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13/11/2018

Les buralistes prêts à se dévouer pour vendre du cannabis :

 

 

 Rêve ou cauchemar ?

 

 

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En toute honnêteté au regard de la loi, les buralistes tirent l’essentiel de leurs revenus de la vente de produits nocifs. Ce faisant, prenant appui sur des dépendances qu’ils installent puis qu’ils s’appliquent à entretenir, ils précipitent nombre de leurs clients, selon les produits vendus, dans la maladie, la marginalisation, la déchéance physique et psychique, la ruine.

 

 

 

Parmi les produits toxiques qu’ils dispensent, citons le tabac, sous forme de cigarettes ou de tabac brut (à fumer dans une pipe ou à rouler), le tabac à priser (qui n’est plus guère prisé), le tabac à chiquer (plus assez chic pour perdurer), le papier à cigarettes, dont la version grand format n’a d’existence que pour fabriquer des « pétards » (cigarettes de chanvre indien/marijuana). Par surcroît, de nombreux buralistes tiennent également un débit de boisson qui leur permet de dispenser aussi des tasses de café (drogue bien vénielle, mais drogue tout de même), des boissons alcooliques consommées sur place (vin, bière, pastis, whisky et autres spiritueux).

 

 

Pour mémoire, rappelons que leur négoce est responsable, chaque année en France, de 79.000 morts avec le tabac et contribue aux 49.000 morts imputés à l’alcool.

 

 

Ces buralistes font aussi dans les produits des jeux, générateurs de dépendance. Ces produits peuvent, sinon mener à la ruine, du moins entretenir un état de pauvreté chronique ; ils s’adressent à des personnes qui mobilisent leurs maigres ressources sur le mode « en carrosse ou en galoche ». Des personnes plus aisées peuvent aussi être précipitées dans le dénuement.

 

 

Cette propension des buralistes à surfer sur les faiblesses humaines avec leurs pitoyables conséquences ne leur suffit plus, puisqu’ils se déclarent maintenant prêts à vendre du cannabis.

 

 

On doit continuer de leur interdire la vente des cigarettes électroniques/e-cigarettes et leurs recharges de nicotine*. La vente de ces produits est interdite aux mineurs, car ils constituent un mode d’entrée dans la dépendance nicotinique. Or, nombre de buralistes ne respectent pas l’interdiction de la vente de cigarettes aux mineurs ; on ne peut donc leur faire confiance avec cette alternative à la cigarette. De plus, il serait malencontreux que l’acheteur d’une recharge de nicotine soit confronté à l’exposition des paquets de cigarettes dont il essaie de se détacher…

 

 

Dans l’opprobre, on peut toujours faire pire ; leur demande d’être autorisés à vendre du cannabis en est une illustration. Dans Le Parisien, le président de la Confédération nationale des buralistes, Philippe Coy, vient de se prononcer en faveur de la vente de cannabis dans les bureaux de tabac si la substance venait à être légalisée, avec cet objectif : « devenir le premier réseau de référence du cannabis ». Pas moins ! Savent-ils bien que la toxicité du cannabis l’emporte de loin sur celle du tabac ?

 

 

Ils devraient, tout au contraire, diversifier leur commerce pour atténuer le poids des drogues qu’ils dispensent et qu’ils vont devoir réduire. Leur négoce devrait s’ouvrir à bien d’autres produits d’une parfaite innocuité.

 

 

De grâce, qu’ils n’aggravent pas leur image altérée par les drames auxquels ils contribuent en leur ajoutant ceux du cannabis.

 

 

Le désastre des toxicomanies en France, Jean Costentin, Éd. Docis 2018

 

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09/11/2018

Impressions de maraude par Emmanuel Pérone, membre du CA de l’ASP :

 

 

 

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Sous l'égide du Pasteur Blanchard et de sa fidèle épouse Catherine est organisée par cette nuit glaciale une maraude dans les rues de Paris.Trois volontaires ont accepté d'être de la partie. Marie membre du CA de l’ASP, Gérard et Bruno maraudeurs de longue date, et votre serviteur Emmanuel Pérone, membre du CA de l’ASP. Le Pasteur Jean-Pierre Blanchard, pour ceux qui ne le connaîtraient pas est une figure de la droite nationale prolétarienne française. Chapelain de Madame Jany Le Pen, il est à l'origine des mémorables "soupes de Saint-Lazare".

 

 

 

Pour revenir à ce soir, la température moyenne frôle les moins cinq degrès et la tournée bat son plein. Marie offre des soupes chaudes, du café ou du thé tandis que je m'attèle à distribuer les vêtements confortables, bienvenus contre ce froid qui perdure.

 

 

 

Un coup de poing : le nombre de SDF qui dorment à même le sol et doivent braver l'hiver. En majorité, ils sont français de souche ou polonais et connaissent bien le Pasteur Blanchard qui leur apporte ce soir-là un peu de chaleur inespérée...

 

 

La distribution est une chose mais ce que nos yeux voient et ce que nos oreilles entendent en est une autre. Cela dépasse l'imagination. D'abord, tous ces hommes, ces femmes, ces enfants qui dorment sur le trottoir devant les vitrines des boutiques chics du quartier de l'Opéra. Ensuite, un peu plus loin, comme pour préserver une  certaine intimité, ces hommes jeunes ou moins jeunes qui, le visage livide et cachés sous de misérables couvertures nous interpellent..."Soupe !" "Soupe SVP !" "Café ?"...

 

 

 

Des images poignantes se gravent à vie dans nos mémoires... Celles de ces bagnards du dehors, prisonniers de la manche et figés dans le froid de cette nuit du mois de novembre. Une énigme ? 

 

 

 

 

"....L'argent, les femmes..., j'ai tout eu soupire, Gérard, mais tout a foutu le camp ! J'ai tout perdu et je suis devenu une loque ! Sans famille, c'est dur !"  Xavier, quarante-cinq ans nous fait savoir qu'il a les moyens de travailler et qu'il peut s'en sortir seul mais le problème "avoir un logement, c'est très difficile. Pouvez-vous m'aider ? Je ne suis pas du tout raciste mais il faut d'abord donner la priorité aux francais... car il y a de plus en plus de profiteurs venus de l'étranger !" Il est 1h00 du matin, sur le conseil du Pasteur, j'appelle le 115. Au bout d'une quarantaine de minutes, toujours le même refrain : "Bonjour, toutes les lignes de votre correspondant sont occupées. Veuillez rappeler ultérieurement."

 

 

 

1h30 du matin sous le pont de Grenelle, Patrick est heureux de nous voir et nous demande d'emblée un café et un pantalon.  Nous lui rajoutons un pull bien épais. Sur un ton agressif, il s'emporte contre le système d'hébergement d'urgence qui privilégie les étrangers "qui ne parlent même pas le français.". Il  rajoute que la visite de Madame Jany Le Pen, un soir d'hiver l'avait ému aux larmes.

 

 

 

2h00 du matin, sur un trottoir qui longe le ministère des finances (tout un symbole), un homme dort sur des ordures. Son visage est tuméfié, rongé par la tristesse. Lui aussi nous appelle "Soupe !" "Soupe !" Gérard, bouleversé par son état de délabrement s'empresse de le servir deux fois.  Tout aussi ému, je pose la question : "combien de SDF comme celui-ci dans toute la France ?" .

  

 

 

Comment des femmes et des hommes peuvent-ils tomber si bas ? La rupture du lien familial est-elle la caractéristique des sans-logis ? En France, nous avons tendance à sacrifier la solidarité familiale naturelle au profit d'une solidarité d'Etat, souvent artificielle et parfois inaccessible. Cette maraude pour laquelle nous  remercions le Pasteur a été riche d'évènements et d'enseignements. Nous sommes d'accord pour dire que renforcer la cellule familiale française est un remède primordial. 

 

 

Emmanuel

 

 

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07/11/2018

Maraude du 06/11/2018..........

 

 

 

06/11/2018

CRISE AUX LR:

 

 

FAUT-IL AVOIR HONTE D’ÊTRE POPULISTE ?

 

 

 
 
 
 
 
 
 

Commentant, sur TF1, son limogeage, Virginie Calmels a reproché à Laurent Wauquiez d’imposer à son parti « une ligne identitaire et populiste ». L’argument est fragile, dans la forme comme dans le fond. Dans la forme, parce qu’utiliser une épithète à connotation péjorative vise à porter le discrédit sur la personne incriminée et à l’assimiler aux démagogues. Sur le fond, parce que prendre en compte les inquiétudes du peuple n’a rien de honteux : ce devrait être l’objectif de la droite authentique.

 

 

Le prétexte du divorce entre l’ex-dauphine d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux et le président des Républicains, c’est le fameux tract intitulé « Pour que la France reste la France ». Il souligne six problèmes majeurs auxquels notre pays est confronté : la hausse des impôts, le nombre important des immigrés, la menace terroriste, la pression communautariste, la délinquance, les fractures territoriales. Quoi de scandaleux ? Le Rassemblement national, « horribile dictu », dit la même chose !

 

 

 

 

Et alors ? Gérard Collomb lui-même déclare que « certaines régions sont en train de se déconstruire parce qu’elles sont submergées par les flux de demandeurs d’asile ». Les personnalités de droite qui s’offusquent que Laurent Wauquiez utilise ce vocabulaire devraient se souvenir que le RPR et l’UDF, en 1990, évoquaient sans rougir la « fermeture des frontières », la « suspension de l’immigration », envisageaient sans vergogne de « réserver certaines prestations sociales aux nationaux », parlaient d’« incompatibilité entre l’islam et nos lois ».

 

 

 

Certes, c’était pour riposter à la montée du Front national, alors dirigé par Jean-Marie Le Pen, et attirer les électeurs frontistes. L’objectif de Laurent Wauquiez est peut-être aussi d’attirer ces voix. Mais qu’elles soient sincères ou opportunistes, cela ne signifie en aucun cas que ces propositions sont « populistes » et ne doivent jamais être exprimées par la droite.

 

 

Ne sont-ce pas les valeurs de la droite qui sont, ainsi, défendues ? La droite couchée, qui joue les vierges effarouchées, n’est pas la droite. Tout au plus est-ce un avatar du libéralisme. Voyez comme une partie de LR a rejoint le camp des macronistes – pourtant en grande partie issu du Parti socialiste. Voyez ceux qui n’attendent que le moment opportun pour le faire. Voyez comme, selon les sondages, de nombreux électeurs de droite, même fillonistes, sont satisfaits de la politique économique et sociale d’Emmanuel Macron.

 

 

La véritable droite, c’est celle qui défend l’identité de la France, qui préserve ses frontières, non pas pour la refermer sur elle-même, mais pour étendre son influence. Car il n’est pas honteux d’estimer qu’elle dispose d’un patrimoine historique et culturel que beaucoup de nations pourraient lui envier. La véritable droite, ce n’est pas celle des mondialistes pour lesquels la valeur suprême est la finance, ni celle des partisans du multiculturalisme pour qui toutes les cultures se valent. Ce n’est pas celle qui se désintéresse des questions éthiques et suit le courant des dérives sociétales : la constance de Marion Maréchal sur ces sujets est préférable au louvoiement de Valérie Pécresse.

 

 

C’est une droite qui sait dépasser les clivages traditionnels pour rassembler tous ceux qui sont fiers d’être Français, qui croient au destin de la France, qui ne font pas débuter son histoire à la révolution de 1789, qui reconnaissent le rôle prépondérant de la monarchie et du christianisme dans la constitution de la France. Ils sont nombreux, dans tous les milieux sociaux. C’est celle qui, comme le disait Kipling à l’intention de son fils, peut « rester digne en étant populaire »« rester peuple en conseillant les rois ». Elle n’est pas au service d’intérêts politiciens ou financiers, elle est plus proche du peuple que les prétendus démocrates qui le méprisent : elle est au service de la France et des Français.

 

 

 

02/11/2018

Article de la Croix du 20/11/1996:

 

 

 

 

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Le Front national investit le social

Ils sont jumeaux, ils ont 35 ans et ils affirment sans ambage être des « purs produits de la génération Le Pen ». Ensemble ils ont fait leurs premières armes militantes dans les rangs du FN. Ensemble ils ont fait leur droit et se sont mis au service de l'appareil du parti d'extrême droite. Ensemble ils se sont fait élire conseillers régionaux d'île-de-France, l'un dans le Val-de-Marne, l'autre dans l'Essonne.

 

 

Philippe et Jacques Olivier sont aujourd'hui respectivement délégué général adjoint et délégué national aux campagnes. Ils sont, à ces titres, parmi les plus proches collaborateurs du délégué général du FN, Bruno Mégret.

 

 

Philippe organise les initiatives que prend son parti dans le champ social et son frère Jacques, chargé de la propagande, se charge de les populariser. Tous deux très fiers de leur dernière affiche sur laquelle on peut lire : « Les immigrés entrent, les emplois sortent, les salaires baissent, non au mondialisme. »

 

 

« Sympathie » dans la police

 

 

« Notre campagne prend encore plus de relief quand on sait que dans certaines entreprises on licencie et que le dernier acte des salariés français est de démonter les machines pour les expédier en Chine », se félicite Philippe Olivier.

 

 

Posément, il décrit les différentes phases de l'irruption du FN dans le champ syndical et social. D'abord les secteurs « naturels » : police, « où il est de notoriété publique que nous bénéficions d'un fort taux de sympathie », personnel pénitentiaire, transports publics. Le FN envisage ensuite de mettre sa logistique au service « des salariés des secteurs les plus touchés par l'immigration et les licenciements ». Selon Philippe Olivier, des « métallurgistes de l'est de la France » viennent ainsi lui demander de les mettre en contact avec d'autres en vue de créer une structure syndicale proche du Front...

 

 

Depuis un an, quatre syndicats FN ont été créés dans la police, le pénitentiaire et les transports (lire repères ci-contre). Celui apparu sous le nom de FN-RATP a été dissous avant de réapparaître sous l'appellation Force nationale transports en commun.

 

 

Assistance juridique aux associations

 

 

Dans l'enseignement, le MEN (Mouvement pour un enseignement national) envisage d'évoluer vers une structure syndicale d'ici un ou deux ans. « Du côté des parents d'élèves, nous incitons nos sympathisants à entrer dans les structures existantes ou bien nous leur fournirons l'assistance juridique pour former leurs propres associations », indique le FN.

 

 

Le parti d'extrême droite se défend de susciter la création de syndicats ou d'associations. Si ces événements ne lui échappent pas, il feint cependant de ne pas en être l'instigateur. « Notre parti ne donne pas des ordres, affirme Philippe Olivier. Si on avait dit aux personnels pénitentiaires ou de la police que nous ne voulions pas qu'ils créent leurs syndicats, ils l'auraient fait quand même. »

 

 

Symbole de l'activisme tous azimuts du FN dans le champ social, Jean-Marie Le Pen a lancé, lundi 4 novembre, les opérations de distribution de repas chauds en île-de-France sous la houlette du pasteur Blanchard. Passé par tous les mouvements d'extrême gauche dans les années 60-70, Jean-Pierre Blanchard, devenu pasteur d'une des nombreuses et très conservatrices Eglises protestantes américaines, pratique une charité fondée sur « la préférence nationale ».

 

 

Réorientation en faveur des classes populaires

 

 

Des syndicats à la soupe populaire en passant par les offices HLM, où le FN a aussi créé en direct sa propre association, « FN locataires », avec l'objectif d'être présent d'ici à trois ans dans les 600 offices HLM, le parti d'extrême droite entend donc fortement « occuper le terrain social », comme l'a rappelé en octobre Bruno Mégret.

 

 

Le délégué général du FN a fini par convaincre Jean-Marie Le Pen de la nécessité de réorienter le discours du FN en direction des classes populaires qui votent désormais majoritairement pour lui. Lors de son discours prononcé le 1er mai 1996 à Paris, le chef du Front national n'avait pas hésité à décerner un surprenant coup de chapeau au mouvement social : « Il convient de saluer ici la longue lutte des travailleurs et des syndicats pour plus de justice, plus de sécurité, plus de liberté dans le travail. » Une déclaration qu'il faut lire à la lumière de cet autre extrait de son discours : il y a un « complot mondialiste » à « tonalité maçonnique » qui vise à « détruire les nations » et à « transformer le système libéral en système communiste mondial ».

 

 

A la suite du mouvement de décembre 1995, Bruno Mégret déclarait aussi dans La Croix du 10 avril : « Je pense que s'il n'y avait pas eu l'encadrement artificiel des syndicats politisés, notre place aurait été à côté des manifestants. »

 

Resté sur le fond de ses propositions très inégalitaires (contre la progressivité de l'impôt, pour la suppression des différents régimes actuels de Sécurité sociale), le parti d'extrême droite continue inexorablement de faire porter à l'immigration la responsabilité de la crise économique.

 

 

 

Et vient de rentrer dans une opposition frontale avec les grands syndicats qualifiés de « bande des cinq ». « Si les tribunaux soutiennent la logique liberticide, cela ne fera que retarder l'explosion générale », prévient Philippe Olivier en défendant les syndicats issus du FN. Le parti de J.-M. Le Pen sait désormais qu'il joue son avenir sur le terrain social.

 

 

 

UNE CASCADE DE PROCES

 

 

 

La semaine sera chaude pour les syndicats du FN traînés devant les tribunaux par d'autres organisations qui leur contestent tout caractère syndical. Dans d'autres cas, ce sont les syndicats FN qui se portent en justice.

 

 

 

Mardi 19 novembre. Audience devant le tribunal de Montpellier. Plusieurs syndicats, dont la FSU, ont introduit une action en justice visant à contester le caractère syndical du Front national pénitentiaire.

 

 

 

Jeudi 21 novembre. Le tribunal d'Evry, saisi par la FASP et la CGT-police, se penchera sur la légalité du Front national de la police.

 

 

 

 

Lundi 25 novembre. Prévue lundi 18 novembre, l'audience du tribunal de Paris qui devait se prononcer sur le recours de Force nationale transport pour faire reconnaître juridiquement sa représentativité syndicale a été reportée d'une semaine à la demande de la RATP.

 

 

 

MARTINAT Philippe
 
 
 
 
 

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30/10/2018

Le CSA:

 

 

 Nouveau gendarme de la liberté d’expression ?

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

La mission première du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) est de « garantir la liberté de communication audiovisuelle ». Pourtant, l’autorité de régulation présidée par Olivier Schrameck semble s’être attribué un nouveau rôle : celui de gendarme du bon goût et de la liberté d’expression. En effet, les récentes sanctions infligées à l’émission « Touche pas à mon poste » constituent un précédent dangereux qui dénote une volonté de contrôle sur les pensées et rires des Français. Une évolution particulièrement inquiétante !

 

 

 

 

 

Dans une décision du 7 juin 2017, le CSA a décidé de taper fort contre « TPMP », l’émission de C8 produite et présentée par Cyril Hanouna : pendant trois semaines, l’émission moteur de C8 est interdite de publicité, ainsi que quinze minutes avant et après sa diffusion, en réponse à deux séquences qui ont choqué les sages de l’audiovisuel français.

 

 

 

 

 

 

À chaque fois, il s’agit d’une blague, pas spécialement drôle, visant à piéger un membre de l’équipe. On a fait croire au premier qu’il devait s’accuser de l’homicide accidentel d’un individu après une fausse dispute et le second a été victime d’un geste déplacé.

 

 

 
Deux happenings d’un goût douteux qui ont valu à la chaîne de s’attirer les foudres du CSA
 
 
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La sentence est tombée ! Pour ne pas avoir fait rire le CSA, C8 est condamné à se dispenser de près de six millions d’euros de recettes publicitaires ! Une sanction si élevée qu’elle prend à revers la loi de 1986 sur l’audiovisuel qui dispose que « le montant de la sanction pécuniaire doit être fonction de la gravité des manquements commis et en relation avec les avantages tirés du manquement, sans pouvoir excéder 3 % du chiffre d’affaires hors taxes ». En l’espèce, six millions d’euros représentent 4,6 % du chiffre d’affaires de la chaîne. Le CSA aurait-il mal pris les moqueries adressées par le trublion du PAF au cours des dernières semaines ?

 

 

 

L’humour devient un exercice à risque.

 

 

 

 

Depuis quelque temps déjà, le CSA n’hésite plus à sortir les griffes et fustiger les auteurs des blagues et canulars qui ne le font pas rire. Une blague ratée et le CSA sévit ! Ainsi, l’émission de radio de Cauet sur NRJ a été mise en demeure, il y a un an, pour des propos « graveleux », censés être drôles. Pire : Nicolas Bedos a ému le CSA parce qu’il a laissé croire pendant quelques minutes qu’il avait entretenu une relation avec Valérie Trierweiler.

 

 

 

 

Et même le Web est désormais dans le viseur du CSA, qui envisagerait des sanctions contre le programme « Recettes Pompettes » diffusé sur YouTube. Pas assez drôle, pas assez moral : le CSA ne se retient plus pour démonter les programmes qui lui déplaisent, et ce, même s’ils ne se rendent coupables de rien sur le plan juridique.

 

 

 

 

La liberté d’expression devient accessoire devant le CSA. Et si rien n’est fait, les humoristes seront bientôt contraints d’envoyer leur script à M. Schrameck pour validation avant de pouvoir s’exprimer à l’antenne.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26/10/2018

Maraude du 25/ 10 /2018..........

 

 

 

23/10/2018

Ah, si la France imitait la Russie…

 

 

 

 

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Il y a 1.030 ans, la Russie, alors connue sous le nom de Rus’ de Kiev, se convertissait à la religion chrétienne, que les bolcheviques ont aussitôt rejetée comme étant le pire opium du peuple ! Eh bien, juste retour des choses qui nous permet, à nous Français, d’espérer qu’un jour… ce sont des dizaines de milliers de fidèles orthodoxes qui se sont retrouvés sur la place des Cathédrales à Moscou pour célébrer l’anniversaire de la christianisation de la Russie lors d’une grandiose cérémonie religieuse.

 

 

 

Célébrée par le patriarche de toutes les Russies, Kirill, et le patriarche Théodore II d’Alexandrie, cette longue célébration spectaculaire par son décorum et sa solennité avait un fidèle de marque en la présence de Vladimir Poutine, qui ne perd jamais une occasion de venir prier au milieu de ses concitoyens – j’allais écrire de ses sujets – auxquels, au pied de la statue géante du prince Vladimir, il déclara que le baptême de la Russie est « un événement clef de notre histoire ». Le prince Vladimir, dont il a le prénom, fit comme Clovis en consacrant son pays au Christ. « Il a adopté les valeurs chrétiennes […] l’orthodoxie s’est tournée vers l’âme humaine, le bien, l’amour […] Le baptême de la Russie a offert une grande liberté, celle de choisir entre le bien et le mal, et nous avons choisi le bien […] Notre devoir sacré, c’est de maintenir cet héritage. »

 

 

 

Il y a 1.522 ans, le 5 décembre 496, le roi Clovis Ier se faisait baptiser à Reims avec trois mille de ses guerriers. Le royaume franc qui précédait la France encore balbutiante venait de sceller une alliance durable avec l’Église catholique. Une alliance qui allait s’achever dans le sang d’une révolution à la fin du XVIIIe siècle.

 

 

 

Peut-on, un instant, imaginer Emmanuel Macron, qui avait, comme Clovis, demandé le baptême dans son adolescence, célébrer la christianisation de la France ? Non, bien sûr, puisque la religion catholique de nos rois a laissé place à la religion de la laïcité de nos républicains. Emmanuel Macron, comme aucun autre président de la République française, ne pourra jamais venir à Reims, sur le baptistère de Clovis, pour rappeler aux Français ce qu’ils doivent à l’Église. L’article Ier de la Constitution voulue par le général de Gaulle est formel : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. »

 

 

 

Et lorsqu’on apprend, en cette fin du mois de juillet, par le hasard des réseaux sociaux condamnés par le pouvoir macroniste, que jamais la France n’a subi autant d’actes christianophobes, on ne s’étonne guère, hélas, que notre Président, il est vrai embourbé dans une mauvaise affaire, se taise en ne condamnant aucun de ces actes. Ne pas réagir devant ces 34 incendies criminels, dégradations et autres actes barbares effectués contre des églises, des cimetières ou des calvaires est un signe tout à fait éclairant de ce que nos gouvernants sont devenus.

 

 

 

Je reprends un écrit de Vincent Peillon que ce gouvernement pourrait faire sien : « Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

 

 

 

 

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19/10/2018

Maraude du 18/10/2018..........

 

 

16/10/2018

SA DERNIÈRE CHARGE:

 

 

 

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Jean Cau n'est pas parti sans laisser d'adresse... Avant de tirer sa révérence à un monde qui lui inspirait un mépris souriant, il avait confié à des mains amies les manuscrits de ses dernières charges, de ses dernières « embestidas », comme disent les aficionados :Contre-attaques et Composition française sont remplis d'une sainte et joyeuse colère, ainsi que d'une nostalgie bouleversante. Nostalgie d'une civilisation où les mots avaient encore un sens, où les objets avaient du poids, et les hommes un nom. À lire d'urgence. Pour apprendre à résister...

 

 

 

« Comme Jean-Jacques Rousseau – écrit Alain de Benoist –, Jean Cau abandonnait ses enfants à l'Assistance publique. Je veux dire qu'une fois ses livres écrits, leur sort lui devenait indifférent [...]. Il aimait écrire, il ne cherchait pas à paraî­tre. Aux deux sens de ce mot. » (1). Jean Cau était avant tout un homme libre. Les 2 livres qui ont été publiés depuis sa disparition confir­ment cette attitude tout aristocratique. Confiant le manuscrit deComposition française (Plon, 1993) à Oli­vier Orban et celui de Contre-attaques à A. de Benoist, il avait dit au premier : « Je ne sais pas ce que ça vaut », et au second : « C'est un texte pour vous, faites-en ce que vous voudrez » ! Superbe élégance d'un Cyrano délaissant les petits papiers du « Mercure François ».

 

 

 

On retrouve la droiture du Gascon dans Contre-attaques, second ouvrage posthume de Jean Cau. Tous les thèmes qui ont nourri ses pamphlets depuis 25 ans y sont réunis. Sévère diagnostic de notre décadence, l'ouvrage se situe entre le testament, la profession de foi et l'épitaphe. Puissant et plein de fraîcheur, c'est un de ses meilleurs livres. Quel plaisir, quelle tristesse aussi, de voir ce picador enfour­cher une dernière fois son cheval de bataille en déclarant avec le héros d'Edmond Rostand : « J'aime raréfier sur mes pas les saluts, et m'écrier avec joie : un ennemi de plus. »

 

 

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DES CHOSES

 

 

Mi-essai, mi-pamphlet, Contre-attaques s'ouvre sur un Éloge incongru du lourd. « Jean Cau, écrit Gérard Spiteri, qui a toujours pris soin de multiplier les anticorps contre l'obésité intellectuelle, ne parle pas de l'esprit. Il s'en prend avec une ironie féroce à cette légèreté physique et symbolique de notre époque qui a fait du jetable le nec plus ultra de la civilisa­tion » (2). Cet éloge du lourd n'est pas anodin. À partir d'objets courants, c'est à une formi­dable charge contre la modernité que se livre Jean Cau. « A-t-on réfléchi, écrit-il, à ce que recèle l'acte de jeter, en son sens le plus profond ? Il recèle le mépris. Et si je te jette, rasoir, ce n'est pas parce que tu es vieux mais, mets-toi bien ça dans la tête, parce que tu ne vaux plus rien. Le rasoir Bic ou les briquets Cricket deviennent la remarquable illustration d'une société qui fait l'impasse sur la question du sens. Jetables, ils « ont tué l'amour et détruit la sensibilité puisqu'ils nous ont désappris à être, à quelque chose et partant à quelqu'un, fidèles ». Et, nous dit Jean Cau, essayez de dire : « J'aime mon Cricket » !

 

 

 

Son éloge incongru du lourd ne s'oppose pas tant au léger qu'au mou et à l'éphémère. La force, la durée ont laissé la place à l'immédiat, au jetable. Rien ne tient, rien n'est dur, rien ne dure. La civilisation du « progrès » émousse les sentiments, raccourcit les deuils et ramollit les idées. La société de consommation se charge de fournir perpétuellement des objets neufs, sans histoire, sans mystère et sans âme. L'homme, qui dans un premier temps a fait du monde un objet, s'est ensuite lui-même perdu dans un sys­tème d'objets. On aimait, naguère, conserver et transmettre. On estimait en chaque chose la solidité. « Le temps lui aussi, remarque Jean Cau, faisait un long usage et il y avait de la durée partout, dans les fiançailles et les mariages, dans les rêves et les amours. C'était solide. Même la miche de pain que mes bras d'enfant arrivaient à peine à embrasser, tant elle était énorme, durait huit jours et l'acte de jeter du pain relevait des tribunaux sacrés. » Et ce respect disparu, tout ce qui est « vieux » est condamné : « Comme nos sociétés sont en per­pétuelle fuite, elles s'allègent pour que leur course soit plus rapide. »

 

 

 

 

Si Jean Cau se bat, c'est d'abord et avant tout contre un monde envahi par la laideur. « La beauté, écrit encore Spiteri, est la seule divinité à laquelle il ait jamais cru. » Son éthique, sans aucun doute, était avant tout esthétique. Il ne pouvait écrire, par ex., qu'à la main, pour la beauté du geste. L'écriture reste une cérémo­nie (3). L'encre, le papier, la plume qui court, voilà pour lui une joie physique, palpable : « Je m'ébahis aussi d'être ce moine qui écrit à la main, à l'encre (je préfère ne pas connaître sa composition), sur du papier (même observation), à l'aide d'un lourd stylo à la plume or 18 carats. Mon contemporain se moque en me voyant tra­cer mes humides sillons [...]. Mon contempo­rain, lui, écrit (?) à la machine. Soit ! Mais ima­gine-t-on Racine écrivant Bérénice, toc, toc, toc, à la machine ? [...] Jean, à Patmos – mille regrets ! – n'a pas tapél'Apocalypse ».

 

 

 

 

Jean Cau, enfant, n'a connu ni vinyle et nylon, ni Bic et Cricket. Fidèle à sa première jeunesse (4), il se souvient, avec style et pudeur, de l'époque où les objets étaient des trésors et les meneurs de chahut des seigneurs de la guerre, où le sac de billes devenait un butin inestimable et le vieux couteau du père un bien presque sacré. Mais dans Contre-attaques, c'est aussi un Jean Cau orphelin que l'on retrouve, étranger dans un monde peuplé d'anonymes : « Notre prochain n'a plus qu'un prénom. Finie l'époque où le nom renvoyait à l'histoire d'une famille, d'une lignée. Notre voisin ne peut se distinguer ni par ses habitudes, ni par ses vête­ments, ni par son travail qui sont semblables aux nôtres ou presque ».

 

 

QUE RESTE-T-IL DE SON ESPAGNE ?

 

 

 

Journal de ses rêveries d'écriture, Composition française n'a sans doute pas l'éclat de Contre­attaques. Passé maître dans l'art du pamphlet ou de la nouvelle, Jean Cau se livre plus diffici­lement dans ce genre littéraire qu'il n'avait jamais exploré. Quelques éclairs foudroient pourtant. Que la modernité vienne menacer « son » Espagne (5), et aussitôt renaissent son style et son élan : « Des monstres d'acier jaune, bulldozers, pelleteuses, bétonneuses, tracent des autoroutes. Bientôt, il n'y aura plus de boue, ni de poussière dans ce pays d'Espagne. Déjà, un âne s'y éteint et la mouche et le curé s'y font rares ainsi que l'enfant. Boue, poussière, ânes, mouches, curés et enfants disparus, que restera­t-il de mon Espagne ? Le soleil lui-même y est combattu, grâce à l'air conditionné, et, propos inouï ! des Espagnols qui naguère ironisaient sur la mine accablée du touriste s'épongeant et en lequel ils voyaient un vaincu, se plaignent aujourd'hui de la chaleur. »

 

 

 

Ainsi jaillit par intermittence la force imprécatoire du digne héritier d'un Bloy ou d'un Bernanos. Contraint d'affronter une époque sans géants, il s'est battu avec rage contre le mou, le flasque : « Tu as voulu opérer le renversement de toutes les valeurs, dit-il à l'adresse de Nietzsche, mais, ce que tu ne soup­çonnais pas, c'est que viendrait un siècle, le XXe en son agonie, où ton courage titanesque serait sans emploi parce qu'il n'y aurait plus de valeurs à renverser. »

 

 

 

 

► Xavier Marchand, éléments n°80, juin 1994.

 

 

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