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03/03/2015

Roucas abattu par des terroristes intellectuels. Mais où est donc Charlie?

 

 
 
 
 

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Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale.
 
Bibliothécaire et écrivain
 
 
 
      

Je ne comprends pas. Où est Charlie ? Charlie est introuvable. Jean Roucas a été fusillé par des terroristes, et Charlie reste muet. Je m’interroge : qu’avait donc l’exhilarant Cabu que n’avait pas le cocasse Roucas ? Cabu avait son beauf, Roucas avait sa « Pencassine », marionnette de Le Pen l’ancien grimé en Bécassine. Tous les deux n’ont-ils pas comiquement lutté contre la Bête immonde ? Que fait Charlie en cette heure sombre ?

 

Mais je vois mon lecteur choqué, abattu, horrifié : Jean Roucas, notre Jean Roucas national, victime lui-aussi de la Terreur nouvelle ? Un autre amuseur crucifié ? Un gentil parmi les gentils, décapité par l’Intolérance ? Oui, et personne n’est là pour suggérer sa panthéonisation. Personne ne lui dresse un théâtre de marionnettes à l’endroit du crime. Point de slogan : « Nous sommes tous des Cocoboys » ou « The Bébêt’show must go on ». Roucas est oublié.

 

Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale. Et déprogrammer un artiste, surtout quelque peu tombé en désuétude (Bedos n’a-t-il pas déclaré qu’il le croyait mort ?), c’est l’étouffer. C’est l’assassiner. En 2013, déjà, celui qu’on avait transformé en sa propre caricature – Roucasquapointe – avait annulé son spectacle à Gardanne, lâché par son producteur et ses comédiens. Il vivait depuis sous haute surveillance de la Police intellectuelle.

 

Le crime de Jean Roucas ? Avoir fait usage de sa liberté fondamentale de citoyen. Il résumait ainsi sa disgrâce : « Je suis allé afficher mes sympathies pour le FN et mon soutien à Marine Le Pen car je croyais naïvement que nous étions dans un pays libre. Grave erreur. Depuis, on me raille dans les médias, on me censure. Pourquoi les idées que nous défendons leur font si peur ? Pourquoi la liberté d’expression leur est-elle à ce point odieuse ? » Ces mots auraient dû nous alarmer.

 

Le crime de Jean Roucas, en effet, c’était d’avoir participé à l’Université d’été du Front national et d’y avoir dit son intention de voter pour une candidate parfaitement légitime, sauf preuve du contraire, qui porte le nom de Le Pen. Il est mort pour avoir exprimé une opinion. Tout simplement. C’est presque aussi bébête que de mourir pour un dessin, et dans le « pays des droits de l’homme », c’est tout aussi révoltant ; mais où est donc Charlie ? Les rues sont cruellement vides.

 

Allons, sur le Boulevard Voltaire, et je marcherai gravement sous mon fanion : « Je suis Marine, je suis un beauf, je suis un électeur du Front national ».

 

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17/02/2015

SOS Racisme touche toujours un maximum de subventions:

 

 

 

C’est un des raisons pour laquelle il faut en donner le moins possible à la République.

 

 

 

Article des Enquêtes du contribuable n°8 décembre 2014/janvier 2015, «Associations : comment elles vivent de l’argent public». En kiosque. Vous pouvez commander en ligne ce numéro (3,50 €€).

 

 

 

Une bérézina : à peine une vingtaine de personnes s’étaient réunies, en novembre dernier, sur le campus de Poitiers pour assister à l’assemblée générale constitutive d’un comité local de SOS Racisme. Il est loin le temps où les « potes » défilaient par milliers dans les rues de Paris pour créer un «cordon sanitaire» autour du FN. Aujourd’hui, à Poitiers comme ailleurs, l’association ne fait plus recette.

SOS Racisme ne fait plus recette mais a besoin d’argent et même de beaucoup d’argent si on se réfère aux demandes de subventions que l’association a adressées il y a un an à l’ACSÉ (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, sur cette agence lire notre article « L’ACSÉ, un guichet à subventions »).

 

Dans ce document, que Les Enquêtes du contribuable sont parvenues à se procurer en exclusivité, l’association qui table sur un budget prévisionnel de près de 1,4 million d’euros en 2013, ouvre grande sa sébile. Après avoir encaissé 177 500 euros en 2011, puis 235 800 euros en 2012, elle réclame à nouveau, le 19 mars 2013, 160 000 euros au titre des aides qu’elle dispense aux victimes de racisme ou de discrimination ; 100 000 euros pour ses actions d’éducation populaire au nom du «vivre ensemble» et 75 000 euros pour une «mobilisation citoyenne par l’action militante».

 

 

Selon une note interne, il semble que Naïma Charaï, présidente de l’ACSÉ et conseillère régionale PS d’Aquitaine ait décidé de bien beurrer la tartine des potes en leur accordant immédiatement 150 000 euros d’aides. L’histoire ne dit pas si d’autres rallonges ont été accordées après le 19 mars 2013, l’association de Dominique Sopo quémandant aussi des subsides à travers un satellite comme la Fédération nationale des maisons des potes (FNDMP).

 

 

L’ACSÉ n’est pas la seule instance gratifiant cette association qui est progressivement passée de la défense des immigrés à la stigmatisation des autochtones. Si on se fie au budget prévisionnel que l’association a présenté à l’agence lors de sa demande de subventions, elle est aussi perfusée par le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Ville de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, sans qu’il soit possible d’évaluer ce qu’elle touche aux échelons locaux puisque le total de ces aides n’est pas comptabilisé.

 

 

A côté de ces monceaux d’argent public, SOS Racisme a estimé que les cotisations, dons et legs représenteraient une somme nulle lors de l’élaboration du budget prévisionnel 2013, ce qui en dit long sur son assise populaire.

 

 

 

 

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10/02/2015

Alexandre Latsa :

 

 

 

 « Le grand basculement du monde vers l’Asie est quasiment inévitable »

 

 

Alexandre Latsa est Chef d’entreprise français en Russie où il réside depuis 2008. Il anime le site Dissonance, destiné à donner un “autre regard sur la Russie” et qui traite principalement de géopolitique, du traitement médiatique français sur la Russie, des relations Russie-Occident ou encore de la démographie en Russie. Il participe à de nombreuses autres publications et intervient également régulièrement dans les médias russes et français. Il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir.
 
 

R&N : Alexandre Latsa bonjour, vous êtes parti vivre en Russie en 2008. Pourquoi avoir quitté la France ?

 

A. Latsa : Je suis parti vivre en Russie pour un ensemble de raisons, avant tout personnelles et professionnelles. On pourrait citer l’opportunité de m’y installer, la volonté de rejoindre un marché en croissance ou plus simplement la nécessité morale de fuir la France occupée, comme du reste l’illustre général De Gaulle l’avait fait bien avant moi.

 

Ces choix personnels sont ceux d’un français trentenaire moyen patriote pour qui la vie au Poutinistan de 2014 est bien plus cohérente et logique que celle au sein de la France d’aujourd’hui, défigurée par quarante ans de destruction organisée comme vient de parfaitement le synthétiser Éric Zemmour dans son dernier ouvrage. Et ce même si la vie en Russie présente des difficultés réelles pour un étranger, administratives ou climatiques par exemple.

 

Mon cas n’est pas unique et je ne suis qu’une statistique, partie d’une évolution sociologique de plus grande ampleur assez facile à vérifier si l’on étudie les chiffres de l’émigration française hors de France au cours de ces dernières années. Cette hémorragie qui ne fait que commencer d’après moi est due aux raisons que l’on connait tous : destruction organisée de l’économie et de l’État, dilution de la nation au sein du grand magma Bruxellois, anéantissement du vivre-ensemble par un remplacement de population et l’arrêt autoritaire de l’assimilation, mise en place d’un cadre sociétal totalement américanisé ayant permis la prise de pouvoir des minorités sur la majorité etc.

 

Ces processus ne sont pas hasardeux mais volontaires. La situation que nous connaissons résulte de choix politiques conscients fait par des élites politiques dont la médiocrité n’est égalée historiquement que par leur incompétence et leur lâcheté. La fin de la raison d’État, pour citer un de mes amis, aura probablement pour corolaire historique la fin de la France telle que nous la connaissons. A moins d’un miracle et qu’une Jeanne d’Arc 2.0 ne survienne de nouveau pour sauver notre nation.

 

R&N : Athée mais de culture catholique, vous vous êtes converti à l’orthodoxie. Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement spirituel ?

 

 

A. Latsa : Oui il est fondé sur un axiome simple que Benoît XVI a parfaitement résumé « La rationalité est l’amie de Dieu ». Mon rejet personnel et instinctif de la décadence environnante que je qualifie de moderno-consumériste (au cœur du processus d’occidentisme totalitaire de la France des années 90) ne s’est pas traduit chez moi par une conversion à l’Islam et un engagement militaire au sud de la Méditerranée mais plutôt par un attrait vers les antimodernes européens, les Serbes d’abord, puis logiquement les Russes ensuite, et donc, au centre spirituel de ces territoires, l’orthodoxie.

 

R&N : Quel est le regard porté par les Russes sur l’Europe et l’Union Européenne ? La France est-elle en train de sacrifier ses relations avec la Russie pour des intérêts qui ne la concernent pas ?

 

 

A. Latsa : Il ne fait aucun doute que l’avenir de l’humanité ne se jouera pas à Paris ou Berlin et surtout pas tant que ces pays, comme 26 autres, seront écrasés dans la matrice bruxelloise.

Par ailleurs, le grand basculement du monde vers l’Asie est quasiment inévitable (pour des raisons démographiques, politiques, économiques, morales…) et à ce titre, la question de l’orientation Ouest ou Est pour la France et les nations Européennes est bien plus fondamentale que nos médiocres élites, nos analystes de pacotille et autres journalistes vendus ne veulent bien l’expliquer. Soit, peut être, qu’ils ne puissent tout simplement le comprendre, soient qu’ils soient payés pour ne pas le faire.

 

Il est d’ailleurs intéressant de constater que si Bruxelles tend à pousser les nations européennes vers l’Ouest et l’Occident en décomposition morale, politique et économique, la réalpolitique et le bon pragmatisme voudrait qu’au contraire ces mêmes nations se tournent vers l’Est. Une fois de plus Bruxelles et l’UE vont à l’encontre de l’histoire et des intérêts réels de l’Europe, de ses nations et de ses peuples.

 

Je note que si l’on devait envisager ce basculement fondamental vers Moscou, Shanghai ou New-Dehli, alors l’Europe ne survivrait pas sans la Russie car entre l’Europe et l’Asie existe un monde bien méconnu des Français et qui s‘appelle l’Eurasie. Cet espace russo-centré est du reste en train de se structurer (autour de Moscou) tant sur le plan politique qu’économique que sur un axe religieux très majoritairement orthodoxo-musulman.

 

Comme on peut parfaitement le comprendre, la Russie est le seul pont économique, civilisationnel et géographique de l’Europe vers l’Asie puisqu’elle est à la fois européenne et à la fois asiatique. D’un point de vue civilisationnel enfin, la Russie a, à elle seule, beaucoup à apporter à l’Europe et ses nations épuisées, et en premier lieu lui remémorer ce qu’elle devrait être puisque la Russie se doit selon le ministre de la culture russe de renforcer son statut de : « gardienne de la culture européenne, des valeurs chrétiennes et de la civilisation authentiquement européenne », valeurs mises à mal par l’occidentalisation et un certain athéisme totalitaire. La Russie est clairement un réservoir de valeurs et plausiblement en train d’émerger en tant que modèle pour une Europe malade.

 

R&N : Quel sont les impacts économiques et politiques des sanctions actuelles contre la Russie ? La France n’est-elle pas finalement celle qui a le plus à souffrir économiquement de la dégradation des relations avec la Russie ?

 

 

A. Latsa : Ce qui pénalise la Russie aujourd’hui est la baisse du cours du pétrole qui influe directement sur sa monnaie, le rouble. L’impact des sanctions est, lui, plutôt faible. Comme je l’ai récemment rappelé dans une conférence organisée au siège de l’UMP par la Droite Populaire, les russes ont rapidement remplacé les fournisseurs européens dans le domaine alimentaire en trouvant des solutions en Asie, en Amérique du sud, en Israël, en Turquie, en Égypte etc…

 

 

 

 

Si l’on devait passer à de nouvelles sanctions concernant les équipements industriels ou technologiques européens, alors ce serait provisoirement plus difficile pour la Russie mais des sociétés coréennes ou chinoises seraient sans aucun doute à moyen terme en mesure de remplacer le “Made In Germany”.

 

La France qui est un fournisseur de matériel sensible dans le domaine militaire ou aérospatial a en effet beaucoup à perdre. C’est également valable dans les domaines du luxe ou encore pour l’agriculture La vassalisation politique qui frappe notre pays, vassalisation a l’égard de l’Amérique, va sans doute énormément pénaliser la France et son économie dans les prochaines années. C’est le prix à payer pour avoir depuis des décennies d’aussi médiocres élites.

 

R&N : Poutine déclarait pourtant en octobre 2014 : "Certains disent aujourd’hui que la Russie tournerait le dos à l’Europe et rechercherait de nouveaux partenaires commerciaux, surtout en Asie. Permettez-moi de dire que ce n’est absolument pas le cas." Qu’en est-il vraiment ?

 

A. Latsa : La Russie reste froidement et pragmatiquement ouverte à toute coopération mais l’émotion affective pro-occidentale et surtout pro-européenne est, il me semble, passée. Les Russes viennent de nouveau de se rendre compte qu’ils sont encore et toujours sans alliés à l’ouest et que par conséquent face aux pressions de l’axe Washington-Bruxelles il leur fallait impérativement rééquilibrer leur politique extérieure et stratégique afin de ne pas rester économiquement dépendants d’un ensemble politique qui leur était politiquement hostile.

Le virage vers l’Est de la Russie n’est donc pas spécialement civilisationnel ou même rêvé par les russes mais reste un choix purement pragmatique et rationnel, plus économique du reste que civilisationnel. Mais ce faisant, la désoccidentalisation de la Russie devrait s’accélérer et par conséquent éloigner encore plus une Russie en pleine mutation d’une Union Européenne elle en pleine occidentalisation. La première se continentalise et s’eurasianise tandis que la seconde s’atlantise et s’occidentalise et ces deux tendances sont totalement contradictoires, il faut bien en être conscient.

 

Je pense que nous rentrons dans un moment historique assez unique dans l’histoire récente russe qui va voir la Russie cesser de systématiquement lier son destin avec l’Ouest au cours des prochaines décennies.

 

R&N : Poutine est-il, pour reprendre l’interrogation de Frédéric Pons, « un politicien cynique et brutal, assoiffé de pouvoir et d’argent, ou un patriote sincère, attaché à défendre les intérêts de son pays ? »

 

 

A. Latsa : On aurait surtout attendu de Fréderic Pons qu’il apporte la question à la réponse ou donne au moins son opinion.

 

Je pense que Vladimir Poutine n’est à la fois ni l’un ni l’autre et à la fois les deux en même temps. La gestion des affaires russes n’est pas du même calibre (du même calme) que la gestion des affaires suisses ou du Luxembourg. Ce pays a toujours été dirigé d’une main de fer et de façon autocratique, verticale et autoritaire.

 

Je crois que Poutine est une nouvelle variante de la gouvernance russe moderne, mélange de réformateur et de conservateur tout en essayant sincèrement de démocratiser dans les limites du possible la Russie. Quand je parle des limites du possible, je parle des limites que définissent par exemple la population, la taille du territoire ou les nombreuses difficultés systémiques propre à la Russie, climatiques, administratives, mentales etc.

 

 

R&N : Comment se prévoit l’après-Poutine ? Il n’a pas de successeur visible pour le moment et la pression des nationalistes d’un côté, des communistes de l’autre, sur Russie Unie semblent croissantes.

 

 

A. Latsa : Il y a en réalité de nombreuses personnalités qui ont émergé au côté du président au cours des dernières années. Des clans, des visages, des hommes. Cependant il est sans doute trop tôt pour désigner un visage. On peut imaginer que Vladimir Poutine rempile pour un dernier mandat de 2018 à 2024, mais en même temps 2018 est encore loin…

 

L’histoire jugera sans doute Vladimir Poutine également à sa capacité de faire effectuer une transition politique sage pour la Russie de demain, celle de l’après-Poutine,

 

R&N : Ce 4 décembre, Vladimir Poutine s’est adressé comme chaque année à l’Assemblée fédérale de Russie. "Une famille saine, les valeurs traditionnelles ancestrales, la stabilité comme condition du progrès, le respect des autres peuples et États, telles sont les priorités de la Russie" a-t-il déclaré, provoquant des remous dans les médias occidentaux. Que faut-il comprendre par "famille traditionnelle" ? Où en est la démographie russe que les médias occidentaux présentent comme déficitaire ?

 

 

A. Latsa : En Russie la famille traditionnelle est composée d’un homme et d’une femme. C’est la famille dite orthodoxe par opposition aux alliances et/ou sexualités qualifiées de non-orthodoxes. Cette famille traditionnelle est vue comme la pierre angulaire de la reconstruction humaine et sociétale russe. On a toujours du mal à comprendre ce qu’il y a de choquant en cela et pourquoi les journalistes français ne comprennent pas ce point de vue.

 

Cette mesure doit être envisagée dans le cadre historique récent qui est celui de la Russie, qui s’est vue traverser une crise humaine, morale, sanitaire et démographique totale au cours des années 90. La démographie russe va beaucoup mieux. Après le terrible effondrement de la période 1991-2005, au cours de laquelle la Russie a perdu entre 700 et 900.000 habitants par an, la situation s’est lentement améliorée sur la dernière décennie.

 

Le retour en force de l’État, les mesures de soutien à la natalité, la forte propagande pro-famille ont eu des résultats assez exceptionnels. Le nombre de naissances est passé de 1,2 millions à 1,9 millions en 2013 tandis que le nombre de décès est passé dans la même période de 2,3 millions à 1,85 millions. Depuis 2009 la population russe ne baisse plus et depuis 2012 elle augmente naturellement, le nombre de naissances ayant dépassé celui des décès. Le nombre d’avortements a quant à lui diminué de près de 60%.

 

Certes l’avenir sera difficile, car le manque de jeunes femmes en âge de procréer (pas nées entre 1995 et 2005) se fera sentir entre 2020 et 2035 mais la situation ne sera pas aussi catastrophique que nombre de soi-disant experts l’ont prévu bien loin de là.

 

Les lecteurs souhaitant se plonger dans les chiffres et en savoir plus peuvent se référer à cette analyse que j’ai écrite pour l’excellent site STRATPOL.

 

 

R&N : L’Église orthodoxe connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. Y a-t-il un véritable renouveau spirituel de la Russie ou s’agit-il d’une instrumentalisation de l’Église par le pouvoir ? Comment expliquez-vous ce retour du religieux et du sacré en Russie, à inverse de l’Europe qui sombre actuellement dans un athéisme forcené ?

 

 

A. Latsa : De 2000 à 2014, le pouvoir russe a ouvert 25.000 églises et plus de 800 monastères. Le renouveau spirituel est authentique et profond et le pouvoir n’y échappe pas car la majorité des élites appartiennent charnellement au monde orthodoxe.

 

Ce renouveau spirituel me semble explicable tout d’abord car les élites politiques ne le freinent pas mais l’encouragent à l’inverse de ce qui se passe en France. Ensuite il me semble que le peuple russe est fondamentalement spirituel et par conséquent le communisme n’a pas réussi à détruire la foi orthodoxe.

 

Le retour du religieux est enfin utile pour le pouvoir politique russe afin de lui permettre de maitriser, structurer et encadrer une société russe en gros manque de repères après la chute du mur et l’anarchie libérale des années 90. Enfin le retour de la religion permet à l’État d’atteindre ses objectifs démographiques, enjeu stratégique fondamental dont les élites russes ont parfaitement conscience.

 

 

 

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03/02/2015

Analyse de l’affaire Charlie Hebdo

 

 Le bal des tartuffes

 

 

Les réactions ayant suivi les assassinats il y a quelques semaines ont bien illustré le culot et le cynisme absolus du Système politico-médiatique.

 

 

 

Instrumentalisant sans scrupule l’émotion populaire, l’oligarchie en place a tout tenté pour détourner l’attention des citoyens des véritables enjeux et problèmes.

 

 

Elle n’a pas oublié non plus de promouvoir l’idéologie cosmopolite et mondialiste dont certains effets pervers commencent pourtant à se faire douloureusement sentir.

Le souci de la vérité nous oblige à rappeler pour notre part que :

 

 

 

 

l’invocation d’une « liberté d’expression » inviolable relève de l’hypocrisie la plus pure, tant de la part des gouvernants (songeons à la récente affaire « Dieudonné ») que de celle des partisans d’un journal qui, par exemple, soutenait la loi liberticide Fabius-Gayssot ou qui avait réclamé l’interdiction du Front national.

 

 

– ces effusions de sang (comme d’autres, moins spectaculaires, mais qui touchent chaque semaine des Français sans que les médias ne le soulignent) sont liées à l’invasion migratoire que subit la France.

 

 

– le système politico-médiatique et son multiculturalisme ont une responsabilité écrasante dans les tragédies que

 

connaît notre pays et qui se multiplieront, toujours plus graves, leurs causes n’étant pas traitées mais au contraire favorisées. L’immigration de masse et la prolifération de foyers de guerre intérieure, avec leurs caches d’armes et leurs voyous déshumanisés, sont imputables à ceux qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies.

 

 

 

 

 

profitant de l’émotion et de la peur, le Système va sans scrupules renforcer ses moyens de flicage et de censure de la population (notamment des patriotes), comme il le fait en pareil cas et à l’instar du gouvernement américain après les attentats du 11 Septembre. Le totalitarisme actuel va se renforcer, sous prétexte de sécurité et par la manipulation de la mémoire des morts.

– les Français doivent sortir de la fausse alternative qu’on leur présente entre d’un côté la barbarie islamiste, et de l’autre la décadence libertaire et antispirituelle.

 


Dans une société civilisée, un torchon comme l’était Charlie Hebdo n’aurait pas la capacité de répandre ses ignominies agressives, comme il l’a fait encore récemment avec des affiches blasphématoires antichrétiennes affichées partout au moment de Noël.

 


Notons aussi que les grands « républicains », qui se présentent abusivement comme l’opposition à l’islamisme violent, ne se privent pas de tuer ou de laisser tuer abondamment que ce soit en France (criminalité étrangère tolérée voire encouragée, infanticides promus et remboursés par la Sécurité sociale, etc.) ou à l’étranger, où les mêmes islamistes ont été soutenus plus ou moins directement (Syrie, Lybie, Irak, etc.)

 

Nous refusons ce faux choix qui n’offre finalement que la mort du corps ou pire, celle de l’âme.

 

Nous voulons que la France soit libérée de ceux qui occupent indûment son sol ou son Etat, qu’elle soit libérée des idéologies funestes d’où qu’elles viennent.


Nous voulons et nous aurons un Etat qui se soucie véritablement des intérêts des Français, qui garantisse les libertés essentielles, qui respecte le véritable sacré, qui préserve l’identité nationale et la sécurité des Français. Pour ce renouveau français, il faut une véritable révolution. »

 

 

Thibaut de Chassey

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27/01/2015

Les Français en ont marre de banquer pour « les pauvres » !

 

 
 
 
Les Français interrogés sont de plus en plus nombreux à “craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales”.           
      
         

Elle a 65 ou 66 ans. Encore toute fraîche, toujours pomponnée et bien mise, coiffeur et soins esthétiques une fois par mois. Voilà trois ans, elle s’est acheté une jolie « maison de ville » dans un quartier en hausse de l’Est parisien. Vivant depuis longtemps éloignée d’un époux architecte, cette retraitée de la fonction publique (employée de ministère) annonce en éclatant de son rire cristallin qu’ils ont enfin acté leur séparation, cela « tout à son avantage ». Femme « isolée » entrant maintenant dans la tranche des contribuables « acquittant un impôt sur les revenus soumis au barème inférieur ou égal à 2.028 € », elle bénéficie désormais des transports gratuits, de l’entrée gratuite dans de nombreux musées, de réductions sur les spectacles, clubs de gym et autres ateliers de poterie… À l’heure qu’il est, elle boucle son sac pour l’Italie : direction Lugano et le lac de Côme, avec… la mairie de Paris. Grâce à la Sécu, elle va aussi régulièrement « prendre les eaux » pour soigner son mal de dos, et peste contre la prise en charge insuffisante de ses frais de séjour. Elle vote à gauche, se plaint que la France ne veuille plus financer ou ait réduit le financement des études de ses petits-enfants qui fréquentent un lycée français de Californie. Exilés volontaires, je précise. Trouve ce gouvernement trop libéral.

 

Tout est vrai. Rien n’est exagéré, même en dessous de la vérité, sans doute. Alors je suis, moi aussi, comme bien des Français dont parle aujourd’hui Le Parisien, « de plus en plus sévère pour les pauvres ». Parce que cette dame, au regard de nos critères sociaux, fait étrangement partie des nécessiteux. Je, vous, nous lui payons donc ses transports et ses loisirs, ses soins de cure alors qu’elle court comme un lapin, sans doute un peu aussi son coiffeur. Peut-être son téléphone.

 

Relatant les résultats d’une étude du CREDOC, Le Parisien assure qu’en 2015 « l’opinion porte un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires de minima sociaux ». Et d’ajouter : « Les Français interrogés sont de plus en plus nombreux à “craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales”. » C’est peu dire que les chiffres sont décoiffants : « 76 % des Français questionnés jugent “qu’il est plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire”. 54 % pensent que les pouvoirs publics font ce qu’il faut voire trop pour les plus démunis, et 53 % considèrent que “le RSA incite les gens à s’en contenter et à ne pas travailler”. Et les aides aux familles qui ont des enfants sont jugées largement “suffisantes” à 63 % contre… 31 % seulement en 2008. »

 

 

Scandaleux ! Injuste ! diront à juste titre les vrais pauvres, les vrais chômeurs, tous ceux qui voudraient bien mais ne peuvent point. Reste qu’on en connaît tous, de ces profiteurs à la bonne conscience comme la petite dame du dessus et ses cours du Louvre. Reste aussi que la tranche des contribuables au « revenu médian », ceux qui ont trop mais néanmoins pas assez, ceux qui cependant se retrouvent, eux, à devoir payer à plein leurs transports, la cantine des gosses, les loisirs du mercredi et de la semaine raccourcie, l’entrée à la piscine et au musée, ceux qui n’ont ni CMU ni AME ni APL, et pas la possibilité de se faire faire des dents aux frais de l’État, tous ceux-là en ont marre de banquer pour les autres. Qui ne paient ni les transports ni la cantine ni la piscine, etc.

 

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20/01/2015

2015, année de la Reconquista ?

 

 

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Tout le monde a les yeux fixés sur l’Allemagne et sur le mouvement Pegida qui met des milliers de manifestants dans la rue sur le thème du refus de l’islamisation de l’Europe.
 
        
      

Il y a deux ans, René Marchand publiait un ouvrage intitulé " Reconquista ou mort de l’Europe". Les faits ne sont-ils pas en train de donner raison à ce titre qui fera gémir les candides adeptes du vivre ensemble ?

 

Deux camps paraissent se mettre en place. D’un côté, le porte-parole de l’Etat islamique, Abou Mohammed al-Adnani, donne des consignes fort précises à ses coreligionnaires :

 

Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munition, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d’un lieu en hauteur, étranglez-le ou empoisonnez-le.

 

Des djihadistes de nationalité française relaient cet appel sur une vidéo.

 

Depuis, sans doute par une malencontreuse loi des séries, on assiste à un terrorisme de proximité, qui a vu nombre de nos compatriotes, notamment des policiers et des passants, être victimes de « déséquilibrés Allah akbar », à Joué-lès-Tours, Dijon (deux fois), Nantes, Metz, sans oublier les désormais habituels coups de couteau à la gorge.

 

Le gouvernement occulte tout rapport entre ces agressions et la guerre islamique qui nous est déclarée. La bien-pensance a décidé que les ennemis principaux de la France s’appelaient Éric Zemmour et Marine Le Pen.

 

De l’autre côté, on assiste au réveil des consciences qu’appelait de ses vœux Dominique Venner, avant de se donner la mort le 21 mai 2013.

Naturellement, tout le monde a les yeux fixés sur l’Allemagne, et sur le formidable mouvement Pegida, qui, depuis plusieurs semaines, tous les lundis, met des milliers de manifestants dans la rue, sur le thème du refus de l’islamisation de l’Europe. En France, on a vu l’extraordinaire succès du livre d’Éric Zemmour, qui a réhabilité le discours patriotique et déconstruit les déconstructeurs de la France. On va voir, dans les jours qui viennent, la sortie de deux ouvrages prometteurs. Le premier, de Michel Houellebecq, appelé « Soumission », ose une fiction où toute la caste politicienne fait élire un musulman à l’Élysée, en 2022, pour barrer la route à Marine Le Pen. Le second, de Joachim Veliocas, « Ces maires qui courtisent l’islamisme », confirmera, hélas dans la réalité, la fiction de Houellebecq. Il nous montrera que beaucoup trop d’élus, de droite comme de gauche, ont choisi l’islam contre la République laïque pour conserver leurs sièges et les avantages qui vont avec.

 

Un autre auteur, moins connu, Hubert Lemaire, a osé, lui, publier « Musulmans vous nous mentez », où, au-delà d’un titre audacieux, il démasque sans ménagement la fable de l’islam religion de paix, et la belle histoire du musulman modéré.

 

Enfin, le 18 janvier prochain, à Paris, Riposte laïque et Résistance républicaine animeront un rassemblement intitulé : « Islamistes hors de France », à Paris, avec la venue d’intervenants allemands, italiens, suisses, et de personnalités françaises. Les organisateurs paraissent décidés à renouveler l’opération, dans l’esprit des méthodes de Pegida.

Le 18 décembre dernier, dans une interview sur RTL, Éric Zemmour disait :

 

La situation actuelle va conduire à la libanisation de la France, entre communautés qui n’ont plus rien à se dire, qui n’ont plus les mêmes valeurs ni les mêmes intérêts, et qui vont s’affronter. Je le pressens.

 

Le 15 novembre 2013, sur Arte, Michel Onfray annonçait, lui, une France et une Europe islamisées, d’ici une cinquantaine d’années…

Face à ces deux scenarios catastrophiques, y a-t-il une autre alternative que la Reconquista, prônée par René Marchand et les organisateurs de l’initiative parisienne du 18 janvier ?

 

 

 

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13/01/2015

Non, vous n’êtes pas Charlie… vous êtes Charlot:

 

 

 

 

 

 
 
 
 
Alors, comme ça, vous êtes Charlie ? Vous, la meute tirant à vue depuis des années sur tous ceux qui vous dérangent, vous vous émouvez maintenant que la mitraille retentit contre votre camp ?
 
        
      

Maintenant que les cadavres ont refroidi, passons aux choses sérieuses. Le choc et le recueillement s’estompant, il est déjà temps – avant qu’il ne soit trop tard – de sortir les plumes des fourreaux, de dégainer les idées brûlantes, enfin, de battre le fer tant qu’il est chaud.

 

Alors, comme ça, vous êtes Charlie ? Vous, la meute tirant à vue depuis des années sur tous ceux qui vous dérangent, vous vous émouvez maintenant que la mitraille retentit contre votre camp ?

 

« Je suis Charlie », dites-vous d’une seule et même voix. « Je suis Charlie », annoncent les pancartes que vous brandissez dans les rédactions. « Je suis Charlie », scandent vos avatars et vos hashtags sur les réseaux sociaux. Et vous avez bien raison.

 

Seulement…

 

Vous êtes Charlie aujourd’hui, mais vous n’étiez pas Éric Zemmour hier, quand il s’est fait virer d’i>Télé pour raisons politiques. Pire encore : vous pétitionniez à tour de bras pour l’évincer du service public.

 

Vous êtes Charlie, mais vous n’étiez pas mon ami Robert Redeker en 2006, quand un papier critiquant l’islam dans Le Figaro lui valut une tornade de haine : graves menaces de mort qui le gardent encore aujourd’hui sous protection policière, désaveu et silence de la classe intellectuelle et journalistique, lynchage dans les règles de l’art sur le plateau d’« ONPC ».

 

Vous êtes Charlie, mais vous n’étiez pas Clément Weill-Raynal, pour certains votre confrère, mis à pied de France 3 pour avoir révélé l’affaire du « mur des cons » dont il fut le plus triste fusillé.

 

Vous êtes Charlie, mais vous n’étiez pas Robert Ménard à son licenciement, Michel Houellebecq, Renaud Camus ou Christine Tasin à leurs procès respectifs pour avoir critiqué l’islam.

 

Vous êtes Charlie, mais vous trouvez normal que le FN soit exclu de la manifestation hommage de  dimanche dernier à laquelle tous les partis seront conviés, et alors même que vous défendez l’union nationale, dont notre pays a, en effet, plus que jamais besoin.

 

Vous êtes Charlie, mais vous soutenez toutes les lois mémorielles qui empêchent les intellectuels de faire leur travail, pour le bien de l’Histoire et de la vérité.

 

 

Vous êtes Charlie, mais vous n’êtes pas Richard Millet face à la meute d’Annie Ernaux et d’une centaine d’écrivains délateurs et complices, vous n’êtes pas Alain Finkielkraut ni Dieudonné, ou encore Ivan Rioufol, brillant d’intransigeance mais déchiqueté comme un gigot jeté aux lions sur le plateau d’« On refait le monde » ce jeudi 8 janvier.

 

Vous êtes Charlie, mais vous n’êtes rien de ce qui sentirait trop le soufre, vous êtes les dénonciateurs de tous ceux qu’on abat sur l’autel du politiquement correct, vous êtes ceux qui tenez le fusil, les bourreaux objectifs de tous les indésirables de la liberté. Votre liberté à vous et à vous seuls.

 

Pourtant, la liberté n’a qu’un seul visage. C’est la liberté pour les sains, la liberté pour les fous, la liberté pour les noirs, la liberté pour les blancs, la liberté pour ceux qu’on désapprouve peut-être mais qui font la diversité et la santé intellectuelle de notre pays.

 

Vous n’étiez pas ces gens, et aujourd’hui vous êtes Charlie ? Vous vous mentez, vous nous mentez. Vous êtes ce qui vous arrange, quand cela vous arrange. Vous n’êtes pas Charlie, vous êtes Charlot. Et tant que vous ne défendrez pas les principes que vous dites avoir au cœur jusqu’au bout, vous le resterez.

 

 

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30/12/2014

La Chine offre son aide financière à la Russie en crise:

 
 

Pékin met en avant le rôle du yuan comme source de liquidités alternative pour les entreprises russes.

 

 

 

 

 

 

 

Un accord conclu en octobre, en pleine défiance entre Moscou et l’Occident, permet de changer des roubles contre des yuans sans passer par le dollar. Crédits photo : KIM KYUNG-HOON/REUTERS

 

 

La Chine a tendu la main à la Russie, en vue d’enrayer la dégringolade de son économie et de limiter les retombées qui pourraient l’affecter. Pékin est prêt à venir à la rescousse de son voisin frappé par la chute du prix du pétrole et les sanctions internationales en offrant une aide économique « dans la mesure de ses moyens », a déclaré le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi ce week-end. Pour la première fois depuis l’effondrement du rouble, la seconde économie mondiale est sortie de son silence pour officiellement offrir son appui à son allié Vladimir Poutine.

 

 

Lundi, le rouble poursuivait sa remontée entamée après la panique de lundi et mardi dernier. Il a repris 24 % depuis le 16 décembre contre le dollar mais perdu 40 % depuis le début de l’année.

L’offre de services chinoise avait d’abord une portée psychologique, visant à rassurer les marchés paniqués par le décrochage de la devise russe. Elle est un appel du pied en direction de Moscou qui refuse de quémander de l’aide. « Le problème c’est que les Russes sont trop fiers ! », juge Ding Yifan, du Centre de recherche pour le développement, à Pékin. La Russie n’a pas encore actionné un accord de « swap » rouble-yuan portant sur 24 milliards de dollars qui pourrait offrir d’urgence des liquidités à l’économie russe. Cet accord conclu en octobre, en pleine défiance entre Moscou et l’Occident, qui permet de changer des roubles contre des yuans sans passer par le dollar, pourrait être élargi, a laissé entendre le ministre du Commerce, Gao Hucheng. Il contribuerait un peu plus à l’internationalisation de la devise chinoise qui joue déjà un rôle clé dans le commerce sino-russe depuis l’imposition de sanctions occidentales. La Chine est le deuxième partenaire commercial de la Russie derrière l’Union européenne. [....]

 

 

La suite sur Le Figaro.fr

 

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23/12/2014

Non, ce n’est pas du racisme !

 

 
 
 
        
Nous voudrions seulement qu'ils comprennent que ce que nous avons été hier sur leur terre, nous ne voulons pas qu'ils le deviennent à l'endroit de la nôtre.
       
         

Nous sommes arrivés chez eux, un jour, brutalement, avec toute notre puissance militaire et notre lourd bagage de civilisation. Puis, sur leur terre, nous avons tracé des routes et des voies de chemin de fer. Sur leurs côtes, nous avons jeté des digues pour faire des ports. Dans leur terre, nous avons creusé des fondations pour élever des villages et même des villes et pour planter notre administration, nos usines et même nos monuments aux morts. Dans leur terre, nous avons également creusé des mines. Dans leur terre, nos paysans de France, souvent des refoulés des terreurs de juin 1848 et de la Commune de 1871, ont tracé des sillons et des drains, multipliant les oliveraies, les orangeraies, les rizières et les champs de blé. Sur leur terre, nous avons élevé nos églises, les forçant à y entrer pour adorer un Dieu qui n’était pas le leur ; et des tribunaux pour les punir selon une justice qui n’était pas leur justice ancestrale. Sur leur terre, nous avons bâti des écoles éduquant leurs enfants dans une langue qui n’était pas née sur leur terre. Oui ! Sur leur terre, nous avons enrichi leur culture en leur offrant la nôtre. Oui ! Sur leur terre dont nous avons amélioré les rendements par nos techniques, nous les avons aidés ainsi à mieux se nourrir. Oui ! Sur leur terre, nous avons construit des hôpitaux qui ont sauvé des milliers de leurs vies.

 

 

Mais leur terre, nous l’avons touchée et touchée encore, comme on touche une femme qui n’est pas la sienne. Nous en avons même abusé et avons ainsi laissé sur son corps les traces de nos trop nombreuses étreintes violentes et possessives. Sans doute l’aimions-nous trop cette terre, au point d’oublier que nous nous en étions emparés par la force et qu’elle appartenait, avant notre arrivée, à un autre homme… un homme que nous avons étouffé par notre empressement envahissant jusqu’à la suffocation et qui s’est mis à pleurer de ne plus reconnaître cette terre avec laquelle il avait toujours eu un lien indéfectible. Nous avons, ignorants du fait de notre puissance, oublié que partout, l’homme est le prolongement charnel de sa terre.

Mais l’histoire est comme ces gens atteints d’insomnie. Dans sa longue nuit, elle se tourne et se retourne, une fois à gauche, une autre fois à droite et plusieurs fois de la sorte. Et c’est ainsi que ceux qui hier étaient dominés deviennent dominants aujourd’hui. Et c’est ainsi que l’homme qui pleurait hier, fait pleurer désormais celui qui était arrivé… avec toute sa puissance militaire et son lourd bagage de civilisation. Comme nous étions trop nombreux hier sur sa terre, voilà que ce sont eux maintenant qui sont trop nombreux sur la nôtre. Ce sont eux qui élèvent sur notre terre leurs mosquées et envahissent parfois nos rues pour prier. Ce sont eux qui imposent sur notre terre leurs mœurs comme nous avions imposé les nôtres sur la leur. C’est nous désormais qui suffoquons parce que nous faisons le constat chaque jour que ce sont eux cette fois qui touchent notre terre, cette femme qui est nôtre. Oui ! Hier, nous les avons étouffés parce que nous étions de trop. Oui ! Aujourd’hui, ce sont eux qui nous étouffent parce qu’ ils sont de trop.

 

 

Nous ne leur voulons aucun mal. Nous les respectons dans leur vie, dans leurs mœurs, car comme nous ils sont des hommes et qu’ensemble nous devons être frères. Nous voudrions seulement qu’ils comprennent que ce que nous avons été hier sur leur terre, nous ne voulons pas qu’ils le deviennent à l’endroit de la nôtre. Cette volonté est celle que réclame notre vie, notre vie qui a son propre parfum et ses propres couleurs et que nous entendons garder parce que ce sont les nôtres. Aussi, s’ils ne nous écoutaient pas, s’ils persévéraient dans leur entêtement, alors oui, tout cela finirait mal, pour eux mais aussi pour nous, car c’est alors que la bête immonde, le racisme finirait par nous séparer à jamais. Et comme eux l’avaient fait en leur temps, nous nous verrions obligés de prendre les armes pour recouvrer à notre tour notre indépendance.

 

 

 
 

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16/12/2014

ENTRETIEN AVEC...

Allemands et russes.jpg

         

Alain de Benoist 

 

À une époque où toutes les institutions politiques semblent être bloquées, on n’a jamais autant entendu parler de réformes. Débat en trompe-l’œil ?

Pas forcément. Dans toute société, il y a toujours des choses à réformer pour qu’elles fonctionnent mieux. Le problème, c’est que la réforme est aujourd’hui devenue une sorte de formule magique. La droite libérale s’affirme réformiste pour bien montrer ce qui la sépare du conservatisme et de la réaction. La gauche progressiste en fait autant parce qu’elle s’imagine qu’il suffit d’insuffler un "supplément d’âme" à la société de marché pour faire le bonheur des masses. Le 30 avril dernier, à l’Assemblée nationale, Manuel Valls s’est ainsi dit prêt à "assumer le réformisme" ! Dans la classe politique, l’appel à réformer s’opère en général par opposition à la "société bloquée", posée comme synonyme de "société fermée". La "société ouverte", théorisée naguère par Karl R. Popper, se veut une société en perpétuel mouvement, qui tend à éradiquer toutes les formes d’appartenance, d’enracinement et de limites. L’idéal visé, c’est le monde sans frontières ou le grand marché mondial, les deux choses revenant d’ailleurs au même. Un cauchemar.

 

Dans le même temps, les hommes politiques se complaisent dans la commémoration compulsive : soit le culte du passé, que l’on peut voir comme une incapacité à changer le présent et à préparer l’avenir…

Il est normal de commémorer les grands événements historiques, même s’il faut aussi rappeler que la mémoire et l’histoire ne sont pas la même chose : autant la première est subjective, sélective et arbitraire, autant la seconde se doit d’être objective et globale. Mais bien entendu, il y a plusieurs façons de commémorer. Le centenaire de la guerre de 1914 peut aussi bien donner lieu à des commémorations patriotiques qu’à des commémorations pacifistes. Ce ne seront pas les mêmes. Mais ce que l’on peut surtout déplorer, c’est que la commémoration prenne aujourd’hui si souvent la forme d’une déplorable et ridicule "repentance". On se souvient exagérément des périodes sombres, on oublie les pages lumineuses de l’histoire nationale, afin d’entretenir un sentiment de culpabilité destiné à sacraliser les "victimes".

Cela dit, il ne faut pas abuser des commémorations. À partir d’un certain moment, l’adulation du passé ne traduit plus que l’inaptitude à faire face au présent. Pour une certaine droite, l’histoire-refuge a traditionnellement constitué un alibi de son impuissance. Lorsque Nietzsche écrit que l’homme de l’avenir est "celui qui aura la mémoire la plus longue", il n’appelle nullement à s’engager dans cette voie. L’"homme de l’avenir" se confond pour lui avec le "dernier homme", cet homme infiniment méprisable qui traîne derrière lui un passé si pesant qu’il paralyse toute action. Nietzsche en appelle plutôt à l’oubli, dans lequel il voit une forme d’"innocence" indispensable à un nouveau commencement.

 

Mais au fait, réformer pour réformer ? Mais réformer quoi ? Et dans quel sens ? Tout réformer pour que rien ne change ? Et éviter une révolution salutaire ?

Dans les débuts du mouvement ouvrier, réforme et révolution n’ont pas toujours été jugées incompatibles. Rosa Luxemburg disait que "la réforme est le moyen dont la révolution est le but". Le réformisme, considéré comme une forme de "socialisme à petits pas", a cependant vite dégénéré en opportunisme. Au sein de la social-démocratie allemande, qui dominait la IIe Internationale, Eduard Bernstein en fut à partir de 1897 le principal théoricien. Tablant sur l’atténuation des contradictions internes du capitalisme, il prétendait réviser le marxisme de façon pragmatique en militant pour un passage pacifique au socialisme au moyen de réformes progressives, ce qui lui valut de subir les foudres de Lénine et de Kautsky. C’est l’époque où le très socialiste patriote Charles Péguy dénonçait en Jean Jaurès l’apôtre d’un réformisme justifiant le jeu parlementaire et la démocratie des partis, l’un et l’autre honnis par un Georges Sorel, un Émile Pouget ou un Victor Griffuelhes. En France, la date de naissance du réformisme remonte à 1899, avec l’entrée du socialiste Millerand dans le gouvernement de Waldeck-Rousseau. Le cartel des gauches de 1924 comme le Front populaire de 1936, qui ont vu l’alliance du prolétariat avec la bourgeoisie progressiste, se sont inscrits dans ce sillage, tout comme le Front de gauche aujourd’hui.

Le "boom" des "Trente Glorieuses", marquées par l’idéologie fordiste et l’influence du keynésianisme, a paru justifier l’abandon de toute perspective révolutionnaire. C’est alors que les syndicats, devenus réformistes, se sont engagés dans un perpétuel compromis négocié avec les pouvoirs publics. Mais cette période est aujourd’hui terminée. Désormais totalement déterritorialisé, le capitalisme a retrouvé son caractère prédateur de la fin du XIXe siècle. Les réformes qu’il appelle de ses vœux sont celles qui permettent de supprimer tout ce qui peut faire obstacle à l’expansion planétaire du marché. "Il faut que tout change pour que rien ne change", professait Tancredi dans Le Guépard. Le réformisme, en ce sens, reste aujourd’hui plus que jamais le contraire de tout changement véritable. Le système n’offrant plus de marge de manœuvre, il n’a plus rien à proposer.

 

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

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