24/12/2012
REFLEXIONS SUR LA MARAUDE DE NOËL...
La dernière maraude de l’année civile est aussi l’une des plus touchantes. La période des fêtes accentue en effet le fossé séparant M. et Mme Tout-le-monde des sans-abri soumis au froid, à l’humidité et à la solitude. Plus que jamais, l’ASP doit donc jouer son rôle de réconfort matériel mais surtout moral, tant la vue des badauds vaquant à leurs achats de Noël semble décalée par-rapport au quotidien des centaines de SDF qui survivent dans les rues de Paris. Eux ne sont jamais à la "fête", quelle que soit la date fixée sur le calendrier.
L’esprit de Noël reste heureusement présent dans le cœur des responsables et bénévoles de l’ASP, qui savent qu’en cette période un supplément d’âme doit être offert à ceux qui souffrent de la faim et d’une absence de toit. Cette année, c’est du côté du Rhône-Alpes que le Pasteur Blanchard a trouvé une personnalité désireuse de se mettre, pour une nuit, au service des sans-abri de la capitale : membre du Bureau politique du Front national et universitaire reconnu, Bruno Gollnisch a en effet tenu – malgré des obligations professionnelles tardives – à participer à cette maraude représentative du travail effectué par l’association.
Ce 18 décembre, c’est donc aux côtés du pasteur et de son épouse Catherine, du secrétaire départemental FN de Rhône-Alpes Christophe Boudot, et de celui de Seine-Saint-Denis Gilles Clavel que Bruno Gollnisch a participé à sa première maraude. Comme ses camarades d’équipée, le député européen et conseiller régional a évidemment été frappé au cœur par une misère humaine insoupçonnable et inacceptable dans une ville à l’étranger symbole de rêve et de richesse. Cadre frontiste ou pas, intellectuel ou non, Bruno Gollnisch a rempli son rôle avec application, bonhommie et bienveillance, distribuant sans souci de différences sociales soupe, café, boîtes de conserve, vêtements, couvertures et menus cadeaux aux SDF.
Entre deux points de localisation de sans-abri, les participants ont évidemment refait le monde, à commencer par la France et son étrange gestion des drames sociaux… Le dernier SDF réconforté, c’est en grand seigneur que Bruno Gollnisch a terminé la maraude, en conviant les membres de l’équipe à partager un casse-croûte avec lui : même en l’absence de "bouchons" gourmands, la convivialité reste une priorité. Foi de Lyonnais !
François Vial,
membre du conseil d'administration de l'ASP.
07:37 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2012
MARAUDE DE NOËL, LE 18/12/2012.
Cliquer ICI
15:51 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2012
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
de la 5ème circonscription du Loiret
Les maraudes du pasteur Blanchard sont un rendez-vous récurrent, souvent médiatisé et parfois critiqué…
Cette fameuse nuit de maraude prévue depuis plusieurs mois est enfin arrivée. Je découvre mes compagnons de route, le Pasteur Blanchard, son épouse Catherine et Perceval Noët. Les thermos bien chauds, du café, de la soupe, attendent. Les vêtements débordent du coffre de la voiture. Une question, que vais-je découvrir de plus que ce que l’on en dit ? Je vous livre mon témoignage après cette première expérience.
Deux arrêts m’ont particulièrement marquée.
Le premier a été un réel moment de joie. Sous une arche du métro aérien, au vu et au su de tout le monde, demeurent trois hommes. Leur fidèle compagnon est un chien qui les réchauffent à tour de rôle et les rassurent en permanence. Ces hommes ont un accent venu des pays de l’est. Je ne comprends pas tout ce qu'ils disent mais cette rencontre fut une lumière dans toute cette nuit. Ce sont des habitués du Pasteur. Ils se lèvent pour lui faire une accolade. Perceval cherche des écharpes, des bonnets... pendant que je sers le café. Un de ces hommes qui était resté allongé, semble reprendre vie à la vue de Perceval. Celui-ci lui rappelle sa jeunesse, le temps où il faisait de la boxe. A ma grande surprise, je reçois un cadeau, un père Noël en chocolat. Eux aussi ont pensé au Pasteur.
Le second moment marquant a été la découverte de Michel, un petit homme d’une cinquantaine d’années. Il s’est bricolé un lit sur une palette. Son peu de biens est parfaitement rangé. Il a même un balai et un balai-brosse. On imagine alors que sa vie était certainement bien en ordre... auparavant. Que fait-il à la rue ? Nous avons discuté un peu, il semblait s’excuser d’être là, gêné de vivre de charité et d’être le centre d’intérêt pendant quelques minutes. Tout en parlant, il savoure sa soupe et son café chaud et nous demande timidement des rasoirs pour la prochaine fois.
Michel ou le premier groupe d’hommes usent des mêmes mots et éprouvent les mêmes peurs. Ils vivent dans la hantise des forces de police qui, soudain, arrivent avec des camions poubelles et les dépouillent de leurs affaires. Ils ressentent comme une injustice l’arrivée de familles entières, de ces "roumains", comme ils disent qui rognent sur leur petit territoire et ne semblent pas subir les mêmes pressions de la part des autorités.
Humainement, qui pourrait rester indifférent au sort de ces malheureuses familles ? Cependant, je comprends la révolte de mes nouveaux amis d’un soir… avec eux nous ont parlé, partagé, échangé... Ils ne demandent qu'une boisson chaude, une paire de chaussettes, une écharpe, des gants, des rasoirs, voire des livres... quand d'autres, connaissant la réputation de la france, "terre d’accueil de toute la misère du monde", nous réclamaient des chaussures Adidas et des vêtements de marque.
Alors que beaucoup de nos compatriotes SDF semblent résignés à ne pas pouvoir se soigner, les avantageux documents de l’AME (Aide médicale d’Etat) sont serrés dans les poches de visiteurs prétendues sans papiers. Mais, ce soir, que faire devant celui qui souffre d’une crise de diabète ? Ou face à un autre qui a probablement contracté une maladie parasitaire et contagieuse comme la gale ? Sinon appeler le 115…
Toi, l’UMPS (Union Minoritaire pour la Précarité Sociale) qui glorifie la notion de repentance , qu'as-tu à dire sur toute cette misère ? N’as-tu pas honte, aveuglé par les intêrets de ta caste, de laisser tes compatriotes s'engloutir dans la rue ? Dors-tu sur tes deux oreilles, en favorisant une immigration massive et incontrôlée qui aggrave bien des choses.
En plus de l’inéluctable colère induite par ce triste spectacle des rues parisiennes, deux pensées m’ont accompagnée toute cette nuit.
• D'une part, il existe une misère des villes et une misère des champs. L’exclusion et la précarité sociale revêtent des habits différents à Paris et dans les zones rurales. Je vis en pleine Beauce; des champs et un chapelet de bourgs et de hameaux. La misère, nous la trouvons au bout d’un chemin, dans un village déjà perdu au milieu des champs. C'est souvent un logement insalubre, mal chauffé.
Les taux du parc privé potentiellement insalubre dépassaient 10 % en 2007 dans certains cantons ruraux. A Fleury-les-Aubrais, la principale ville de la 5ème circonscription du Loiret, il s’est accru de 13 % entre 2005 et 2007.
• D'autre part, une pensée pleine d’espoir. Que ce soit lors de cette maraude avec Perceval ou dans notre vie militante avec le FNJ, je suis fière de constater que nos jeunes ont conscience de la nécessité d’agir contre la précarité et l’exclusion.
Alors que les 18-24 ans sont les plus touchés par la pauvreté (22,5 % sont en dessous du seuil de pauvreté en 2009), nos jeunes font preuve d’une belle générosité. Eux ne théorisent pas la Fraternité mais l’appliquent.
Merci au pasteur Blanchard, à sa précieuse Catherine et à Perceval pour cette soirée. L’urgence et le bien-fondé de votre combat sont indéniables. Alors, en remerciement pour votre travail, les adhérents et militants du Loiret, jeunes et moins jeunes, vous garantissent que les heures passées auprès des oubliés que nous croiserons au fil des semaines, ne seront pas pour nous un sacrifice mais un honneur.
Jeanne Beaulier
16:19 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2012
MARAUDE DU 04/12/2012.
Cliquer ICI
11:15 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
30/11/2012
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
secrétaire départemental FN du Val-d'Oise
07:12 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2012
DOMINIQUE DELEPINE...
En passant
par la Lorraine
Les ondes de Radio Courtoisie sont toujours aussi précieuses pour notre association. Il y a en Lorraine, à deux pas de l'Alsace, un couple de retraités qui écoutent assidûment les émissions. Un jour, suite à l'un de mes appels, profondément touchés par la détresse de nos compatriotes, ils ont vivement souhaité leur venir en aide.
Dominique Delépine, frère de l’auditrice habite dans l'Essonne à deux pas de chez moi. Chaque fois qu'il va rendre visite à sa soeur et à son beau-frère, il revient avec un important chargement de vêtements et de nourriture. Il est touchant de voir ces lorrains se préoccuper de la misère de leurs compatriotes de la capitale.
La solidarité nationale n'est pas un vain mot. Nous ne pouvons que constater que si les français sont les véritables laissés pour compte de notre système social, il y a au sein du peuple de France un esprit de réelle solidarité. La notion de justice sociale envers ceux qui souffrent n'est pas un vain mot.
Pasteur Blanchard
06:51 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2012
MARAUDE DU 20/11/2012.
Cliquer ICI
09:39 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (1)
16/11/2012
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Pour ma deuxième maraude, j'ai suggéré au Pasteur de convier mon ami et homologue de la Manche, Jean-Jacques Noël. Ce dernier accepta avec enthousiasme. Nous nous retrouvons donc, le jour J, à l'heure H, avec le Pasteur et Catherine pour assurer "notre tournée".
Dès le début, je retrouve des sans-logis rencontrés lors de ma première maraude, dans la même situation, au même endroit et j'en suis étonné. Mais, tout bien réfléchi, quel changement, politique et social, pourrait les avoir tirés de leur misère ? L'arrivée cahotante d'un socialisme de substitution, davantage issu du dégout de Sarkozy que d'une véritable adhésion idéologique ? Tout cela n'est que fumée et poudre aux yeux. Cette nuit, encore, nous allons le comprendre...
Les étapes se succèdent. Nous entendons ces petites histoires du quotidien de ceux qui vivent, sur le trottoir, aux pieds des autres. Comme tout le monde, ils souffrent de l'insécurité : ils sont même particulièrement exposés. L'un d'eux nous explique qu'on lui a dérobé le caddy de supermarché dans lequel il gardait ses derniers biens !
Notre périple se poursuit, les stocks de nourriture et de vêtements diminuent peu à peu.
Nous croisons des familles, dormant sous des cartons et des couvertures près des grands magasins. Comment supporter le contraste qui oppose luxe commercial et misère totale ? Un mot de Maurras me revient : "Ni aujourd'hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd'hui plus que jamais la pauvreté le déclasse."
Durant cette maraude, une fois encore, le Pasteur est d'excellente humeur. Cela me semble un tour de force. Mais, je sais à quel point il est essentiel d'assurer un contact chaleureux, humain et décontracté. Certains de nos protégés nous l'ont fait remarquer l'an dernier. C'est même une des différences notables entre l'ASP et d'autres organismes de secours social.
La nuit s'achèvera près de la gare Saint-Lazare. Tout a été distribué, vêtements et couvertures, produits de toilette et nourriture. La voiture est vide...
Notre mission est remplie. Pourtant, l'aspect dérisoire de cette action, face à l'ampleur de la demande nous pèse. Où sont les promesses de campagne du candidat Sarkozy ? La rue est loin d'être vide...
Nous quittons le Pasteur et Catherine en prenant rendez-vous pour l'année prochaine. Et cette fois, j'ai conscience que je reverrai certains visages.
Erik Faurot
PS : quelques jours ont passé et j'apprends qu'un homme de la rue est mort en région parisienne ; le premier de l'hiver qui s'annonce. C'était un ancien légionnaire. Cet homme a mis sa vie au service de notre pays. Il a placé nos trois couleurs au-dessus de sa propre existence. Est-ce la France que j'aime tant qui l'a laissé mourir dans la misère, à même le sol?
Y-avait-il sur son cercueil le drapeau national ? Sa famille a-t-elle reçu les condoléances de quelque représentant de l'Etat ? A l'heure de toutes les reconnaissances, de toutes les repentances, quel fonctionnaire empressé s'est penché sur le sort de cet homme ?
Souvent dans la vie d'un militant du Front National, il y a des signes comme celui-là, qui montre l'évidence et la nécessité de notre combat.
08:00 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2012
MARAUDE DU 06/11/2012.
Cliquer ICI
11:40 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
02/11/2012
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.
Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.
Une autre remarque, aussi éloquante, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics".
Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.
Nos gouvernants, si occupés par le mariage homosexuel baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.
Nous avons l'écoeurante conviction que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.
Pasteur Blanchard
08:00 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)