0
QUOI
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
0
| LES DEALERS DICTENT LEURS LOIS
 
 
 
 
 Beaucoup se souviennent du film d’Henri Verneuil, avec Belmondo, Peur sur la ville. Un remake pourrait aujourd’hui être tourné dans de multiples quartiers de nos banlieues. D’ailleurs, un récent article de La Dépêche du Midi confirme bien que la réalité dépasse la fiction. 
 
 Au sud de Toulouse, le Mirail et ses « activités » nocturnes sont célèbres, mais les HLM des Izards, quartier nord de la ville rose, sont aussi criminogènes. Des trafiquants, traqués par les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC), s’y sont retranchés. N’ayant pas l’intention d’abandonner les lieux, connus des consommateurs de shit, d’herbe et de cocaïne, ils font régner dans les blocs 19 et 20 leurs propres lois. Ainsi ont-ils fait savoir aux habitants de ces lieux que les règles de l’administration ne s’appliquaient plus, seules les leurs seraient d’actualité. Dans un message d’intimidation, ces racailles annoncent : 
 
 
 
 Ce message, nous apprend le quotidien régional, a été « imprimé en plusieurs exemplaires et affiché dans les immeubles de la place des Faons, et signé “La Direction”. » Si on laisse de côté le français approximatif, on perçoit aisément les menaces explicites. Ceux qui, parmi les locataires, seraient des « complices » des policiers de « la brigade des stups » sont priés de se dénoncer, sinon ces informateurs, que les trafiquants dépisteront, devront « assumer les conséquences » de leur silence. Pour les autres, c’est un ferme avertissement : vous devez refuser de vous tourner vers la police. 
 De plus, explique La Dépêche, « les habitants des deux immeubles n’ont plus le droit d’emprunter les escaliers dans lesquels des barrières de chantier ont été installées pour faire obstacle aux forces de l’ordre en intervention ». Les ascenseurs tombant souvent en panne, rentrer ou sortir de chez soi est quasiment mission impossible. Les locataires soupçonnés des dealers « font l’objet de fouilles », car rien ne doit mettre en péril le business. 
 
 Hélas, Toulouse n’est pas un phénomène unique. Partout dans les grandes métropoles la gangrène criminelle s’est abattue, notamment dans les zones HLM. Ainsi, en cette année 2017, de janvier à juin nous dénombrons de multiples cas : 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Tous ces événements gravissimes démontrent que la loi n’est plus appliquée dans ces cités, car la police, insuffisamment nombreuse, est inefficace. La seule vraie solution est d’y faire intervenir l’armée pour éradiquer de ces zones où elles prolifèrent les bandes armées qui font régner la terreur. 
 
 | 
| 
 
 
 
 
 
 
 
 Oscar Wesley 
 
 
 
 Il fût un temps, ceux de nos débuts à la Cité du Refuge de l'Armée du Salut, au bon vieux temps de notre jeunesse, époque inoubliable, où être un travailleur social professionnel était une vocation et une véritable aventure humaine. Depuis, la machine administrative a éteint cette flamme en fonctionnarisant le secteur. 
 
 
 
   
 
 
 
 
 C'est par l'intermédiaire du blog, qu'après des décennies, nous nous sommes retrouvés. Ce qu'il y a de paradoxal dans ces retrouvailles, c’est que ce fut par l'intermédiaire d'un de nos ancien collègue, aux idées d'extrême gauche, qui, voulant dénoncer mon parcours, a permis notre rencontre. Il ignorait en effet que Oscar partageait mes valeurs, le même amour pour la France. Depuis, Oscar est de toutes nos actions, mais surtout là où il s'avère le plus utile : pour trouver de solutions à tous ceux qui font appel à nos services, afin de régler des problèmes d'hébergement ou d'orientation. Le fait qu'il soit un professionnel en activité est pour nous une aide précieuse. 
 
 
 Pasteur Blanchard | 

Il y a les tragédies qui font la une des journaux télévisés. Et d’autres, plus discrètes, passées sous boisseau par manque de temps ou d’intérêt. Ces dernières n’en sont pas moins révélatrices de l’actuel état de notre société. Ainsi, Michal, un SDF tchèque de 66 ans, est mort de froid dans la nuit de mercredi à jeudi, en plein dans un parking souterrain de l’avenue Matignon, en plein « Triangle d’or » parisien.
Relaté par Le Parisien, ce témoignage : « Venu d’Europe de l’Est pour étudier à Paris, cet homme qui parlait français “avec un fort accent” était tombé dans la précarité “très probablement à la suite d’un non-renouvellement de titre de séjour”, raconte Cédric Lautard, de l’association Les Enfants du Canal, qui lui venait en aide. »
Le Michal en question, apprend-on de même source, n’avait pas osé, durant longtemps, demander un hébergement d’urgence, se contentant de vivre au jour le jour, et puis il avait fini par s’y décider récemment, car « il commençait à fatiguer ». Voilà qui est donc emblématique de la dinguerie et du délitement ambiant.
De deux choses l’une : ou cet homme devait être renvoyé chez lui, sachant que la République tchèque, ce n’est pas non plus l’enfer sur Terre, loin s’en faut. Ou il avait vocation à obtenir le statut d’immigré en situation régulière, voire celui d’une éventuelle régularisation ; il avait appris le français et son profil n’était pas exactement celui d’un djihadiste de combat.
Comme de plus en plus souvent, les autorités publiques ont choisi de ne pas choisir, de regarder ailleurs tout en laissant pourrir la situation. On voit le résultat. C’est la même logique infernale de l’immobilisme si « bien » incarnée par la jungle de Calais. On ne fait rien, on laisse faire tout en se disant que, jusque-là, ça va. Jusqu’au jour où cela ne va plus. Ou de pauvres hères meurent en tentant de se faire la belle par le tunnel sous la Manche ou en viennent à découdre avec les forces de l’ordre. En attendant d’autres morts, d’autres drames.
Un vieux débat léonin oppose de longue date ceux, persuadés les uns que l’injustice conduit au désordre, et les autres que le désordre mène à l’injustice. La vérité oblige à dire que les deux ont raison. Lors d’un récent « Bistro Libertés », émission phare de la chaîne dissidente TV Libertés, l’abbé Guillaume de Tanouärn revenait sur les émeutes de ces « gens du voyage » ayant bloqué une autoroute et mis à sac un quartier entier parce que l’un des leurs, emprisonné, n’avait pu se rendre aux obsèques de son frère.
Il affirmait en substance : « Il est injuste qu’une telle faveur lui ait été refusée, mais si ses proches n’avaient pas commis tant de désordre, tout cela aurait évidemment pu s’arranger. Quant à l’État, en refusant de faire régner l’ordre, il a été conduit à commettre une injustice. » Et comme à chaque nouveau drame, le gouvernement adopte des lois d’urgence au nom des grands principes, lois qu’il se refuse à faire appliquer au nom des bons sentiments. Ou quand le serpent se mord la queue…

Comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ?

Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.
Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.
Une autre remarque, aussi éloquante, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics".
Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.
Nos gouvernants, si complaisant à l'époque pour le mariage homosexuel baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.
Nous avons l'écoeurante conviction que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.
Pasteur Blanchard


  
Il m'arrive souvent, et de plus en plus, suite à des articles dans la presse amie, ou à des passages sur les ondes de radio Courtoisie, de recevoir des appels téléphoniques qui sont de véritables SOS. Comme celui de cette famille de province, obligée d'accueillir un oncle marginal revenant d'Amérique, cet extravagant leur rendait la vie impossible, je pus, grâce au bon soin d’Oscar, lui trouver un hébergement en région parisienne.
 
Quelque mois plus tard, je reçois un appel d'une des filles de la famille qui vit dans la capitale. Elle me téléphone pour me dire qu'il avait quitté le centre de réinsertion où il ne se plaisait pas, pour venir squatter chez elle. Elle lui avait trouvé une chambre chez un particulier, mais il refusait d'y aller, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas que l'on fume à l'intérieur. Elle était désemparée. Ne sachant que faire, je lui dis qu'il ne fallait pas céder au chantage, c'était la chambre ou le retour en foyer. N'ayant pas d'autre choix, il accepta. Elle me téléphona pour me remercier. Il fallait entendre les mots de gratitude et de soulagement de cette femme, pour être conforter dans la conviction que nos modestes actions et conseils ont leur utilité.
  
Pasteur Blanchard