03/10/2011
POUR UNE MONNAIE FORTE.
Plaider pour une monnaie forte et,
encore mieux, réputée pour telle sur la longue durée,
est une entreprise difficile et nécessaire
tant l'idée erronée des dévaluations réputées compétitives
est ancrée dans les esprits par une propagande incessante.
La Suisse encore une fois, vient à notre secours.
Un des facteurs principaux du succès suisse
est l'existence d'une monnaie forte.
Depuis des lustres et très régulièrement,
le franc suisse se trouve réévalué dans les faits
par rapport aux autres monnaies
et ceci pour le bien de la richesse nationale.
D'ailleurs, ces temps-ci, cela n'empêche pas des industriels suisses
de protester contre une nouvelle appréciation du franc :
personne ne leur reprochera de céder aux difficultés du court terme.
L'intérêt d'une monnaie forte est double.
D'abord, dans la compétition mondiale,
que la Suisse ne refuse pas bien au contraire,
les entrepreneurs sont conduits à l'excellence à la fois dans les décisions
et dans les investissements :
c'est cette course à l'excellence qui crée la vraie richesse.
Le petit pays est à l'origine de firmes tout à fait considérables
dans le domaine pharmaceutique,
dans la haute technologie ou dans d'autres domaines :
ce n'est pas un hasard.
Un autre avantage est de donner aux acteurs économiques
la possibilité de faire des investissements à l'étranger
dans des conditions perpétuellement favorables
étant donnée la force de la monnaie nationale.
Là aussi, la compétitivité issue de la liberté joue un rôle
et permet justement aux firmes suisses
de devenir des géants mondiaux sans payer trop cher la place à conquérir.
Ce point est essentiel car la richesse d'une nation repose largement
sur des investissements en capital bien conduits.
Un de mes livres s'intitule «Tous capitalistes ou la réponse au socialisme».
LES DEVALUATIONS
INEFFICACES
Il faut ajouter un point essentiel et que personne ne met en lumière.
Les dévaluations pratiquées par le pouvoir politique sont immorales.
Il y a bien longtemps, Moïse reçut sur le Mont Sinaï
les commandements de Dieu,
dont le célèbre : «Tu ne voleras pas».
Depuis ce fait historique, toutes les législations ont imposé,
à la fois aux croyants et aux incroyants,
le respect des contrats privés et de la propriété.
Or, la dévaluation imposée par les pouvoirs politiques
est une rupture de contrat et une atteinte à la propriété.
Comme l'exemple de la Suisse le montre, elle est inopérante ;
ceci est une conséquence de cela et ce n'est donc pas non plus un hasard.
Le capitalisme réussit par ses qualités intrinsèques
et aussi parce qu'il est moral, reposant sur la fiabilité des contrats.
En outre, la dévaluation revient
à donner la clé de la monnaie aux politiques
et c'est donc ouvrir la boite de Pandore,
ceux-ci agissant selon leur bon plaisir momentané et changeant,
avec toutes les combines possibles.
Ces constatations sont fort utiles dans l'actualité immédiate.
En effet, beaucoup parlent de sortir de l'euro et,
dans la foulée, de l'Europe avec comme argument principal
le prétendu avantage de dévaluer la nouvelle monnaie.
Or tenter ces sorties en pratiquant une dévaluation,
serait courir droit à l'échec.
LA RUINE
PAR L'EURO
Nous partageons, certes, le jugement négatif sur l'euro
mais pas du tout à cause de la politique de Trichet,
très souvent vilipendée.
La ruine générée par l'euro est venue
d'abord des formidables investissements de départ.
A l'époque, j'avais montré comment ce déluge d'investissements
avaient été considérablement minoré
par les adorateurs de la nouvelle idole.
L'argent perdu ne se retrouve jamais et,
à présent, la faiblesse des économies européennes
porte toujours les traces du gaspillage initial.
La ruine est venue aussi par la tendance à l'inflation.
Malgré les calculs lénifiants et trafiqués de la BCE,
chacun a bien l'impression que l'euro pousse à l'inflation,
ne serait-ce que par le «coup de pouce» inévitable que les professionnels
ont su utiliser en alignant les prix vers le haut.
La fixation des parités initiales avec la monnaie de chaque pays
fut une décision arbitraire ne pouvant en aucun cas correspondre
à la réalité des prix consacrée partout par l’usage :
il y eut nécessairement des moyennes de moyennes.
Le désordre ainsi créé a facilité ces «coups de pouce».
Vient maintenant un véritable ouragan dévastateur.
Le parapluie de l’euro a permis, hélas, la poursuite de la ruine organisée
par les pouvoirs successifs par le truchement des trente-cinq heures
et celui de la retraite à soixante ans,
ainsi que d’autres folies ordinaires.
Une monnaie indépendante aurait du subir des sanctions brutales
conduisant à des révisions déchirantes.
C'est à ce moment même que les statistiques officielles
montrent qu'en 2009,
8,2 millions de personnes, soit 13% de la population,
vivaient en dessous du seuil de pauvreté.
En 2008, c'était 7,84 millions et 13%.
Certes, cette situation intolérable a d'autres raisons en plus de l'euro
mais la coïncidence est troublante.
Monsieur Trichet, soi-même,
ne s’apercevant sans doute pas de l’aveu tragique qu’il prononçait,
a déclaré, il y a deux ans, que sans l’euro la France
n’aurait pas pu faire les trente-cinq heures !
Monsieur Giscard d’Estaing a écrit, le 12 novembre 1997,
dans le Herald Tribune :
"Je ne vois pas à quoi l'euro va servir
sinon à perturber gravement le monde des affaires.
A chaque fois que je pose la question de savoir
si c'est une bonne chose de réaliser la monnaie commune,
j'entends toujours la même réponse :
il faut le faire parce que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe
d'être laissés de côté.
Les responsables des gouvernements portugais, espagnols et italiens
m'ont tous fait cette réponse, sans m'apporter la moindre explication.
Je n'ai jamais entendu sur ce problème que de mauvais arguments".
Si cette phrase condamnait le projet,
cela n’a pas empêché son auteur
de promouvoir l’euro quand son intérêt personnel l’y invitait !
Investissements immenses et création de foyers de pertes,
la «rentabilité» est négative en quelque sorte
et il est légitime de parler de ruine.
D'ailleurs, un rapport de Bruxelles, peu diffusé,
vient de décrire en détail la catastrophe.
Les trois premiers pays d’Europe pour la compétitivité
sont la Suède, la Grande-Bretagne et le Danemark,
pays en dehors de l’euro.
La France, l’Allemagne et l’Autriche sont les lanternes rouges.
Dans l’Euroland, l’inflation est relancée.
Pour faire bonne mesure ajoutons que la création de l’euro
est le type de l’action révolutionnaire par laquelle un quarteron de politiques
imposent leurs volontés propres à des millions de personnes
au lieu de laisser jouer les marchés.
LE POUVOIR
TOTALITAIRE
MONDIAL
Elle s’inscrit fort bien dans la mise en place accélérée
d’un pouvoir totalitaire mondial,
à forte connotation socialiste, dont l’Europe n’est qu’un élément,
et qui vise à la disparition des nations.
Sortir de l'euro et, le cas échéant de l'Europe supranationale
seraient des objectifs raisonnables.
Il serait indispensable que l'équipe en charge soit crédible dans la durée
pour maintenir à un niveau élevé la valeur de la monnaie
et, ceci, par le choix de techniques adéquates.
Indépendamment de cette crédibilité personnelle, il est une autre condition.
Il faut renoncer au socialisme, à ses pompes et à ses oeuvres.
Depuis des décennies, fausse droite et vraie gauche
parlent à tort et à travers de défendre la compétitivité des entreprises.
Ayant ainsi bien dit, les mêmes tirent à vue
sur les entreprises, les industries, l'emploi, les propriétaires, les riches
et écrabouillent la nation par leurs impôts et charges.
Beaucoup de pays ont inversé la tendance avec succès
par une réduction très forte des dépenses publiques.
Citons, à titre d'exemples, le Canada, la Suède, la Finlande, le Danemark.
Les proverbes chinois sont bien commodes.
L'un d'entre dit «Quand le riche maigrit, le pauvre meurt de faim» !
Michel de Poncins
06:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2011
TOUS A VOS POSTES !
C'est lors de l'émission de Gérard Marin,
Fréquences FM de Radio Courtoisie en Mhz :
Paris et Ile-de-France, 95,6 |
Caen, 100,6 | Chartres, 104,5 | Cherbourg, 87,8 |
Le Havre 101,1 | Le Mans, 98,8.
Ecoutez radio Courtoisie en ligne en cliquant ICI
09:57 Publié dans Présentation de l'Action Sociale et Populaire | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2011
LA RIGUEUR... POUR LES AUTRES.
Les faits sont clairs.
Après beaucoup de va et vient,
le gouvernement Sarkozy-Fillon a abattu les cartes.
Cela ne se passe pas sans minauderies,
le mot rigueur étant encore tabou alors qu'il s'agit bien de rigueur.
En résumé, le projet se traduit par un ouragan d'impôts.
Saluons, au passage, les gros mensonges :
la presse qualifie d'économies ce qui n'est que des impôts
comme le rabotage des niches fiscales.
Autre mensonge : les mesures ne casseraient pas la croissance ;
c'est faux car tout impôt quel qu'il soit nuit à la croissance.
Rappelons-en quelques-uns, bien que la presse
soit inondée de l'énumération.
-Taxation des complémentaires santé ;
à l'intérieur de cette pure agression vis-à-vis des malades,
se trouve un piège supplémentaire :
les contrats jugés «non responsables» seront frappés davantage,
la définition d'un contrat responsable
étant parfaitement embrouillée et ridicule.
- Hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital,
intégration des heures supplémentaires
dans le calcul des allégements de charges,
relèvement du forfait social
qui frappe déjà abusivement les employeurs
versant à leurs employés la participation salariale,
augmentation de l'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises.
- Hausse des prix du tabac et taxe «obésité» sur les boissons sucrées,
fin des exonérations sur les plus-values immobilières
au-delà de quinze ans,
taxe sur les très gros revenus.
Nous arrêtons là l'énumération qui confirme
que le pouvoir depuis 2007 s'est engagé dans une fiscalité galopante
se traduisant en particulier par une inventivité permanente
avec la création de nouveaux impôts
car il en a déjà imaginé beaucoup avant ces plus récents.
DES EXPLICATIONS
QUI NE SONT PAS
DES EXCUSES
Momentanément,une apparence de rigueur
peut être payante sur le plan électoral,
notamment sous les gros yeux de la «sondagerie»,
nouvelle forme de traficotage de la prétendue démocratie.
C'est une première explication.
S'ajoute la panique devant les agences de notation ;
cette panique est telle qu'à Bruxelles certains ont proposé sans rire
de leur imposer une réglementation.
Quelle étrange idée !
Jouer les Cassandre n'est pas de tout repos
avec le risque bien connu de générer le malheur
que l'on veut précisément éviter.
Ces agences sont d'ailleurs d'une gentillesse fort suspecte ;
elles viennent de noter AAA la sécurité sociale française,
sous le prétexte que l'État français la garantissait en fait !
La non gestion de ce monstre qu'est la «sécu»,
source inépuisable de ruine pour le peuple français,
est ainsi sacralisée !
Autre erreur :
pour réduire les déficits,
objectif louable en soi,
il faudrait se contenter de taper sur le contribuable
et de prendre l'argent où il est,
d'où la taxation sur les hauts revenus et les entreprises.
Parallèlement et principalement,
se trouve comme à l'habitude le refus de tailler
vigoureusement dans les dépenses.
LES «FROMAGES»
DES POLITIQUES
SONT EPARGNES
Un dernier aspect parfaitement essentiel se trouve,
à savoir la volonté absolue de ne pas toucher aux avantages extravagants
des camarades politiciens :
la rigueur, oui, mais pour les autres.
Il y a, en France, un élu pour cent habitants
ce qui nous met au tout premier rang parmi les grands États.
Cette surcharge en nombre est accrue d'une façon dramatique
par la voracité de ce personnel politique.
Ce nombre et cette voracité réunis expliquent
en grande partie la panne de croissance
et la paupérisation du pays, avec tous les problèmes en découlant,
comme l'écroulement des retraites, le chômage,
la désindustrialisation, le désastre du logement, etc.
Cette «République Fromagère (R.F.)»
dépasse largement le problème des élus ;
par exemple, il y a un certain nombre
d'anciens premiers ministres en circulation ;
le statut de ces personnages est absolument princier
et ils ne sont pas les seuls ;
que dire des innombrables camarades logés bien au chaud
dans des fonctions inutiles et innombrables ?
N'oublions pas une pratique courante,
à savoir le droit absolu d'un ministre débarqué
à obtenir sa vie durant un autre fromage de la R.F
à la hauteur de ses ambitions
et créé parfois ex nihilo ;
ce droit s'étend aux membres des cabinets
quand ils sont licenciés dans la foulée.
En préservant absolument le fromage des camarades
et en tapant sur le peuple, le pouvoir a perdu définitivement
le peu de crédibilité qui lui restait.
Il aurait pu, au moins, se rattraper sur le plan
de cette crédibilité non seulement
en arrêtant le flot des dépenses, en les réduisant radicalement.
Mais il n'en n'est rien.
En témoigne l'annonce récente
de deux cent trente mesures (sic) pour adapter la France au réchauffement.
L'explication officielle de ce déluge se réfère à la chimère
du réchauffement climatique,
nouvelle religion d'État.
Ce flot impétueux de mesures déclenchera dans toute l'économie
l'effet de ruine habituel.
Le flot de dépenses s'écoule également
par le réveil abusif de l'Union pour la Méditerranée, autre chimère ;
n'oublions pas les guerres multiples menées d'ailleurs
sans les procédures normales pour une déclaration de guerre.
Également, à signaler les efforts continus
pour une gouvernance économique de l'Europe
qui alourdira dramatiquement l'économie française.
Dans le rappel de tous ces faits,
il ne faut jamais oublier les effets pervers du déluge des lois, qui,
en lui-même, est une autre cause majeure et permanente
de la paupérisation du pays.
Ce que la presse baptise pudiquement du nom de détricotage
en désignant l'annulation de lois antérieures,
est une illustration de ce phénomène avec toutes les incertitudes en résultant.
↓
VERS UNE NOUVELLE
DEGRADATION
DE L'ECONOMIE
Le résultat de toute cette rigueur parfaitement abusive
qui s'abat sur le peuple français ne peut être
que la poursuite de la dégradation de l'économie.
Les économistes connaissent bien la seule méthode
qui pourrait sortir le pays de l'ornière.
Outre la destruction de l'enrichissement personnel fantastique
des prédateurs publics,
il faut libérer la création de richesse
par les entreprises seules capables de créer cette richesse.
Le problème est que la classe politique tout entière
est renfermée dans une bulle idéologique et financière.
La bulle idéologique est la croyance erronée
que l'État peut créer de la richesse.
La bulle financière est le formidable confort financier
qui en résulte pour cette classe politique.
Si le «noyau dirigeant» du gouvernement
et de la prétendue opposition comprenait tout cela,
ce serait la rigueur pour les politiques et la prospérité pour tous.
Au moment même où le plan est enfin officialisé,
la réalité le rattrape sans tarder.
87 % des Français toutes tendances confondues
pensent qu'il faut tailler dans les dépenses.
Les marchés réagissent brutalement
montrant le fossé croissant entre la classe politique et les autres.
Le chômage se rappelle cruellement au souvenir du pouvoir,
les jeunes étant particulièrement frappés.
Le «noyau dirigeant» ferait bien de regarder ce qui se passe au sud,
quand les peuples se réveillent brusquement,
fatigués d'être à la fois bernés et pillés par une camarilla réduite.
Michel de Poncins
08:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2011
PERSONNE N'EST VRAIMENT A L'ABRI.
Impressions de maraude
par Jean et Béatrice Chabernaud,
membres fondateurs de l'A.S.P.
Rue d'Alésia, à côté de l'église Saint-Pierre de Montrouge, deux hommes se réchauffent sur une grille d'aération du métro. Un carton leur sert de matelas, ils ne possèdent rien d'autre. Dormir dans la rue nuit gravement à la santé. Nous leur proposons du café, de la soupe et à chacun une modeste couverture.Charité en partage : ils nous remercient d'une façon à la fois digne et respectueuse.
Vingt-deux heures, nous roulons avec le pasteur Blanchard, Catherine son épouse et Cyril Bozonnet, à la rencontre de ceux qui vivent dans la rue : écouter, parler, distribuer vêtements, chaussures linge de rechange, brosses à dents... Une maraude, c'est çà. Le périple de ce soir va en prime réunir à nouveau une partie des pionniers de l'A.S.P.
Qui peut ignorer la pauvreté qui, de plus en plus se répand dans Paris et s'insinue, peu à peu, presque partout en province ? L'aveuglement et l'indifférence ne mettront personne à l'abri. Mais, côtoyer à nouveau les yeux dans les yeux ces prisonniers de la rue remet encore plus les pendules à l'heure.
Pourtant, il faut garder espoir et s'armer de courage, comme notre ami Ulysse, ancien ouvrier du textile, qui aujourd'hui dort sous une tente, justement, à deux pas de Saint-Pierre de Montrouge. Il nous accueille avec joie, empressementet un grand désir d'échanger des idées.
A présent, nous longeons le métro aérien, ligne Nation-Etoile, de haltes sommaires en refuges plus établis. La petite colonie polonaise de Sèvres-Lecourbe est toujours là. Les uns jouent aux cartes avec animation, les autres, plus discrets, s'apprêtent à dormir car ils travaillent demain. Les chiens méditent, la caravane s'arrête. Congratulations, discussions, distributions et nous repartons.
Vers Chevaleret, nous réveillons des "roumains" qui occupent les amènagements sportifs, grillagés et empèche-misères de la ville. Ils acceptent très volontiers les vêtements que nous leur proposons et nous saluent d'un air à la fois ébahi et endormi.
Enfin, résolument installés au milieu de sacs, de vaisselle, de bouteilles, de cageots de nourriture et de peluches, un cambodgien et deux français nous reçoivent, d'un air affable, dans leur domaine sous les voûtes du métro qui, à cet endroit, rentre sous terre... Vraiment à l'abri ?
Il est minuit, peu après Cyril Bozonnet, nous profitons du dernier RER pour rentrer à la maison. Le Pasteur et Catherine continuent comme ils continuent tous les dix jours.
Jean et Béatrice Chabernaud
07:05 Publié dans Action sur le terrain, C'était hier | Lien permanent | Commentaires (0)
19/09/2011
LES AIDES AUX ENTREPRISES.
La presse reparle, ces temps-ci, des aides publiques aux entreprises,
le pouvoir affirmant son désir d'aider notamment les PME
dans ces temps de crise.
S'il avait vraiment le désir de les «aider»,
il les libérerait au lieu de les asservir notamment par ces prétendues aides.
C'est l'occasion de décrire rapidement ce système
qui est une nouvelle facette du désastre français.
Il y a quelques années un audit avait pris place à ce propos.
Le coût total s'élève à soixante-cinq milliards,
soit 4 % du PIB
et un peu plus que le budget de l'éducation nationale.
C'est, grosso modo, l'équivalent de l'impôt sur les sociétés.
Il existe pas moins de six mille dispositifs.
Parmi les six mille se trouvent vingt-deux aides européennes,
sept cents trente aides nationales
et six cents cinquante aides pour l'ensemble des collectivités locales
de la seule région île de France.
Il y a deux cents vingt dispositifs différents d'aide à la création d'entreprise
et seulement 10 % des entreprises qui se créent,
en bénéficient en pratique.
Ces chiffres sont évidement très incertains et mouvants,
car dans une forêt vierge personne n'y voit vraiment goutte.
Le désordre de l'État est tel que pour arriver à ce recensement,
il a fallu mobiliser trois corps d’inspection :
finances, administrations et affaires sociales.
LE COUT REEL
En plus, ces chiffres doivent être fortement majorés
car ils se limitent aux montants des aides elles-mêmes.
Le coût total pour l'économie nationale doit tenir compte
des dépenses déclenchées
à la fois dans le public et dans le privé
pour la gestion de ce vrai délire bureaucratique.
Dans le public,
il faut compter avec les innombrables services qui,
tant au niveau étatique
qu'au niveau régional, départemental et municipal,
s'occupent de ces aides.
Plusieurs ministères s'y consacrent activement.
Pour ce qui concerne
les dépenses privées,
il y a lieu d'enregistrer les heures interminables
consacrées par les entreprises à l'analyse de ce maquis
avec quelquefois des services complets
et des directions importantes au sein des grandes firmes.
Ne pas oublier non plus les organisations patronales
dont une grande partie des services contribuent à ce maquis.
Cette circonstance explique, au demeurant,
une complicité de fait entre les pouvoirs publics
et les organisations patronales
en vue du maintien et de l'amplification du système.
Les organisations patronales sont souvent, hélas,
du mauvais côté partageant avec les politiques
de solides intérêts personnels
et la même idéologie dirigiste.
Les soixante cinq milliards ci-dessus doivent, donc,
pour une analyse honnête être affectés d'un coefficient de majoration inconnu
mais certainement très élevé.
LA PAUPERISATION
DU PAYS
Au même moment les pleurnicheries publiques
sur le PIB désespérément plat
s'étalent dans tous les journaux,
les larmes étant versées principalement par les politiques
qui sont très précisément dans leur activisme débridé
à l'origine de la panne de croissance.
C'est le moment de rappeler, cependant, la vanité du PIB.
Cette quantité, que l'on affecte parfois d'un coefficient
pour calculer le PIB par habitant,
est devenue aux yeux des politiques de tous niveaux
la mesure prétendue juste de la prospérité du pays.
La population conditionnée par la presse suit le mouvement.
Or c'est une quantité tout à fait erronée
qui rassemble des données hétérogènes ;
de surcroît, elle est manipulée d'une façon permanente
par les statisticiens d'Etat, sans compter les manipulations internationales
en vue d'établir des comparaisons qui n'ont pratiquement aucune valeur.
L'inexactitude des chiffres est telle que lorsque le PIB,
manipulé par les statisticiens nationaux,
ne convient pas pour une raison ou une autre,
les politiques imaginent d'autres paramètres ;
c'est ainsi qu'il est devenu à la mode de parler de «bonheur national brut» :
les augures, décidément, savent se regarder sans rire !
Aux yeux des pouvoirs publics soit nationaux, soit internationaux,
la prise en compte du PIB est quelque chose d'essentiel ;
elle légitime leur interventionnisme
et le torrent réglementaire dont ils vivent en découle irrémédiablement.
Dans la réalité,
la richesse des nations est absolument non mesurable et ne le sera jamais.
L'on peut simplement se prononcer à la vue de certains aspects particuliers.
En France, le véritable désastre du chômage et d'une crise du logement
telle qu'un grand nombre de français en patissent,
sont deux signes évidents de la paupérisation nationale.
Même si leur inquiétude repose sur des chiffres contestables,
les pouvoirs publics réagissent ;
ils réagissent mal, au coup par coup,
puisqu'ils restent englués dans leur liturgie interventionniste,
carrefour de leur propre idéologie et de leurs avantages personnels.
LE DESASTRE DES AIDES
Il en résulte les aides
avec une forêt impénétrable de réglementations, de lois, de décrets,
le tout souvent obscur, plein de redondances contradictoires.
Ce sont des lacets qui étouffent.
C'est, d'ailleurs, parfaitement logique
parce qu'il n'y a pas de raison que l’esprit qui les inspire
soit supérieur à celui des aides à l'emploi ou des aides au logement.
Le «principe des calamités»
veut que lorsque les hommes politiques ont créé une calamité,
ils en créent d'autres pour soi disant corriger la première.
En vertu de ce principe, il y a quelques années, il avait été créé le COPRA
(comité permanent pour la régulation
et l'évaluation des aides publiques aux entreprises).
Voilà un nouveau «machin» formant une nouvelle calamité en tant que telle.
J'avoue ne pas en avoir trouvé trace récente
et ignorer s'il se borne à dormir calmement dans des locaux bien au chaud
ou s'il n'a pas été véritablement créé.
Le désastre pour les entreprises est complet.
D'abord, en dehors des coûts de gestion signalés plus haut,
elles doivent payer les impôts permettant de prétendument les aider.
Le rapprochement avec l'impôt sur sociétés est significatif.
Ensuite, quand elles se lancent à la course au pactole,
elles souffrent des terribles lenteurs bureaucratiques et,
au finish, elles doivent adapter leur stratégie
aux idées propres des fonctionnaires juges des dossiers.
La richesse des nations qui n'est pas mesurable
repose sur les initiatives individuelles
soit des particuliers,
soit principalement, des entreprises
agissant librement sur les marchés.
Un gouvernement «Libérateur» devrait sans tarder supprimer ces aides
et, dans la foulée, les impôts correspondants,
ce qui serait très bénéfique pour les entreprises.
Il y a donc lieu d'être optimiste car ce facteur s'ajoute à bien d'autres
pour montrer que contrairement à la propagande officielle
la marge de manœuvre du pouvoir est très grande
comme nous l'avons souvent souligné.
Encore faut-il que quelqu'un ou quelques-uns le comprennent
et puissent la saisir.
C'est ici qu'il est permis d'être vraiment pessimiste
tout au moins à court terme.
Michel de Poncins
07:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
16/09/2011
LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS...
"Je l 'avoue, l'auteur de ces lignes est un citoyen plutôt orgueilleux, une vilaine tare, je vous l'accorde. Et qui comme une grande majorité de Français, secrêtement hanté par la peur de finir à la rue un jour, détourne la tête quand il croise des mendiants, dans une rame de métro...Comme vous, non ?
Mauvais chrétien, j'ai pourtant aidé à la fondation de l'Action Sociale Populaire, vers 2005, oeuvre d'aide aux SDF crée par le pasteur Jean-Pierre Blanchard. Par égoisme, sans doute car, fieffé catholique, je croyais sans doute ripoliner un peu mon âme en allant des mois durant porter vêtements chauds et soupes aux plus démunis de nos frères...
Fanatique de la charité, le pasteur Blanchard, en 2011, n'a pas changé. Les rouflaquettes qui décorent ses tempes ont un peu blanchi certes, mais le parpaillot se porte comme un charme, la faconde languedocienne débite toujours à plein régime, au plus grand plaisir des SDF régulièrement visités par le camarade Jean-Pierre.
Longue vie au pasteur, à son épouse Catherine, à tous les militants de l'ASP...Et qu'un beau jour, leur association puisse disparaitre, en même temps que la misère en France !"
Impressions de maraude par Cyril BOZONNET
dans AUBERVILLIERSBLOG
08:06 Publié dans Action sur le terrain, C'était hier | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2011
PRE-MARAUDE DU 13 SEPTEMBRE 2011.
Cliquer ICI
09:55 Publié dans Action sur le terrain, C'était hier | Lien permanent | Commentaires (0)
LE POUVOIR ET LA PRESSE (1).
Cliquer ICI
Je l’ai récemment écrit et je le confirme :
il est souvent très intéressant de se replonger
dans la lecture de certaines informations
fournies par l’AFP (Agence France-Presse).
Ainsi déjà en 1975 Jean Mauriac,
fils de…,
ancien confident de Charles de Gaulle
et agencier à l’Elysée sous Valéry Giscard d’Estaing,
nous informe que 40 % de la délinquance adolescente
est le fait de jeunes algériens
mais que ce chiffre est tenu confidentiel
pour ne pas alerter l’opinion française.
Pourtant il est étonné,
ainsi que ses collègues de l’AFP,
quand il apprend que cinq cents voitures ont été la proie
des flammes en Alsace,
sans que jamais aucune information n’ait été diffusée
sur ces violences urbaines
et que la France est le seul pays d’Europe
à subir cette épidémie de voitures carbonisées par des immigrés.
En novembre 2005,
alors que mille cinq cents voitures sont incendiées
et que la télévision américaine titre :
«Paris brûle» l’AFP reçoit l’ordre de ne pas l’ébruiter
et cet ordre émane du premier ministre Dominique de Villepin
(aujourd’hui leader de République Solidaire !!).
Manuel GOMEZ
09:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
LE POUVOIR ET LA PRESSE (2).
Cliquer ICI
Comment la presse nationale et internationale
observe sur ordre des gouvernements
le silence sur certains sujets qu’il est préférable de ne pas diffuser ?
Le futur pape Jean XXIII, Monseigneur Roncalli,
nonce apostolique à Istanbul,
durant la dernière guerre mondiale, prévient le Vatican
sur la menace que fait peser l’avance nazie
sur les milliers de juifs installés en Salonique.
Expulsés d’Espagne en 1492 par les Rois Catholiques,
ils ont cependant gardé d’étroits contacts avec leurs seuls parents,
les Marranes, restés sur la péninsule ibérique
et semblant s’être convertis au catholicisme.
Sollicité par le Saint-Siège, Franco répond :
«Pour moi ils sont toujours espagnols
et je suis prêt à les accueillir
mais je n’ai pas les moyens matériels d’aller les chercher.»
Accrédité auprès du Saint-Siège,
Georges-Albert Salvan, agencier de l’AFP,
retrouve en 1974 dans les archives du Vatican
un document prouvant le dédain des comités juifs internationaux
et notamment celui de New York.
Alertés aussitôt, ils ont fait la sourde oreille
se désintéressant totalement du sort fatal
qui était réservé à leurs frères de Salonique.
Des milliers de juifs sont morts ainsi en camps de concentration.
La diaspora ne s’est pas rassemblée pour tenter de les sauver.
Il est vrai que ni les juifs, ni les pays en guerre contre le nazisme,
ni la France et le gouvernement de Philippe Pétain installé à Vichy
ne pouvaient imaginer une seule seconde
la solution finale envisagée par Hitler.
Cela n’excuse pas tout mais réclame un peu d’indulgence.
Il est très facile de condamner… «après».
Manuel GOMEZ
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12/09/2011
LE GRAND EMPRUNT : UNE MARCHE FORCEE VERS LE SOCIALISME.
Le titre de ce flash peut à lui seul étonner,
voire choquer certains lecteurs.
Pourtant les faits sont têtus.
Les signes de cette marche forcée du pouvoir en vigueur depuis 2007
sont cependant, très nombreux
et nous avons souvent attiré l'attention sur eux.
Tout d'abord,
un peu de sémantique dissipera les malentendus.
Souvent, il est simplement question d 'interventionnisme ou d'étatisme :
ces termes sont jugés relativement acceptables
par l'électorat de droite abominablement floué depuis 2007.
Ils cachent la vraie réalité qui est une marche vers le socialisme ;
à titre de seul exemple, nous observons toujours et en toutes circonstances,
la volonté de réaliser le bonheur des gens malgré eux, parfois contre eux
et ceci à partir d'une centrale étatique.
Le grand emprunt qui sans cesse revient à la surface
comme un serpent de mer
en est l'une des manifestations les plus claires.
Pour l'histoire, rappelons brièvement que l'idée
fut lancée en novembre 2009 par un pur hasard.
Un courtisan en avait eu, inopinément, l'idée
et l'avait ajoutée au dernier moment
dans un discours de l'hyper-actif président :
la fusée s'était aussitôt envolée.
Le prétexte initial était la crise qu'il fallait surmonter,
les énarchos-socialos au pouvoir pensant illégitimement
que l'Etat était le seul à pouvoir agir dans ce domaine.
Le fait nouveau aujourd'hui est
que le président lui-même vient d'annoncer cinq priorités
pour une première tranche de 35 milliards, à savoir :
le développement durable, le numérique, l'enseignement supérieur,
la recherche, l'industrie avec les PME.
QUELS SONT
LES VRAIS CHIFFRES ?
Arrêtons-nous sur ce chiffre de 35 milliards.
D'abord,
il a annoncé que ce n'était qu'une première tranche :
combien de tranches y aura-t-il après ? Il y a lieu de s'inquiéter.
En plus,
le total des investissements publics dépasse largement les 35 milliards
car les collectivités territoriales et l'Europe sont invités à compléter.
La France dispose
et nous ne savons pas jusqu'à quand,
d'une cote flatteuse dans les agences de notation.
Cette situation toute provisoire lui permet donc de dépenser sans limites !
La vraie gauche ne ferait pas pire en la matière que cette fausse droite.
La crainte de se voir infliger un échec, en forme de camouflet,
conduisit vite à abandonner le projet d'un emprunt public :
regrettons le,
car un emprunt à montant déterminé dans le public
aurait limité l'effet de ruine que nous évoquerons plus loin.
En son lieu et place,
nous assistons à un droit de tirage pratiquement illimité !
Comment distribue-t-on cet argent que l'on n'a pas ?
DES CHOIX
ARBITRAIRES
Le choix des investissements n'obéit absolument pas
aux indications donnéespar un marché libre
où les investissements sont choisis, suivant leur rentabilité probable,
par des personnes responsables juridiquement
et parfois sur leur fortune personnelle.
Il se réalise dans l'esprit des «lendemains qui chantent».
En effet, il est livré à l'arbitraire de fonctionnaires
et d'élus dans le cadre du foisonnement des intrigues.
Pour savoir où investir,
il «fallait» ouvrir une parlotte.
Elle rassembla pendant plusieurs mois vingt-quatre membres.
Les projets, pendant la parlotte,
ont flotté au hasard de la pression des lobbies,
syndicalistes et partis politiques officiels tirant à hue et à dia.
Ce groupe est aidé par un comité de surveillance
qui comprend notamment des parlementaires
et des Personnalités Qualifiées («PQ» pour les intimes !).
Ce comité de surveillance doit assurer la circulation des fonds
depuis le Commissaire général jusqu'aux opérateurs existants
avec des contrats d'objectifs très précis.
Le prétendu génie fut de confier la présidence
à deux célèbres cumulards, Rocard et Juppé,
qui ont joué un rôle majeur dans l'écroulement de l'économie française.
Le travail a été gigantesque
puisque quatre cents investissements dits «d'avenir» ont été sélectionnés.
Ce qualificatif montre que ces gens ignorent
que l'on investit toujours pour l'avenir,
le tout étant de bien investir.
Un autre aspect socialiste est la création de prébendes.
C'est ainsi qu'il existe un Commissaire général à l'investissement, René Ricol.
C'est un ancien expert-comptable
et l'on se demande ce qu'il vient faire dans cette galère.
Il n'est pas «Haut Commissaire», ce qui nous économise quelques sous.
La ressemblance avec la défunte Russie soviétique est tellement frappante
que l'on ne peut pas s'empêcher de penser aux Commissaires du peuple,
dont les investissements furent bien malheureux.
Nous ne pouvons pas imaginer
qu'il travaille tout seul dans son bureau avec une assistante ;
nous supposons donc une forte bureaucratie
confortablement assise quelque part
avec tous les honneurs et frais afférents.
Une bureaucratie publique étant immortelle, nous voilà mal partis.
LES FAUX
RAISONNEMENTS
Une autre caractéristique majeure
est le foisonnement des faux raisonnements.
Le premier est que l'Etat pourrait créer de la richesse.
Il est flatteur et élégant pour les politiques de dire
qu'en investissant de cette façon,
l'on créera de la richesse (parfois, on ajoute que c'est pour les enfants !).
Certes, il est possible d'affirmer
qu'une population formée créera plus de richesse
qu'une population non formée :
mais, dans ce domaine, le meilleur placement, avec rendement immédiat,
serait de porter remède dès maintenant au véritable gâchis
qu'est la prétendue éducation prétendue nationale.
Le détour par les faux raisonnements, évite de se poser les rudes questions
que l'on se pose dans les firmes privées
lorsque l'on investit avec l'argent des actionnaires ou celui des banquiers.
Bien entendu comme dans tout système socialisant
l'effet de ruine est plus que probable.
Ce sera la ruine par les impôts et charges nécessaires
pour rembourser l'endettement.
Le poids de cet endettement nouveau jouera éventuellement
dans le jugement des agences de notation libres.
Il faut ajouter aussi le freinage des investissements privés :
l'argent de l'endettement public réduira les possibilités d'emprunts privés.
Les industriels et acteurs privés
qui auront eu la faiblesse de tendre la main pour avoir des aides,
verront, inévitablement, leur projet freiné par les formalités abusives
et également par des exigences qu'ils n'auraient pas du accepter.
Ronald Reagan déclara un jour :
«Les mots les plus terrifiants dans la langue anglaise sont :
je suis le gouvernement et je suis là pour vous aider».
Michel de Poncins
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