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21/06/2016

Entretien avec Alain de Benoist:

 

 

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La suppression des normes fait disparaître le subtil plaisir de la transgression:

 

 

         

En bonne logique, la démocratie équivaut au règne, parfois passager, mais institutionnellement légitime, de la majorité. Et pourtant, grande est l’impression que les minorités auraient aujourd’hui vocation à devenir dominantes. Simple vue de l’esprit ?

 

 

La démocratie est le régime qui repose sur la souveraineté populaire et sur le principe de l’égalité des droits politiques entre ces sujets démocratiques que sont les citoyens, le principal de ces droits étant la possibilité donnée à chacun de participer aux affaires publiques. Le suffrage, qui n’est pas l’essence de la démocratie, n’est qu’une technique permettant de constater l’ampleur de l’accord ou du désaccord entre les gouvernants et les gouvernés. La majorité est fondée à exercer le pouvoir parce qu’elle est le reflet de la volonté populaire. Il ne s’ensuit pas que les minorités comptent pour rien, ne serait-ce que parce qu’elles peuvent devenir la majorité de demain. Mais les minorités dont il est question ici sont généralement des minorités d’opinion.

 

À côté de cela, nous avons vu à date relativement récente toute une série de minorités d’un genre différent jouer un rôle grandissant dans les affaires publiques : minorités ethniques, minorités sexuelles, groupes de pression, ligues de vertu, lobbies confessionnels, etc. Ces minorités compensent leur infériorité numérique par des interventions bruyantes ou spectaculaires, qui visent à sidérer l’opinion et à imposer leur point de vue par le relais des médias et des réseaux. Un bon exemple nous a été fourni par le projet de mariage homosexuel, qui a suscité des débats sans fin dans l’opinion publique, alors qu’il s’agit d’un problème qui ne concerne qu’une minorité de minorité, soit moins de 1 % de la population.

 

Un vecteur privilégié du pouvoir des minorités réside dans le politiquement correct. Nombre de contraintes linguistiques imposées par la novlangue contemporaine visent à faire disparaître les expressions jugées offensantes par certaines minorités. Le mot « nègre », courant dans l’entre-deux-guerres (« l’art nègre »), est désormais jugé péjoratif, les aveugles sont devenus des « mal-voyants », les estropiés se sont transformés en infirmes, puis en handicapés, puis en « personnes-en-situation-de-handicap ». Ces tournures de langage, forgées pour la plupart aux États-Unis, visent à refaçonner la langue pour la corriger dans le sens d’un nouveau conformisme qui, lorsqu’il ne tombe pas purement et simplement dans le ridicule, refaçonne les rapports sociaux à l’enseigne de l’hypocrisie et d’un prodigieux refoulement du non-dit. On imagine ce que Michel Audiard, Alphonse Boudard, Albert Paraz ou Paul Chambrillon auraient dit de cette moraline… Là encore, il n’est pas exagéré de parler de dépossession de la majorité.

 

 

La marginalité a toujours existé. Mais finalement, n’était-ce pas une norme communément admise qui lui assurait sa pérennité ? Et cela ne serait-il pas en train de changer ?

 

 

Le mot « normal » peut se comprendre de deux manières totalement différentes, et que l’on a trop tendance à confondre : au sens statistique ou au sens moral. Au sens statistique, il est tout aussi « anormal » d’être génial que d’être débile : l’écart par rapport à la moyenne est le même. Que l’homosexualité soit statistiquement moins « normale » que l’hétérosexualité ne veut pas dire qu’elle est moins naturelle, ni qu’elle soit moralement plus contestable.

 

Aucune société ne peut vivre sans normes. Mais on s’imagine trop souvent, quand on parle de normes, que seuls s’opposent ceux qui veulent les maintenir et ceux qui veulent les faire disparaître. En réalité, la première catégorie se dédouble : il y a d’un côté ceux qui tiennent aux normes parce qu’ils veulent s’y soumettre et ceux qui y tiennent au contraire pour le plaisir de les transgresser. Cette dernière position était, par exemple, celle de Georges Bataille. La transgression ne veut pas voir disparaître l’interdit ; elle en a au contraire besoin, car c’est l’interdit qui donne sa valeur à ce qu’il frappe. La suppression des normes fait évidemment disparaître le subtil plaisir de la transgression.

 

 

On parle du « peuple », des « gens », de la « majorité silencieuse »… Mais ces notions recouvrent-elles une réalité sociologique ? Vu de droite (la Manif pour tous) comme de gauche (les défilés eu 1er mai), le « peuple majoritaire » ne serait-il qu’un simple fantasme ?

 

 

La « majorité silencieuse », expression que l’on n’emploie plus guère aujourd’hui, ne voulait pas dire grand-chose dans la mesure où elle n’était majorité que comme silence. Mais il n’en va pas de même du peuple majoritaire, qui est une réalité que l’on voit s’affirmer pour autant qu’on lui en donne l’occasion. Bien entendu, le peuple reste partagé entre des courants différents. Mais lorsque l’on constate que les partis de gouvernement, représentants de la Nouvelle Classe, ne recueillent plus qu’un tiers des suffrages, toutes tendances confondues, on voit bien que les choses sont en train de changer.

 

Le problème est que la démocratie représentative d’inspiration libérale a été conçue de façon telle que le peuple y soit tenu en laisse et sa souveraineté ramenée à la portion congrue. Démocratie et libéralisme ne sont nullement synonymes, comme l’ont bien montré Carl Schmitt, Chantal Mouffe ou Marcel Gauchet. Un peuple a en effet d’autant moins besoin d’être représenté qu’il peut être politiquement présent à lui-même. Le régime parlementaire, disait récemment Jacques Julliard, c’est la « distillation fractionnée de la volonté générale et sa dilution dans le pouvoir des assemblées ». C’est sans doute pour cela que ses jours sont comptés. Le corps électoral est aussi un corps désirant !

 

Entretien réalisé par Nicolas GAUTHIER

 

 

09:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

17/06/2016

LA FRANCE SUR UNE ROUTE SANS ISSUE ?

 

 

 

Examinons et analysons la situation actuelle de la France

avec une objectivité totalement apolitique.

notre proche futur est irréversible,

 

 

nous allons vers le défaut de paiement et la faillite.

 

 

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Que peut-on faire ?

 

 

Rien.

 

 

Car tout ce qui pourra être tenté

afin d’améliorer cette situation dramatique est voué à l’échec

par l’opposition politique

quelle soit de gauche ou de droite,

par les syndicats,

par les corporatismes,

par les grèves.

Qui interdira le droit de grève ?

Qui autorisera les manifestations (sans violence)

uniquement les dimanches et jours fériés ?

Vous connaissez déjà la réponse, n’est-ce pas ?

 

 

Je reste persuadé

que Nicolas Sarkozy avait la ferme intention de réformer en 2007

mais il a dû renoncer,

comme il devra également renoncer s’il était réélu

ou comme devra renoncer celui qui sera élu,

le nouveau président.

 

 

En 1789, le roi, les courtisans, la noblesse, etc.

ont ruiné la France

et le peuple s’est soulevé et la royauté a disparue.

Les régimes qui ont suivi n’ont guère apporté d’améliorations,

ni les républiques successives.

 

 

 

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Alors quoi ?

Une nouvelle révolution est-elle obligatoire ?

 

 

Sans aucun doute oui

mais pour installer quoi ou qui à la tête du pays?

La royauté certainement pas,

une énième république inopérante,

le communisme,

un nouveau de Gaulle,

une démocratie différente mais laquelle ?

L’Islam, il arrivera peut être sans révolution.

Alors ?

 

Seul un homme fort peut nous sauver.

Une dictature donc ?

Un Staline,

un Hitler,

un Franco ?

Bien sur que non.

Nous sommes capables de nous révolter

mais incapables de savoir

par quoi ou par qui remplacer ce que nous avons.

 

Comment nous retrouvons-nous devant un tel marasme ?

Contrairement à l’analyse générale qui dit que

«l’euro est une monnaie sans nation»

je dirai que «l’euro est une monnaie avec trop de nations».

 

 

 

 

La paternité du système monétaire européen revient à Jacques Delors.

Il savait qu’une monnaie devait suivre la création d’une nation

mais qu’elle ne devait jamais la précéder.

Il a inversé sciemment l’ordre naturel des choses

afin que d’aboutissement de l’euro devienne moyen

de faire avancer la construction de l’Europe.

Il a tenté ainsi un énorme pari qui aujourd’hui se retourne contre l’Europe.

 

Tous les chefs de gouvernements analysent objectivement les situations

mais leur désir légitime d’être réélus est le plus fort.

 

Donc, puisqu'il n'existe pas de solution,

que va-t-il se passer ?

 

Demain, les marchés financiers prendront le pouvoir

et ils le feront à leur manière,

c'est-à-dire sans états d’âme, sans pitié et avec brutalité.

Les effets seront désastreux

surtout comme toujours pour le peuple.

 

Nous serons confrontés à une crise d’ampleur

bien plus dramatique qu’en 1929.

 

Seules une saine et rigoureuse gestion des deniers publics, de l’économie

et une réglementation  drastique du secteur financier

pourraient nous sortir du gouffre…

 

 

 

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Mais ne rêvons pas !!

 

 

Pasteur  BLANCHARD

 

09:22 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

14/06/2016

« Rien ne m’empêchera de continuer à dire ce que je crois ! »

 

 

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Journaliste et écrivain
 
On est en guerre civile larvée !

 
 
 
      

En 2014, alors qu’il faisait la promotion de son livre Le Suicide français, Éric Zemmour avait donné une interview au journal italien Corriere della Sera, dans laquelle il affirmait notamment que les musulmans « ont leur Code civil, c’est le Coran », qu’ils « vivent entre eux, dans les périphéries », si bien que « les Français ont été obligés de s’en aller ». Bien entendu, le polémiste a immédiatement été poursuivi pour provocation à la haine raciale. Son procès s’est déroulé vendredi dernier. Boulevard Voltaire était présent à l’audience et a pu se procurer l’intégralité de son intervention à la barre, que nous reproduisons ci-dessous. Délibéré attendu le 17 décembre 2015.

 

 

C’était il y a près de cent ans. La Première Guerre mondiale venait de s’achever. Le traité de Versailles avait été signé. Un grand économiste, le plus grand de son temps, l’Anglais John Maynard Keynes, publiait un ouvrage, Les Conséquences économiques de la paix, pour expliquer que la France et les vainqueurs avaient été trop durs envers l’Allemagne vaincue, et qu’en particulier celle-ci ne pourrait jamais payer les énormes réparations pécuniaires réclamées. Un grand historien français, journaliste de profession, Jacques Bainville, lui répondit dans un livre intitulé Les Conséquences politiques de la paix. Il expliqua au contraire que le traité de Versailles avait été, selon sa célèbre formule qu’on apprenait naguère dans les cours d’histoire, « trop mou pour ce qu’il avait de dur et trop dur pour ce qu’il avait de mou ». Mais cet affrontement de points de vue sur le traité de Versailles n’intéresserait plus aujourd’hui que les historiens si, dans son livre, Jacques Bainville n’avait, avec une prescience extraordinaire, annoncé tous les événements qui conduiraient à la guerre, la remilitarisation de la Rhénanie, l’Anschluss avec l’Autriche, le dépeçage de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique et l’attaque de la Pologne, avant celle de la France et de l’Angleterre.

 

 

Jacques Bainville prophétisait ces événements en 1920 alors même qu’Hitler n’était encore qu’un peintre raté. À l’époque, Bainville fut violemment attaqué par les Anglais et Keynes bien sûr, mais aussi et surtout par la gauche. Sa proximité avec l’Action française en faisait une cible facile. Il fut moqué, insulté, accusé d’être germanophobe, xénophobe, belliciste. Toute la gauche l’accusait de monter les Français contre les Allemands, de pousser à une nouvelle guerre, d’être un criminel, alors qu’il voulait seulement mettre en garde ses compatriotes contre les illusions et la naïveté. Il en tira une leçon que je vous livre : « Les démocraties ont coutume de reprocher à ceux qui ont prévu les événements de les avoir causés. »

 

 

Et encore, le grand Bainville ne savait pas qu’on pouvait être attaqué pour des mots qu’on n’avait pas prononcés, qu’on n’avait même pas entendus. Il ne savait pas qu’on pouvait être renvoyé par un de ses employeurs, en l’occurrence i>Télé, parce que des propos prononcés dans un journal italien n’avaient pas l’heur de plaire ni à la directrice de l’antenne ni à la rédaction. Il ne savait pas que l’expression liberté d’opinion ne valait que pour les dessinateurs de Charlie Hebdo. Il ne connaissait pas les beautés cachées de la loi Pleven, des délices et poisons de l’incitation à la discrimination et à la haine raciale. Il ne savait pas, l’heureux homme qui vivait dans une République qui respectait encore les libertés fondamentales, qu’on pouvait être traité comme un délinquant parce que ses idées ne plaisaient pas au pouvoir.

 

 

Il ne savait pas que la gauche, la gauche bien-pensante, la gauche humaniste, si bienveillante et pacifique, si laïcarde et anticléricale, avait rétabli subrepticement le délit de blasphème, qui avait été aboli à la Révolution. Oui, le délit de blasphème ! Bien sûr, il ne s’agit plus de condamner le chevalier de La Barre parce qu’il n’a pas ôté son chapeau devant une procession catholique. Mais il s’agit de condamner quiconque n’ôterait pas respectueusement son chapeau devant la nouvelle religion, la nouvelle doxa antiraciste, celle de l’identité heureuse, comme dit un ancien Premier ministre, celle du pas d’amalgame, celle de l’islam modéré, religion d’amour et de paix, celle de l’intégration harmonieuse dans le respect des différences.

 

 

Oui, tous ceux qui ne croient pas en cette nouvelle religion, tous ceux qui n’ont pas la foi doivent se taire ou être condamnés.

 

 

Ou plutôt, pour que la masse continue à se taire, il faut que certains soient condamnés. J’ai l’honneur, je dis bien l’honneur, d’être devenu une cible privilégiée. La cible privilégiée parce que mes livres ont beaucoup de succès, parce que mes interventions sont regardées, écoutées. Mes adversaires croient que je suis un danger parce que je convaincrais les Français alors que ce sont les Français qui reconnaissent en moi ce qu’ils pensent tout bas. Illusions du nominalisme !

 

 

Quand l’historien Georges Bensoussan dit dans Le Figaro : « Nous sommes en train d’assister en France à l’émergence de deux peuples, au point que certains évoquent des germes de guerre civile », que dit-il de différent de moi ? Quand il évoque le témoignage de policiers, d’élus, de médecins aux urgences, « le sentiment que deux peuples sont en train de se former, côte à côte, et qui se regardent souvent avec hostilité, ce sentiment-là est aujourd’hui partagé par beaucoup », pourquoi lui et tous ces témoins ne sont pas traînés comme moi devant ce tribunal ?

Il y a quelques mois, lors d’un autre procès – puisque je passe, désormais, une partie de ma vie au palais de justice -, la représentante du parquet me demandait si ma première condamnation, il y a quatre ans, m’avait conduit à changer mes méthodes de travail. Je lui renverrai aujourd’hui sa question : est-ce que la relaxe dont j’ai bénéficié dans une récente affaire a conduit le parquet à changer ses méthodes de travail ? Est-ce que le parquet s’est remis en cause ? Est-ce qu’il a décidé de ne plus se mêler de la vie des idées en France ? Est-ce qu’il a enfin décidé de ne plus instrumentaliser une loi pleine de belles intentions pour en faire une arme politique ? Est-ce qu’il a enfin compris que son rôle était non pas de criminaliser les opinions dissidentes mais de protéger les citoyens contre les voyous, et accessoirement de respecter la liberté de pensée et d’opinion en France, un de nos acquis les plus précieux hérités des générations précédentes ? Est-ce que ces messieurs-dames du parquet ont admis, enfin, qu’ils n’étaient pas là pour imposer l’idéologie politique de leur ministre, aussi charismatique soit-elle, de leur syndicat, aussi impérieux soit-il, ou plus prosaïquement leurs propres convictions politiques, aussi légitimes soient-elles ?

 

 

Quand le ministre de la Justice – madame Taubira, pour ne pas la nommer -, avertit dans une interview qu’il faudra compter de plus en plus avec les « gens comme nous, car ils seront de plus en plus nombreux », que fait-elle d’autre sinon opposer une partie des Français à une autre, séparés par l’origine, la race, la religion ? Est-ce que le parquet a dit quelque chose ? Quand le Premier ministre parle d’apartheid, ne fait-il pas référence à la séparation géographique de deux peuples, selon le modèle des Blancs et des Noirs en Afrique du Sud ? Séparation géographique, raciale, culturelle, avec chacun ses règles, ses lois. Je n’ai pourtant pas entendu une plainte du parquet.

 

 

Quand le parquet cessera-t-il de servir de relais à des lobbys antiracistes qui vivent du racisme, ou du prétendu racisme (et encore : de manière hémiplégique), comme d’autres vivent de la défense des baleines ou des ours ? Jusqu’à quand le parquet alimentera-t-il une logique liberticide qui rappelle les régimes totalitaires communistes, qui permet à n’importe quelle association de signaler à la police des opinions dissidentes, afin que le parquet, au nom de la défense de l’État et de la société, ne poursuive les affreux dissidents ?

 

 

À toutes ces questions, je connais déjà la réponse. Le parquet s’est empressé de faire appel de la décision de relaxe dont j’ai bénéficié il y a quelques semaines. Et m’a poursuivi pour mes propos dans le Corriere della Sera. Je préfère prévenir respectueusement le parquet et la cour : rien ne m’empêchera de continuer à dire ce que je crois, même si j’ai bien compris que rien n’arrêtera le ministère public dans sa volonté de me faire taire. J’ai bien conscience aussi d’être le pot de terre contre le pot de fer. Mais un jour, j’en suis convaincu, l’Histoire donnera raison au pot de terre, comme elle l’a donné au grand Bainville, et le pot de fer aura honte. Mais il sera trop tard.

 

02:25 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07/06/2016

«La thèse officielle? Une foutaise!»

 

 

 

 

Spécialiste reconnu des avalanches, le Suisse Werner Munter planche nuit et jour depuis trois ans sur le réchauffement climatique. Et, pour lui, l’homme n’y est pour rien!

 

 

Il y a une semaine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pointait une nouvelle fois d’un doigt accusateur l’homme et le CO2 qu’il produit comme principaux coupables du réchauffement climatique. Pour Werner Munter, spécialiste mondialement reconnu des avalanches, qui se penche compulsivement sur le phénomène depuis trois ans, «ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises, le savent et sont payés pour!» Le Bernois nous a longuement reçus dans son appartement d’Arolla (VS) pour étayer ces accusations entre une tranche de viande séchée et deux verres de Cornalin. Son diagnostic climatosceptique, loin d’être celui d’un hurluberlu, est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel. Il nous l’explique.

 

 

 

 

 

 

Vous affirmez que l’homme n’a rien à voir avec le réchauffement. Pourquoi?

Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. Je l’ai d’ailleurs constaté en tant que guide de montagne en voyant les glaciers reculer. Celui qui nous fait face par exemple a perdu 100 m depuis que j’ai acheté cet appart en 1989. En 2005, le pilier Bonatti des Drus s’est effondré à cause du réchauffement du permafrost. Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

 

 

 

Quelles sont ces raisons?

 



La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

 

 

Votre second argument?

 



La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires).

 

 

Pourquoi dès lors la thèse officielle fait quasi consensus? Vos collègues scientifiques ne sont pas tous des imbéciles!

 



Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes!

 

 

Votre dernier argument est que la thèse officielle contredit les lois de la physique. C’est-à-dire?

 



Celle de la thermodynamique en particulier. Pour faire simple: la terre fait 15° en moyenne. L’atmosphère censément polluée de CO2 est grosso modo à -30° à 10 km d’altitude. Qu’elle réchauffe la Terre qui est bien plus chaude qu’elle est une aberration. La thermodynamique nous dit que la chaleur va toujours vers le froid et jamais dans le sens inverse, ce que correspond à notre expérience quotidienne.

 

 

Alors au final, comment expliquez-vous ce fichu réchauffement?

 

 

Je n’ai pas de réponse car trop de facteurs entrent en jeu. Par contre, j’ai des hypothèses. Je soupçonne par exemple les variations de l’intensité du rayonnement solaire – qui répondent à des cycles – de jouer un rôle central, tout comme les processus nucléaires complexes et méconnus qui sont à l’œuvre au centre de notre Terre. Quoi qu’il en soit, c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat. La nature est bien plus forte que l’homme, nous ne sommes pas les maîtres de la Terre!

 

 

Source: Le Matin

09:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2016

Le retour au réel : par Bernard Lugan:

 

 

 

Comme l’écrit Thomas Flichy dans un article intitulé « Géopolitique : retour aux règles du jeu »[1], les faux paradigmes d’hier ont volé en éclats cependant que les paradigmes prétendument désuets, se sont au contraire révélés opérants.

 

 

C’est donc à un retour au réel que nous assistons. Obstinément nié depuis 1945 au nom d’une idéologie désincarnée, ce réel revient en force depuis l’éclatement des blocs à travers la renaissance de la vieille Russie, le retour de l’Iran, l’éveil de la Chine et de l’Inde.

 

 

Aveugles à la perte du monopole intellectuel découlant de ce basculement géographique et géopolitique, les responsables « occidentaux » ont continué à vouloir régir le monde au nom de leurs vieilles lunes. Ils y ont même ajouté de nouveaux impératifs catégoriques comme la féminisation de la société et la place réservée aux minorités sexuelles. Sans voir que ces règles, applicables à eux-mêmes, soit à moins de 15% de la population mondiale, sont rejetées par 85% de l’humanité…

 

 

Prisonniers de leurs dogmes, autistes et sourds à la fois, ils sont désemparés quand le réel leur explose à la figure. Comme en Syrie où, au nom des « droits de l’homme », ils ont armé les pires fanatiques et mis à bas une société multi-confessionnelle. Or, voilà qu’après avoir parlé du président Assad comme d’un nouvel Hitler, acculés par les évidences, ils se préparent, toute honte bue, à discuter avec lui.

 

 

 

 

 

 

En Afrique, le mythe universaliste négateur des ethnies (lire des enracinements et des différences) a gravement mutilé le continent. N’est-on pas allé jusqu’au bout de l’absurde avec ces africanistes français (Jean-Pierre Chrétien, Catherine Coquery-Vidrovitch, Jean-Loup Amselle et leurs élèves), qui ont osé soutenir que les ethnies africaines étant des créations coloniales, elles devaient être écartées des grilles d’analyse politiques et géopolitiques. Or, ces errements intellectuels sont une insulte faite à l’Afrique car ils sous-entendent que les peuples africains ont tout reçu des colonisateurs, jusqu’à leur nom et leur identité. Avant la colonisation, le continent n’était-il donc peuplé que de masses indifférenciées ?

 

 

Mais là encore, le réel est de retour et ces arrogantes prétentions universalistes n’apparaissent plus aujourd’hui que comme la butte témoin d’une pensée prisonnière d’impératifs idéologiques anachroniques car nés dans les années 1950.

 

 

L’exemple de la Libye est éloquent à cet égard. Désintégrée au nom des « droits de l’homme » et de la démocratie universelle, puis plongée dans un chaos sans nom, voilà qu’elle se tourne vers le réel pour sortir de l’abîme. Or, ce réel prend l’exact contre-pied des principes abstraits au nom desquels fut déclenchée la guerre contre le colonel Kadhafi : c’est celui des tribus dont on nous disait hier encore qu’elles appartenaient au passé.

 

 

Le 14 septembre 2015, un coup de tonnerre a ainsi retenti dans le ciel serein des certitudes démocratiques européo centrées quand le Conseil suprême des tribus de Libye désigna Seif al-Islam Kadhafi comme son représentant légal. Désormais, voilà donc un fils du défunt colonel seul habilité à parler au nom des vraies forces vives du pays… Contre les universalistes. Qu’ils soient islamistes ou démocrates.

 

 

[1] Thomas Flichy est professeur aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan et cet article est à paraître dans la revue Le Casoar.

07:59 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/05/2016

Bientôt en France ? Des scientifiques affirment pouvoir changer les opinions religieuses et politiques en magnétisant le cerveau

 

 

 

 

A noter : il le font déjà avec avec la télévision et la presse aux ordres.

 

 

Obama l’avait promis, des scientifiques Britanniques et Américains l’ont fait. Des chercheurs de l’Université de York se sont penchés sur la manière dont le cerveau résout les problèmes idéologiques abstraits… dans le but de modifier ses réponses. Les exemples qu’ils ont pris ont déjà de quoi frapper l’opinion : ils affirment pouvoir changer l’idée que les gens se font de Dieu ou des migrants, riens de moins. Il suffit pour cela de magnétiser les cerveaux, assurent-ils.

 

 

Le docteur Keise Izuma, l’un des auteurs de l’étude, explique la démarche : « Les gens se tournent souvent vers l’idéologie quand ils sont confrontés à des problèmes. Nous voulions savoir si la région du cerveau qui est liée à la résolution des problèmes concrets, là où se prend par exemple la décision de déplacer son corps pour enjamber un obstacle, était également impliquée dans la résolution des problèmes abstraits abordés par le biais de l’idéologie. »

 

 


Magnétiser les cerveaux pour changer l’opinion sur Dieu

 


En utilisant la technique de la stimulation magnétique transcrânienne (TMS), les scientifiques sont parvenus à désactiver des groupes de neurones dans le cerveau des volontaires : un processus qui permet en réalité de changer la manière dont pensent les personnes. Les chercheurs ont découvert que la technique changeait radicalement les perceptions religieuses ainsi que les « préjugés » des personnes testées. La croyance en Dieu a été réduite d’un tiers, tandis que la préoccupation des participants à propos du nombre de migrants a chuté de 28,5 % !

 

Après s’être assurés que les volontaires avaient des convictions religieuses, les chercheurs leur ont demandé d’évaluer leur croyance en Dieu, leur idée du paradis, du diable ou de l’enfer.

 

Keize Izuma poursuit : « Nous avons décidé de faire penser ces personnes à la mort parce qu’une recherche précédente avait montré que les gens se tournent vers la religion pour se réconforter face à la mort. Comme prévu, nous avons constaté que les gens sont moins enclins à s’attacher à des idées religieuses lorsque nous désactivons le cortex préfrontal, malgré le fait que nous leur rappelons la mort. »

 


L’expérience des scientifiques, explique Keize Izuma, permet de changer l’opinion sur les migrants

 


Les « cobayes » ont également été soumis à une autre expérience. Deux textes leur ont été présentés sur l’arrivée récente des migrants : l’un fortement élogieux, l’autre extrêmement critique. Le docteur Izuma commente : « Lorsque nous avons désactivé la région du cerveau qui permet généralement de détecter et de résoudre les problèmes, nous avons observé une réaction moins négative, moins idéologiquement motivée. »

 

 

L’auteur principal du rapport de l’étude, le docteur Colin Holbrook, a affirmé : « ces découvertes sont vraiment saisissantes. Elles concordent avec l’idée que les mécanismes cérébraux qui se sont développés pour des fonctions relativement simples de problèmes-réponses jouent également sur les réactions idéologiques. »

 

 

Il y a quelques semaines, Barack Obama faisait comprendre qu’il espère pouvoir utiliser les sciences comportementales pour changer la vision du monde qu’ont certains Américains, et la faire ainsi correspondre à l’idéologie qu’il sert. Voilà un outil qui pourrait l’intéresser.

 

 

On notera le matérialisme fondamental de l’étude des chercheurs anglo-saxons : toute croyance, toute foi, toute pensée politique y sont réduites à l’« idéologie » (des idées détachées de la réalité) et présentées comme résultant de l’activité cérébrale.

 

 

Leurs résultats sont pourtant liés à une diminution des capacités cérébrales puisqu’ils reposent sur la désactivation d’une partie du cerveau.

Source : Béatrice Romée pour Reinformation

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26/04/2016

La vie en Syrie racontée par des djihadistes français:

 

 

Depuis le début des frappes de la coalition contre l’Etat islamique, en août 2015, l’organisation aurait perdu, selon les estimations, jusqu’à 9 000 combattants. Afin de limiter l’hémorragie de ses forces vives, l’EI aurait mis en œuvre au début de l’année une politique de dissuasion des désertions, n’hésitant pas à exécuter les velléitaires. Forte de ce constat, la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), une direction d’administration centrale du ministère de la justice, invite les magistrats antiterroristes « à considérer avec une particulière vigilance » les retours récents de djihadistesfrançais, ces derniers pouvant être « potentiellement autorisés » par l’EI et « porteurs de projets terroristes ».

 

 

 

Cette mise en garde intervient en conclusion d’une synthèse inédite réalisée par la DACG à partir des déclarations de ressortissants français mis en examen à leur retour de la zone irako-syrienne. Intitulé « Recrutement, parcours et activités des combattants français », ce document, qui relate en détail leur vie quotidienne sur place, a été envoyé début octobre à l’ensemble des magistrats référents sur le terrorisme.

 

 

 

Cette note analytique d’une dizaine de pages, que Le Monde a pu consulter, revient en préambule sur des éléments déjà bien documentés relatifs au « processus de radicalisation » et aux « préparatifs au départ ». Son principal intérêt réside dans les chapitres très riches consacrés aux récits des candidats une fois qu’ils ont quitté le sol français, se soustrayant ainsi à la surveillance dont ils pouvaient faire l’objet.

 

 

  • Le « commerce » des passeurs à la frontière turco-syrienne

 

 

Les itinéraires vers la Syrie se sont largement diversifiés depuis le début du conflit. Afin de « brouiller les pistes », certains candidats français au djihad s’envolent désormais pour Istanbul à partir de pays limitrophes comme la Belgique, l’Allemagne, la Suisse ou l’Espagne, d’autres privilégiant la voie terrestre pour gagner la ville frontalière d’Antioche, en Turquie.

 

Une fois parvenus à la frontière turco-syrienne, les candidats peuvent être directement pris en charge par des djihadistes, dont certains sont français. Mais la plupart des passeurs seraient animés par de simples motivations « mercantiles », un « véritable commerce s’étant développé autour de cette activité ». Moyennant une somme comprise entre 100 et 200 euros, ils accompagnent les aspirants combattants à pied ou en camionnette, souvent de nuit, jusqu’en Syrie, où ces derniers sont réceptionnés par les groupes djihadistes. Le passage de la frontière « ne semble pas poser de lourdes difficultés et se résume pour l’essentiel à l’escalade de barbelés », résume la DACG.

 

 

Cet épisode peut néanmoins être l’occasion d’une première déception : si certains passeurs demandent aux candidats quel groupe ils souhaitent rejoindre - l’Etat islamique (EI) ou son rival Al-Nosra, une mouvance proche d’Al-Qaïda - plusieurs Français affirment ne pas avoir été consultés sur leur affectation. « Des amis partis de concert en Syrie ont pu ainsi se retrouver dans des groupes antagonistes, n’ayant pas passé la frontière en même temps et avec les mêmes personnes ».

 

 

  • Une « journée type » dans un camp d’entraînement

 

 

Les trois quarts des Français présents sur zone auraient intégré l’EI, Al-Nosra pâtissant aujourd’hui lourdement de « la concurrence avec son frère ennemi ». Une fois passées les premières formalités - serment d’allégeance et dans certains cas confiscation des papiers d’identité - les apprentis djihadistes sont assignés à résidence pendant une période d’un à deux mois dans des camps d’entraînement.

 

 

La DACG retrace une « journée type » dans ces camps : lever à 5 h 30 pour la prière, entraînement physique (course à pied, pompes, parcours du combattant), formation militaire (tirs à la kalachnikov, maniement de lance-roquettes et de grenades), conditionnement psychologique (résistance à la faim et au froid), cours de religion et tours de garde la nuit.

 

A l’issue de cette formation, les combattants sont regroupés dans des katiba - ou bataillons - par affinités linguistiques. Ce mode d’organisation aurait conduit des francophones (Français et Belges) à fonctionner en bandes fermées et à exporter une ambiance de cité en Syrie, selon le témoignage d’un ancien djihadiste. Certains agissements, tels que des marques d’indiscipline ou d’irrespect à l’égard des anciens, auraient été sanctionnés par des blâmes.

 

 

  • Ces Français qui grimpent dans la hiérarchie de l’EI

 

 

Cette indiscipline ne concerne pas tous les Français, loin de là. Plusieurs assument aujourd’hui des responsabilités en tant que chefs de groupe, membres de la police islamique ou encore imams. D’autres peuvent être combattants, infirmiers ou relégués à des « tâches subalternes » (ménage, cuisine, fossoyeurs…). L’organisation leur fournit un logement et une rémunération en fonction de leurs attributions, un mis en examen évoquant la somme de 100 dollars (environ 88 euros) pour chaque membre de son foyer.

 

 

Rares sont les anciens djihadistes français à reconnaître leur participation aux combats, la plupart admettant de simples patrouilles. L’un d’eux raconte ainsi avoir « sécurisé » avec un groupe de combattants des villages chiites ou kurdes en abattant toutes les personnes qu’il pouvait croiser. Une dizaine de Français ont par ailleurs perdu la vie dans des attentats suicide. Si l’EI sollicite des volontaires, le choix final des candidats au martyre procéderait d’une « volonté personnelle ».

 

 

  • Décapitations, flagellations et défenestrations

 

 

Il est établi, précise la DACG, que des Français « ont pris part à des exactions » à l’encontre de la population syrienne, notamment dans les villes de Rakka et Azzaz. L’un d’eux, « particulièrement marqué par son expérience », a avoué avoir participé à des séances d’égorgements publics en application de la charia. Il a reconnu avoir lui-même tenu la tête d’un prisonnierpendant sa décapitation. D’autres ont été témoins d’exécutions, de lapidations, d’amputations et de séances de flagellation « filmées » sur la place publique d’Azzaz où, deux à trois fois par semaine, « les têtes de personnes accusées d’apostat étaient coupées et exposées ».

 

 

A en croire le témoignage d’un ancien membre de la police islamique, les vendeurs de cannabis ou de cigarettes reçoivent des coups de fouet, tandis que les vendeurs d’héroïne, les homosexuels, les rebelles, les personnes accusées de sorcellerie ou d’adultère sont exécutés en pleine rue, leur cadavre restant exposé pendant plusieurs jours « avec une étiquette indiquant le motif de leur exécution ». Ce Français cite les exemples d’un garçon de 14 ans égorgé pour avoir arrêté la prière, d’un vieux sorcier décapité au sabre et d’un homosexuel défenestré.

 

 

  • Qui sont les djihadistes qui rentrent en France ?

 

 

Si les conditions semblent s’être durcies ces derniers mois pour les candidats au retour, certains ont néanmoins pu rentrer en France avec la permission de leur organisation au début du conflit syrien. Lors de leurs auditions, beaucoup ont fait part de leur désillusion face à la « lutte fratricide » entre l’EI et Jabbat al Nosra, qui motiverait un nombre croissant de retours.

 

Un Français dit ainsi déplorer que les combattants se trompent d’adversaireet se perdent dans des luttes intestines au lieu de se concentrer sur la chute de Bachar Al-Assad. D’autres retours sont motivés par la nécessité d’obtenir des soins médicaux ou, pour les femmes, par l’imminence d’un accouchement.

 

 

Mais la grande inquiétude des services antiterroristes réside aujourd’hui dans les retours « autorisés et validés » par l’EI depuis la mise en place de sa politique anti-désertion. Un djihadiste interpellé récemment décrit en effet la Syrie comme uneusine à terroristes, formés pour frapper la France et l’Europe dans un avenir très proche.

 

 

C’est aujourd’hui toute l’ampleur du défi auquel fait face la justice antiterroriste : parvenir à distinguer les authentiques repentis - parfois traumatisés par leur expérience syrienne - des terroristes envoyés à dessein par l’organisation pour poursuivre leur combat en Europe. Un exercice d’autant plus complexe que l’EI conseillerait aujourd’hui à ses membres de frapper dans des pays différents du leur pour éviter d’être repérés.

 

 

 

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22/04/2016

Mort d’un SDF dans les quartiers chics de Paris : les leçons d’une tragédie

 

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Il y a les tragédies qui font la une des journaux télévisés. Et d’autres, plus discrètes, passées sous boisseau par manque de temps ou d’intérêt.
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
      

Il y a les tragédies qui font la une des journaux télévisés. Et d’autres, plus discrètes, passées sous boisseau par manque de temps ou d’intérêt. Ces dernières n’en sont pas moins révélatrices de l’actuel état de notre société. Ainsi, Michal, un SDF tchèque de 66 ans, est mort de froid dans la nuit de mercredi à jeudi, en plein dans un parking souterrain de l’avenue Matignon, en plein « Triangle d’or » parisien.

 

 

Relaté par Le Parisien, ce témoignage : « Venu d’Europe de l’Est pour étudier à Paris, cet homme qui parlait français “avec un fort accent” était tombé dans la précarité “très probablement à la suite d’un non-renouvellement de titre de séjour”, raconte Cédric Lautard, de l’association Les Enfants du Canal, qui lui venait en aide. » 

 

 

Le Michal en question, apprend-on de même source, n’avait pas osé, durant longtemps, demander un hébergement d’urgence, se contentant de vivre au jour le jour, et puis il avait fini par s’y décider récemment, car « il commençait à fatiguer ». Voilà qui est donc emblématique de la dinguerie et du délitement ambiant.

 

 

De deux choses l’une : ou cet homme devait être renvoyé chez lui, sachant que la République tchèque, ce n’est pas non plus l’enfer sur Terre, loin s’en faut. Ou il avait vocation à obtenir le statut d’immigré en situation régulière, voire celui d’une éventuelle régularisation ; il avait appris le français et son profil n’était pas exactement celui d’un djihadiste de combat.

 

 

Comme de plus en plus souvent, les autorités publiques ont choisi de ne pas choisir, de regarder ailleurs tout en laissant pourrir la situation. On voit le résultat. C’est la même logique infernale de l’immobilisme si « bien » incarnée par la jungle de Calais. On ne fait rien, on laisse faire tout en se disant que, jusque-là, ça va. Jusqu’au jour où cela ne va plus. Ou de pauvres hères meurent en tentant de se faire la belle par le tunnel sous la Manche ou en viennent à découdre avec les forces de l’ordre. En attendant d’autres morts, d’autres drames.

 

 

Un vieux débat léonin oppose de longue date ceux, persuadés les uns que l’injustice conduit au désordre, et les autres que le désordre mène à l’injustice. La vérité oblige à dire que les deux ont raison. Lors d’un récent « Bistro Libertés », émission phare de la chaîne dissidente TV Libertés, l’abbé Guillaume de Tanouärn revenait sur les émeutes de ces « gens du voyage » ayant bloqué une autoroute et mis à sac un quartier entier parce que l’un des leurs, emprisonné, n’avait pu se rendre aux obsèques de son frère.

 

 

Il affirmait en substance : « Il est injuste qu’une telle faveur lui ait été refusée, mais si ses proches n’avaient pas commis tant de désordre, tout cela aurait évidemment pu s’arranger. Quant à l’État, en refusant de faire régner l’ordre, il a été conduit à commettre une injustice. » Et comme à chaque nouveau drame, le gouvernement adopte des lois d’urgence au nom des grands principes, lois qu’il se refuse à faire appliquer au nom des bons sentiments. Ou quand le serpent se mord la queue…

 

 

 

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19/04/2016

Loi renseignement : Valls désignera le juge chargé de valider ses méthodes…

 

 

 

 

Verrouillage total. Le président de la formation spécialisée du Conseil d’Etat en charge du contentieux sur les techniques de renseignement sera désigné par le Premier ministre lui-même, alors qu’il aura à trancher sur la légalité des méthodes autorisées par le Premier ministre.

 

 


La possibilité pour les citoyens de faire valoir leur droit à la vie privée devant la Justice était déjà très limitée dans la loi Renseignement, mais elle pourrait l’être encore plus avec les modalités du contentieux de la mise en oeuvre de techniques de renseignement, décrites par le décret n° 2015-1211 du 1er octobre 2015 publié ce vendredi au Journal Officiel.

 

 

Rappelons que la loi sur le Renseignement promulguée cet été a créé un article L841-1 du code de la sécurité intérieure qui prévoit la possibilité de saisir le Conseil d’Etat pour « toute personne souhaitant vérifier qu’aucune technique de renseignement n’est irrégulièrement mise en œuvre à son égard« . Cette personne devra d’abord s’adresser à la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) pour demander qu’il soit procédé aux vérifications, sans en connaître le résultat, et par applications des principes généraux du droit, devra démontrer devant le Conseil d’Etat qu’elle a un « intérêt à agir ». C’est à dire qu’elle devra apporter des éléments concrets justifiant de ne pas croire que les vérifications ont été faites correctement, ou de prouver qu’il n’a pas été tenu compte des conclusions obtenues (dont elle n’aura par connaissance).

 

 

 

C’est déjà un sacerdoce en théorie, ce pourrait être plus compliqué encore en pratique. Car le gouvernement a parfaitement verrouillé les choses. La loi a en effet prévu la création d’une formation spécialisée au sein du Conseil d’Etat, chargée de traiter (sauf question de droit appelant à se dessaisir) le contentieux de la mise en oeuvre des techniques de Renseignement. Or l’article R. 773-9 créé par le décret du 1er octobre 2015 dispose que « le président de la formation spécialisée (…) est désigné par arrêté du Premier ministre« , officiellement « sur proposition du garde des sceaux, ministre de la justice« .

 

 

L’article R-773-18 du décret ajoute que concernant les pouvoirs du président de la formation spécialisée, « les dispositions de l’article R. 122-12 du code [de justice administrative] sont applicables« . Or cet article donne la possibilité d’écarter des requêtes avant tout jugement, notamment si elles sont « manifestement irrecevables » ou manifestement infondées, et permet de statuer sur les requêtes si elles font partie d’une « série » de requêtes similaires en droit et en fait, déjà tranchées par la juridiction — ce qui serait le cas de toute tentative de « spammer » le Conseil d’Etat avec des milliers de demandes de vérification.

 

 

On sera donc en présence d’un président de formation spécialisée désigné par le Premier ministre, qui sera capable de filtrer et de pré-juger des requêtes formées à l’encontre de mises en oeuvre de techniques de renseignement autorisées par le Premier ministre.

 

 

Par ailleurs l’article L853-3 du code de la sécurité intérieure dit que lorsque le Premier ministre fait installer des micros ou des caméras dans un lieux d’habitation privé contre l’avis de la CNCTR (laquelle est déjà présidée par une personnalité désignée par le Président de la République), celle-ci doit obligatoirement saisir le Conseil d’Etat. Mais le même article de loi prévoit que « le président de la formation restreinte », désigné par le Premier ministre lui-même, peut alors statuer seul dans les 24 heures.

 

Source : Numerama

 

 

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12/04/2016

Sécurité rentière : les pistes du gouvernement pour intensifier le racket:

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement va encourager la pose de boîtes noires dans les voitures pour enregistrer les données de conduite des automobilistes. Ces boîtiers vont enregistrer la vitesse ainsi que les freinages des automobilistes pour permettre de déterminer les responsabilités en cas d’accident. Pour que les conducteurs ne se sentent pas piégés, le gouvernement veut créer une cartographie des vitesses autorisées intégrées aux smartphones, pour connaitre à tout moment la vitesse maximale, rapporte Le Monde.

 

 

Le gouvernement souhaite aussi expérimenter l’usage de drones pour détecter les « conduites à risques », mais il n’a pas opté pour la généralisation de l’abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes nationales, comme le préconisait la Ligue contre la violence routière.

 

 

L’instauration de radars supplémentaires

 

 

Cinq nouveaux « vrais » radars vont être installés sur les routes françaises dans les trois ans à venir, portant leur nombre à 4 700. En plus de ces radars classiques, 10 000 leurres seront mis en place dans le même temps. Ces faux appareils seront les premiers en France.

 

 

L’objectif est de multiplier par quatre les « zones radars » qui existent dans le pays, à l’aide de vrais ou faux appareils.

 

 

Un encadrement renforcé des deux-roues

 

 

Dans le viseur du Comité interministériel de sécurité routière, un encadrement plus large des deux-roues va être instauré, afin de protéger les usagers les plus vulnérables. Cet encadrement s’effectuera via l’instauration d’une visite technique au moment de la vente. Cette mesure vise surtout les scooters en mauvais état ou ceux qui ont été débridés, précise RTLLe port de gants homologués va aussi être obligatoire pour tous les conducteurs pour les protéger en cas d’accidents, a indiqué le Premier ministre, Manuel Valls.

 

Une « progressivité » dans l’utilisation des motos les plus puissantes va aussi être mise en place avec la nécessité de passer sept heures en moto-école avant de pouvoir piloter une moto de plus de 56 chevaux.

 

 

La fin des passe-droits pour les véhicules de société

 

C’est bientôt la fin des passe-droits pour les procès verbaux dans les entreprises. Actuellement, lorsqu’un salarié est flashé pour excès de vitesse avec un véhicule d’entreprise, il paie son amende mais ne se voit pas retirer de points. Une pratique que le ministère de l’Intérieur veut supprimer à travers la tenue d’un carnet de bord par l’entreprise, où chaque conducteur sera clairement identifié, sous peine d’une amende de 650 euros.

 

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