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Action sur le terrain - Page 59

  • Impressions de maraude par Alexandre Simonnot membre du CA de l'ASP:

     

     

     

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    Le pasteur Blanchard nous avait donné rendez-vous à 21 heures. L’heure à laquelle la nuit tombe. L’heure à laquelle Paris, la capitale de notre pays, qui est notre fierté au grand jour, devient durant la nuit le Paris de la honte et de l’abandon. Le théâtre de la misère la plus scandaleuse, la plus inacceptable : celle des Français sans logements, sans aides, sans ressources, sans rien.

     

    Nous étions, le pasteur et son épouse, et nous, Jany,Céline,Pierre-Claude Renée et moi même, venus simplement aider, assister et quelque peu soulager cette misère effroyable. Paris, ce sont des centaines de centaines d’inconnus, d’anonymes, qui dorment dehors, seuls. Cette nuit-là, ils sont pour quelques heures nos seigneurs et nous allons les servir. Un peu de café, un peu de soupe chaude, quelques vêtements, mais surtout beaucoup de réconfort, d’écoute, de solidarité. Beaucoup d’humanité et de fraternité.

     

    Si quelqu’un veut vraiment parler de la misère en France, il doit venir en maraude avec le pasteur Blanchard. Si quelqu’un veut connaître l’état de notre société, non au grand jour, mais en pleine nuit, il doit venir en maraude avec le pasteur Blanchard.

     

    Notre première impression en voyant ces malheureux à tous les coins de rue, c’est cette promesse de Nicolas Sarkozy en 2007 : « Moi président, dans cinq ans, plus personne ne dormira dans la rue ». Inutile de préciser à ceux qui nous lisent que cette promesse n’engageait que ceux à qui elle était faite !

     

     

    Boulevard Haussmann

     

    À l’ASP, nous ne faisons jamais de promesses, nous agissons concrètement tout simplement. Non au grand jour sous l’œil des caméras, mais la nuit dans l’anonymat. Voilà quelle a été notre nuit dans les rues de Paris, notre nuit.

     

    Nous avons agi. Nous avons revu le mythique Francis, véritable vedette de nos maraudes. Nous avons visité jeunes et vieux, nous avons rencontré des solitaires mais pas complètement seuls car ils ont comme compagnie leurs chiens. Nous avons rencontré de nombreuses personnes, d’horizons très divers, aux histoires très différentes. Mais ils ont tous un point commun : ils sont à la rue. La France les a abandonnés tout simplement.

     

     

    C’est là que l’on constate l’immense décalage entre un gouvernement socialiste et le « social ». Les socialistes n’ont de social que leur dénomination. En réalité, ils n’y connaissent rien. En réalité, leur principale préoccupation, c’est d’aider par tous les moyens les étrangers et clandestins, avant d’aider les leurs, les nôtres, les Français !

     

    Cette maraude a duré cinq heures. Cinq heures durant lesquelles nous aurions aimé aider tous ces pauvres. Mais ils sont si nombreux, partout. Il n’y a plus un seul grand boulevard dans Paris, il n’y a plus un seul quartier dans Paris où l’on ne rencontre pas des gens qui dorment seuls, dans la misère la plus totale.

     

    Voilà le fruit de nos politiciens, voilà le fruit de nos gouvernants successifs. Toujours de l’aide pour le monde entier, mais jamais pour les nôtres, jamais pour nos pauvres !

     

    C’est à la fois écœurés et heureux que nous achevons cette maraude avec le pasteur Blanchard et son épouse. Écœurés par le désastre que nous avons pu constater de nos propres yeux, mais tellement heureux d’avoir pu pendant quelques heures être au service de ces miséreux, de ces parias de notre société, qui durant quelques heures d’une nuit froide, étaient nos maîtres et seigneurs.

     

     

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  • Impresions de maraude par Jean-Michel CAUFMENT:

     

     

     

     

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    Le mardi 22 Novembre, le pasteur Blanchard, président de l’Action sociale et populaire m’a fait l’honneur de me convier à une maraude à Paris en compagnie de Françoise et Jimmy bénévole de l'ASP.

     

     

     

     

    C’est la premiére fois que je participais à une telle expérience avec ce serviteur de Dieu qui a mis le social au bout de ses idées et qui avec une poignée de bénévoles avec le parrainage bienveillant de Jany Le Pen, sillonne Paris pour aider les plus démunis.

     

     

     

    Jadis l’on appelait clochards ceux qui dormaient dans la rue et aujourd »hui parce que ce mot a une connotation péjorative, l’on parle pudiquement de sans domicile fixe. Derrière la sémantique il y a une augmentation d’exclus sans toit, 10.000 dans la capitale dont 3000 dans le 3ème arrondissement de Paris

     

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    Partant de la porte d’Italie à 21h00 nous avons sillonné les différents arrondissements de la capitale, une bonne partie de la nuit. J’ai avec  le pasteur et Catherine son épouse dévouée apporté des vêtements, des chaussures, de la soupe, du café, des boîtes de sardine à des sans-abris et surtout un peu de réconfort à ceux qui en marge d’une société d’opulence, à proximité des immeubles cossus vivent dans la précarité sous une tente, un carton ou parfois à même le sol.

     

     

     

     

    Tous avaient à notre égard, une immense reconnaissance car nous passions un peu de temps à discuter avec eux. Ce qui m’a frappé c’est la mauvaise santé, le manque d’hygiène pour certains ou pour d’autres au contraire comme Yves essayant une paire de chaussures, des chaussettes immaculées. Surtout la solitude, l’isolement de ces personnes abandonnées cherchant refuge dans l’alcool ou dans la drogue et puis surtout l’immense pudeur de ces écorchés de la vie, fatalistes face à leur situation

     

     

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    Honte à notre société, au gouvernement , à la mairie socialiste de Hidalgo. Comment accepter qu’une immigration planétaire ait droit (à un logement aidé, à des soins gratuits) alors que beaucoup de français sont dans la rue.

     

     

     

    C’est ainsi qu’au hasard de notre pérégrination nocturne, nous avons rencontré Francis, un Lorrain, originaire de Nancy, orphelin de naissance qui après avoir servi la France dans l’armée, a aujourd’hui pour unique demeure un carton et comme compagnon d’infortune le « pinard ». Il a tenu, après nous avoir narré sa vie de galère, et notamment les pressions quotidiennes de la police municipale pour lui faire quitter son territoire.

     

     

     

    La Droite Nationale est à la croisée des chemins et son avenir va se jouer autant au plan politique que social. Il faut aider le travail métapolitique de cette association caritative soit en donnant du temps, de l’argent ou en fournissant des vêtements. J’ai ainsi pu remettre une couverture tricotée par une grand-mère.

     

     

    Comme le disait Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize : « vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ».

     

     

     

    Si la Droite Nationale arrive au pouvoir,elle pourra combattre les causes économiques mais aussi sociales de la précarité en soutenant des associations bien ciblées, qui viendront apporter au soutien moral et financier à nos compatriotes en réduisant les subventions des associations dédiées à l’immigration et en appliquant la préférence nationale.

     

     

     

     

    Jean-Michel

     

     

     

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  • IMPRESSIONS DE MARAUDE...

     

     

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    Par Emmanuel,

     

    membre  de l'ASP. 

     

     

     

    Francis, Isabelle, Yves, François, Raymond… : des héros anonymes en bas de chez nous ! Le blessé, le pauvre, la victime, le malade sont au cœur de nos villes. La société les nomme sans domicile fixe. Accidentés de la vie ou simplement mal partis, poussés par le malheur sur le bord du chemin, ils sont réellement présents, corps et âmes. Ce sont des enfants du Bon Dieu.

     

     

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    Je viens de vivre une soirée de grande fraternité avec des gens plein d’honneur, de dignité et de gentillesse dans la fièvre d'une maraude de l’Action Sociale et Populaire. Tous les dix jours, le Pasteur Blanchard, son épouse Catherine et une équipe de maraudeurs bénévoles sillonnent les  arrondissements de Paris, à la rencontre de ces hommes , de ces femmes et de ces enfants qui dorment dehors.

     

     

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    Mais ces périples nocturnes sont plus qu’une simple distribution de soupe, de café chaud et de vêtements. Le Pasteur Blanchard écoute chaleureusement ces français ou ces étrangers, les embrasse et les réconforte  par des paroles magnifiques mais très simples. Affublé de son col romain, il plonge à la rencontre de l'autre, au coeur mais aussi au-delà de sa situation de vulnérabilité.

     

     

    Bravo à vous Pasteur : vous faites honneur à votre foi et à ces gens. Merci à toute cette généreuse équipe, cheville ouvrière des opérations et à Jany Le Pen qui me succèdera pour la maraude de Noël en apportant un peu de joie à tous ces "anonymes" de la rue. Merci à vous cher Pasteur pour ce grand moment de charité. Soyez remercié au nom de tous les nôtres.

     

     

     

    Emmanuel   

     

     

     

     

     

     

     

  • Lu dans Présent numéro 8727 jeudi 3 Novembre 2016:

     

     

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    L’oeuvre de l’Action Sociale et Populaire
    Les oubliés des ors de la République
    Le coup d’oeil de Philippe Randa
     
     


    L’époque contemporaine fait la part belle aux personnalités médiatiques, notamment celles qui, souvent en mal de publicité personnelle, participent aux concerts des« enfoirés ».


    Et il y a les autres, éloignées des ors de la République qui oeuvrent en silence avec la foi des braves comme seul bagage.


    Le pasteur Jean-Pierre Blanchard, évidemment, n’en manque pas depuis le siècle dernier où un certain 25 octobre 1996, il organisa la première soupe distribuée gratuitement aux plus démunis à la gare Saint Lazare à Paris… Des dizaines d’autres suivront, même si elles furent immédiatement stigmatisées en tant que « soupes de Le Pen ». A l’époque, le pasteur faisait effectivement partie des cadres du FN, mais vingt ans plus tard, éloigné du monde politique, c’est à la tête de l’Action Sociale et Populaire qu’il continue de battre le pavé chaque hiver, bien que toujours accompagnée de la marraine de l’ASP : Jany Le Pen, fidèle parmi les fidèles…


    Le 4 octobre dernier, l’ASP a repris ses distributions de café, soupe, sardines en boîte, vêtements et couvertures pour les SDF, chaque saison plus nombreux… et plus démunis !


    Les médias qui parleront de l’ASP se compteront sur les doigts d’une main. Et ce seront toujours les mêmes. Mais qu’importent les lambris dorés de « la France d’en Haut » aux oubliés des trottoirs : de simples réverbères sont bien suffisants à Jean-Pierre, à son épouse Catherine et à la poignée de bénévoles qui oeuvrent à leurs côtés pour voir les sourires de celles et ceux auxquels ils n’apportent parfois qu’un instant d’attention… si attendu !


    Est-il utile de préciser que l’ASP ne bénéficie d’aucune aide institutionnelle ? Elle ne donne que ce qu’elle reçoit des particuliers.

    Philippe Randa
     
     
     
     
     

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  • Article dans Libération le 25 Octobre 1996.

     

     

     

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    Le pasteur qui voue sa charité au FN. Jean-Pierre Blanchard lance une soupe populaire lepéniste à la gare Saint-Lazare.

     

    Par David DUFRESNE 25 octobre 1996 à 00:01
     

     

    • Loquace et souriant, le pasteur Blanchard. C'est que ce proche de Le

    Pen est fier de son idée, qu'il présente aisément comme un «scoop». Qu'on appelle l'idée «restau du coeur FN», «soupe populaire FN», il s'en moque un peu. Ce qu'il veut, c'est les mener à terme, ses «repas chauds». Qu'importe le nom, «après tout, on n'est pas dans un meeting... Même si on ne cachera pas nos couleurs». Alors, le sourire satisfait de celui fraîchement installé dans le QG même du Front national à Saint-Cloud, il détaille, intarissable, précis en tout, ou presque. Sa camionnette se garera tous les lundis et jeudis soir, de novembre à mars, au pied de la gare Saint-Lazare (IXe arrondissement), préférée, dit-il, à celle du Nord, «trop chaude, avec tous ses toxicos»... Le véhicule devrait être blanc, marqué d'un sceau discret: l'Icaf-social (pour Institut consultant d'aide et de formation). Discret mais transparent: derrière le sigle, il y a le Front national qui salarie pour l'occasion le responsable de l'«institut». C'est que Jean-Pierre Blanchard a pour lui l'amitié de Jany Le Pen, épouse de, et celle de Samuel Maréchal, gendre du même, avec lesquels il dirige un Cercle des amitiés protestantes (1).

     

     

     

    De généreux «amis». Une bible en évidence sur son bureau, le pasteur poursuit. Autour du véhicule Icaf-social, une équipe d'une demi-douzaine de personnes servira un repas type fait de soupe, sardines, chocolat, pain et madeleines. Selon ses prévisions, les cent litres de potage auront été préparés par une restauratrice «amie» du parti lepéniste mais qui désire conserver l'anonymat. Les madeleines proviendront d'une entreprise, elle aussi «amie» et tout autant anonyme. Quant au chocolat et aux sardines, un retraité les aura mis en sachet individuel. Anonyme et ami, encore. Et pour le service d'ordre, le Front national de la jeunesse ­ coiffé par Samuel Maréchal ­ a promis de prêter des bras. Tout comme la secrétaire de la fédération FN de Paris, Martine Lehideux.

     

     

     

    C'est en septembre que l'«action de solidarité» de Jean-Pierre Blanchard s'est affichée au grand jour pour la première fois. Dans l'allée centrale de la fête des Bleu, Blanc, Rouge du FN. Là, le pasteur Blanchard, habitué ordinairement à vendre des ouvrages pieux, tendait des tracts. Dix-mille au total, qui en appelaient à la volonté des militants pour la «distribution gratuite de repas chauds» sur Paris. Avec cette précision: «En faveur de nos compatriotes les plus démunis.»

     

     

     

    Un mois plus loin, le pasteur Blanchard assure pourtant qu'il n'y aura pas de discrimination. Que, non, on ne demandera pas leur carte d'identité aux «malheureux», comme cela s'était vu, en 1988, dans une opération similaire organisée par Fraternité française, cercle satellite du FN. Que, oui, «si un Maghrébin vient, ou un Africain, on le servira». Que, non, «il ne s'agit pas de sélectionner» les pauvres. Des choses comme ça. Avant de souffler qu'«à titre personnel», il est «pour la préférence nationale» jusque dans la débine et la faim, et qu'il s'«adresse d'abord à [ses] compatriotes». Une question, selon lui, de «justice sociale» et de «nécessaire rééquilibrage». Quant à savoir comment cela se traduira dans la pratique, mystère. Tout juste répète-t-il qu'«on fera tout pour avoir des SDF de "chez nous», tenus informés «dans le métro et ailleurs». Par qui? «Nos réseaux.» Les précisions s'arrêtent là.

     

     

    De Mao à Le Pen. Et elles se font tout aussi courtes sur les arrière-pensées politiques d'une telle soupe populaire à la sauce nationale. Lui, l'instigateur, promet n'en voir aucune, avance que «ces gens, souvent, ne votent pas», et que ces repas chauds franco-français ne seraient que charité chrétienne. Pourtant, Jean-Pierre Blanchard concède qu'il y a là matière à offrir au FN un visage inédit, qui «suscite de bons échos» chez ses partisans. Et, plus important encore, que son action participe au virage du FN vers «un travail d'enracinement et de terrain, qu'il ne faut pas laisser à la gauche». Un nationalisme social, apte à faire du FN un parti «porteur d'espérance». C'est que le pasteur Blanchard, mao à 20 ans au début des années 70, de «toutes les marches dans le Larzac», un temps éducateur devenu tardivement frontiste, en connaît un bout sur le «terrain». C'est même la raison pour laquelle Le Pen l'a engagé, affirme-t-il. Pour son «savoir» (2).

     

     

     

    Des réserves sur le personnage. Toutefois, à quelques jours de ses premières distributions de repas, le pasteur Blanchard est loin d'avoir la certitude de réussir son coup. Question finances, en attendant mieux via des dons d'entreprises, l'Icaf-social n'a récolté auprès des militants FN que 15 000 F. Une somme dérisoire, reconnaît-il, loin des 70 000 F budgétés pour «tenir cinq mois» et distribuer les 10 000 repas espérés. Et son association ­ dont est membre Winfried Wermeling, auteur au début des années 90 d'une campagne de «trois millions de signatures contre l'avortement et pour la vie» avec son Union nationale pour l'Europe chrétienne ­ n'a pas obtenu du parti le local qu'elle souhaitait.

     

     

     

    Souriant toujours, envers et contre tout, le pasteur Blanchard met cette réserve des siens sur le compte de son «passé atypique». De Mao à Le Pen, via le protestantisme, encore que celui-ci passe ici par une église ultra-conservatrice luthérienne d'origine américaine, non rattachée à la Fédération protestante de France. Comme si les idées de ce pasteur sans charge paroissiale, qui se range volontiers parmi les «modérés» du FN, n'étaient pas au goût de toutes les instances de son parti. Un Front national qui a pourtant fait du social une de ses priorités. Notamment en mars 1996, avec la création d'un département des affaires sociales dirigé, entre autres, par Carl Lang (vice-président du parti), François-Xavier Sidos (membre du cabinet de Le Pen et ex-mercenaire chez Bob Denard) ou Pierre Vial (conseiller régional FN et ancien dirigeant du Grece). Des typiques, ceux-là.

     

     

     

    (1) Voir le Front national, histoire et analyse, de Jean-Yves Camus (éditions Olivier Laurens).

     

     

     

    (2) Le rôle premier de l'Icaf-social est, d'ailleurs, de dispenser des formations en ce sens aux villes gérées par le FN. Y compris Marignane (Bouches-du-Rhône), qui avait retiré en 1995 l'aide municipale accordée aux Restaus du coeur fondés par Coluche...

     

     

     

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