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04/03/2016

Suite à une maraude le 23 février 2016 par Renée Asselin membre de l'ASP

 

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Ce soir-là, il ne faisait pas beau ! Des sceaux d’eau étaient tombés toute l’après-midi et bien que plus faiblement, cela a continué toute la nuit.

 

 

Alors, le spectacle de ces pauvres malheureux couchés sur une bouche de métro, trempés jusqu’aux os a quelque chose de déprimant, voire d’insoutenable.

 

 

Et tout le monde passe à côté, sans sourciller ! Tout le monde ? Non, pas le Pasteur et son association « Action Sociale Populaire » qui depuis 10 ans déjà sillonne les rues de Paris plusieurs fois par mois pour réconforter, apporter un peu de chaleur (amitié, boissons chaudes et vêtements) à ces pauvres malheureux blessés par la vie.

 

 

Ce soir-là, nous étions 3 à accompagner le Pasteur et sa charmante épouse : deux soeurs dont c’était la première maraude,et un retraité  qui en avait déjà plusieurs à son actif. C’était une bonne équipe, enthousiaste et chaleureuse, chacun avait son rôle.

 

 

Compte tenu du temps pluvieux, beaucoup de sdf n’étaient plus à leurs places habituelles, ayant préféré s’abriter ou demander un hébergement dans un centre pour la nuit.

 

Dans la première partie de la tournée, nous avons retrouvé des personnes vues l’an dernier, de plus en plus marquées physiquement, mais ne voulant rien, ni boisson, ni vêtement, juste un peu de chaleur humaine. Les français vivent souvent seuls, les étrangers en groupe ou en famille. (Je revois encore ce père et ce fils seuls l’an dernier, rejoints par la mère et un autre fils cette année ; le trottoir à Paris doit être meilleur que la misère dans leur pays d’origine !) Nous avons rencontré aussi quelques visages inconnus, souvent étrangers, se « ruant » sur les vêtements. Ici aussi la mode est importante : il faut des jeans, des baskets et tee shirts blancs…

 

 

Dans la deuxième partie, nous n’avons rencontré que des étrangers enfouis derrière des bâches plastiques pour se protéger de la pluie. Nous ne les avons pas réveillé, mais avons laissé des vêtements chauds. Deux visages me marquent cependant: une hollandaise, la quarantaine, très reconnaissante pour le pauvre jean donné (elle avait visiblement très froid) et une dame sans âge, française, dormant assise, la tête dans un sac plastique pour se réchauffer.

 

 

Vers 2 heures du matin, n’ayant plus rien à distribuer, nous terminons cette nouvelle maraude.

 

 

Comme à chaque fois, ce fut un grand moment, difficile bien sûr ! Mais la faconde et le charisme du Pasteur (toujours aussi volubile) et la gentillesse de son épouse permettent « d’accepter l’inacceptable ». D’autant que nous avons pu mesurer l’impact et les bienfaits de leur action sur le terrain.

 

 

Alors, pourquoi attendre ? Il faut soutenir l’Action Sociale Populaire !

 

 

Renée

 

 

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02/03/2016

Assemblée Générale 12 juin 2010

 

 

 

 

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24/02/2016

Maraude du 23 / 02 / 2016..............

19/02/2016

NE JETEZ PLUS !

 

 

 

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 DONNEZ, VOUS FEREZ DES HEUREUX


(vêtements usagés, savons, nourriture)

Que de beaux moments vécus !


De toute ma vie, je n’ai jamais reçu tant de sourires dans une seule journée. Des sourires qui illuminaient des visages, dont certains se réveillaient tout juste.

Vendredi, grâce au Pasteur Blanchard, j’ai eu la chance d’aller distribuer, pendant 5 heures, vêtements, savons, rasoirs, soupe et café à ceux qui dorment dans la rue.

Une gentille dame avait fait plus d’une heure de transports en commun, pour apporter quelques vêtements, qui devaient rejoindre ceux collectés par le Pasteur.

 

 

Nous partîmes à 5, le Pasteur, Catherine, son épouse, Emmanuel, un jeune policier, ma grande fille de 15 ans et moi. « 5 » était également le nombre de degrés qu’ils faisaient dehors…

Le premier contact fut incroyable. Nous fûmes accueillis par un grand Monsieur à l’accent polonais, qui dormait avec ses compagnons, allongé sur une bouche d’air chaud. Sa joie et ses paroles de bienvenues étaient extrêmement touchantes, serrant le Pasteur dans ses bras et nous tendant ses deux mains, comme si nous étions de proches amis, qu’il n’avait pas vus depuis longtemps. Nous venions pourtant lui apporter si peu... Avec son camarade couché près de lui, ils protégeaient une dame plus âgée, bien malade. Cette dernière avait reçu du white spirite sur le visage, que le propriétaire d’un magasin de fleurs avait eu la bonne idée de leur lancer pendant leur sommeil, pour les éloigner de sa devanture.

 


Notre grand ami, qui n’avait vraiment plus rien (pas même un sac avec quelques vêtements), fut d’une reconnaissance si touchante, remerciant pour lui et pour ses amis.

Si vous saviez le bonheur qu’un vieux jean peu faire… Alors GARDEZ LE, GARDEZ VOS AFFAIRES USAGÉES : couvertures, chaussures, chaussettes, pantalons, pull, tee-shirt, blouson, couvre-chef, etc.

 

 

Je puis vous assurer que contrairement aux idées reçues, chacune des personnes rencontrées prit avec un immense plaisir le morceau de savon et rasoirs que nous leur proposions…

Chaque personne rencontrée cette nuit-là, polonais, russes, roumains, péruviens, français, … nous ont accueilli d’une façon on ne peut plus touchante et reconnaissante. Ces sourires, ces joies, ces paroles, cette reconnaissance vous touchent au plus profond de vous. On se dit en partant que l’on a reçu mille fois ce que l’on a donné, ...un petit peu de son temps et d’attention aux autres.

 

 

Chacun dans la rue à son histoire qui l’a amené là, que l’on découvre parfois au détour de paroles échangées. Des histoires touchantes et blessantes, qui nous rappellent combien notre société individualiste et consumériste est gravement malade.

 

 

Bien entendu, il n’y a rien à juger, combien le pourrions-nous, mais à agir. Agir simplement en faisant parvenir : couvertures, chaussures, chaussettes, pantalons (jean c’est encore mieux), pull, tee-shirt, blousons, couvre-chef, etc. (en particuliers pour homme et des grandes tailles). Mais aussi quelques rasoirs jetables neufs, du savon et des boîtes de sardines. Pour cela vous pouvez contacter le Pasteur Jean-Pierre Blanchard, qui fait un travail extraordianire : 06 74 03 18 15

 

 

La phrase de Saint Augustin n’a jamais été autant d’actualité : « Prendre sa joie dans celle des autres, voilà le secret du bonheur ».

 

 
 

 

 

 

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Laurent Poultier du Mesnil

 

17/02/2016

Maraude du 23 / 10 / 2012..............

 

 

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Erick  FAURAUT

13/02/2016

Maraude du 18 / 02 / 2016..............

 

 

10/02/2016

Maraude du 22 / 10 / 2013..............

 

 

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Julien  SANCHEZ

 

 

 

03/02/2016

Maraude du 21 / 12 / 2010..............

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Jany LE PEN

27/01/2016

Maraude du 26 / 01 / 2016..............

22/01/2016

PREMIERES IMPRESSIONS DE MARAUDE: ( 5/11/ 2015)

 

 

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PAR MARIE-SIMONE POUBLON

 

 

La vie nous réserve de grandes émotions, nous submergeant parfois de bonheur, parfois de chagrin. Ce soir, ce fut le mi-chemin entre l’un et l’autre.

 

 

C’était un mois de novembre où la température clémente était, de plus, propice à une sortie « by night » à la rencontre de nos amis qui dorment dans la rue.

 

 

Le véhicule chargé de vêtements, de chaussures, de boissons chaudes et de conserves, conduit par le Pasteur BLANCHARD nous menait à plusieurs endroits de la ville, à la rencontre de ces pauvres gens laissés pour compte.

 

 

Céline, Thierry et Catherine, l’épouse de notre Pasteur m’ont accueilli comme un membre de la famille. Je me suis sentie tout de suite utile, à l’aise et je ne voulais surtout pas les décevoir.

 

 

La musique de BACH et les paroles rassurantes du Pasteur BLANCHARD ravivaient mes pensées. Je me demandais si j’allais être à la hauteur de la mission et surtout de la confiance du Pasteur en ce jour exceptionnel. L’angoisse de ne pas savoir faire et de ne pas savoir quoi dire à ces personnes sans domiciles me prenait. La rue et son lot de misères me conduisait à une certitude ; lorsque je reprendrais ma voiture dans quelques heures, l’impuissance aura encore gagné. Comment sortir de la spirale de la fatalité quand on n’est plus rien et qu’on ne possède plus rien ?

 

 

L’injustice que chacun éprouve lorsqu’il n’accepte pas le malheur des autres est une voie vers la paix qui me faisait prendre conscience qu’une société dans laquelle nous sommes heureux n’est qu’une illusion. Malgré la bonne volonté les choses ne changent pas dans le sens que l’on souhaiterait et il faut du courage pour l’accepter.

 

 

J’avais envie de me laisser aller, non pas dans une pensée abstraite mais pour agir sur le quotidien de ces gens qui, lorsqu’ils croisent le regard et la générosité de l’équipe de l’Action Sociale Populaire (ASP), ressentent de la joie et du bonheur.

 

 

Pourtant, se réchauffer sur la bouche d’aération, dormir dans la descente d’un parking couché sur un matelas ou sur le pavé près d’un réverbère, s’assoir toute la nuit sur un banc avec des amis, ces gens ne se plaignent pas. Chose surprenante, ils essaient de comprendre pourquoi nous allons à leur rencontre en distribuant des vêtements, des chaussures, des boissons et quelques conserves. Ils s’intéressent à nous et nous présentent leurs amis. Parfois ils dorment profondément envahis par la fatigue, les pieds nus en lambeaux, après avoir mangé un bout de pain avec la boîte de conserve que nous leur offrons. Ils ont faim, vraiment.

 

 

Certains nous demandent des chaussettes ou du dentifrice avec gentillesse et avec le sourire. Ils parlent avec nous, heureux de nous conter une histoire drôle et parfois un petit morceau de leur vie. Les entendre rire et parler d’eux est un bonheur pour moi malgré le cœur qui pleure de les voir sans vraie solution.

 

 

Les qualités du cœur et les mots gentils peuvent avoir un écho sans fin. Et toute l’œuvre de notre Pasteur repose sur cette voie sacrée. Ce qui compte pour beaucoup n’est pas ce qu’on leur donne mais l’amour qu’il reçoive. Nous repartons en laissant derrière nous, nous l’espérons, quelqu’un d’un peu plus heureux car c’est là notre plus beau présent.

 

 

Ce soir je dormirai dans mon lit chaud et douillet, pensant à tout cela, au dévouement d’un homme de foi, qui partage avec son épouse et les personnes bénévoles de l’association la volonté d’aider les plus démunis.

 

 

Bonne et heureuse année 2016 à l’ASP !

 

 

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