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05/04/2024

IMPRESSIONS DE MARAUDE..

 

 

 

Par le pasteur Blanchard.

 

 

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Tous les amis qui viennent marauder sont surpris de notre familiarité avec les SDF. Il faut dire que nous sommes dans notre douziéme campagne de maraudes. Le temps à fait que nous avons fini par nous connaître, d'un certain point de vu on peut parler d'amitié : nous finissons par avoir des informations sur leur vie, leurs épreuves, ce dont ils ont réellement besoin au-delà des problèmes matériels qu'ils traversent.

 

 

C’est de véritable empathie dont ils ont besoin. Celle-ci, ils ne la trouvent pas dans les grandes associations. Il faut croire qu'elles finissent par le perdre de vue, elles qui ont à gérer la misère à l'échelle nationale, elles ont du mal à répondre aux véritables questions que génèrent le train train quotidien.

 

 

 

Il y a un autre problème qui prend de l'ampleur : les rondes de la police pour déloger les sans domicile du pavé parisien. La loi interdisant de les déloger "manu militari", on fait tout pour les dégoûter en raflant leur bardas, les laissant sans rien sur le trottoir, avec le secret espoir que par lassitude ils quitteront Paris.

 

 

A l'origine de la démarche, il y a la gauche caviar du maire, pour qui la misère est une lèpre dans la Capitale, un abcès pullulant qu'il faut éradiquer. Il peut sembler paradoxal que des hommes classés à gauche se définissant comme humanistes au service de l'humanité soient ceux qui organisent la chasse à la misère dans les rues de la cité ; force est de constater que les bobos sont parmi ceux dont les valeurs sont totalement antagonistes avec le peuple véritable, les petits, les sans grade et cela au nom de principes désincarnés.

 

 

 

 

 

Quant à nous, continuons notre travail, pour la défense des Nôtres, pour la véritable cause du peuple.


 
 

Pasteur  Blanchard

 

 

 

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02/04/2024

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

 

 

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Par Thierry Auriat,

 Membre fondateur de l'ASP

 

 

 

Je  participe, mardi 8 mai 2018, pour la quatrième fois à une maraude.

 

 

 

Mon ami le Pasteur Blanchard, président de l'Action Sociale et Populaire, m'a fait l'honneur de m'inviter à collaborer à cette sortie, pour venir en aide à nos compatriotes sans-abri, avec un autre membre fondateur de l’ASP, mon ami Oscar Wesley .

 

 

 

Pendant toute l'année, le Pasteur et ses fidèles bénévoles, parfois accompagnés d'élus et de cadres du Front National, mais aussi d'autres personnes de tous  les milieux de notre famille politique.

 

 

 

Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures aux nôtres sans-abri, ces maraudes ont aussi pour but d'ébaucher des liens d'amitié, de tisser un suivi fait de chaleur humaine.

 

 

 

  

Jeudi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble. Et je garde un souvenir ému de toutes ces rencontres , ces discussions avec Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…. Ils ne possèdent rien. Ils vivent dans la rue, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée de Paris. Ils ont pourtant beaucoup, un peu de grandeur d'âme et un peu de chaleur humaine. Et, c'est une joie d'avoir pu se rendre utile en leur donnant un peu de nourriture, quelques couvertures et d'avoir échangé quelques paroles ce soir-là.

 

 

 

 

A force, si l'on peut dire, certains ne quitteraient pour rien au monde la rue, d'autres la détestent, quelques-uns pourront en sortir. Tous nous ont accueillis avec le sourire ; des regards qui en disaient long, faits de la détresse de gens perdus pour les uns, emprunts de dignité, pétillants, souriants et chaleureux pour les autres.

 

 

 

 

 

De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par la Place d’Italie, du Jardin des Plantes à Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée nous a dévoilé, une fois de plus, qu'un monde parallèle existe dans nos rues. Ils sont dix mille à Paris, trois mille dans le XIIIe arrondissement, qui n'ont rien et qui parfois ne demandent rien. Leur seule richesse : peut-être un certain détachement par rapport de  notre société de consommation ? tellement égoïste et trop individualiste. Mais une indépendance qu'ils paient au prix fort.

 

 

 

 

Une autre constatation choquante durant cette soirée est l'évident manque de moyens accordé par l'Etat à l'aide des sans-abri. L'Etat semble plus compter sur la générosité privée que sur lui-même : "cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir".

 

 

 

 

 

 

Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale. Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques-uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif.

 

 

 

Si un soutien leur était apporté avant la chute presque irréversible, combien nous déclarait faire le choix volontaire de rester dans la rue ? Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être, autant de causes sociales et/ou économiques qui pourrait être traité et endigué si on en prenait la peine ; si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.

 

 

 

Je voudrais, en conclusion, parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de venir en aide à ces personnes avec de petits moyens, donner un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et aux militants de l'ASP. Sincères et humains, ils connaissent un nombre impressionnant de sans-abri parisiens par leur prénom, savent un peu de leur vie, de leur parcours parce qu'ils font gratuitement l'effort de s'intéresser en vérité à ceux qu'ils croisent durant leurs maraudes.

 

 

 

Si vous souhaitez cette association à se développer, si vous ne pouvez le faire financièrement, faites-le un soir en donnant de votre temps. Et puis, vous pouvez aussi nous procurer des couvertures, des chaussures de grande pointure et des vêtements chauds. Les besoins sont importants car ou dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps.

 

 

 

Thierry Auriat

 

 

 

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29/03/2024

Ancienne maraude: 24/ 09/ 2020

 

 

 

 

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26/03/2024

DANS NOMBRE DE HLM:

 

 

 

 

 LES DEALERS DICTENT LEURS LOIS

 

 

 

 

 
 
 
 
Ancien officier de Gendarmerie
 

Diplômé de criminologie et de criminalistique

 

 

Beaucoup se souviennent du film d’Henri Verneuil, avec Belmondo, Peur sur la ville. Un remake pourrait aujourd’hui être tourné dans de multiples quartiers de nos banlieues. D’ailleurs, un récent article de La Dépêche du Midi confirme bien que la réalité dépasse la fiction.

 

 

Au sud de Toulouse, le Mirail et ses « activités » nocturnes sont célèbres, mais les HLM des Izards, quartier nord de la ville rose, sont aussi criminogènes. Des trafiquants, traqués par les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC), s’y sont retranchés. N’ayant pas l’intention d’abandonner les lieux, connus des consommateurs de shit, d’herbe et de cocaïne, ils font régner dans les blocs 19 et 20 leurs propres lois. Ainsi ont-ils fait savoir aux habitants de ces lieux que les règles de l’administration ne s’appliquaient plus, seules les leurs seraient d’actualité. Dans un message d’intimidation, ces racailles annoncent :

 

 

 

« C’est un message pour les locataires de l’immeuble, prévenir si vous avez la moindre complicité avec la police qui pourra empêcher nos activités qui se passent dans le hall. Vous en assumerai les conséquences. Pour qu’il ne puisse pas avoir de mal entendu veuillez refusé la moindre aide de leur part (Police). Merci de votre compréhension. (sic) »‌”

 

 

 

Ce message, nous apprend le quotidien régional, a été « imprimé en plusieurs exemplaires et affiché dans les immeubles de la place des Faons, et signé “La Direction”. » Si on laisse de côté le français approximatif, on perçoit aisément les menaces explicites. Ceux qui, parmi les locataires, seraient des « complices » des policiers de « la brigade des stups » sont priés de se dénoncer, sinon ces informateurs, que les trafiquants dépisteront, devront « assumer les conséquences » de leur silence. Pour les autres, c’est un ferme avertissement : vous devez refuser de vous tourner vers la police.

 

 

De plus, explique La Dépêche« les habitants des deux immeubles n’ont plus le droit d’emprunter les escaliers dans lesquels des barrières de chantier ont été installées pour faire obstacle aux forces de l’ordre en intervention ». Les ascenseurs tombant souvent en panne, rentrer ou sortir de chez soi est quasiment mission impossible. Les locataires soupçonnés des dealers « font l’objet de fouilles », car rien ne doit mettre en péril le business.

 

 

Hélas, Toulouse n’est pas un phénomène unique. Partout dans les grandes métropoles la gangrène criminelle s’est abattue, notamment dans les zones HLM. Ainsi, en cette année 2017, de janvier à juin nous dénombrons de multiples cas :

 

 


– Près de la gare du Mans, les habitants des HLM n’en peuvent plus des trafiquants. Ces derniers y mènent au grand jour le trafic de drogue, surveillant même le secteur depuis les toits et interdisant aux résidents toute vie normale.

 


– À Hellemmes, dans le Nord, en pleine nuit, la mère, célibataire, d’un bébé d’un an, habitante d’une HLM, appelle la police, son logement était squatté de force depuis plusieurs mois par des dealers du secteur. Elle se plaint de menaces et de violences, comme des brûlures de cigarettes. Elle endurait entre ces murs un véritable enfer.

 

 


– À Compiègne, comme dans nombre de villes d’Île-de-France, l’office public HLM de l’Oise, dépassé par les événements, a muré trois cages d’escalier, soit trente logements. Les trafiquants squattaient halls et escaliers, contrôlaient la circulation des locataires, arrachaient les circuits électriques et trafiquaient même les arrivées de gaz.

 

 

 

Tous ces événements gravissimes démontrent que la loi n’est plus appliquée dans ces cités, car la police, insuffisamment nombreuse, est inefficace. La seule vraie solution est d’y faire intervenir l’armée pour éradiquer de ces zones où elles prolifèrent les bandes armées qui font régner la terreur.

 

 

 
 
 

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22/03/2024

Ancienne maraude: 24/ 09/ 2020

 

 

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19/03/2024

LES MEMBRES FONDATEURS DE l'ASP...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oscar  Wesley

 

 

 

 

Il fût un temps, ceux de nos débuts à la Cité du Refuge de l'Armée du Salut, au bon vieux temps de notre jeunesse, époque inoubliable, où être un travailleur social professionnel était une vocation et une véritable aventure humaine. Depuis, la machine administrative a éteint cette flamme en fonctionnarisant le secteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est par l'intermédiaire du blog, qu'après des décennies, nous nous sommes retrouvés. Ce qu'il y a de paradoxal dans ces retrouvailles, c’est que ce fut par l'intermédiaire d'un de nos ancien collègue, aux idées d'extrême gauche, qui, voulant dénoncer mon parcours, a permis notre rencontre. Il ignorait en effet que Oscar partageait mes valeurs, le même amour pour la France. Depuis, Oscar est de toutes nos actions, mais surtout là où il s'avère le plus utile : pour trouver de solutions à tous ceux qui font appel à nos services, afin de régler des problèmes d'hébergement ou d'orientation. Le fait qu'il soit un professionnel en activité est pour nous une aide précieuse. 

 

 

 

Pasteur  Blanchard   

 
 

15/03/2024

Mort d’un SDF dans les quartiers chics de Paris : les leçons d’une tragédie:

 

 

 

 

 

 

 
Il y a les tragédies qui font la une des journaux télévisés. Et d’autres, plus discrètes, passées sous boisseau par manque de temps ou d’intérêt.
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
Journaliste, écrivain
 
 
 
      

Il y a les tragédies qui font la une des journaux télévisés. Et d’autres, plus discrètes, passées sous boisseau par manque de temps ou d’intérêt. Ces dernières n’en sont pas moins révélatrices de l’actuel état de notre société. Ainsi, Michal, un SDF tchèque de 66 ans, est mort de froid dans la nuit de mercredi à jeudi, en plein dans un parking souterrain de l’avenue Matignon, en plein « Triangle d’or » parisien.

 

 

 

Relaté par Le Parisien, ce témoignage : « Venu d’Europe de l’Est pour étudier à Paris, cet homme qui parlait français “avec un fort accent” était tombé dans la précarité “très probablement à la suite d’un non-renouvellement de titre de séjour”, raconte Cédric Lautard, de l’association Les Enfants du Canal, qui lui venait en aide. » 

 

 

 

Le Michal en question, apprend-on de même source, n’avait pas osé, durant longtemps, demander un hébergement d’urgence, se contentant de vivre au jour le jour, et puis il avait fini par s’y décider récemment, car « il commençait à fatiguer ». Voilà qui est donc emblématique de la dinguerie et du délitement ambiant.

 

 

 

De deux choses l’une : ou cet homme devait être renvoyé chez lui, sachant que la République tchèque, ce n’est pas non plus l’enfer sur Terre, loin s’en faut. Ou il avait vocation à obtenir le statut d’immigré en situation régulière, voire celui d’une éventuelle régularisation ; il avait appris le français et son profil n’était pas exactement celui d’un djihadiste de combat.

 

 

 

Comme de plus en plus souvent, les autorités publiques ont choisi de ne pas choisir, de regarder ailleurs tout en laissant pourrir la situation. On voit le résultat. C’est la même logique infernale de l’immobilisme si « bien » incarnée par la jungle de Calais. On ne fait rien, on laisse faire tout en se disant que, jusque-là, ça va. Jusqu’au jour où cela ne va plus. Ou de pauvres hères meurent en tentant de se faire la belle par le tunnel sous la Manche ou en viennent à découdre avec les forces de l’ordre. En attendant d’autres morts, d’autres drames.

 

Un vieux débat léonin oppose de longue date ceux, persuadés les uns que l’injustice conduit au désordre, et les autres que le désordre mène à l’injustice. La vérité oblige à dire que les deux ont raison. Lors d’un récent « Bistro Libertés », émission phare de la chaîne dissidente TV Libertés, l’abbé Guillaume de Tanouärn revenait sur les émeutes de ces « gens du voyage » ayant bloqué une autoroute et mis à sac un quartier entier parce que l’un des leurs, emprisonné, n’avait pu se rendre aux obsèques de son frère.

 

 

 

Il affirmait en substance : « Il est injuste qu’une telle faveur lui ait été refusée, mais si ses proches n’avaient pas commis tant de désordre, tout cela aurait évidemment pu s’arranger. Quant à l’État, en refusant de faire régner l’ordre, il a été conduit à commettre une injustice. » Et comme à chaque nouveau drame, le gouvernement adopte des lois d’urgence au nom des grands principes, lois qu’il se refuse à faire appliquer au nom des bons sentiments. Ou quand le serpent se mord la queue…

 

 

 

 
 
 

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12/03/2024

LE PEUPLE CONTRE LES ÉLITES ?

 

 

 

 

 

Comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ?

 

 

 

 

 
 

Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole

 
 
 

 

Parfois, je me sens coupable quand j’invoque trop facilement le peuple qui serait intelligence collective, bon sens et simplicité, contre les élites qui offenseraient ma rusticité, ma timidité, mon absence de snobisme et ma certitude d’appartenir, dans mes fibres profondes, au premier plutôt qu’aux secondes.

 

 

 

Mon malaise provient du fait que je perçois ce qu’il peut y avoir de mécanique et même de discutable dans cette opposition qui distingue de manière trop tranchée la masse des citoyens, modeste et forcément lucide puisque son nombre ferait sens et vote, d’une minorité arrogante, élitiste et déconnectée.

 

 

 

Probablement ma mauvaise conscience vient-elle aussi, quoi que j’en aie, de l’impression troublante que je relève peut-être des deux registres mais qu’il est infiniment confortable pour mon raisonnement et mes analyses de me servir du peuple comme argument contre les élites tel un repoussoir.

 

 

 

Cette intuition qui me tenaille en certaines circonstances quand je me suis abandonné trop volontiers à cette démagogie à rebours s’est trouvée magnifiquement explicitée par un somptueux réactionnaire au style éblouissant, Joseph de Maistre, sortant peu à peu du gouffre et de l’oubli où « l’historiquement correct » – sa définition de l’Histoire, « conspiration permanente contre la vérité », est à retenir – l’avait plongé. Ce théoricien de la contre-révolution a écrit, dans Étude sur la souveraineté : « De tous les monarques, le plus dur, le plus despotique, le plus intolérable, c’est le monarque “peuple” » (Le Point).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour qui a péché par excès inverse, comment ne pas apprécier cette rudesse, voire cette brutalité de la pensée qui, loin de diviniser le peuple, le définit comme une autre forme de royauté encore plus implacable ?

 

 

La réflexion conduit d’ailleurs, si on veut bien songer à certaines fureurs collectives politiques, historiques, judiciaires, à admettre que le peuple, avec sa masse, sa violence et en proie à des délires conjoncturels, ait pu se comporter telle une puissance malfaisante qui dicterait sa loi et dont la dictature serait à nulle autre pareille.

 

 

 

Je ne crois d’ailleurs pas que cette fulgurance impitoyable de Joseph de Maistre puisse être discutée car elle énonce une évidence qui, pour lui, est constante alors que pour les adversaires de la royauté, elle représente une outrance, un paroxysme, une déviation de la démocratie. Pour Joseph de Maistre, le peuple est un mal. Pour tous ceux qui ne partagent pas son aspiration à la contre-révolution, il est une chance qui peut s’enfler, grossir, éclater, exploser.

 

 

 

 

Je continue, tous comptes faits, à ne pas répudier mon obsession du peuple contre les élites, ou au moins à côté d’elles pour qu’elles ne tombent pas dans l’irréel, mais sans doute avec plus de mesure et moins de naïveté qu’avant. Le peuple roi, le peuple modèle, le peuple victime, le peuple manipulé, le peuple dictateur sont autant de figures possibles de la multitude pour le pire et pour le meilleur.

 

 

 

 

La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? Le populisme n’est-il pas l’art de faire croire au peuple qu’il veut aller là où le pouvoir a décidé de l’entraîner ?

 

 

 

 

Le peuple de la République contre le peuple de Joseph de Maistre…

 

 

 

 

 

 

J’espère que je ne ferai plus référence au premier et à sa force en oubliant le second et ses possibles risques.

 

 

 

 
Extrait de : Justice au Singulier

 

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08/03/2024

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

 

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Par le Pasteur

Blanchard.

 

 

Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive  et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.

 

 

 

Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.

 

 

    Une autre remarque, aussi éloquante, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics". 

 

 

Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après  l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.

 

 

Nos gouvernants, si complaisant à l'époque pour le mariage homosexuel  baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.

 

   

Nous avons l'écoeurante conviction  que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.

 

 

    Pasteur  Blanchard

 

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05/03/2024

UN CAS SOCIAL EPINEUX.

 

 

 


  

 

Il m'arrive souvent, et de plus en plus, suite à des articles dans la presse amie, ou à des passages sur les ondes de radio Courtoisie, de recevoir des appels téléphoniques qui sont de véritables SOS. Comme celui de cette famille de province, obligée d'accueillir un oncle marginal revenant d'Amérique, cet extravagant leur rendait la vie impossible, je pus, grâce au bon soin d’Oscar, lui trouver un hébergement en région parisienne.

 

 

 

 

 


Quelque mois plus tard, je reçois un appel d'une des filles de la famille qui vit dans la capitale. Elle me téléphone pour me dire qu'il avait quitté le centre de réinsertion où il ne se plaisait pas, pour venir squatter chez elle. Elle lui avait trouvé une chambre chez un particulier, mais il refusait d'y aller, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas que l'on fume à l'intérieur. Elle était désemparée. Ne sachant que faire, je lui dis qu'il ne fallait pas céder au chantage, c'était la chambre ou le retour en foyer. N'ayant pas d'autre choix, il accepta. Elle me téléphona pour me remercier. Il fallait entendre les mots de gratitude et de soulagement de cette femme, pour être conforter dans la conviction que nos modestes actions et conseils ont leur utilité.

 


  
Pasteur Blanchard   

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