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06/03/2015

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

 

 

 

Par le Pasteur

Blanchard.

 

 

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Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive  et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.

Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.

 

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Une autre remarque, aussi éloquente, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics". 

Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après  l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.

Nos gouvernants, si occupés par le mariage homosexuel  baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.   

Nous avons l'écoeurante conviction  que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.
 
 
Pasteur  Blanchard

 

 

03/03/2015

Roucas abattu par des terroristes intellectuels. Mais où est donc Charlie?

 

 
 
 
 

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Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale.
 
Bibliothécaire et écrivain
 
 
 
      

Je ne comprends pas. Où est Charlie ? Charlie est introuvable. Jean Roucas a été fusillé par des terroristes, et Charlie reste muet. Je m’interroge : qu’avait donc l’exhilarant Cabu que n’avait pas le cocasse Roucas ? Cabu avait son beauf, Roucas avait sa « Pencassine », marionnette de Le Pen l’ancien grimé en Bécassine. Tous les deux n’ont-ils pas comiquement lutté contre la Bête immonde ? Que fait Charlie en cette heure sombre ?

 

Mais je vois mon lecteur choqué, abattu, horrifié : Jean Roucas, notre Jean Roucas national, victime lui-aussi de la Terreur nouvelle ? Un autre amuseur crucifié ? Un gentil parmi les gentils, décapité par l’Intolérance ? Oui, et personne n’est là pour suggérer sa panthéonisation. Personne ne lui dresse un théâtre de marionnettes à l’endroit du crime. Point de slogan : « Nous sommes tous des Cocoboys » ou « The Bébêt’show must go on ». Roucas est oublié.

 

Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale. Et déprogrammer un artiste, surtout quelque peu tombé en désuétude (Bedos n’a-t-il pas déclaré qu’il le croyait mort ?), c’est l’étouffer. C’est l’assassiner. En 2013, déjà, celui qu’on avait transformé en sa propre caricature – Roucasquapointe – avait annulé son spectacle à Gardanne, lâché par son producteur et ses comédiens. Il vivait depuis sous haute surveillance de la Police intellectuelle.

 

Le crime de Jean Roucas ? Avoir fait usage de sa liberté fondamentale de citoyen. Il résumait ainsi sa disgrâce : « Je suis allé afficher mes sympathies pour le FN et mon soutien à Marine Le Pen car je croyais naïvement que nous étions dans un pays libre. Grave erreur. Depuis, on me raille dans les médias, on me censure. Pourquoi les idées que nous défendons leur font si peur ? Pourquoi la liberté d’expression leur est-elle à ce point odieuse ? » Ces mots auraient dû nous alarmer.

 

Le crime de Jean Roucas, en effet, c’était d’avoir participé à l’Université d’été du Front national et d’y avoir dit son intention de voter pour une candidate parfaitement légitime, sauf preuve du contraire, qui porte le nom de Le Pen. Il est mort pour avoir exprimé une opinion. Tout simplement. C’est presque aussi bébête que de mourir pour un dessin, et dans le « pays des droits de l’homme », c’est tout aussi révoltant ; mais où est donc Charlie ? Les rues sont cruellement vides.

 

Allons, sur le Boulevard Voltaire, et je marcherai gravement sous mon fanion : « Je suis Marine, je suis un beauf, je suis un électeur du Front national ».

 

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27/02/2015

Communiqué de l’Action Sociale Populaire:

 

 

 

 

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La marraine de l’ASP, Madame Jany Le Pen, soutient le Pasteur Blanchard, depuis plus de vingt années, dans ses différentes entreprises ; que ce soit, dans le cadre de son ministère pastoral auprès de nos compatriotes souffrant dans leur corps et dans leur âme, ou dans son travail social d’éducateur effectué auprès des français les plus défavorisés et notamment à la première des soupes de nuit Gare St Lazare en 1996.

 

 

 

Aussi, tout naturellement pour– sa fidélité sans faille depuis des années sur le terrain ; souhaitant lui témoigner reconnaissance et amitié nous l'invitons avec Marion pour la fête des 20ans de la nomination par Jean-Marie Le Pen du Pasteur Blanchard en 1995, à la tête du social au FN. 

 

 

 

Cette soirée ce déroulera en septembre, nous ne manquerons pas en temps et heure de vous informer sur la date, ainsi que les nombreuses surprises et personnalités qui devraient être présente.

 

 

 

Benoit Vaillant Secrétaire Général de l’ASP

 

 

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25/02/2015

Maraude du 24 / 02 / 2015:

24/02/2015

Un rapport explosif:

 

 

 

Sur l’islam radical dans les prisons françaises

 

 

 

Un rapport du député UMP Guillaume Larrivé pointe des centaines d’individus dangereux dans les établissements pénitentiaires, sur un total estimé, selon lui, à « 40.000 détenus de culture ou de religion musulmane ».

 

 

 

 

 

 

Prière en cellule à la maison d’arrêt d’Osny, dans le Val-d’Oise, en compagnie d’un aumônier musulman. Crédits photo : GEORGES MERILLON/Le Figaro Magazine

 

 

« Alors qu’environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40.000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane, la radicalisation islamiste est aujourd’hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus. » C’est le constat établi par le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé, dans un rapport « pour un plan d’action anti-radicalisation islamiste en prison » dont Le Figaro publie les meilleurs extraits.

 

L’élu, qui a travaillé sur le budget de l’administration pénitentiaire pour 2015, préconise une thérapie choc : « création d’Unités spécialisées anti-radicalisation (USAR) pour les détenus de retour du djihad », « sonorisation des prisons », « rétablissement des fouilles » et « blocage des portables non autorisés »

.

Guillaume Larrivé rappelle que, dans les prisons aujourd’hui, les « signes extérieurs de radicalisation ont presque totalement disparu, laissant la place à une radicalisation et à un prosélytisme beaucoup plus discrets et, partant, plus difficiles à repérer. » Il ajoute : « Cette stratégie de dissimulation ou de camouflage est théorisée par certains radicaux sous le nom de Taqyia.[....]

 

La suite sur Le Figaro.fr

 

 

20/02/2015

SUITE A UNE MARAUDE...

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Réflexions de Bruno Raju,

Membre de l'ASP 

 

 

Le mardi 10 Février 2015, le Pasteur Blanchard et son épouse, infatigables dans leur volonté de venir en aide aux plus pauvres d'entre nous, nous embarquent dans leur arche de Noé de la pauvreté. Tout est prêt, nous voilà sur le pont pour notre maraude nocturne. Le Seigneur nous accompagne sans que nous nous en apercevions. Les premiers sans domicile fixe sont dans votre visée, c'est l'arrêt et les premières distributions, vêtements, chaussures, café, soupe et thé. Les pauvres hères sont contents de voir celui qui depuis 2005 leur vient en aide, sans aucune subvention, puisant dans ses propres deniers pour faire face. Des visages connus se réjouissent de voir leur ami, le pasteur Blanchard, et les nouveaux se pressent pour recevoir ces quelques dons qui sont pour eux comme un cadeau de Noël .

 

 

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Nous terminons notre virée dans le monde de la grande pauvreté à l'Opéra. Nous avons rencontré des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des enfants qui vivent dans la rue sur des matelas ou dans des cartons. Mais qui les regarde? la pauvreté est devenue tellement commune dans notre pays. Levez-vous âmes de bonne volonté et rejoignez l'arche de Noé que le Pasteur Blanchard a mise sur pied et qui ne vit que grâce à l'amour pour ses frères. 

 

 

Bruno   

 

 

 

 

17/02/2015

SOS Racisme touche toujours un maximum de subventions:

 

 

 

C’est un des raisons pour laquelle il faut en donner le moins possible à la République.

 

 

 

Article des Enquêtes du contribuable n°8 décembre 2014/janvier 2015, «Associations : comment elles vivent de l’argent public». En kiosque. Vous pouvez commander en ligne ce numéro (3,50 €€).

 

 

 

Une bérézina : à peine une vingtaine de personnes s’étaient réunies, en novembre dernier, sur le campus de Poitiers pour assister à l’assemblée générale constitutive d’un comité local de SOS Racisme. Il est loin le temps où les « potes » défilaient par milliers dans les rues de Paris pour créer un «cordon sanitaire» autour du FN. Aujourd’hui, à Poitiers comme ailleurs, l’association ne fait plus recette.

SOS Racisme ne fait plus recette mais a besoin d’argent et même de beaucoup d’argent si on se réfère aux demandes de subventions que l’association a adressées il y a un an à l’ACSÉ (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, sur cette agence lire notre article « L’ACSÉ, un guichet à subventions »).

 

Dans ce document, que Les Enquêtes du contribuable sont parvenues à se procurer en exclusivité, l’association qui table sur un budget prévisionnel de près de 1,4 million d’euros en 2013, ouvre grande sa sébile. Après avoir encaissé 177 500 euros en 2011, puis 235 800 euros en 2012, elle réclame à nouveau, le 19 mars 2013, 160 000 euros au titre des aides qu’elle dispense aux victimes de racisme ou de discrimination ; 100 000 euros pour ses actions d’éducation populaire au nom du «vivre ensemble» et 75 000 euros pour une «mobilisation citoyenne par l’action militante».

 

 

Selon une note interne, il semble que Naïma Charaï, présidente de l’ACSÉ et conseillère régionale PS d’Aquitaine ait décidé de bien beurrer la tartine des potes en leur accordant immédiatement 150 000 euros d’aides. L’histoire ne dit pas si d’autres rallonges ont été accordées après le 19 mars 2013, l’association de Dominique Sopo quémandant aussi des subsides à travers un satellite comme la Fédération nationale des maisons des potes (FNDMP).

 

 

L’ACSÉ n’est pas la seule instance gratifiant cette association qui est progressivement passée de la défense des immigrés à la stigmatisation des autochtones. Si on se fie au budget prévisionnel que l’association a présenté à l’agence lors de sa demande de subventions, elle est aussi perfusée par le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Ville de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, sans qu’il soit possible d’évaluer ce qu’elle touche aux échelons locaux puisque le total de ces aides n’est pas comptabilisé.

 

 

A côté de ces monceaux d’argent public, SOS Racisme a estimé que les cotisations, dons et legs représenteraient une somme nulle lors de l’élaboration du budget prévisionnel 2013, ce qui en dit long sur son assise populaire.

 

 

 

 

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13/02/2015

FN :ON NE NOUS DIT PAS TOUT.......

 

 

 

 

 

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 Il m'est d'avis qu'il n'y a rien à ajouter ni à soustraire...

 

 

 
La cause du vote FN est différente de ce que veulent nous faire croire les politiciens ?

 


 Comme toujours dans « C dans l’air », des invités qui s'en tiennent à un discours « convenu » et politiquement correct.

 


 A croire que tous ces « sondeurs » et « politologues » ne discutent jamais avec les gens de la rue. Pour eux, la seule raison de la poussée du FN est due au chômage, à la détresse sociale et maintenant à la crise.

 


  Non, messieurs, si le FN monte c'est parce que :

 


 - Les Français en ont assez de financer l'invasion du pays par des peuplades qui ne savent pas et ne veulent pas s'intégrer et notamment ceux de religion musulmane.

 


  - Ils en ont par-dessus la tête des exigences et du culot de ces populations : viande hallal dans les cantines scolaires, horaires réservés dans les piscines, femmes musulmanes qui refusent de se faire examiner par des médecins hommes, prières dans les rues, etc.

 


  - Ils en ont assez de se voir priver du droit de s'exprimer au nom de l'antiracisme.

 


  - Ils en ont assez du diktat de ces associations liberticides que son SOS machin, MRAP et autres. A quand une émission dans « C dans l'air » consacrée à ces associations qui devraient apporter la preuve du nombre de leurs adhérents, leur financement, les subventions qu’elles perçoivent, etc.

 


 - Ils en ont assez du diktat des petits juges rouges (condamnation d'Eric Zemmour). La France pays de liberté ? Foutaise !

 


  
- Ils en ont assez de devoir payer de plus en plus pour des prestations sociales pour lesquelles ils ont cotisé alors que la plupart de ces populations en bénéficient gratuitement.

 


  - Savez-vous qu'un étranger de 65 ans arrivant en France, et étant autorisé à y résider, n'ayant jamais travaillé ni cotisé, peut toucher une retraite annuelle de plus de 8 000 euros et 13 000 en couple (guide de l'accueil aux étrangers que tout le monde peut consulter).

 

 

 


 Etonnez-vous de l'augmentation du regroupement familial !

 

 

 


 
- Ils sont outrés de voir que l'on continue à verser des retraites à des Algériens morts depuis fort longtemps (voir rapport de la Cours des comptes).

 

 


  - Ils en ont assez de voir qu'il faille payer 45 euros pour une chambre particulière dans un hôpital alors que celle-ci est gratuite pour les bénéficiaires de la CMU et de l’AMG (soins gratuit pour les étrangers
).

 


 - Ils en ont assez de voir leurs banlieues, havres de paix il y a seulement 40 ans, devenues des zones de non-droit où les agents de la force publique ne peuvent pas riposter lorsqu’on leur tire dessus avec des armes de guerre.

 

 


  - Ils en ont assez de s'entendre dire que la faute leur incombe pour avoir regroupé ces populations dans ces quartiers. Ne serait-ce pas ces populations qui ont su faire le vide autour d'elles ?

 


  - Ils en ont assez de voir au bas de leurs immeubles ces bandes de jeunes trafiquants de drogue qui ne travaillent pas mais se promènent dans des voitures que le commun des Français ne peut pas se payer.

 


 - Ils en ont assez de voir régulièrement brûler leurs écoles, leurs gymnases, leurs magasins, leurs voitures.

 


  - Ils en ont assez d'entendre tous ces politicards s'extasier sur la fécondité française alors que chacun sait que ces excès de naissances sont dues principalement aux populations immigrées résidant sur notre territoire. A quand des statistiques ethniques comme dans d'autres pays démocratiques ?

 


 - Ils en ont assez de voir que la majorité de nos logements sociaux sont réservés à ces populations qui, bien souvent par la suite ne paient ni leurs loyers, ni l’électricité.

 


  - Ils en ont assez de se voir traiter de racistes, de devoir se flageller au nom de la repentance, esclavage, colonisation, etc.

 


 - Ils en ont assez de se voir ponctionner leur épargne pour financer des assistés professionnels (RMI, RSA).

 


 - Ils en ont assez de voir que l'on peut se torcher avec le drapeau français (de l'art paraît-il) sans que les partis politiques ne s'en émeuvent.

 

 - Ils en ont assez d’entendre siffler la Marseillaise et de voir brandir dans les stades des drapeaux algériens, marocains, etc. mais jamais un drapeau français alors qu’ils vivent aux dépens de la France.

 


 - Ils en ont assez d’entendre dire que leur père a travaillé pour la France et
qu’on ne peut pas les expulser alors qu’ils ont, pour certains, des casiers judiciaires des plus garnis.

 


 - Ils en ont assez
d’entendre que l’on refuse de rétablir le droit du sang.

 


 
- Ils en ont assez de s'entendre dire qu'il n'y a pas plus d'émigrés aujourd'hui qu'en 1930 (Mélenchon).

 

 


 Il est grand temps que vous vous rendiez compte que notre pays ne peut plus supporter ces populations et que vous réagissiez.

 

 


 Entre une droite molle qui blablate et ne fait rien et une gauche qui soutient cette politique de l’immigration car elle y trouve son compte lors des élections, quel choix reste-il donc aux Français en dehors de l'abstention ?

 

 

 

 

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11/02/2015

Maraude du 10 / 02 / 2015:

10/02/2015

Alexandre Latsa :

 

 

 

 « Le grand basculement du monde vers l’Asie est quasiment inévitable »

 

 

Alexandre Latsa est Chef d’entreprise français en Russie où il réside depuis 2008. Il anime le site Dissonance, destiné à donner un “autre regard sur la Russie” et qui traite principalement de géopolitique, du traitement médiatique français sur la Russie, des relations Russie-Occident ou encore de la démographie en Russie. Il participe à de nombreuses autres publications et intervient également régulièrement dans les médias russes et français. Il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir.
 
 

R&N : Alexandre Latsa bonjour, vous êtes parti vivre en Russie en 2008. Pourquoi avoir quitté la France ?

 

A. Latsa : Je suis parti vivre en Russie pour un ensemble de raisons, avant tout personnelles et professionnelles. On pourrait citer l’opportunité de m’y installer, la volonté de rejoindre un marché en croissance ou plus simplement la nécessité morale de fuir la France occupée, comme du reste l’illustre général De Gaulle l’avait fait bien avant moi.

 

Ces choix personnels sont ceux d’un français trentenaire moyen patriote pour qui la vie au Poutinistan de 2014 est bien plus cohérente et logique que celle au sein de la France d’aujourd’hui, défigurée par quarante ans de destruction organisée comme vient de parfaitement le synthétiser Éric Zemmour dans son dernier ouvrage. Et ce même si la vie en Russie présente des difficultés réelles pour un étranger, administratives ou climatiques par exemple.

 

Mon cas n’est pas unique et je ne suis qu’une statistique, partie d’une évolution sociologique de plus grande ampleur assez facile à vérifier si l’on étudie les chiffres de l’émigration française hors de France au cours de ces dernières années. Cette hémorragie qui ne fait que commencer d’après moi est due aux raisons que l’on connait tous : destruction organisée de l’économie et de l’État, dilution de la nation au sein du grand magma Bruxellois, anéantissement du vivre-ensemble par un remplacement de population et l’arrêt autoritaire de l’assimilation, mise en place d’un cadre sociétal totalement américanisé ayant permis la prise de pouvoir des minorités sur la majorité etc.

 

Ces processus ne sont pas hasardeux mais volontaires. La situation que nous connaissons résulte de choix politiques conscients fait par des élites politiques dont la médiocrité n’est égalée historiquement que par leur incompétence et leur lâcheté. La fin de la raison d’État, pour citer un de mes amis, aura probablement pour corolaire historique la fin de la France telle que nous la connaissons. A moins d’un miracle et qu’une Jeanne d’Arc 2.0 ne survienne de nouveau pour sauver notre nation.

 

R&N : Athée mais de culture catholique, vous vous êtes converti à l’orthodoxie. Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement spirituel ?

 

 

A. Latsa : Oui il est fondé sur un axiome simple que Benoît XVI a parfaitement résumé « La rationalité est l’amie de Dieu ». Mon rejet personnel et instinctif de la décadence environnante que je qualifie de moderno-consumériste (au cœur du processus d’occidentisme totalitaire de la France des années 90) ne s’est pas traduit chez moi par une conversion à l’Islam et un engagement militaire au sud de la Méditerranée mais plutôt par un attrait vers les antimodernes européens, les Serbes d’abord, puis logiquement les Russes ensuite, et donc, au centre spirituel de ces territoires, l’orthodoxie.

 

R&N : Quel est le regard porté par les Russes sur l’Europe et l’Union Européenne ? La France est-elle en train de sacrifier ses relations avec la Russie pour des intérêts qui ne la concernent pas ?

 

 

A. Latsa : Il ne fait aucun doute que l’avenir de l’humanité ne se jouera pas à Paris ou Berlin et surtout pas tant que ces pays, comme 26 autres, seront écrasés dans la matrice bruxelloise.

Par ailleurs, le grand basculement du monde vers l’Asie est quasiment inévitable (pour des raisons démographiques, politiques, économiques, morales…) et à ce titre, la question de l’orientation Ouest ou Est pour la France et les nations Européennes est bien plus fondamentale que nos médiocres élites, nos analystes de pacotille et autres journalistes vendus ne veulent bien l’expliquer. Soit, peut être, qu’ils ne puissent tout simplement le comprendre, soient qu’ils soient payés pour ne pas le faire.

 

Il est d’ailleurs intéressant de constater que si Bruxelles tend à pousser les nations européennes vers l’Ouest et l’Occident en décomposition morale, politique et économique, la réalpolitique et le bon pragmatisme voudrait qu’au contraire ces mêmes nations se tournent vers l’Est. Une fois de plus Bruxelles et l’UE vont à l’encontre de l’histoire et des intérêts réels de l’Europe, de ses nations et de ses peuples.

 

Je note que si l’on devait envisager ce basculement fondamental vers Moscou, Shanghai ou New-Dehli, alors l’Europe ne survivrait pas sans la Russie car entre l’Europe et l’Asie existe un monde bien méconnu des Français et qui s‘appelle l’Eurasie. Cet espace russo-centré est du reste en train de se structurer (autour de Moscou) tant sur le plan politique qu’économique que sur un axe religieux très majoritairement orthodoxo-musulman.

 

Comme on peut parfaitement le comprendre, la Russie est le seul pont économique, civilisationnel et géographique de l’Europe vers l’Asie puisqu’elle est à la fois européenne et à la fois asiatique. D’un point de vue civilisationnel enfin, la Russie a, à elle seule, beaucoup à apporter à l’Europe et ses nations épuisées, et en premier lieu lui remémorer ce qu’elle devrait être puisque la Russie se doit selon le ministre de la culture russe de renforcer son statut de : « gardienne de la culture européenne, des valeurs chrétiennes et de la civilisation authentiquement européenne », valeurs mises à mal par l’occidentalisation et un certain athéisme totalitaire. La Russie est clairement un réservoir de valeurs et plausiblement en train d’émerger en tant que modèle pour une Europe malade.

 

R&N : Quel sont les impacts économiques et politiques des sanctions actuelles contre la Russie ? La France n’est-elle pas finalement celle qui a le plus à souffrir économiquement de la dégradation des relations avec la Russie ?

 

 

A. Latsa : Ce qui pénalise la Russie aujourd’hui est la baisse du cours du pétrole qui influe directement sur sa monnaie, le rouble. L’impact des sanctions est, lui, plutôt faible. Comme je l’ai récemment rappelé dans une conférence organisée au siège de l’UMP par la Droite Populaire, les russes ont rapidement remplacé les fournisseurs européens dans le domaine alimentaire en trouvant des solutions en Asie, en Amérique du sud, en Israël, en Turquie, en Égypte etc…

 

 

 

 

Si l’on devait passer à de nouvelles sanctions concernant les équipements industriels ou technologiques européens, alors ce serait provisoirement plus difficile pour la Russie mais des sociétés coréennes ou chinoises seraient sans aucun doute à moyen terme en mesure de remplacer le “Made In Germany”.

 

La France qui est un fournisseur de matériel sensible dans le domaine militaire ou aérospatial a en effet beaucoup à perdre. C’est également valable dans les domaines du luxe ou encore pour l’agriculture La vassalisation politique qui frappe notre pays, vassalisation a l’égard de l’Amérique, va sans doute énormément pénaliser la France et son économie dans les prochaines années. C’est le prix à payer pour avoir depuis des décennies d’aussi médiocres élites.

 

R&N : Poutine déclarait pourtant en octobre 2014 : "Certains disent aujourd’hui que la Russie tournerait le dos à l’Europe et rechercherait de nouveaux partenaires commerciaux, surtout en Asie. Permettez-moi de dire que ce n’est absolument pas le cas." Qu’en est-il vraiment ?

 

A. Latsa : La Russie reste froidement et pragmatiquement ouverte à toute coopération mais l’émotion affective pro-occidentale et surtout pro-européenne est, il me semble, passée. Les Russes viennent de nouveau de se rendre compte qu’ils sont encore et toujours sans alliés à l’ouest et que par conséquent face aux pressions de l’axe Washington-Bruxelles il leur fallait impérativement rééquilibrer leur politique extérieure et stratégique afin de ne pas rester économiquement dépendants d’un ensemble politique qui leur était politiquement hostile.

Le virage vers l’Est de la Russie n’est donc pas spécialement civilisationnel ou même rêvé par les russes mais reste un choix purement pragmatique et rationnel, plus économique du reste que civilisationnel. Mais ce faisant, la désoccidentalisation de la Russie devrait s’accélérer et par conséquent éloigner encore plus une Russie en pleine mutation d’une Union Européenne elle en pleine occidentalisation. La première se continentalise et s’eurasianise tandis que la seconde s’atlantise et s’occidentalise et ces deux tendances sont totalement contradictoires, il faut bien en être conscient.

 

Je pense que nous rentrons dans un moment historique assez unique dans l’histoire récente russe qui va voir la Russie cesser de systématiquement lier son destin avec l’Ouest au cours des prochaines décennies.

 

R&N : Poutine est-il, pour reprendre l’interrogation de Frédéric Pons, « un politicien cynique et brutal, assoiffé de pouvoir et d’argent, ou un patriote sincère, attaché à défendre les intérêts de son pays ? »

 

 

A. Latsa : On aurait surtout attendu de Fréderic Pons qu’il apporte la question à la réponse ou donne au moins son opinion.

 

Je pense que Vladimir Poutine n’est à la fois ni l’un ni l’autre et à la fois les deux en même temps. La gestion des affaires russes n’est pas du même calibre (du même calme) que la gestion des affaires suisses ou du Luxembourg. Ce pays a toujours été dirigé d’une main de fer et de façon autocratique, verticale et autoritaire.

 

Je crois que Poutine est une nouvelle variante de la gouvernance russe moderne, mélange de réformateur et de conservateur tout en essayant sincèrement de démocratiser dans les limites du possible la Russie. Quand je parle des limites du possible, je parle des limites que définissent par exemple la population, la taille du territoire ou les nombreuses difficultés systémiques propre à la Russie, climatiques, administratives, mentales etc.

 

 

R&N : Comment se prévoit l’après-Poutine ? Il n’a pas de successeur visible pour le moment et la pression des nationalistes d’un côté, des communistes de l’autre, sur Russie Unie semblent croissantes.

 

 

A. Latsa : Il y a en réalité de nombreuses personnalités qui ont émergé au côté du président au cours des dernières années. Des clans, des visages, des hommes. Cependant il est sans doute trop tôt pour désigner un visage. On peut imaginer que Vladimir Poutine rempile pour un dernier mandat de 2018 à 2024, mais en même temps 2018 est encore loin…

 

L’histoire jugera sans doute Vladimir Poutine également à sa capacité de faire effectuer une transition politique sage pour la Russie de demain, celle de l’après-Poutine,

 

R&N : Ce 4 décembre, Vladimir Poutine s’est adressé comme chaque année à l’Assemblée fédérale de Russie. "Une famille saine, les valeurs traditionnelles ancestrales, la stabilité comme condition du progrès, le respect des autres peuples et États, telles sont les priorités de la Russie" a-t-il déclaré, provoquant des remous dans les médias occidentaux. Que faut-il comprendre par "famille traditionnelle" ? Où en est la démographie russe que les médias occidentaux présentent comme déficitaire ?

 

 

A. Latsa : En Russie la famille traditionnelle est composée d’un homme et d’une femme. C’est la famille dite orthodoxe par opposition aux alliances et/ou sexualités qualifiées de non-orthodoxes. Cette famille traditionnelle est vue comme la pierre angulaire de la reconstruction humaine et sociétale russe. On a toujours du mal à comprendre ce qu’il y a de choquant en cela et pourquoi les journalistes français ne comprennent pas ce point de vue.

 

Cette mesure doit être envisagée dans le cadre historique récent qui est celui de la Russie, qui s’est vue traverser une crise humaine, morale, sanitaire et démographique totale au cours des années 90. La démographie russe va beaucoup mieux. Après le terrible effondrement de la période 1991-2005, au cours de laquelle la Russie a perdu entre 700 et 900.000 habitants par an, la situation s’est lentement améliorée sur la dernière décennie.

 

Le retour en force de l’État, les mesures de soutien à la natalité, la forte propagande pro-famille ont eu des résultats assez exceptionnels. Le nombre de naissances est passé de 1,2 millions à 1,9 millions en 2013 tandis que le nombre de décès est passé dans la même période de 2,3 millions à 1,85 millions. Depuis 2009 la population russe ne baisse plus et depuis 2012 elle augmente naturellement, le nombre de naissances ayant dépassé celui des décès. Le nombre d’avortements a quant à lui diminué de près de 60%.

 

Certes l’avenir sera difficile, car le manque de jeunes femmes en âge de procréer (pas nées entre 1995 et 2005) se fera sentir entre 2020 et 2035 mais la situation ne sera pas aussi catastrophique que nombre de soi-disant experts l’ont prévu bien loin de là.

 

Les lecteurs souhaitant se plonger dans les chiffres et en savoir plus peuvent se référer à cette analyse que j’ai écrite pour l’excellent site STRATPOL.

 

 

R&N : L’Église orthodoxe connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. Y a-t-il un véritable renouveau spirituel de la Russie ou s’agit-il d’une instrumentalisation de l’Église par le pouvoir ? Comment expliquez-vous ce retour du religieux et du sacré en Russie, à inverse de l’Europe qui sombre actuellement dans un athéisme forcené ?

 

 

A. Latsa : De 2000 à 2014, le pouvoir russe a ouvert 25.000 églises et plus de 800 monastères. Le renouveau spirituel est authentique et profond et le pouvoir n’y échappe pas car la majorité des élites appartiennent charnellement au monde orthodoxe.

 

Ce renouveau spirituel me semble explicable tout d’abord car les élites politiques ne le freinent pas mais l’encouragent à l’inverse de ce qui se passe en France. Ensuite il me semble que le peuple russe est fondamentalement spirituel et par conséquent le communisme n’a pas réussi à détruire la foi orthodoxe.

 

Le retour du religieux est enfin utile pour le pouvoir politique russe afin de lui permettre de maitriser, structurer et encadrer une société russe en gros manque de repères après la chute du mur et l’anarchie libérale des années 90. Enfin le retour de la religion permet à l’État d’atteindre ses objectifs démographiques, enjeu stratégique fondamental dont les élites russes ont parfaitement conscience.

 

 

 

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