Jean-Pierre Blanchard et son épouse Catherine, nous avons sillonné Paris, à la rencontre des exclus, des plus pauvres, des grands oubliés que sont nos sans-abri.
 
Partis de la Porte d'Italie, nous nous sommes d'abord rendus sous le métro aérien, à proximité de la station Sèvres-Lecourbe. Quatre SDF y commençaient leur dure nuit, et l'un d'eux avait son petit chien comme unique compagnon. A peine nous aperçoivent-ils qu'aussitôt leurs yeux s'ouvrent avec le sourire. Nous leur servons du café, de la soupe chaude et leur proposons quelques vêtements. Ce n'est pas grand-chose mais pour ces personnes qui ont tout perdu, c'est énorme. Ils n'ont plus rien, ils sont seuls, ils ont froid. La Mairie de Paris ne veut pas qu'ils soient visibles, alors régulièrement on leur prend toutes leurs affaires pour les jeter alors qu'ils n'ont déjà plus rien. Plutôt que de mener une action véritablement sociale en faveur de ces malheureux, la mairie préfère les dissuader de rester dans ces beaux quartiers et fait tout pour les chasser hors-les-murs, là où l'on ne les verra pas.
 
Un peu plus loin nous retrouvons la grande vedette de nos maraudes, qui est devenu notre ami, Francis. Il campe sous le métro, entre un terrain de basket-ball et des "vélib". Lui aussi aura son café chaud et quelques vêtements. Il nous raconte sa vie d'orphelin. Il n'a pas connu ses parents, il n'a pas de famille. Sa seule famille c'est la rue, la misère et l'infortune.
 
Nous poursuivons dans la nuit où la température baisse d'heure en heure mais comment oserions-nous nous en plaindre ? Nous ne sommes dans la rue que pour quelques heures tandis que tous ceux que nous rencontrons y passent toutes leurs journées et leurs nuits, été comme hiver. Nous faisons le tour de Paris, il y a des sans-abris partout. Rue de Rivoli, Boulevard Haussmann, Boulevard Saint Michel, Boulevard Saint Marcel, Avenue des Gobelins, toujours la même misère, toujours la même détresse.
 
C'est ce qu'il y a de plus révoltant à constater dans Paris. On voit des tas de jeunes sortir de bars, restaurants, cinémas, discothèques. Ils s'amusent, ils rigolent, ils passent une bonne soirée, ils mangent à leur faim, ils ne connaissent ni le froid ni la soif, mais pas un seul d'entre eux n'aura le moindre geste vis-à-vis de ceux qu'ils aperçoivent dormir dehors. Même pas un regard, même pas une parole, même pas un sourire.
 
Voilà quelle a été notre aventure cette nuit-là. Un petit voyage au pays de la misère, de la solitude et de la souffrance. Une expérience qui nous fait prendre conscience de l'absolue nécessité de poursuivre ces actions sociales sans lesquelles la société est vouée à l'individualisme le plus égoïste et à l'indifférentisme le plus inhumain.
 
Le Pasteur Blanchard et son épouse Catherine nous remercient pour notre venue, et nous nous embrassons  avant de nous séparer. Nous n'oublierons jamais celles et ceux que nous avons rencontrés cette nuit-là, qui n'avaient comme toit que la rue et son cruel quotidien.
 
 
Céline
 
 
 

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27/05/2015

Maraude du 22 / 01 / 2015.............

M Boutin 22 01 15.jpg

 

 

Christine  BOUTIN

 

22/05/2015

LES SDF NE MEURENT PAS QUE L'HIVER (3).

 

 

 

 

 

 

 

 

Le CépiDc-Inserm

 

Le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) traite l’ensemble des décès survenus en France, pour en coder les causes selon la classification CIM10 2.

 

 

Les causes de décès sont notées en clair par les médecins sur les certificats de décès, puis codées selon une procédure internationale standardisée qui a vu apparaître de nouveaux codes permettant de saisir certains facteurs de précarité, dont la qualité du logement, et d'approcher la notion de sans-abri ou de sans-domicile sans que cette qualification soit obligatoire, d'où une importante sous-estimation.

 

 

 

Caractéristiques des 90 décès identifiés par le CépiDc-Inserm à partir des certificats de décès (2013) :

 

 

 

Cause initiale du décès

 

Troubles mentaux et du comportement

26.7 %

Causes externes de morbidité et de mortalité

25.6 %

Maladies de l'appareil circulatoire

  8.9 %

Maladies de l'appareil digestif

  6.7 %

Maladies de l'appareil respiratoire

  5.6 %

Tumeurs

  5.6 %

Maladies infectieuses

  2.2 %

Autres motifs

18.6 %

 

 

20/05/2015

Maraude du 25 / 10 / 2011..............

M Wallerand 25 10 11.jpg

 

Wallerand   de  Saint  Just

13/05/2015

MARAUDE DU 07/10/2010...

M Arnautu Sanchez 7 10 10.jpg

Avec Marie-Christine ARNAUTU

et Julien SANCHEZ

06/05/2015

MARAUDE DU 20/12/2011...

M Aliot 20 12 11.jpg

Avec Louis ALIOT

01/05/2015

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

Maraude 1.jpg

 

Par Gaëtan DIRAND

Je m’étais préparé pour cette deuxième maraude, du moins je le croyais, imaginant les situations et les rencontres probables et quelles attitudes adopter ?  Etre efficace, attentif, ne rien espérer et fournir l’effort demandé. Voilà en peu de mots la modeste stratégie que je pensais mettre en place pour assurer au mieux cette mission aux côtés du Pasteur. J’y avais ajouté cette précaution essentielle : éviter à tout prix de succomber à l’émotion. "Émotion", comme ce mot est vide depuis que les marabouts de la téléréalité en font commerce. Il se résume généralement aux larmes des mamans voyant leur rejeton hissé par le hasard d’un marketing bien rodé au statut indépassable de star . Je sentais qu’il en serait autrement ce soir et que les mots prendraient tout leur sens, comme chaque fois qu’ils se combinent à la réalité de l’action.

A l’heure dite, le Pasteur et Catherine arrivent. Je remarque chez eux la simplicité commune à ceux qui font profession de faire le bien. Les présentations expédiées, nous partons dans le Paris tiède de ce soir d’avril,  dans le confort désuet et cahotant de la désormais mythique Mercédés Vito. La mission est simple : rouler de la porte d’Italie à la gare St Lazare à la rencontre des laissés pour compte auxquels nous apporterons des vêtements, de la soupe et du café. Les tâches sont partagées, je m’occuperai des boissons chaudes, Jimmy, Stéphane, Philippe et le Pasteur distribueront les vêtements, Catherine assurant le reportage photo.

Dans la voiture la discussion va bon train , le Pasteur est volubile, il nous dit son attachement au Front National, évoque les maraudes passées avec Jany Le Pen, tout cela entre deux digressions sur Blaise Pascal ou Auguste Blanqui.

Nous arrivons à notre premier "rendez-vous". Trois hommes sont là. Deux d’entre eux sont originaires de Pologne, Igor qui travaille dans le bâtiment la journée et dort la nuit dans la rue et un autre, plus jeune, qui se jette dans les bras du Pasteur. Il raconte qu’il est allé à Lourdes à pied, "en vacances", dernièrement, en passant par Bordeaux. Le troisième, Yves, est originaire de la grande couronne parisienne et vit dehors depuis 29 ans. Ils font leurs "emplettes" dans nos sacs de vêtements. L’été arrivant, Catherine a pensé aux tee-shirts et aux polos. Je prends cette misère en plein visage et déjà, je sens que rien ne se passera selon mon plan.

Un quartier plus loin, un vieil homme et un couple de jeunes gens dorment dans un parking, nous recommençons notre distribution. A quelques mètres, des fêtards s’aspergent de champagne devant une boîte de nuit en vogue. Le contraste est évidemment saisissant, nous verrons peu après des gens allongés sur le pas de porte des boutiques les plus luxueuses de la capitale. Plus loin encore, une famille avec une adolescente, je regrette de ne pas avoir de vêtements un peu plus "mode" pour cette jeune fille.

 

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Nous rencontrerons environ quarante personnes  durant notre périple. Parmi eux, Eddy, chauffeur qui vit dehors, lui aussi, malgré un emploi intermittent. Il nous explique la difficulté à devoir se passer du minimum de confort après une journée de travail. Il est très attaché au Pasteur et à la régularité de ses visites, ce dernier lui apporte ce soir une paire de chaussures neuves promises la fois dernière, c’est un cadeau précieux mais Eddy précise que l’essentiel pour lui reste le temps d’échange et de convivialité donné par le Pasteur qui se démarque ainsi d’autres organismes à la démarche impersonnelle. 

Je verrai plus tard une toute petite fille avec ses parents et je ne pourrai m’empêcher de penser à mes propres enfants, c’est évidemment pour moi le moment le plus dur de la maraude.

La nuit va continuer ainsi, le coffre de la voiture se vidant peu à peu des vêtements entassés dans de grands sacs plastiques. Nous ne réveillons pas les SDF qui dorment. Tels de dérisoires pères noël, nous laissons à côté d’eux ce qui peut leur être nécessaire.

Nous sommes à Saint-Lazare, la maraude s’achève. Le Pasteur nous étreint solidement, nous promettons de nous revoir et nous rejoignons le monde des vivants, laissant derrière nous tous ces fantômes frôlés.

Je rédige ces lignes avec la certitude renforcée de l’absolue nécessité de l’engagement politique pour nos compatriotes derrière Marine Le Pen et le Front National. J’ai souvent dit qu’il fallait se lever le matin avec l’envie de changer le monde ou bien rester couché. Ce matin, je me suis levé animé d’une force nouvelle. 

Merci au Pasteur Blanchard, à Catherine, Igor, Eddy et tous les autres…et à la petite fille.

 

Gaëtan DIRAND

SD/FN du Maine et Loire