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19/11/2013

LA GRANDE GUERRE...

Droit dans les yeux.jpg

 

1914-1945

Par Paul-Marie

COUTEAUX,

La fièvre commémorative des années Mitterrand reprend de plus belle à l’approche du centenaire de 1914, dont la préparation, outre une floraison d’ouvrages et de films annoncés à tue-tête, est déjà marquée par la mise en place d’une Commission que préside le très gauchisant Antoine Prost.

Celui-ci annonce la couleur, délibérément idéologique, en choisissant d’honorer, non les millions de soldats qui, dans des conditions épouvantables, ont repoussé l’invasion allemande, mais les quelques dizaines de pauvres hères fusillés en 1917 pour insoumission.

L’intention est transparente : plutôt que de célébrer l’effort héroïque de tout un peuple, ce centenaire fournira l’occasion d’un prêchi-prêcha pacifiste doté des habituels échos européistes qui conviennent à la pensée dominante ; on insistera sur « l’absurdité de la guerre », dont il suffira d’escamoter les causes réelles pour jeter un commun anathème sur le « nationalisme », mot impropre mais bien entendu requis pour s’étendre aux nations elles-mêmes, la française en tête -dans la ligne de l’impérissable ineptie de Mitterrand énonçant un jour à Strasbourg : « la nation c’est la guerre ». Sera ainsi cachée, et même niée, la responsabilité principale du grand conflit mondial comme le sera le degré inédit de violence et de sauvagerie guerrières, lesquels sont accablants pour l’Allemagne.

La guerre, c’est l’empire qui la provoque -en l’occurrence, le renouveau du vieil impérialisme germanique, brisé par les traités de Westphalie mais renaissant au fil du XIXe siècle : la grande Allemagne voulue par Bismarck fut impériale, le IIe Reich de Guillaume le fut aussi, comme le IIIe Reich d’Hitler : il y a une parfaite continuité entre ces séquences, et l’historiographie contemporaine, y compris l’ allemande, le reconnaît peu à peu. Si, en 1961, l’historien allemand F. Fischer souleva une vive polémique Outre-Rhin en affirmant, dans son célèbre ouvrage « Les buts de guerre de l’Allemagne impériale » : « Dans la mesure où l’Allemagne a voulu, désiré et même favorisé une guerre austro-serbe, et dans la mesure où, confiante dans la suprématie de ses armes, elle l’a laissé éclater en juillet 1914 en pleine conscience d’un risque d’embrasement avec la Russie et la France, les autorités allemandes portent une part de responsabilité décisive » dans, le déclenchement d’une guerre généralisée, il n’en reçut pas moins, peu à peu, le soutien de la plupart des historiens européens ; aujourd’hui August Winkler peut écrire sans soulever le scandale que « L’objectif de la Première Guerre mondiale n’était rien d’autre que l’hégémonie en Europe et l’ascension vers la puissance mondiale. L’armistice fut ressenti par les Allemands comme une injustice criante, bien qu’il préservât le Reich et qu’il lui ménageât la possibilité de reprendre la course pour la compétition mondiale. Il n’y eut alors ni débat ni autocritique sur les causes de la guerre, malgré la publication en avril 1919 d’un recueil de décisions gouvernementales, dont le contenu ne laissait planer aucun doute sur le fait qu’en juillet 1914 les autorités allemandes avaient tout fait pour attiser la crise ». En somme la continuité 1870-1940 est désormais admise, et généralement attribuée au fameux Sonderweg, « cette voie particulière » qui inspira à l’Allemagne, refusant la modernité européenne, notamment française, une politique autocentrée, qui l’institua comme gardienne des valeurs européennes, et se traduisit par l’agression récurrente contre ses voisins (le Danemark, l’Autriche, la Pologne, la France), l’avènement de l’impérial-socialisme hitlérien n’étant que l’apothéose d’une politique vieille de soixante ans. [...]

 

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05/11/2013

L’intégration des immigrés extra-européens est impossible

 
 

         

Tribune libre de Paysan Savoyard

 

 

 

L’intégration satisfaisante des immigrés extra-européens dans la société française est impossible. Le temps qui passe n’y changera rien. Les moyens qu’on y mettra non plus. Ni non plus les efforts que l’on consentira le cas échéant pour se montrer « plus accueillants » ou « moins crispés ».

Nul ne nie plus que l’intégration des immigrés provoque depuis des décennies des difficultés considérables. Les immigrationnistes conservent cependant un discours optimiste. Ils affirment tout d’abord que la majorité des immigrés sont correctement insérés (ce qui nous paraît grossièrement faux).

Ils ajoutent que l’intégration demande du temps, mais qu’elle finira pas s’effectuer. Ils terminent en faisant porter sur la société française une partie de la responsabilité des difficultés d’intégration : « La société française doit faire plus, selon eux, pour lutter contre les difficultés sociales, le racisme et les discriminations ».

Les immigrationnistes les plus empathiques (on les trouve surtout chez les cathos de gauche) pensent que les immigrés s’intègrent difficilement parce qu’ils sentent qu’ils ne sont pas aimés. « Aimons les, nous disent-ils, et les immigrés s’intégreront ».

Tout ce discours bienveillant et généreux d’apparence nous paraît constituer une complète illusion. L’intégration des immigrés dans la société française ne s’est pas faite ; elle n’est pas en train de se faire ; et elle ne se fera pas. Cela vaut pour la France comme pour tous les pays européens. Il en sera ainsi pour quatre raisons également puissantes, qui convergent, s’additionnent et se renforcent l’une l’autre.

 

  • Les immigrés extra-européens sont trop différents et ces différences trop ancrées

La première raison est que les différences qui existent entre les populations immigrées et celles des pays d’accueil sont beaucoup trop importantes et ancrées.

Ces différences sont considérables. La plupart des immigrés sont issus de sociétés traditionnelles dont les structures et les codes sont dissemblables des nôtres sur des points essentiels (la langue bien sûr ; mais aussi par exemple le fait qu’en Afrique les enfants sont élevés de façon collective par les groupes de femmes ; le fait encore que les règles et les intérêts des clans et des groupes l’emportent sur les droits de l’individu).

Lorsqu’ils ne viennent pas de villages traditionnels, les immigrés sont issus des bidonvilles de l’exode rural. Dépourvus du soutien des groupes et des cadres traditionnels, ils sont alors sous l’emprise d’une sous-culture urbaine, dans laquelle la drogue et la violence jouent un grand rôle. Dans tous les cas, les immigrés sont fragilisés et déséquilibrés par le processus d’immigration qui, par lui-même, désadapte et déstructure.

Certes ces différences, considérables à l’origine, s’estompent nécessairement pour les générations suivantes nées dans les pays d’accueil. Sans nécessairement prendre à leur compte les codes et les repères culturels autochtones, ils sont du moins conduits à ne pas adopter ceux des pays ou des quartiers d’où leurs parents sont issus.

Il reste cependant deux différences majeures, qui ne sont pas gommées et qui peuvent difficilement l’être, rendant très difficile le processus d’intégration.

La première est la religion. La plupart des immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du nord sont musulmans. Ces immigrés n’ont pas abandonné leur religion et n’ont adopté ni la religion chrétienne européenne ni non plus le comportement standard européen, mélange d’athéisme et d’indifférence religieuse. Au contraire on constate que la pratique de l’islam n’a cessé de croître en France.

Les immigrés des années soixante étaient peu pratiquants et ne réclamaient pas la construction de mosquées (il en était de même d’ailleurs dans leurs pays d’origine, par exemple en Algérie). Chacun constate aujourd’hui qu’une proportion importante et sans doute croissante des immigrés manifeste son attachement à l’islam (mosquée, port du voile ou de la barbe, pratique du ramadan et du pèlerinage…).

Or l’islam constitue une religion fortement éloignée des valeurs dominantes en Europe. Notamment sur deux points. Elle ne reconnaît pas le principe de laïcité : le principe de séparation de l’État et de la sphère religieuse, important en France par exemple, au moins depuis plus d’un siècle, n’existe pas dans l’univers musulman, où il n’y a pas de distinction entre les registres temporel et spirituel.

D’autre part l’islam est une religion fondée sur l’observance de préceptes, sans marge d’appréciation personnelle. A la différence de la religion catholique, qui considère que l’Église a pour rôle d’adapter le message évangélique à son temps, la religion musulmane proscrit toute démarche visant à interpréter le texte. C’est ainsi que les commandements du Coran doivent être appliqués à la lettre. Or de nombreuses dispositions du Coran contreviennent très directement aux codes européens, notamment en ce qui concerne le statut de la femme.

La seconde différence qui peut difficilement être gommée est la différence raciale. Or la race constitue un paramètre important, qui pèse sur les relations humaines voire qui les conditionne. Les humains dans toutes les sociétés ont tendance à privilégier les relations avec les gens de leur race et à se méfier des personnes appartenant à des races différentes.

Ce paramètre perd de l’importance, ou même peut être s’efface, lorsque des personnes de races différentes partagent en tout point la même langue, la même culture, le même mode de vie. Dès lors que ce n’est pas le cas – et précisément les immigrés non européens partagent rarement la même culture que les autochtones – la différence raciale constitue un facteur qui rend l’intégration des immigrés difficile.

Sur ce point la réponse des immigrationnistes est bien constituée : ils plaident pour un métissage le plus étendu possible de façon à diluer les différences raciales (et culturelles). Cependant on peut penser que, pendant encore une longue période de temps, les populations seront réticentes à s’engager dans un métissage de masse et auront tendance à privilégier les relations (maritales en particulier) au sein de leur groupe. La race restera donc un facteur clé qui constituera un obstacle à la pleine intégration des immigrés.

 

  • Les relations conflictuelles qu’entretiennent depuis toujours l’Occident et les pays musulmans sont un autre obstacle à l’intégration

Un second obstacle à l’intégration des immigrés est lui aussi puissant. Les Européens et les peuples d’où l’immigration est issue n’ont jusqu’à présent entretenu que des relations conflictuelles. La conquête arabe, les croisades,  Poitiers, la Reconquista, la traite négrière, la colonisation, la guerre d’Algérie…

Ces évènements occupent une place toujours considérable dans le débat public et sont évoqués sans relâche. L’esclavage et la colonisation sont présentés par les tiers-mondistes (abusivement selon nous) comme des causes importantes du sous-développement des pays africains. Les représentants du tiers monde et des associations de soutien aux immigrés évoquent régulièrement le thème des réparations qui seraient dues par les occidentaux (il en est de même de la part des domiens d’ailleurs).

Les mêmes représentants souhaitent que l’esclavage et la colonisation soient reconnus comme crime contre l’humanité et demandent aux autorités des pays esclavagistes de prononcer des excuses solennelles. L’obligation d’aider le tiers monde et d’accueillir des immigrés est de même présentée comme une obligation morale en réparation de la colonisation et de l’esclavage.

Les relations entre l’Occident et les pays d’où sont originaires les immigrés sont conflictuelles aujourd’hui également. Lorsqu’ils sont gouvernés par des nationalistes autoritaires, ces pays mettent en cause régulièrement les Européens, accusés de néocolonialisme ou de pillage des ressources du tiers-monde (c’est ainsi par exemple que la France est depuis cinquante ans régulièrement accusée  par le régime algérien).

Lorsque les gouvernements de ces pays sont islamistes, les tensions avec l’Occident deviennent encore plus fortes. Les guerres ou menaces de guerre entre pays africains ou musulmans et l’Occident sont nombreuses (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Iran…). Israël allié de l’Occident constitue un chiffon rouge agité en permanence sous le nez des pays musulmans. Il est avéré en outre que de nombreux États musulmans soutiennent et financent le terrorisme en Europe.

Or les immigrés maintiennent des liens importants avec leur région d’origine. Ils conservent également l’appartenance religieuse. On peut donc penser que la plupart d’entre eux reprennent à leur compte les accusations portées contre l’Occident et ont des occidentaux une opinion négative, sinon hostile, qui ne les incite pas à adopter un état d’esprit d’intégration.

 

  • Se plaçant d’emblée en position de faiblesse, la France encourage ses immigrés à ne pas s’intégrer

La troisième raison pour laquelle l’intégration ne peut pas se faire est l’attitude des pays d’accueil, qui se placent délibérément en position de faiblesse.

Les immigrés peuvent s’intégrer s’ils en ressentent le besoin ou la nécessité : l’intégration doit présenter des avantages et la non intégration des inconvénients ; le pays d’accueil lui-même doit inciter à l’intégration. Or la situation est exactement inverse : la non intégration ne présente pas d’inconvénient ; et le pays d’accueil (la France en l’occurrence) adopte un discours qui loin de favoriser l’assimilation dissuade même l’intégration.

On a laissé tout d’abord les immigrés libres de conserver leurs différences. La règle ancestrale qui permet à des étrangers d’être accueillis dans une société est pourtant de « faire à Rome comme les Romains ». Rien de tel avec la France. D’emblée on n’a pas exigé d’assimilation mais seulement une « intégration », c’est-à-dire qu’on attendait des immigrés qu’ils travaillent et respectent les règles de la vie en société et des valeurs communes, sans attendre d’eux qu’ils deviennent aussi Français que les Français.

Cet objectif d’intégration lui même a ensuite été perçu comme trop exigeant encore, puisqu’on est en venu à consacrer « le droit à la différence ». C’est ainsi que les immigrés ont obtenu le droit de conserver une double nationalité, de construire des mosquées, de porter le voile, d’obtenir des menus spéciaux dans les cantines, des horaires réservés dans les piscines, des espaces particuliers dans les cimetières, des espaces de prière dans les entreprises, des dérogations de travail pour les fêtes religieuses… C’est le concept de la « société multiculturelle » qui a été érigé en modèle de référence, symbolisé par l’expression « le vivre ensemble ».

En outre les immigrés ont rapidement compris que l’immigration confère un grand nombre de droits. En principe les sociétés traditionnelles accordent aux étrangers des droits moindres qu’à leurs nationaux. C’est là un réflexe naturel : les étrangers doivent commencer par prouver leur volonté d’intégration avant que les générations suivantes puissent être naturalisées et accéder aux mêmes droits que les nationaux.

Rien de tel en France. Les immigrés ont bénéficié d’emblée des mêmes droits que les nationaux, au nom du principe républicain d’égalité universelle : mêmes droits au logement social, mêmes droits aux allocations et aux services publics tels que l’éducation gratuite.

En pratique les immigrés bénéficient davantage de ces allocations et services que la moyenne des Français en raison de leurs revenus faibles et de leurs familles nombreuses.

Les immigrés bénéficient même désormais de droits supérieurs à ceux des autochtones : pour faciliter leur intégration ont été mis en place en effet des mécanismes de « discrimination positive ». Les entreprises sont labellisées et subventionnées si elles recrutent des personnes d’origine immigrée (label diversité).

Rappelons aussi ce précédent célèbre : les personnes originaires des « quartiers » (qui sont dans presque tous les cas d’origine immigrée) sont dispensés de concours d’entrée à Sciences Po. Mieux encore, même les immigrés clandestins ont des droits eux aussi : en particulier le droit aux soins gratuits (AME).

Enfin la société d’accueil fait pire encore. Elle encourage les immigrés à adopter un état d’esprit de revendication voire de revanche. L’élite française dénonce les crimes et les mauvaises actions commises par la France et les occidentaux, les croisades, la traite des noirs, la colonisation, les crimes de la guerre d’Algérie.

Elle met en cause la responsabilité des occidentaux dans le sous développement des pays du sud (la colonisation, l’aide insuffisante, l’échange inégal, le néocolonialisme). Elle affirme que les immigrés sont contraints à l’immigration pour échapper à la misère dans ces pays « où l’on crève de faim ».

En France l’élite explique et excuse les difficultés engendrées par l’immigration (comme la délinquance et les incivilités) par le mauvais traitement que leur font subir nos sociétés égoïstes : « Ils sont parqués dans des ghettos, ils sont victimes du chômage, de la discrimination, du racisme ». De multiples associations se mobilisent pour appuyer les droits et les revendications des immigrés (manifestations de soutien aux sans papiers, droits au logement…).

Dans ces conditions, les immigrés se sentent encouragés à se présenter et à se considérer comme victimes ; et comme titulaires de droits dont ils peuvent à bon droit exiger le respect. Ils sont encouragés à considérer les français moyens comme des coupables, des salauds, des gens qui ont une dette à leur égard.

Dans ce contexte les immigrés n’ont aucune raison de devenir Français. La condition d’immigré est bien plus profitable. Elle procure des droits nombreux et une position moralement supérieure.

A en croire différents témoignages, il semble bien que les immigrés loin d’être reconnaissants n’éprouvent au contraire que mépris pour ce pays et cette population qui se laisse envahir, l’accepte, se flagelle et en redemande.

 

  • Sur le plan de l’identité, le communautarisme procure également aux immigrés des avantages supérieurs

Un autre facteur mérite d’être pris en compte. Par rapport à l’intégration, le communautarisme procure aux immigrés des avantages supérieurs en termes d’identité et d’estime de soi.

La condition même de l’immigré le place en effet mécaniquement dans une position généralement subalterne dans la société française (du fait de l’obstacle de la langue, de la non maîtrise des codes culturels, de la condition sociale initiale défavorable…).  S’ils choisissent de jouer le jeu de l’intégration (par le biais de l’école, des diplômes, du travail…), les immigrés extra-européens resteront dans la plupart des cas dans une position moins bonne que la moyenne de la population de souche, tant du point de vue social qu’économique et symbolique.

L’arrimage à leur communauté procure des avantages bien plus élevés : il permet des comportements de solidarité communautaire ; il permet aux immigrés d’être reconnus au sein de leur communauté ; et surtout il procure une identité plus valorisante (du fait en particulier de l’appartenance à la religion musulmane) que ne l’est celle attachée à la condition d’immigré.

L’effet de gratification que procure cette identité est renforcé par le fait que la population de souche éprouve de la crainte envers les immigrés et envers l’islam. S’il choisit la voie de l’intégration, l’immigré restera généralement dans une position de dominé : en faisant à l’inverse le choix du communautarisme, l’immigré devient celui qui fait peur et qui exerce une domination psychologique sur la population de souche.

 

  • Leur nombre élevé et croissant encourage les immigrés à refuser l’intégration

Mais la raison majeure et définitive pour laquelle les immigrés ne s’intégreront pas est leur nombre.

On peut estimer le nombre des immigrés originaires de pays non européens entre 13 et 15 millions de personnes. Chaque année, 400.000 immigrés non européens supplémentaires s’installent ou naissent en France (déduction faite des départs et des décès). Les immigrés sont d’ores et déjà majoritaires et parfois en situation de monopole dans un grand nombre de quartiers.

Compte tenu de l’importance de ces flux, l’intégration est impossible. On le constate d’ores et déjà. Dans les quartiers et dans les écoles où les immigrés sont dominants, ce n’est pas la norme du pays d’accueil qui s’impose mais à l’inverse la norme imposée par les immigrés. Les ressortissants de souche par exemple parlent avec l’accent arabe et se convertissent à l’islam.

Non seulement l’intégration devient impossible mais elle ne devient plus utile aux immigrés. Dans l’un de ses livres S. Huntington montrait que dans les États du sud des États-Unis, on ne peut pas vivre sans parler espagnol: il est en revanche tout à fait possible d’y vivre et d’y travailler sans parler un mot d’anglais. La situation est pire en France parce qu’elle concerne tout le territoire.

Il existe nous dira-t-on des immigrés parfaitement intégrés, même lorsqu’ils sont musulmans. Certains même sont paraît-il des adhérents du Front national. Cela ne changera pas pour autant nos conclusions. Ces immigrés intégrés sont de toute évidence en nombre réduit. En admettant que leur intégration soit sincère, on peut penser en outre que leur attitude positive à l’égard du pays d’accueil et des Français de souche ne résistera pas longtemps aux événements qui vont se produire. La méfiance et le ressentiment qu’éprouvent Français de souche et immigrés les uns envers les autres ne pourront que croître et évoluer vers une hostilité de plus en plus marquée. Dans ce contexte, les immigrés « intégrés » seront le moment venu conduits à effectuer un choix entre leur intégration à la France et leur appartenance à leur communauté d’origine.

On peut penser que dans la quasi-totalité des cas, ils prendront le parti de la communauté immigrée : parce que ce sera de ce côté-là que se situeront la force et la confiance ; et parce qu’ils y seront de toute façon contraints par leur communauté d’origine, le cas échéant de façon violente.

On peut douter de toute façon du bien fondé de ce postulat : « De nombreux immigrés sont très bien intégrés ». Il est possible de vérifier très facilement que ce n’est généralement pas le cas en faisant le constat suivant : lorsque la question leur est posée de connaître leur position concernant l’arrêt de l’immigration, ces immigrés bien intégrés déclarent le plus souvent qu’ils sont favorables à ce que la France reste un pays ouvert. Cela suffit à démontrer qu’ils nous sont en réalité hostiles.

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En France les immigrés peuvent se dispenser de se fixer un objectif d’intégration. Leur  nombre est tel et les flux d’arrivée sont tels que la démarche d’intégration n’est pas utile. Elle est peut même être pour eux contreproductive. Ils peuvent désormais nourrir une autre ambition, autrement plus enviable. Non pas s’intégrer mais dominer. Non pas se fondre dans le pays d’accueil mais le conquérir.

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01/11/2013

Communiqué

 

politique > marne Front national publié le vendredi 25 octobre

 

 

Le pasteur Blanchard, caution sociale du FN

 

 

 

 

Le pasteur Blanchard (à g.) et Pascal Erre. (© l'Hebdo du Vendredi)
Pascal Erre, le secrétaire de la fédération départementale du Front national, avait invité le pasteur Jean-Pierre Blanchard samedi 19 octobre. Une manière de mettre l’action sociale au cœur de la campagne des municipales, en particulier à Châlons-en-Champagne, où le patron du FN marnais est candidat. « Un conseil municipal doit être social. On ne peut pas être patriote sans être social, a-t-il expliqué, et on ne peut pas être social sans être patriote. » Ce qui a servi de raccourci pour l’idée suivante : « Il faut rétablir les frontières pour protéger les Français. »
Le pasteur luthérien à la retraite Jean-Pierre Blanchard sert donc de caution sociale au FN. S’il ne cache pas « avoir fait ses classes » au sein de mouvements d’extrême-gauche (LCR, maoïstes, Lutte ouvrière), Jean-Pierre Blanchard embrasse le FN avec les Le Pen, Jean-Marie et son épouse Jany, dans les années 90. « Je n’ai pas de lien officiel avec le FN », explique ce pasteur sans église, « parce que j’ai eu des problèmes avec mon synode ; je suis rattaché aujourd’hui à une église du Wisconsin, aux Etats-Unis ». Disons qu’il n’a plus de lien officiel avec le FN. Parce qu’en 1997, sur décision de Jean-Marie Le Pen, il entre au comité central du parti, dont il sort des suites de la division Le Pen - Mégret. Après avoir créé l’Action sociale populaire (distribution de vivres, de couvertures, de petit électroménager dans les rues de Paris) en 2005, aidée par « des militants FN, y compris des cadres, qui viennent faire les maraudes avec moi », explique-t-il, Jean-Pierre Blanchard réintègre l’organigramme officiel du parti comme responsable des actions sociales. Il n’a effectivement plus de fonctions officielles aujourd’hui.
Un pasteur qui a une vision effectivement très « national-populiste », comme il l’exprime, de l’action sociale : « L’échec des printemps arabes va amener une immigration massive que nous ne pouvons pas accueillir. » Opinion quelque peu contrastée avec un autre propos : « La préférence nationale, c’est un programme. Moi, je fais du social, je sers tout le monde. »
La préférence - qui a remplacé la priorité, lifting du FN oblige - nationale est revenue sans cesse durant le point presse de Pascal Erre et du pasteur Blanchard, comme un surf sur le climat actuel. Et le candidat à Châlons a pratiquement regretté que « la préférence nationale n’était pas dans la loi ; moi, maire de Châlons, j’appliquerai la loi ». Pascal Erre a également expliqué que, « maire de Châlons », il « réduirait l’assistanat, contrôlerait mieux l’action du CCAS (centre communal d'action sociale) », et qu’une fois « représenté au conseil municipal », il exigerait « plus de transparence ». Avant de promettre : « Si je deviens maire de Châlons, tout le monde pourra s’adresser à moi, je ne laisserai personne sur le bord de la route, et je créerai un service communal de fraternité française. »
Non seulement le pasteur Blanchard soutient Pascal Erre dans sa campagne électorale, mais il le voit « déjà gagnant, parce qu’il a envie ; il n’est pas dans le verbe, il est dans le concret ». Jusqu’à présent, pourtant, n’ayant jamais eu de mandat exécutif, Pascal Erre n’a pu être que dans le verbe.

 

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29/10/2013

Immigrationnisme : le mensonge à trois temps

Tribune libre de Paysan Savoyard

 

 

 

 

Pour mener à bien leur entreprise d’invasion massive, les immigrationnistes ont adopté, afin d’abuser l’opinion, une tactique du mensonge constituée de trois étapes : négation, relativisation, déresponsabilisation. Ils ont en quelque sorte utilisé dans le registre de la mauvaise foi une forme de gamme descendante : « c’est pas vrai, c’est pas grave, c’est pas nous« .

Cette opération d’enfumage par replis tactiques successifs a été appliquée aux deux volets du dossier : l’ampleur des flux migratoires d’une part, les difficultés engendrées par l’immigration de l’autre.

  • La négation : « C’est pas vrai »

La négation a constitué le premier temps de l’entreprise de mensonge immigrationniste. Les immigrationnistes ont ainsi nié pendant des décennies l’importance des flux migratoires, affirmant que les arrivées d’immigrés n’étaient pas considérables.

Ils ont mis par exemple en avant le fait que la proportion des étrangers dans la population n’est pas supérieure à ce qu’elle était au début du siècle précédant. Cet argument est doublement falsificateur. D’une part les immigrationnistes font semblant de croire que l’immigration européenne de la première moitié du 20e siècle est de même nature que l’immigration maghrébine et africaine. Surtout le raisonnement fondé sur la proportion d’étrangers est évidemment sans valeur pour rendre compte de l’ampleur de l’immigration puisqu’un grand nombre d’immigrés sont de nationalité française.

Autre mensonge de la même eau. Pour faire croire que les flux restent limités, les immigrationnistes mettent en avant le « solde migratoire » qui n’est que de 54 000 par an (Source INSEE). Or le solde de l’INSEE, en dépit de son nom, ne mesure pas l’immigration puisqu’il concerne aussi les Français. Ainsi un Français partant travailler quelques années à Londres réduit le solde migratoire, tandis qu’il l’augmente à son retour. En réalité le flux annuel d’immigrés supplémentaires, naissances comprises, est de l’ordre de 400.000.

Même stratégie du mensonge concernant l’intégration des immigrés. Les immigrationnistes ont nié pendant des décennies que l’immigration créait de graves difficultés. Ils ont nié notamment qu’elle était la source majeure de la délinquance, en faisant valoir là encore que les délinquants étrangers ne représentaient qu’une minorité (or les délinquants, quoique le plus souvent originaires de l’immigration, possèdent fréquemment la nationalité française).

De même on a longtemps entendu les immigrationnistes affirmer que les difficultés concernaient les immigrés des premières générations mais que l’intégration s’opèrerait d’elle-même avec le temps. La réalité est exactement inverse. La première génération d’immigrés venue dans les années soixante pour travailler (sans leur famille) n’a pas créé de grosses difficultés.

Ce sont précisément les générations suivantes qui posent des problèmes croissants, alors même qu’il s’agit le plus souvent de personnes de nationalité française et nées en France. Du coup, les immigrationnistes ont depuis longtemps abandonné l’argument.

 

  • La relativisation : « C’est pas grave »

Élément majeur pendant des décennies de l’entreprise de mensonge organisé, la négation pure et simple continue à être utilisée. Cependant les immigrationnistes ont dû mettre en œuvre, de façon complémentaire ou alternative, une seconde étape : celle de la relativisation.

L’opinion en effet a fini par ne plus être tout à fait dupe des mensonges immigrationnistes : il est devenu progressivement évident pour tout le monde que les flux migratoires étaient considérables ; qu’ils ne se tarissaient nullement ; et que l’intégration était un échec flagrant. La propagande immigrationniste se heurte au constat quotidien que chacun est amené à faire en observant la composition de la population d’une rame de métro prise au hasard.

Pour relativiser l’ampleur des flux, les immigrationnistes affirment désormais que « l’immigration a toujours existé, la France ayant de tout temps été un pays d’immigration ». Il s’agit là encore d’un mensonge. De même les immigrationnistes affirment que « l’immigration est comparable à ce qu’elle est dans les autres pays européens ». Ce qui n’est pas faux, certes, pour le coup : c’est d’ailleurs précisément pourquoi les autres européens connaissent les mêmes considérables difficultés !

Les immigrationnistes cherchent également à relativiser l’impact du phénomène en faisant valoir que l’entrée de « quelques dizaine de milliers d’immigrés par an » représente peu de chose pour la population d’un pays de 63 millions d’habitants. Cet argument manipulatoire est parfaitement malhonnête puisqu’il omet de préciser que ces entrées supplémentaires viennent s’ajouter à un stock de population immigrée déjà considérable (nous évaluons pour notre part le nombre des immigrés non européens à un niveau compris entre 13 et 15 millions de personnes).

Concernant l’intégration, la négation des difficultés devenait également difficile, le nombre des Français ayant eu maille à partir avec les immigrés étant devenu considérable (Qui désormais n’a pas été au moins une fois toisé, menacé, humilié, frappé ou volé ou n’a pas été du moins le témoin d’une scène de ce genre ?). Les immigrationnistes ont dû là aussi mettre en œuvre une argumentation visant à relativiser les difficultés.

Ils ont d’abord affirmé que « l’intégration se fait dans la plupart des cas de façon globalement satisfaisante, les immigrés posant problème ne représentant qu’une infime minorité ». Cet argument est une fois de plus grossièrement mensonger. Les chiffres officiels de la délinquance suffisent à prouver que les « difficultés d’intégration » des immigrés ne concernent pas qu’une petite minorité.

Il y a 3,5 millions de crimes et délits par an, pour lesquels 1 million de coupables, le plus souvent originaires de l’immigration, sont identifiés (encore faut-il rappeler que ces chiffres officiels ne représentent qu’une partie de la réalité, les statistiques de « victimation » montrant que la délinquance réelle est trois fois supérieure).

La lecture des faits divers confirme que les délinquants des cités loin d’être quelques poignées sont au contraire très nombreux. Les émeutes d’importance variable qui se produisent tous les jours dans telle ou telle des 800 ZUS que compte le territoire mettent ainsi chaque fois la police aux prises « avec des dizaines de jeunes » (des centaines à Trappes au mois de juillet 2013).

Les immigrationnistes avancent un dernier argument relativiste. « Certes il y a des difficultés: mais les choses finiront pas s’arranger avec le temps, si nous consentons des efforts suffisants pour lutter contre le racisme, les discriminations et les handicaps sociaux ». Là encore l’argumentaire ne correspond en rien à la réalité.

D’abord parce que les efforts consentis par la société française au bénéfice des immigrés sont d’ores et déjà considérables. Ensuite parce que la poursuite de l’immigration rend illusoire l’enclenchement de tout processus d’intégration.

 

  • La déresponsabilisation : « C’est pas nous »

Les immigrationnistes n’ont pas encore fait mouvement vers la position de repli de leur tactique argumentative : la déresponsabilisation.

Elle constituera la ligne de défense ultime, lorsqu’il sera devenu évident que les affirmations négatrices et relativistes sont mensongères. Lorsqu’il sera devenu patent que les flux migratoires sont énormes ; qu’ils sont sans précédent historique ; que la France et l’Europe sont envahies par des populations venues essentiellement d’Afrique ; que les Français et les Européens sont en train de devenir minoritaires et d’être marginalisés dans leur propre pays.

Lorsque que tous les Européens éprouveront chaque jour que l’immigration invasive signifie pour eux appauvrissement continu, implosion des services publics et de la protection sociale, hausse ininterrompue des impôts, dégradation de l’environnement, hausse continue du prix du logement.

Lorsque les Français auront bien conscience qu’en devenant progressivement minoritaires, face à une population immigrée jeune, en pleine santé, arrogante et agressive, ils devront à tout moment baisser les yeux, descendre du trottoir et limiter leurs déplacements dans le temps et dans l’espace. C’est à ce moment que les immigrationnistes se replieront sur la ligne de défense finale : « C’est pas nous ».

Les immigrationnistes nieront alors qu’ils ont pu avoir une responsabilité dans la catastrophe. Ils rejetteront même la faute sur la population française. Ils diront que l’immigration est une conséquence du comportement des Français qui ont laissé aux immigrés « les sales boulots » et de l’aide insuffisante des pays riches obligeant les immigrés à quitter les pays « où l’on crève de faim ». Ils ajouteront que « si les choses se passent mal, c’est parce que les immigrés, en butte au racisme, n’ont pas été bien accueillis ».

Les immigrationnistes achèveront de se défausser en prétendant que de toute façon tout cela était inévitable : « Quelles qu’aient pu être les politiques mises en œuvre, il était de toute façon impossible de s’opposer aux flux migratoires, consécutifs à la démographie mondiale et aux écarts de richesses ».

Or tous ces arguments ne sont que poudre aux yeux : loin d’être inévitable, l’immigration est le résultat d’une politique délibérée, constante, continue, conduite par l’oligarchie depuis cinquante ans, pour servir ses intérêts économiques ou ses visées idéologiques.

Cette politique a donné lieu à de nombreuses décisions parfaitement identifiées, assumées et confirmées par les gouvernements successifs: autorisation du regroupement familial, lois créant des nouvelles modalités d’accession à la nationalité française, création de l’AME pour les clandestins, interdiction de la « double peine », régularisations de clandestins, etc.

C’est sans doute la première fois dans l’Histoire qu’en provoquant, accompagnant et organisant une immigration invasive, les dirigeants d’un pays trahissent aussi délibérément leur peuple et organisent sa disparition.

**

Les immigrationnistes ont abandonné pour l’essentiel la négation et en sont à l’étape de la relativisation. Ils avancent aussi de temps à autres des arguments du troisième type, en affirmant par exemple que « c’est l’extrême droite qui, en mettant de l’huile sur le feu, est responsable des tensions ».

Il faut apporter cette précision. Quand ils en seront à tenir le discours du « C’est pas nous », les immigrationnistes le feront probablement depuis un pays étranger. Lorsqu’en effet la France aura été définitivement envahie, tiers-mondisée et ensauvagée, les chefs immigrationnistes auront depuis longtemps plié bagage.

 

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22/10/2013

Sortir du système partisan

 Pour entrer dans une vision politique au service du bien commun

 

Béatrice Bourges est interrogée dans Présent. Extraits :

 

"[...] Ma conviction est que tous les partis politiques existants ne sont pas intrinsèquement porteurs d’une véritable vision anthropologique, et que la vie politique à venir connaîtra une rupture à son sujet, précisément. D’un côté, il y aura ceux qui se reconnaissent dans la forme de société individualiste et hédoniste portée par le gouvernement actuel, mais initiée par les gouvernements précédents, quels qu’ils soient. L’homme y est réduit à un producteur-consommateur qui se suffit à lui-même et qui n’a plus de transcendance. Le désir y devient un droit. C’est très exactement le germe du totalitarisme, car ce sont toujours les plus faibles qui en font les frais. De l’autre côté, il y aura ceux qui reconnaissent l’homme dans son essence et dans sa transcendance. Celui-là sait qu’il n’est qu’un maillon de l’humanité, et il accepte la faiblesse et la fragilité de l’homme en tant que force de la société.

C’est un paradoxe ? Mais je suis persuadée que la force d’une société réside dans l’accueil qu’elle fait aux plus faibles. C’est aussi chrétien. Mais dans ce monde où prévaut le mythe du surhomme, et même du super-enfant, de l’enfant parfait, donc déshumanisé, la société ne tient dans son humanité que par la place qu’elle fait aux plus faibles et aux plus fragiles, en reconnaissant qu’elle a un Créateur. Que l’homme ne se suffit pas à lui-même. Il a cette relation verticale, mais aussi une relation horizontale qui lui fait dire : « Je ne suis rien sans les autres. »

La rupture se fera là-dessus, elle pourra se faire dans chacun des partis actuels. La politique de demain sera de l’ordre du « métapartisan » : ce à quoi je travaille maintenant, c’est de savoir comment traduire ces convictions en langage politique et aider ceux qui, dans chaque parti politique, pensent cela. Pour qu’ils puissent en toute liberté sortir de leur système partisan pour entrer dans une vision politique au service du bien commun.

Il faut reconnaître que c’est difficile pour les hommes politiques, car pour le moment rien d’autre n’est proposé. Il faut leur demander d’être des héros, mais tout le monde en a-t-il l’étoffe ? Il faut donc travailler à leur offrir la plate-forme nécessaire, mais aussi la pensée nécessaire. Notre objectif est de faire tomber le système, de reprendre le pouvoir, et c’est sur cela que je mets des mots. Si nous voulons que notre concept devienne réalité, il faut essayer de reprendre le pouvoir, et essayer de le reprendre rapidement pour éviter que les dégâts ne soient encore plus grands. [...]

Il faut d’abord fluidifier les relations entre les partis et en finir avec la rupture artificielle : faire sauter ce « front républicain » absurde, insensé, inventé par Mitterrand qui doit d’ailleurs se frotter les mains car c’était un plan de génie. Le système s’effondrera alors de lui-même. A l’intérieur de l’UMP, on voit déjà les divisions entre Copé et Fillon, les pas en avant et en arrière, mais à l’intérieur du Front national on observe aussi ces divisions. Je crois que le FN tient grâce au système qu’il appelle « UMPS » – c’est d’ailleurs joliment dit parce que c’est vrai – mais si l’UMPS n’existait pas je ne sais pas ce que deviendrait le Front national puisque, je pense, il est lui-même traversé par cette rupture. Quand ce système tombera, il va bien falloir que le Front national se questionne sur ces sujets qui sont les vrais sujets, il y sera obligé.

Ce que je reproche aux partis politiques, quels qu’ils soient, c’est de ne pas avoir de colonne vertébrale. Ils proposent des mesures cosmétiques comme solutions à de vrais problèmes : l’insécurité, la nation, la justice, l’économie, la dette… Mais ils oublient la colonne vertébrale du bien commun : cet équilibre très subtil entre l’intérêt général et le respect des personnes.

Lorsque le système s’effondrera, le Front national sera obligé de se poser ces questions, puisqu’il deviendra le seul parti dominant. Se bornera-t-il à proposer des mesures contre l’immigration, contre l’insécurité, contre l’Europe ? A ce propos, je ne dis pas du tout qu’il a tort – mais ce n’est pas un programme, c’est du « contre ». Quelle est la société de l’espérance qu’il proposera ? [...]"

 

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15/10/2013

Immigrationnisme : le mensonge à trois temps

 

 

Tribune libre de Paysan Savoyard

 

 

 

Pour mener à bien leur entreprise d’invasion massive, les immigrationnistes ont adopté, afin d’abuser l’opinion, une tactique du mensonge constituée de trois étapes : négation, relativisation, déresponsabilisation. Ils ont en quelque sorte utilisé dans le registre de la mauvaise foi une forme de gamme descendante : « c’est pas vrai, c’est pas grave, c’est pas nous« .

Cette opération d’enfumage par replis tactiques successifs a été appliquée aux deux volets du dossier : l’ampleur des flux migratoires d’une part, les difficultés engendrées par l’immigration de l’autre.

  • La négation : « C’est pas vrai »

La négation a constitué le premier temps de l’entreprise de mensonge immigrationniste. Les immigrationnistes ont ainsi nié pendant des décennies l’importance des flux migratoires, affirmant que les arrivées d’immigrés n’étaient pas considérables.

Ils ont mis par exemple en avant le fait que la proportion des étrangers dans la population n’est pas supérieure à ce qu’elle était au début du siècle précédant. Cet argument est doublement falsificateur. D’une part les immigrationnistes font semblant de croire que l’immigration européenne de la première moitié du 20e siècle est de même nature que l’immigration maghrébine et africaine. Surtout le raisonnement fondé sur la proportion d’étrangers est évidemment sans valeur pour rendre compte de l’ampleur de l’immigration puisqu’un grand nombre d’immigrés sont de nationalité française.

Autre mensonge de la même eau. Pour faire croire que les flux restent limités, les immigrationnistes mettent en avant le « solde migratoire » qui n’est que de 54 000 par an (Source INSEE). Or le solde de l’INSEE, en dépit de son nom, ne mesure pas l’immigration puisqu’il concerne aussi les Français. Ainsi un Français partant travailler quelques années à Londres réduit le solde migratoire, tandis qu’il l’augmente à son retour. En réalité le flux annuel d’immigrés supplémentaires, naissances comprises, est de l’ordre de 400.000.

Même stratégie du mensonge concernant l’intégration des immigrés. Les immigrationnistes ont nié pendant des décennies que l’immigration créait de graves difficultés. Ils ont nié notamment qu’elle était la source majeure de la délinquance, en faisant valoir là encore que les délinquants étrangers ne représentaient qu’une minorité (or les délinquants, quoique le plus souvent originaires de l’immigration, possèdent fréquemment la nationalité française).

De même on a longtemps entendu les immigrationnistes affirmer que les difficultés concernaient les immigrés des premières générations mais que l’intégration s’opèrerait d’elle-même avec le temps. La réalité est exactement inverse. La première génération d’immigrés venue dans les années soixante pour travailler (sans leur famille) n’a pas créé de grosses difficultés.

Ce sont précisément les générations suivantes qui posent des problèmes croissants, alors même qu’il s’agit le plus souvent de personnes de nationalité française et nées en France. Du coup, les immigrationnistes ont depuis longtemps abandonné l’argument.

 

  • La relativisation : « C’est pas grave »

Élément majeur pendant des décennies de l’entreprise de mensonge organisé, la négation pure et simple continue à être utilisée. Cependant les immigrationnistes ont dû mettre en œuvre, de façon complémentaire ou alternative, une seconde étape : celle de la relativisation.

L’opinion en effet a fini par ne plus être tout à fait dupe des mensonges immigrationnistes : il est devenu progressivement évident pour tout le monde que les flux migratoires étaient considérables ; qu’ils ne se tarissaient nullement ; et que l’intégration était un échec flagrant. La propagande immigrationniste se heurte au constat quotidien que chacun est amené à faire en observant la composition de la population d’une rame de métro prise au hasard.

Pour relativiser l’ampleur des flux, les immigrationnistes affirment désormais que « l’immigration a toujours existé, la France ayant de tout temps été un pays d’immigration ». Il s’agit là encore d’un mensonge. De même les immigrationnistes affirment que « l’immigration est comparable à ce qu’elle est dans les autres pays européens ». Ce qui n’est pas faux, certes, pour le coup : c’est d’ailleurs précisément pourquoi les autres européens connaissent les mêmes considérables difficultés !

Les immigrationnistes cherchent également à relativiser l’impact du phénomène en faisant valoir que l’entrée de « quelques dizaine de milliers d’immigrés par an » représente peu de chose pour la population d’un pays de 63 millions d’habitants. Cet argument manipulatoire est parfaitement malhonnête puisqu’il omet de préciser que ces entrées supplémentaires viennent s’ajouter à un stock de population immigrée déjà considérable (nous évaluons pour notre part le nombre des immigrés non européens à un niveau compris entre 13 et 15 millions de personnes).

Concernant l’intégration, la négation des difficultés devenait également difficile, le nombre des Français ayant eu maille à partir avec les immigrés étant devenu considérable (Qui désormais n’a pas été au moins une fois toisé, menacé, humilié, frappé ou volé ou n’a pas été du moins le témoin d’une scène de ce genre ?). Les immigrationnistes ont dû là aussi mettre en œuvre une argumentation visant à relativiser les difficultés.

Ils ont d’abord affirmé que « l’intégration se fait dans la plupart des cas de façon globalement satisfaisante, les immigrés posant problème ne représentant qu’une infime minorité ». Cet argument est une fois de plus grossièrement mensonger. Les chiffres officiels de la délinquance suffisent à prouver que les « difficultés d’intégration » des immigrés ne concernent pas qu’une petite minorité.

Il y a 3,5 millions de crimes et délits par an, pour lesquels 1 million de coupables, le plus souvent originaires de l’immigration, sont identifiés (encore faut-il rappeler que ces chiffres officiels ne représentent qu’une partie de la réalité, les statistiques de « victimation » montrant que la délinquance réelle est trois fois supérieure).

La lecture des faits divers confirme que les délinquants des cités loin d’être quelques poignées sont au contraire très nombreux. Les émeutes d’importance variable qui se produisent tous les jours dans telle ou telle des 800 ZUS que compte le territoire mettent ainsi chaque fois la police aux prises « avec des dizaines de jeunes » (des centaines à Trappes au mois de juillet 2013).

Les immigrationnistes avancent un dernier argument relativiste. « Certes il y a des difficultés: mais les choses finiront pas s’arranger avec le temps, si nous consentons des efforts suffisants pour lutter contre le racisme, les discriminations et les handicaps sociaux ». Là encore l’argumentaire ne correspond en rien à la réalité.

D’abord parce que les efforts consentis par la société française au bénéfice des immigrés sont d’ores et déjà considérables. Ensuite parce que la poursuite de l’immigration rend illusoire l’enclenchement de tout processus d’intégration.

 

  • La déresponsabilisation : « C’est pas nous »

Les immigrationnistes n’ont pas encore fait mouvement vers la position de repli de leur tactique argumentative : la déresponsabilisation.

Elle constituera la ligne de défense ultime, lorsqu’il sera devenu évident que les affirmations négatrices et relativistes sont mensongères. Lorsqu’il sera devenu patent que les flux migratoires sont énormes ; qu’ils sont sans précédent historique ; que la France et l’Europe sont envahies par des populations venues essentiellement d’Afrique ; que les Français et les Européens sont en train de devenir minoritaires et d’être marginalisés dans leur propre pays.

Lorsque que tous les Européens éprouveront chaque jour que l’immigration invasive signifie pour eux appauvrissement continu, implosion des services publics et de la protection sociale, hausse ininterrompue des impôts, dégradation de l’environnement, hausse continue du prix du logement.

Lorsque les Français auront bien conscience qu’en devenant progressivement minoritaires, face à une population immigrée jeune, en pleine santé, arrogante et agressive, ils devront à tout moment baisser les yeux, descendre du trottoir et limiter leurs déplacements dans le temps et dans l’espace. C’est à ce moment que les immigrationnistes se replieront sur la ligne de défense finale : « C’est pas nous ».

Les immigrationnistes nieront alors qu’ils ont pu avoir une responsabilité dans la catastrophe. Ils rejetteront même la faute sur la population française. Ils diront que l’immigration est une conséquence du comportement des Français qui ont laissé aux immigrés « les sales boulots » et de l’aide insuffisante des pays riches obligeant les immigrés à quitter les pays « où l’on crève de faim ». Ils ajouteront que « si les choses se passent mal, c’est parce que les immigrés, en butte au racisme, n’ont pas été bien accueillis ».

Les immigrationnistes achèveront de se défausser en prétendant que de toute façon tout cela était inévitable : « Quelles qu’aient pu être les politiques mises en œuvre, il était de toute façon impossible de s’opposer aux flux migratoires, consécutifs à la démographie mondiale et aux écarts de richesses ».

Or tous ces arguments ne sont que poudre aux yeux : loin d’être inévitable, l’immigration est le résultat d’une politique délibérée, constante, continue, conduite par l’oligarchie depuis cinquante ans, pour servir ses intérêts économiques ou ses visées idéologiques.

Cette politique a donné lieu à de nombreuses décisions parfaitement identifiées, assumées et confirmées par les gouvernements successifs: autorisation du regroupement familial, lois créant des nouvelles modalités d’accession à la nationalité française, création de l’AME pour les clandestins, interdiction de la « double peine », régularisations de clandestins, etc.

C’est sans doute la première fois dans l’Histoire qu’en provoquant, accompagnant et organisant une immigration invasive, les dirigeants d’un pays trahissent aussi délibérément leur peuple et organisent sa disparition.

**

Les immigrationnistes ont abandonné pour l’essentiel la négation et en sont à l’étape de la relativisation. Ils avancent aussi de temps à autres des arguments du troisième type, en affirmant par exemple que « c’est l’extrême droite qui, en mettant de l’huile sur le feu, est responsable des tensions ».

Il faut apporter cette précision. Quand ils en seront à tenir le discours du « C’est pas nous », les immigrationnistes le feront probablement depuis un pays étranger. Lorsqu’en effet la France aura été définitivement envahie, tiers-mondisée et ensauvagée, les chefs immigrationnistes auront depuis longtemps plié bagage.

 

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08/10/2013

« Populistes » contre « Progressistes » : une majorité minoritaire

 

Tribune libre de Paysan Savoyard

 

 

 

La société française est profondément divisée, en deux camps qui s’opposent sur les points les plus essentiels et partagent un état d’esprit de « guerre civile froide » : le camp des « populistes-réactionnaires » d’un côté ; celui  des « progressistes-humanistes-républicains » de l’autre (On utilisera ici à dessein le vocabulaire des progressistes. Ceux-ci comme chacun sait incarnent le Bien, le Bon et le Beau : il est donc normal que leur grille de lecture et leur façon de présenter les choses soient mises à l’honneur).

 

 

 

 

 

Les populistes, donc, veulent un arrêt de l’immigration, souhaitent un durcissement sécuritaire et sont hostiles à la mondialisation. Les positions du camp progressiste sont inverses.

Il est intéressant de mettre en évidence ce phénomène étrange, et c’est à cela qu’on s’attachera ici. On voit chacun des deux camps accuser l’autre de représenter les idées dominantes, de constituer « la pensée unique », d’être « politiquement correct », d’incarner la « bien pensance ».

Curieusement ces accusations croisées, en principe antinomiques, sont pourtant toutes deux avérées. Les deux camps ont raison : chacun d’entre eux incarne effectivement la pensée dominante.

Si une pareille bizarrerie est possible, c’est, bien sûr, que la domination exercée par l’un et l’autre camp idéologique n’est pas de même nature et ne s’exerce pas dans les mêmes secteurs de la société. La situation est en effet la suivante. Les idées « réactionnaires et populistes » sont très probablement largement majoritaires dans l’opinion (même si cela ne se traduit pas par un débouché politique en raison de la duplicité de la droite : celle-ci abuse les électeurs en adoptant avant les élections un discours de fermeté proche de celui du FN, pour mieux appliquer une fois élue une politique presque identique à celle de la gauche). Les idées « progressistes et humanistes » sont, elles, en situation de monopole chez ceux qui détiennent le pouvoir, pouvoir politique, médiatique, intellectuel et économique.

La situation pourrait être considérée dès lors comme peu démocratique. La classe dirigeante la juge pourtant pleinement légitime. Elle la justifie avec une parfaite bonne conscience. Mieux, elle en retire une forme de jouissance.

 

  • Le sophisme du contre-pouvoir

L’oligarchie n’accorde pas de place à l’opposition « populiste » dans la politique (grâce en particulier au mode de scrutin). Elle lui laisse peu d’espace dans les médias (les médias étant la propriété des oligarques, seuls peuvent être recrutés les journalistes qui partagent les idées et les objectifs du Système). Elle n’organise pas de référendum sur des sujets susceptibles de donner libre cours aux pulsions malsaines du « populisme » et de la « démagogie » (qu’il s’agisse de l’immigration ou du mariage homo).

Lorsqu’elle commet l’erreur d’organiser un référendum dont le résultat s’avère négatif, l’oligarchie le fait revoter (comme en Irlande en 2009) ou bien choisit de ne pas appliquer la décision populaire (c’est ainsi que le contenu du TCE rejeté en France par référendum en 2005 a été pourtant mis en œuvre par le biais du traité de Lisbonne).

Pour justifier la persistance de cette situation peu conforme à l’idée démocratique, l’oligarchie emploie un premier argument qui a les allures d’une provocation.

Elle s’adresse en effet aux représentants des idées populistes en leur tenant en substance le discours suivant. « Vous êtes déjà majoritaires dans l’opinion. Le plus grand nombre des électeurs partagent peu ou prou vos idées. Une partie même de ceux qui votent pour les partis de gouvernement se sentent des affinités avec plusieurs de vos analyses. Que voulez-vous de plus ? Il faut bien que votre place dans les médias et la politique soit limitée, sinon vous exerceriez un complet monopole sur la société, et se mettrait en place une forme de totalitarisme. En occupant les postes de direction de la société française, nous ne faisons jamais, nous progressistes, que jouer les contrepoids et exercer un contre pouvoir… ».

Ce raisonnement est un sophisme. Il a les apparences d’une certaine rationalité et peut abuser certains. Il est en réalité évidemment mensonger et malhonnête puisque la démocratie, dont se réclament les progressistes, consiste précisément à donner le pouvoir aux représentants des idées dominantes.

La situation ainsi constituée est particulièrement crispante pour les populistes. Non seulement leur position dans les institutions et les cadres de la société est anormalement minorée mais ils sont en outre accusés d’occuper trop de place dans les esprits.

 

  • « La démocratie s’arrête là où commencent les menaces contre la république »

L’oligarchie sait bien qu’elle fait subir plusieurs entorses à la démocratie : elle assume tout à fait ce comportement. Pour elle en effet, la démocratie ne consiste pas seulement à faire s’appliquer la loi de la majorité : elle doit être accompagnée du respect de certaines valeurs. Ces valeurs sont celles de la république : liberté individuelle, égalité, laïcité, universalisme (l’universalisme étant la traduction républicaine du mot fraternité). C’est pourquoi dans l’esprit des républicains, il est légitime d’empêcher par tout moyen l’accession au pouvoir des populistes par la voie des urnes, puisqu’ils sont accusés de ne pas partager les valeurs républicaines.

Notons que, sur ce point, les progressistes-humanistes-républicains sont sans aucun doute dans le vrai : les populistes-réactionnaires sont généralement assez peu républicains. Non qu’ils soient hostiles aux idéaux de liberté individuelle, d’égalité ou de laïcité. Mais le contenu qu’ils donnent à ces concepts diffère sensiblement de ce qu’il en est dans les conceptions progressistes. En outre les populistes sont nettement opposés à l’universalisme, tandis que cette utopie constitue un élément essentiel des valeurs républicaines.

C’est donc en toute conscience que les progressistes-humanistes dénient aux populistes tout droit d’occuper une position de pouvoir quelconque, quelle que soit l’étendue de leur faveur dans l’opinion. On retrouve là l’esprit de la célèbre proclamation révolutionnaire : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

 

  • Les oligarques jouissent d’être détestés 

Les oligarques progressistes-humanistes savent que les idées qu’ils défendent sont minoritaires et que la majorité des Français souhaiteraient sur les points les plus essentiels – immigration, sécurité, mondialisation – un changement radical de politique. Ils n’envisagent pas pour autant le moins du monde de tenir compte du vœu du peuple et de renoncer à leur pouvoir. Mieux, ils tirent une certaine jouissance de se trouver ainsi en butte à l’opinion majoritaire.

La première source de jouissance découle de ce qui vient d’être d’évoqué. Les progressistes croient à la supériorité de leur système de valeurs : dès lors ils aiment à se trouver dans le rôle d’une avant-garde à son service. Cette position est par nature celle des révolutionnaires. Ceux de 89 ne représentaient qu’une petite fraction de la société du temps. Mais ils bénéficiaient des Lumières : leur revenait donc naturellement la mission de guider le peuple pour lui permettre d’échapper à l’obscurantisme. C’est avec le même sentiment de constituer une avant-garde que les communistes ont conduit la révolution russe.

Quant au peuple, l’oligarchie éclairée considère que sa condition socio-économique et son asservissement aux patrons qui le font vivre l’empêchent de raisonner par lui-même de façon autonome : il est dès lors légitime que l’avant-garde progressiste se donne pour mission de faire en quelque sorte son bonheur malgré lui.

Il est une autre source de jouissance pour les oligarques républicains, secrète, indicible, inavouable, bien réelle pourtant : les progressistes jouissent d’exciter la colère de ceux qu’ils méprisent.

Ils savent que leurs idées et leurs objectifs ne correspondent pas aux vœux de la majorité. Ils n’hésitent pas à reconnaître que leurs adversaires populistes sont majoritaires dans l’opinion. Ils font pourtant ressortir le fait que tout sera fait pour qu’un « cordon sanitaire républicain » soit dressé devant eux afin de leur interdire l’accès au pouvoir. Les progressistes ajoutent également diverses injures à leurs proclamations républicaines et dénoncent « les idées nauséabondes » de leurs adversaires, incarnations toujours renouvelées de « la bête immonde ». Ils agitent également les menaces judiciaires contre ceux qu’ils accusent d’être « des porteurs de haine ». Les oligarques attisent ainsi la colère de leurs adversaires. Et cette colère les fait jouir.

Les oligarques sont détestés par le peuple : ils jouissent de cette détestation. Car de leur côté ils nourrissent pour le peuple, ses idées, ses conceptions, ses aspirations, sa culture, ses loisirs, son comportement, un insondable mépris.

**

On peut se demander d’ailleurs si l’immigrationnisme n’est pas finalement motivé pour une bonne part par le dédain pour le peuple et la volonté de s’en distinguer. On sait que les chefs et les inspirateurs de l’immigrationnisme ont souvent des liens étroits avec le monde des clubs, des cercles, des réseaux d’influence, lesquels ont pour principe et pour finalité la sélection d’une élite.

Quel meilleur moyen que l’immigrationnisme pour permettre à l’oligarchie bourgeoise, au pouvoir depuis deux cents ans, de se distinguer radicalement de la foule et de marquer sa distance d’avec ce peuple spontanément xénophobe et vulgaire pour lequel elle n’éprouve que mépris !

 

 

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01/10/2013

États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

 

 

Traduction exclusive d’un article du Daily Mail publié le 28 juillet. L’intégralité de cette traduction a été réalisée par nos lecteurs: France Forever, Petokask, wisewhite et Yarr. Tous nos remerciements pour leur excellent et très rapide travail.

Certaines zones rurales ont des taux de pauvreté avoisinant les 99% La pauvreté chez les Blancs est en augmentation. 63% des Blancs pensent que le niveau économique dans lequel ils vivent est “faible”. Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre.

 

Quatre adultes américains sur cinq font face au chômage, à la précarité ou comptent sur les aides sociales pour les dernières parties de leurs vies, c’est le signe de la détérioration de la sécurité économique et de l’érosion du “Rêve Américain”.

Les difficultés de vie augmentent particulièrement chez les Blancs, c’est ce qu’établissent plusieurs indicateurs. Le pessimisme au sein de ce groupe racial à propos de l’avenir économique de leurs familles a grimpé à son plus haut depuis 1987.

Ce sondage exclusif de The Associated Press pointe une économie américaine en état de mondialisation permanente, un fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et la disparition des emplois manufacturiers bien rémunérés comme causes à cette tendance générale.

Ces nouvelles surviennent alors que le Président Barack Obama œuvre à raviver l’enthousiasme de son administration sur l’économie, affirmant dans de récents discours que sa plus haute priorité est de “rebâtir les cordées de l’emploi”, et de réduire les inégalités de revenus.

Déchéance : Le magasin de Mme Salyers à Council, Virginie, ne génère plus assez de revenus pour faire vivre ses propriétaires

Au moment où les non-Blancs approchent de la majorité numérique aux États-Unis, une des questions est de savoir comment faire pour que les programmes publics d’aides aux plus désavantagés soient mieux ciblés sur la discrimination positive, qui a depuis ses débuts visé à éliminer les barrières raciales, considérées comme le principal obstacle à l’égalité économique, ou simplement sur l’amélioration du statut socio-économique pour tous, sans tenir compte de la race.

Je pense que cela ne va faire qu’empirer” affirme Irene Salyers, 52 ans, du Comté de Buchanan, en Virginie, une région productrice de charbon dans les Appalaches qui est en plein déclin. Mariée et divorcée trois fois, Salyers s’emploie maintenant à faire tourner un commerce de fruits et légumes avec son compagnon, mais cette activité ne génère guère de revenus.

Ils vivent principalement de l’aide gouvernementale aux défavorisés. “Si vous vous mettez à la recherche d’un emploi, il n’y a plus de recruteurs, et ils ne payent même pas assez pour pouvoir se rendre au travail. Dans un contexte pareil les enfants, précise-t-elle, n’ont rien d’autre à faire que de tomber dans la drogue.

Alors que les minorités ethno-raciales sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, des données de recensement montrent que les disparités raciales dans le taux de pauvreté se sont substantiellement réduites depuis les années 1970.

L’insécurité économique chez les Blancs est également plus répandue que ce qu’en montrent les chiffres de la pauvreté du gouvernement, touchant plus de 76% des adultes blancs arrivant vers 60 ans, à en croire une à nouvelle étude qui sera publiée l’année prochaine par l’Oxford University Press.

Selon cet indicateur, la définition de l’”insécurité économique” correspond à : un an ou plus de chômage périodique, le recours aux aides gouvernementales telles que les ticket de rationnement (ou nourriture), un revenu au-dessous de 150% du seuil de pauvreté. Mesuré sur toutes les races, le risque d’insécurité économique atteint 79%.

S’en sortir : Renee Adams, à gauche, pose avec sa mère Irene Salyers et son fils Joseph, 4 ans, à leur magasin à Council, Virginie.

Les mariages sont en baisse dans tous les groupes raciaux, et chez les Blancs, le nombre de familles monoparentales gérées par la mère est désormais au même niveau que celui des Noirs.

Il est temps pour l’Amérique de comprendre que beaucoup des plus grandes disparités de la nation, de l’éducation et l’espérance de vie à la pauvreté, sont de plus en plus dues au niveau de classe économique” indique William Julius Wilson, professeur à Harvard, spécialisé dans les races et la pauvreté.

Il note que malgré des difficultés économiques soutenues, les minorités sont plus optimistes sur leur avenir après l’élection d’Obama, alors que les Blancs vivant dans la précarité n’en font rien.

Il y a un vrai risque que l’aliénation des Blancs augmente si des mesures ne sont pas prises pour mener la lutte contre les inégalités sur un front commun“, affirme Wilson.

À l’échelle nationale, le nombre des Américains pauvres atteint un record : 46.2 millions de personnes, soit 15% de la population, chiffre en partie dû à un chômage élevé persistant qui suit la récession. Bien que les taux de pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques soient près de trois fois plus hauts, en chiffres absolus la pauvreté aux États-Unis montre majoritairement un visage blanc.

Plus de 19 millions de Blancs sont en-dessous du seuil de pauvreté de 23,021$ (17.367€) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.

Parfois appelés ‘les pauvres invisibles’ par les démographes, les Blancs disposant de faibles revenus sont dans l’ensemble dispersés aussi bien dans les banlieues [note du traducteur : aux États-Unis, la banlieue est l’inverse de chez nous, en matière d’attractivité et de dotations] que dans les petites villes rurales, où plus de 60% des pauvres sont blancs.

Concentrés dans les Appalaches à l’Est, ils sont nombreux dans le Mid-Ouest industriel et s’étendent à travers tout le cœur de l’Amérique, du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma jusqu’aux Grandes Plaines.

Désespérés : Les sans-abris se font de plus en plus nombreux dans les rues de New York.

Le Comté de Buchanan, dans le Sud-Ouest de la Virginie, compte parmi les Comtés les plus déshérités du pays d’après le revenu moyen, avec une pauvreté culminant à 24%. Le Comté est majoritairement blanc, tout comme le sont 99% de ses pauvres.

Plus de 90% des habitants du Comté de Buchanan sont des travailleurs blancs non-titulaires d’une Licence (College Degree). L’enseignement supérieur n’a pendant longtemps pas été considéré comme essentiel à l’obtention d’un emploi, car les emplois miniers, bien payés, et ceux entourant ce domaine d’activité étaient autrefois abondants. Aujourd’hui, nombre des résidents du Comté vivent de petits boulots et d’aides gouvernementales.

La fille de Salyers, Renee Adams, 28 ans, qui a grandi dans cette région, a deux enfants. Mère célibataire sans emploi, elle s’appuie pour vivre sur les pensions d’invalidité de son compagnon, avec lequel elle vit. Salyers raconte qu’il lui a été ardu d’élever ses enfants, tout comme ça l’est pour sa fille actuellement, et ne veut même pas imaginer ce qu’il en sera pour ses petits-enfants, âgés de 4 et 5 ans.

Fumant une cigarette devant son magasin, Renee Adams finit par exprimer son souhait de voir les employeurs regarder au-delà de sa condamnation, il y a quelques années, pour avoir vendu des anesthésiants prescrits, afin qu’elle puisse obtenir un emploi et gagner de l’argent pour pouvoir ‘acheter aux enfants tout ce dont ils ont besoin.’

C’est dur de vivre“, dit-elle. ‘Une fois qu’on a payé les factures, il doit nous rester 10$ en tout.’

Les chiffres du recensement fournissent une mesure officielle de la pauvreté, mais ils ne sont qu’un cliché (au sens photographique du terme, qui me semble le mieux refléter le terme “snapshot”) temporaire, qui ne prend pas en compte ceux qui se débattent avec la pauvreté et y entrent ou en sortent à différents moments de leurs vies. Comme les banlieusards, par exemple, ou ceux qui ont un travail, mais sont pauvres, ou les licenciés.

Tentative d’aide : Trevor, avocat sans-abri, joue avec Eli. — Pendant sept mois, un vigile sans-abri est resté planté devant l’Hôtel de Ville, du fait de son affiliation avec le mouvement Occupy Portland.

En 2011, cet instantané montrait que 12,6% des adultes en âge de travailler, entre 25 et 60 ans, vivaient dans la pauvreté. Mais, mesuré à l’échelle de la prise de risque d’une vie humaine, c’est un nombre beaucoup plus grand – 4 adultes sur 10 – qui bascule dans la pauvreté pendant au moins un an de sa vie.

Les risques de pauvreté ont également augmenté au cours des dernières décennies, particulièrement pour les personnes âgées entre 35 et 55 ans, statistique coïncidant avec un élargissement des inégalités de revenus. En illustration, dans la période 1969-1989, les personnes âgées entre 35 et 45 ans avaient un risque de tomber dans la pauvreté de 17% ; ce risque s’est élevé jusqu’à 23% dans la période 1989-2009. Pour les personnes âgées entre 45 et 55, le risque de pauvreté a bondi de 11.8% à 17.7%.

Et les nouveaux chiffres du chômage, toujours en augmentation, signifient que le risque de vivre dans l’insécurité économique au cours de sa vie est à présent encore plus grand : 79%, soit 4 adultes sur 5, jusqu’à 60 ans.

Si l’on examine les chiffres en fonction de la race, les non-Blancs ont toujours un risque plus haut de vivre dans l’insécurité économique, 90%. Mais comparés avec le taux officiel de pauvreté, les plus grandes chutes sous la nouvelle mesure [du seuil de pauvreté] se font parmi les Blancs, avec plus de 76% d’entre eux endurant des périodes de chômage, de dépendance aux aides sociales ou de précarité.

Aux alentours de 2030, si l’on se base sur la tendance actuelle de creusement des inégalités de revenu, près de 85% des adultes de tous âges aux États-Unis vivront une insécurité économique sous l’un de ses aspects à un moment ou à un autre.

Tragique : Annie, 91 ans, est reconnue comme aveugle et malgré tout doit vivre par ses propres moyens dans une copropriété (housing project?) de l’Alabama

La pauvreté n’est plus uniquement un problème qui `les’ concerne, mais un problème qui `nous’,” déclare Mark Rank, professeur à la Washington University de St. Louis, qui a calculé ces chiffres. “Ce n’est que lorsque la pauvreté est pensée comme un phénomène public, plutôt que comme un phénomène marginal qui n’affecte que les Noirs et les Hispaniques, que l’on peut véritablement commencer à construire un vaste mouvement en faveur des programmes qui soutiennent les gens qui sont dans le besoin.

Les chiffres découlant de l’analyse Rank sont ceux qui seront publiés par l’Oxford University Press. Ils seront complétés par des interviews et des statistiques fournies à l’AP par Tom Hirschl, professeur à l’Université de Cornell ; John Iceland, professeur de sociologie à l’Institut Carsey de l’Université du New Hampshire ; le Bureau du Recensement des États-Unis ; et le Bureau de Référence de la Population.

Parmi les découvertes :

-Pour a première fois depuis 1975, le nombre des foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, aiguillonné par les pertes d’emploi et les taux en augmentation de naissances hors-mariage chez les Blancs. Les familles blanches gérées par la mère seule dans un état de pauvreté se sont hissées à presque 1.5 millions en 2011, un chiffre comparable à celui des Noirs. Les familles pauvres hispaniques gérées par la mère seule viennent derrière à 1.2 millions.

-Depuis 2000, le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches, montant de 3 points pour atteindre 11% en même temps que la récession présentait un bilan plus lourd parmi les travailleurs à bas salaire. Malgré cela, la pauvreté chez les travailleurs non-blancs reste la plus haute, à 23%.

-La part des enfants vivant dans les quartiers très pauvres – ceux où la pauvreté atteint 30% ou plus – a augmenté de 1 à 10, les mettant face à un risque plus grand de grossesse juvénile ou d’expulsion de leur école. Les Blancs non-hispaniques comptent pour 17% de la population infantile (ou enfantine, je ne suis pas sûr du terme exact) dans de tels quartiers, elle était de 13% en 2000, même si la proportion globale d’enfants blancs dans les États-Unis a baissé.

La part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%, pendant que la part d’enfants latinos passait de 38% à 39%.

L’espoir s’amenuise : Karen, une habitante de Los Angeles explique que bien que sans-abri, elle fait un effort pour paraître jolie avant de sortir pour la journée afin de gagner un peu d’argent.

-Les disparités raciales dans la santé et l’éducation se sont réduites depuis les années 1960. Bien que la ségrégation résidentielle demeure élevée, une personne noire typique habite aujourd’hui dans un quartier dont la population n’est pas à majorité noire.

De précédentes études avaient montré que la richesse est un indicateur à la réussite aux tests standardisés plus important que la race ; le fossé des résultats audit test entre les étudiants riches et ceux à faible revenus est à présent presque le double de celui entre les Blancs et les Noirs.

Depuis années 1980, les Blancs n’ont jamais été aussi pessimistes quant à leur avenir, à en croire General Social Survey (Sondage Général Social, en français), un sondage biannuel mené par le NORC (National Opinion Research Center) à l’Université de Chicago. Seuls 45% pensent que leur famille a de bonnes chances d’améliorer sa situation économique au train où vont les choses aux États-Unis.

Cette division est particulièrement évidente parmi ceux des Blancs qui s’identifient comme des travailleurs. 49% disent qu’ils pensent que leurs enfants feront mieux qu’eux dans la vie, à comparer aux 67% de non-Blancs qui se considèrent comme étant des travailleurs, même si la situation des minorités empire.

Bien qu’ils soient un groupe numériquement en diminution, les travailleurs blancs – définis comme ceux ne possédant pas de Licence – demeurent le plus gros bloc démographique de la population active. En 2012, des sondages organisés à la sortie de l’Election Day (jour dévolu aux élections à toutes les charges publiques, du shériff au Président en passant par le Maire et les Représentants) ont montré que les travailleurs blancs constituaient 36% de l’électorat, même avec une baisse notable de la mobilisation électorale chez les Blancs.

En novembre dernier, Obama n’a gagné les votes que de 36% de ces Blancs non-diplômés, le pire résultat enregistré dans ce groupe par un candidat démocrate depuis la victoire en raz-de-marée électoral du républicain Ronald Reagan sur Walter Mondale en 1984.

Certains analystes démocrates ont exhorté à faire des efforts en faveur de ces travailleurs blancs afin de les ramener dans leur giron électoral, les appelant un “pivot électoral de votants” potentiel, si la participation des minorités et des jeunes devait baisser aux prochaines élections.

En 2016 la communication du GOP (Grand Old Party, le Parti Républicain) sera bien davantage axée sur les préoccupations concernant la `classe moyenne’ et les `Américains moyens,’” écrivaient récemment Andrew Levison et Ruy Teixeira dans The New Republic.

Ils ne font pas confiance au gouvernement, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de gouvernement“, affirme le sondeur électoral républicain Ed Goeas, qui pense lui aussi que les travailleurs blancs demeureront un groupe électoral important.

*Son étude a montré que nombre d’entre eux soutiendraient des programmes anti-pauvreté à condition qu’on les dirige sur l’apprentissage et les investissements dans les infrastructures. La semaine dernière, Obama a renouvelé son engagement à aider les manufactures à ramener les emplois aux États-Unis et à créer des emplois dans les secteurs énergétiques du solaire, de l’éolien et du gaz naturel.

Ils ont l’impression que les politiciens prennent soin des autres et pas d’eux“, ajoute Goeas.

Daily Mail

 

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24/09/2013

Des nouvelles phobies scolaire

 

Parmi les mission assignées à l’École figure désormais la lutte contre l’"homophobie", qu’il conviendrait d’élargir aux "transphobies" et autres "phobies" connexes, selon un rapport sollicité par la Rue de Grenelle. Morceaux choisis.

 

Les pouvoirs publics n’en finissent pas de désigner de nouveaux fléaux sociaux. Parmi ceux-ci figurent désormais les "LGBT-phobies". Lesquelles « doivent être abordées avec la même force et les mêmes convictions républicaines que le racisme, l’antisémitisme ou le sexisme par l’ensemble des acteurs de la communauté éducative », soutient Michel Teychenné, auteur d’un rapport commandé par le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon.

LGBT-phobieEn préambule, l’auteur propose la définition suivante de la "LGBT-phobie" : « peur, rejet ou aversion, souvent sous la forme d’attitudes stigmatisantes, de comportements discriminatoires ou de violences envers les lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuel(le)s ». On devine qu’elle se décline sous des formes diverses. Moqueries et insultes seraient, parait-il, les plus répandues. Leur « banalisation » serait même observée « dès l’école primaire », où « l’emploi de mots comme "pédé" ou "enculé", par exemple, n’est d’ailleurs souvent pas conscientisé par le jeune ». Les instituteurs devront-ils expliquer aux élèves ce dont il retourne ? On leur souhaite bien du plaisir ! Selon le rapporteur, « une éducation sur les stéréotypes, les préjugés, les rôles ou l’identité peut être mise en place dès le plus jeune âge [...] afin de conduire à l’acceptation de la diversité humaine, y compris de la transidentité ou de la transgression du genre ». À l’école primaire, précise-t-il, « c’est au travers notamment de la diversité des familles, de l’homoparentalité, du refus des insultes et des discriminations que le sujet peut être abordé ». Soucieux d’« agir sur les représentations et les préjugés », il entend « valoriser des représentations positives des LGBT en assurant une meilleure visibilité de l’homosexualité et de la transsexualité à l’école ». Autre proposition, plus explicite : « sensibiliser à ces questions les éditeurs de manuels scolaires qui pourront notamment s’appuyer sur les travaux et les recommandations de la Halde ». Laquelle regrettait, par exemple, que nulle mention ne soit faite, dans les manuels de SVT (sciences de la vie et de la terre), des comportements homosexuels observés parfois chez les animaux.

La suite sur le blog du journal d’un eurosceptique désabusé

09:46 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

17/09/2013

Les deux libertés

 

Par Paul-Marie Coûteaux
publié dans "Valeurs actuelles" du 27 août 2013

 

 

La dérive autoritaire de la gauche fournit à la droite l'occasion historique de se réapproprier la défense des libertés naturelles.

Dans la longue guerre idéologique qui oppose, depuis trois siècles, les Classiques aux Modernes (opposition dont la césure droite-gauche n'est qu'une traduction contingente, tant les contours en sont variables), le thème de la liberté est un enjeu constant : si les Modernes en font souvent un étendard, il leur arrive de la jeter au ruisseau, les Classiques reprenant alors la main en pointant les menaces que font peser sur les libertés concrètes les totalitarismes parés des plumes de l'égalité et de ses surenchères. En somme, le thème va et vient de part et d'autre de notre échiquier politique.

Or, il pourrait bien passer aujourd'hui de gauche à droite : celle-ci, avec la Ve République, a endossé le rétablissement de l'autorité de l'État au prix d'une certaine "statocratie", de sorte qu'elle fut vite submergée par une rhétorique de la liberté maniée sans vergogne mais non sans succès par une gauche qui, passée au moule de 1968, prospéra trente ans sur ce thème. Nouveau renversement aujourd'hui : ladite gauche, que les événements contraignent à montrer un visage plus autoritaire, inquisiteur, voire policier, perd sous nos yeux son avantage. Il ne manque plus à la droite que de savoir redonner au mot sa vieille magie.

Comment ? La recette est simple : il suffit de distinguer deux conceptions de la liberté. D'un côté, celle des classiques, de nature essentialiste, qui est la volonté d'être ce que l'on est selon son héritage et sa nature, en somme de se connaître assez soi-même pour l'être toujours plus profondément — plus "essentiellement" ; d'un autre côté, la liberté au sens des libertaires, qui est le droit de faire ce que l'on veut, ou ce qui passe par la tête, de jouir ou de se choisir "sans entraves", c'est-à-dire sans être lié à quelque essence que ce soit — jusqu'à l'extrapolation existentialiste, qui entend s'affranchir de toute loi de la nature.

Si la liberté des libertaires a triomphé, ce n'est pas seulement en raison de l'hégémonie de la gauche et de la domination intellectuelle de l'existentialisme ; c'est aussi parce que la société marchande préfère une liberté qui pousse l'individu délié de toute attache à faire ce qu'il veut, ou ce que le marché veut qu'il veuille, transformant l'homme lui-même en une sorte de matière plastique — au point de lui permettre, par exemple, de choisir son sexe, comme le veut la théorie du genre.

Cette liberté moderne, il est aisé de voir qu'elle atteint ses limites : limites des ressources naturelles, épuisées par la surconsommation ; limites de la jouissance, épuisée par la « tyrannie du plaisir », dont Jean-Claude Guillebaud a décrit les enchaînements ; limites financières, aussi, quand le droit de faire ce que l'on veut se transforme en devoir intimé à l'État d'en payer la satisfaction, laquelle pousse jusqu'à l'absurde la drogue des dépenses publiques — car, par un de ces retours fréquents dans l'histoire, la satisfaction de toutes les "libertés" engendre autant de droits qui, assortis d'allocations et subventions, rétablissent peu à peu l'État-Léviathan ; limites morales, également, que l'affaire du "mariage pour tous" a splendidement révélées : l'évidence de nature selon laquelle un enfant ne peut naître que d'un homme et d'une femme ouvrit les yeux de ceux (pas tous, hélas !) qui pensaient que tout était ou devait être possible ; limites de la tolérance libertaire, enfin, l'insultante répression des adversaires du mariage génétiquement modifié montrant le vrai visage des libertaires. Qui ne voit que cette liberté-là étouffe la liberté d'expression, la liberté de conscience, la liberté d'être ce que l'on est, jusqu'à celle de parler sa langue, qui est une si grande part de notre être, au point que finalement elle se nie ?

La droite française veut-elle retrouver quelque fondement ? Qu'elle sache opposer, aux impasses de la liberté libertaire, les libertés naturelles, ou essentielles, autorisant les hommes à se vouloir hommes, les pères à être pères, les mères à être mères, les Français à être français, la France à être la France — à dépasser en somme la dictature de la dénaturation universelle pour que chaque chose, chaque être puisse être pleinement ce qu'il est.

 

 

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