01/11/2010
Le Tea Party ou le visage de la nouvelle droite américaine

Le mouvement Tea Party est un mouvement populaire des États-Unis d’Amérique, partisan du moindre État, dont l’émergence a eu lieu au début de la présidence Obama. Son nom fait référence à la Tea Party de Boston, un événement historique qui a marqué les débuts de la Révolution américaine contre la monarchie anglaise au XVIIIe siècle.
Le mouvement a pour origine des manifestations organisées en réaction aux plans de sauvetage du secteur bancaire, suite à la crise financière de 2008, et plus particulièrement contre le plan de relance fédéral de 787 milliards de dollars proposé par le gouvernement de Barack Obama et adopté par le Congrès des États-Unis.
On attribue généralement à une blogueuse de Seattle, Keli Carender, l’organisation d’une des premières manifestations du mouvement. Carender a convaincu 120 personnes de participer à une manifestation contre le plan de relance économique de 787 milliards de dollars que Barack Obama devait promulguer le lendemain. Le 19 février 2009, Rick Santelli, journaliste de la chaîne financière CNBC, proposa sur YouTube de protester contre la décision du président de débloquer 75 milliards de dollars pour aider les propriétaires endettés à éviter la saisie de leur maison en organisant un « Tea Party » à Chicago.
Le mouvement a gagné de l’ampleur lors de la révélation au public du montant des primes versées aux dirigeants d’AIG, renfloué par le premier plan de relance du gouvernement. Il a encore gagné de l’importance lors des débats sur la réforme de santé menée par Barack Obama et a apporté un soutien décisif à l’élection du républicain Scott Brown au Sénat des États-Unis pour l’un des deux sièges du Massachusetts.
Il devrait encore avoir de l’influence lors des élections de mi-mandat de novembre 2010 et pourrait envisager de présenter des candidats sous ses couleurs et concurrencer le Parti républicain.
A l’approche des élections de mi-mandat, le poids croissant du courant populiste.
Les hautes sphères du Parti républicain se sont longtemps réjouies de l’offensive du mouvement Tea Party, ultraconservateur et hostile aux réformes de Barack Obama. Mais voilà que ces rebelles populistes, nombreux parmi les militants républicains, ont profité, le 14 septembre, des élections primaires au sein du parti pour imposer leurs candidats. Certains sont des novices et la plupart semblent condamnés à perdre lors des élections partielles à mi-mandat, le 2 novembre prochain. Mais ils symbolisent un renouveau de la droite américaine, plus populaire et plus enracinée. Une rupture avec le courant néoconservateur qui s’est imposé ces dernières années.
Dans l’Etat du Delaware, par exemple, le républicain Michael Castle, réélu neuf fois au Congrès depuis 1993, a été écrasé aux primaires par une dénommée Christine O’Donnell, qui effraie les électeurs centristes avec sa campagne incessante en faveur des valeurs morales…
“L’establishment républicain s’aperçoit qu’il a sous-estimé le mouvement Tea Party”, reconnaît Mark McKinnon, ancien stratège de George W. Bush. D’autant que ces nominations augurent de celles de l’élection présidentielle de 2012, et – pourquoi pas ? – d’une candidature de Sarah Palin.
Tea Party: le poujadisme made in america ?
18% d’Américains soutiennent le Tea Party, jeune mouvement de génération quasi spontanée.
« C’est un homme. Il est blanc, marié, il a plus de 45 ans et il se déclare volontiers républicain. La crise économique ne l’effraie pas particulièrement et il ne craint pas de descendre dans l’échelle sociale ».
C’est le portrait type d’un membre des Tea Party brossé par un sondage du New-York Times et de CBS.
Deux autres caractéristiques distinguent les 18% d’américains qui soutiennent ce mouvement : ils passent leur temps à vitupérer contre la pression fiscale et qualifient Obama de valet des multinationales.
Le Tea Party n’est pas un parti politique. C’est un mouvement de contestation populaire aussi puissant que mystérieux dans sa composition et ses buts, mais dont la structure reste largement rudimentaire notamment du fait de son absence de leader. Selon Kate Zernike, journaliste du New York Times qui vient de faire paraître Boiling Mad, un livre sur le Tea Party, l’attention de la grande majorité des militants est monopolisée par son anti-étatisme, la question de la dette, la contestation fiscale et la constitutionnalité des lois fédérales.
Professeur d’histoire française à l’Université de Houston, l’historien américain Robert Zaretsky comparait le mouvement au poujadisme : «Dans les deux cas, le désespoir et la déconnexion avec le politique est réel, tout comme cette tendance qui veut fournir des solutions simples à des problèmes complexes» note Robert Zaretsky qui conclut sur le fait que les deux mouvements «n’apportent rien au débat électoral sinon la colère ». Reste à voir si, comme le mouvement de Pierre Poujade, le Tea Party se révèlera un feu de paille, si passée la crise, son discours deviendra obsolète ou s’il se transformera en parti politique offrant aux Américains une véritable alternative
18:20 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
IMPRESSIONS DE MARAUDE Par PHILIPPE CHEVRIER
La première chose qui m’a frappé c’est la mauvaise santé et le manque d’hygiène bien sûr, mais surtout le dénuement affectif de ces personnes abandonnées.
C’est leur isolement vis-à-vis de toute famille et de tout proche qui émeut plus que leur misère apparente.
On comprend des brèves discussions que l’on peut avoir avec eux que la raison de leur présence sur le trottoir est à chercher dans les malheurs de la vie courante :
ð Abandon d’une femme ou d’un mari
ð Décès de l’un ou l’autre
ð Ecoeurement vis-à-vis du comportement inacceptable de leurs proches.
ð Licenciement abusif…
Cela en fait des êtres particulièrement à fleur de peau parce qu’écorchés vifs dans leur cœur.
A l’origine ils étaient sans doute des personnes déjà trop sensibles pour supporter les saloperies de la vie.
C’est cette image qu’ils ont gardée de l’autre vie qui fait que l’envie d’y repartir n’existe pas.
Un autre sentiment qui envahit, c’est justement notre impuissance à les convaincre de remonter la pente. Ils ne souhaitent plus retrouver une vie normale ; dégoût ou fatalisme ?
Ils ont retrouvé là, au-delà de la violence qui règne sans cesse, une espèce de fraternité avec ceux qui partagent leur sort.
J’en ai vu un qui avait décider de rester là, bien qu’en pleine forme physique, propre, habillé correctement et instruit, uniquement parce qu’il ne pouvait pas imaginer d’abandonner les autres : belle leçon d’humilité et de don de soi.
Honte à notre société, honte à nos gouvernants quels qu’ils soient de ne pas porter secours à ces malheureux. Pourquoi ne laisser qu’à des associations le devoir de s’occuper d’eux ?
Quel renoncement aux valeurs essentielles de la vie en société.
Il faudrait bien peu de moyens financiers pour leur prodiguer un toit individuel et de quoi se laver et s’habiller dignement. Au lieu de cela on se contente de leur offrir des centres d’hébergement où ils ne veulent pas aller car il y règne la pire des violences.
Pourtant, même si leur parcours personnel est pour quelque chose dans leur situation, la responsabilité de l’Etat est largement engagée : avec 5 millions de chômeurs, une immigration invasion, des salaires de misère quelle solution pérenne pouvons nous leur proposer ?
La gauche bien pensante qui a voté les traités qui ont détruit notre outil de production porte une énorme responsabilité dans cette affaire.
Alors, pour ne pas voir en face les résultats de leur politique mortifère, la seule action qu’ils savent mettre en œuvre est de cacher et de repousser cette misère loin de leurs yeux, en témoigne ce que notre, désormais, ami Francis subit jour après jour de la police du 14ème arrondissement, Boulevard Saint Jacques : destruction systématique et répétée de ses maigres avoirs, et incitation à partir.
Honte aux socialistes de la Mairie de Paris !
Mais respect au Pasteur Blanchart et à son association qui régulièrement apporte quelques biens, nourriture, et boisson chaude, mais surtout du réconfort à ces hommes et ces femmes qui mériteraient mieux de notre société de consommation.
P.Chevrier
FN SD 78

17:55 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
La maraude vue par Julien Sanchez
Jeudi dernier, j'ai fait quelque chose que j'avais envie de faire depuis longtemps.
Le Pasteur Blanchard, Président de l'Action Sociale Populaire (l'ASP), m'a fait le plaisir de m'inviter, avec mes amis Marie-Christine Arnautu (secrétaire régionale du Front en Ile-de-France, en charge du social au Front National) et Philippe Chevrier (secrétaire départemental du FN dans les Yvelines), à participer au lancement de la campagne annuelle de maraudes pour nos sans abris.
Pendant toute l'année, le Pasteur et ses quelques bénévoles, parfois entourés d'élus et cadres du Front National ou de la généreuse et très humaine Jany Le Pen, vont tourner dans Paris.
Le but de ces maraudes : Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures à nos sans abris (qui vont dans quelques semaines affronter des températures indécentes) : leur apporter avant tout de la chaleur humaine, de l'amitié, mais aussi un suivi.
Jeudi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble.
Et j'en garde un souvenir ému et positif.
Le souvenir de rencontres.
Rencontres avec ces gens (Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…), ces gens qui ne possèdent rien, qui vivent dehors, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée parisienne, et qui ont pourtant l'essentiel : une grandeur d'âme et la chaleur humaine.
Pour chacun d'eux ce soir-là, nous avons pu nous rendre utiles. En leur donnant des aliments ou en leur faisant choisir des vêtements, mais nous avons aussi parlé, discuté.
Certains ne quitteraient pour rien au monde la rue. D'autres vont ou aimeraient changer.
Tous nous ont accueillis avec le sourire et des regards qui en disaient long.
Regards de détresse, de gens perdus pour les uns.
Regards dignes, pétillants, souriants, généreux et chaleureux malgré leur situation précaire pour les autres.
De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par Place d’Italie, le Jardin des Plantes, Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée a permis de constater à nouveau qu'une autre société, parallèle, existe dans nos rues. Celle de ces gens (« 10 000 à Paris, dont 3 000 dans le XIIIe arrondissement » selon les bénévoles) qui n'ont rien, qui ne demandent rien mais qui ont une richesse : l'indépendance par rapport à notre société de consommation devenue égoïste et individualiste (indépendance qu'ils paient le prix fort).
L'autre élément marquant de cette soirée est le manque de moyens accordé par l'Etat au suivi des sans abris.
Comme pour le Téléthon, comme pour le Sidaction, force est de constater que l'Etat compte sur la générosité des gens, sur les bénévoles, sur les dons.
Mais à vrai dire, si tout cela n'existait pas, que seraient nos sans abris aujourd'hui ? Quels dispositifs aidés sont réellement efficaces pour ces sans abris qui, selon les bénévoles, sont de plus en plus chassés et humiliés par la Préfecture de Police car l'Etat veut cacher la misère sans la résoudre (Souvenez vous des déclarations du Député UMP Patrick Balkany qui, croyant répondre à une télévision américaine, indiquait il y a quelques années qu'il n'y avait plus aucun sans abri à Paris - cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir -).
Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale.
Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif, comme nous l'a raconté en détails ce soir-là une bénévole de « La Croix Rouge » (croisée pendant notre tournée), ce qui a eu le don de nous glacer le sang.
Si un soutien leur était apporté dès le départ, presqu’aucun ne nous dirait faire le choix volontaire de rester dans la rue.
Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être : autant de causes sociales et/ou économiques qui pourraient être traitées et solutionnées si on en prenait la peine, si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.
Parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de leur venir en aide avec leurs petits moyens, je voudrais en conclusion apporter un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et à ses bénévoles de l'ASP, tous authentiques et humains, connaissant un nombre impressionnant de sans abris parisiens par leurs prénoms, connaissant leurs vies, leurs parcours, parce qu'eux font l'effort malgré le fait qu'ils soient bénévoles, de s'intéresser à ceux à côté de qui beaucoup passent sans s'arrêter, sans répondre à un "bonjour" par un "bonjour", ni même sans se retourner pour savoir s'ils sont simplement en vie.
En attendant que le Front arrive au pouvoir et prenne des mesures efficaces, si vous le pouvez, aidez cette association à se développer. Si vous ne pouvez le faire financièrement, faîtes-le un soir humainement en donnant de votre temps, ou donnez simplement des couvertures, des grandes chaussures ou des vêtements chauds. Dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps et les besoins sont importants. Avec l'équipe du Pasteur, c’est sûr, ils trouveront preneurs !
Julien SANCHEZ.
Membre du Comité Central du FN
Elu au Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
Candidat aux élections cantonales de mars 2011 dans le canton de Nîmes V
17:36 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
07/10/2010
La Maraude vue par Marie-Christine ARNAUTU, Secrétaire Régionale FN Ile-de-France
Nous avons tous eu des matins soulagés de nous réveiller après une nuit de cauchemars.
C’était un peu mon espoir, lors de cette première maraude de la saison automne hiver du Pasteur Blanchard : que mes souvenirs de janvier et février derniers ne furent que de mauvais rêves…
J’aurais tant voulu que les choses aient changé mais pas de la mauvaise façon, pas en pire.
Nous avons retrouvé la même misère, la même détresse mais oui, en pire.
Alors que notre pays n’a pas connu depuis des années une telle injustice sociale et ce, dans tous les domaines, cette injustice se manifeste même dans la rue auprès des plus démunis. La Mairie de Paris, le Préfet de Police ne veulent plus les voir : déjà en campagne électorale ? Volonté annoncée de nous faire un Paris tout beau, tout propre où les Vélibs et bientôt les autolibs auront remplacé les tentes de fortune des sans abris?
Allez donc jusqu’au bout : murez les jusqu’en mai 2012 !D’ailleurs, si, à l’image de la bande du Fouquet’s, ils pouvaient ne vivre qu’entre eux, Rolex au poignet, témoignage sublime de la réussite à 40 ans selon Séguela and Co, ce serait nettement plus confortable…
La situation précaire de l’emploi, la famille ringardisée par les gouvernements de droite ou de gauche, l’ouverture des frontières à tous vents, la spéculation sur les logements de plus en plus rares particulièrement à Paris, l’égoïsme ambiant : autant d’ingrédients réunis pour augmenter chaque année un peu plus le nombre de sans abris.
Ce n’est plus supportable et il faut réagir, vite !
Le courageux Pasteur Blanchard et sa femme Catherine donnent l’exemple depuis des années : en toute discrétion, sans médiatisation, ils apportent un peu de chaleur à ces malheureux ne correspondant pas aux clichés : souvent instruits, toujours dignes, ils ne revendiquent rien.
Je salue la générosité morale des Frontistes alertés par le délabrement social de notre pays et qui veulent aider l’ASP : les secrétaires départementaux, le FNJ, nos nouveaux adhérents veulent aussi que ça change et se portent volontaires pour ces maraudes.
Je salue l’altruisme des « discrets » tel Christian qui a fait faire un pantalon sur mesure pour un des SDF, ou Patrice qui œuvre dans l’ombre mais avec tant de détermination.
Mais ça ne suffit plus : il va falloir passer à la vitesse supérieure, il va falloir à chaque occasion exprimer son vote dans les urnes, il va falloir que notre pays retrouve la maîtrise de ses frontières et de son économie, il va falloir que la solidarité nationale revive et soit une priorité politique.
Le Pasteur Blanchard ne peut plus œuvrer seul car la tâche est incommensurable.
Il a besoin de vous tous, il va nous falloir gonfler nos rangs communs pour une révolution sociale et patriote.
Pas un « grand soir » à la Mélenchon mais par le seul moyen démocratique à notre portée : un bulletin de vote.
Le social c’est le Front National, et nous devons appuyer de toutes nos forces l’association de l’ASP qui fait déjà tant avec si peu de moyens.
En ce qui concerne l’Ile-de-France, nous ne laisserons pas encore passer un hiver sans réagir, sans obliger les pouvoirs publics à trouver d’autres solutions que d’envoyer dans des foyers indignes de ce nom, ces abandonnés à la rue.
Nous ne laisserons plus faire, en hommage à Francis, Jean-Luc et tous les autres anonymes soutenus par l’ASP et que nous n’avons pas retrouvés en ce 7 octobre.
Ils n’étaient pas au rendez vous, victimes eux aussi des rafles nocturnes sur ordre des « nettoyeurs » ? Prenons garde qu’un jour, lassés de cette vie sans espoir, ils ne décident de trouver enfin un repos éternel.
Marie-Christine ARNAUTU
Secrétaire Régionale FN Ile-de-France
18:05 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
23/07/2010
ENTRETIEN AVEC JACQUES VASSIEUX LE 23/07/2010.
Rencontre avec…
le Pasteur
Jean-Pierre Blanchard
Posté par Jacques le 23 juillet 2008.
Pasteur Blanchard, pouvez-vous vous présenter ?
¶ Languedocien né dans le Minervois, j’ai grandi à Mazamet au pied de la montagne noire. Je peux revendiquer avec fierté, comme le Pasteur Napoléon Payrat : « Je suis Cathare par le sang de mes ancêtres, et Camisart par la foi de mes aïeuls ».
Sans le bouleversement de mai 68, je serais resté dans ma vie provinciale.
Ouvrier délaineur en Haut-Languedoc, je partis à la capitale pour faire carrière dans le social, avant de faire des études de théologie.
Vous êtes tombé tout petit dans « la marmite du social », racontez-nous…
¶ Les fracas de 68 me firent sortir de ma condition ouvrière : je devins animateur bénévole dans les MJC, où je pris goût aux choses de l’esprit, et plus particulièrement à la philosophie qui reste encore ma première passion.
Ayant retrouvé la foi, après une équivalence au bac je devins travailleur social professionnel. Ceci grâce à une annonce dans un journal protestant intitulé « Le Christianisme au Xxe siècle », ce journal a aujourd’hui disparu. Il y a de cela 30 ans (le 2 mai 1978) je débutais à « la Cité de Refuge » de L’ Armée du Salut (Paris 13e).
Et aujourd’hui, où en êtes-vous ?
¶ Je continue mon ministère pastoral : principalement de la formation théologique via internet.
Sur le plan social, mon épouse et moi-même avons créé en 2005 l’association Action Sociale Populaire (ASP).
Pouvez-vous faire un rapide bilan des actions de L’ASP dont vous êtes le Président ?
¶ Lors de la création de l’association, notre première orientation a été de venir en aide aux patriotes défavorisés des communes de mon secteur géographique.
Puis, j’ai eu le sentiment que si nous voulions nous enraciner, il nous fallait privilégier d’autres types d’actions : j’ai lancé l’idée des maraudes d’hiver et nous sommes partis sans savoir où nous allions. A l’usage, les circuits se sont précisés. Notre dernière maraude bénéficiait de la présence de Louis Aliot.
Depuis, nous avons entamé notre campagne d’été : rendre visite à des personnes âgées et isolées. Nous faisons également des repérages pour notre prochaine campagne de maraudes qui devrait commencer peu avant le début de l’hiver.
Avez-vous reçu de l’aide de la part de la classe politique ?
¶ Avec le temps j’ai fini par obtenir une équipe efficace et c’est une bonne chose.
Par contre la période n’est pas propice pour la collecte de fonds, même en lançant des appels sur les ondes de Radio Courtoisie.
Je suis revenu au FN en 2007, après le premier tour des élections présidentielles, par fidélité à mes convictions, sans recevoir aucune aide de ce côté là.
Depuis ma nomination par le secrétaire général du FN, il m’a été promis de l’aide, je suis persuadé qu’ils tiendront parole, et que, à l’avenir, je pourrai compter sur eux.
Nous avons appris que l’humoriste Jean-Marie BIGARD vous avait contacté. Est-ce exact ?
¶ Oui c’est exact.
Je suis passé dans une émission « assez neutre » diffusée par les ondes de « Radio Courtoisie », dirigée par Benjamin GUILLEMAIND et principalement consacrée aux artisans. Je suis passé après deux maître-tailleurs, juste avant une dame qui possède un magasin d’anges sur la butte Montmartre. Benjamin GUILLEMAIND, l’animateur, m’y demanda des explications en tant que « spécialiste » du sujet. Je parlai de mes maraudes, et comme d’ habitude, j’ai indiqué mes coordonnées téléphoniques pour les gens qui souhaitent donner des vêtements. En rentrant à mon domicile j’ai éteint le portable, et qu’elle ne fut pas ma surprise de trouver le lendemain matin un message de Jean-Marie BIGARD !
Que vous a-t-il dit ?
¶ Il venait de m’entendre à la rediffusion du matin, il était emballé par le travail de mon association, notamment par sa dimension artisanale : à échelle humaine.
Vous a t-il proposé son aide ?
¶ Oui, il voulait me faire rencontrer des personnes susceptibles de m’aider financièrement. Il m’a même laissé son numéro de téléphone pour qu’on prenne RDV, afin de définir notre collaboration. Par honnêteté, je lui ai demandé d’aller voir mon blog avant de nous rencontrer. Depuis je lui ai téléphoné de nombreuses fois, en vain.
Quel est votre plus triste souvenir ?
¶ Le climat de haine au moment de la scission du FN. Certes je penchais pour Mégret, mais je n’ai jamais été compromis dans aucun complot. Je n’ai jamais été membre du MNR. Depuis mon licenciement du « Paquebot », je m’en tiens à une stricte neutralité. En 2002, j’ai envoyé la même lettre de soutien aux deux candidats. Cela a été terrible pour moi de voir des amis de longue date ne plus me parler, pire, me traiter de félon, alors que j’ai failli sombrer. J’ai été à deux doigts de devenir SDF. J’en ai été profondément marqué.
Et votre plus beau souvenir ?
¶ Le sermon de mon collègue, le jour de mon ordination. Voici ce qu’il a dit dans « Le Luthérien » : « Comme je devais assurer la prédication, je repris la parole que Dieu avait adressée à Ezechiel « je t’établis comme sentinelle sur le pays… » (EZ : 3 :17) parce que c’est la guerre de Dieu, contre le péché et la mort » … prémonitoire … non ?
Vous vous êtes rapproché du Front National, et son secrétaire général, Louis ALIOT, vous a même confié une responsabilité dans le nouvel organigramme, pouvez-vous nous en parler ?
¶ A mon heure de gloire j’ai été membre du Comité Central et du pré-gouvernement. Je suis revenu par fidélité à mes convictions. Mon équipe et moi-même travaillons à un projet d’envergure nationale, nous avons fait une note qui sera présentée au Président. Le Secrétaire Général le présentera aux Secrétaires Départementaux dans une lettre circulaire.
Une conclusion ?
¶ Le Front National est à la croisée des chemins, en plus du long et difficile travail de reconstruction, il doit faire une révolution copernicienne, comprendre que son avenir se joue au moins autant dans le champ du social que dans celui du politique. Je crois que les circonstances nous sont, et nous resteront, de plus en plus favorables ; à condition que, contrairement au passé, le social soit compris comme un élément clef de notre devenir. Il faut, dans ce domaine, se donner les moyens d’une politique ambitieuse. Il faut savoir prendre les virages au bon moment, c’est le moment des choix décisifs.
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Commentaires :
Jérôme
Un bel entretien avec un homme de foi et de coeur qui se dévoue avec des moyens limités pour nos compatriotes les plus démunis. On apprécie la franchise du pasteur pour ses propos relatifs à la droite nationale ainsi que sa clairvoyance pour l’action sociale. Actuellement avec la conjoncture économique très défavorable le nombre d’exclus et de sans domiciles fixes se multiplient tant dans les agglomérations gigantesques que dans des villes moyennes (La Rochelle ville populaire de 80 000 habitants en est un triste exemple tout au long de l’année). Si la vie des SDF est très dure l’hiver, elle est carrément intenable l’été car aux privations physiques s’ajoute une grande exclusion morale avec une profonde solitude.
Un homme de foi et un juste combat social à soutenir !.
Marc
Je partage sa conclusion : investir le champ social tout en tenant le cap de la politique actuelle du FN
Olivier de Granvil
Merci à Promenade sur la toile | e-deo
Je suis serviteur du SEIGNEUR,précisement de vocation ministérielle : EVANGELISTE.Je désire correspondre avec le pasteur Jean-Pièrre Blanchard pour échange et surtout encore de grandes choses avec lui par sa grande expérience du ministère dans le SEIGNEUR.Pasteur,que la paix et la grace de JESUS soit et demeure avec vous.Et qu’il vous donne encore la force et le zèle malgré l’âge d’avancer,de toujours continuer la bonne oeuvre du CREATEUR.Car la jeunesse dont je fait partir vous voyant ainsi,s’inspire et tire profit de tous ces bonnes actions des pères que vous êtes afin aussi de réussir la mission du CHRIST.
02:25 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)