14/11/2023
Ancienne maraude.......
Ma maraude avec le Pasteur, par Michel de Zuchowicz
Etant fidèle auditeur de Radio Courtoisie, je suis un jour tombé sur une émission où le pasteur parlait de ses maraudes.
Pour être franc, j’ai été très intrigué par ce personnage haut en couleur, ayant un débit verbal impressionnant et surtout un enthousiasme hors du commun. J’ai été séduit par cet homme simple et hors du commun qui voulait des vêtements pour ses maraudes.
J’ai voulu le connaître et fait donc mes placards pour récupérer les vêtements de toute ma famille gardés au cas où, mais ne servant jamais.
Et j’ai pris contact avec le Pasteur.
Arrivé chez lui vers 10h du matin, on entre dans un autre monde : tout juste réveillé (il y avait eu une maraude la veille), le Pasteur m’a ouvert et tout de suite, entre des amas de vêtements à ranger et avant que j’ai pu placer un mot, il a parlé comme si on se connaissait depuis toujours : des maraudes, de son parcours atypique et du …FN.
Quel personnage !
En partant, je lui ai dit qu’en cas de besoin, il pouvait m’appeler pour une maraude.
Ça n’a pas tardé, j’étais convoqué rapidement.
Je suis arrivé à l’heure dite, tout curieux de connaitre enfin ces fameuses maraudes.
Une incompréhension sur les dates nous a fait tourner à 5 dans l’antique voiture du Pasteur, pleine de vêtements, de soupe et de café.
Nous étions sérés, mais l’ambiance était excellente.
Et durant 5 heures, nous avons tourné avec le Pasteur, qui, entre 2 arrêts, nous communiquait avec force son projet et son enthousiasme.
Très vite, j’ai été à l’aise.
Distribuant vêtement, soupe ou café à ses « habitués », nous avons parcouru Paris sous la pluie.
Quelle ne fut pas ma première surprise : certains étaient là, sur le même trottoir, au même endroit depuis plus de …16 ans et semblaient se trouver bien ! Qu’ils soient français ou polonais ! Ne demandant rien, si ce n’est ce petit moment de convivialité et de chaleur que distillait le Pasteur, allant jusqu’à évoquer des souvenirs ; de bons moments, voire de mauvais quand la police ou des voleurs font leur œuvre, tout cela forgé tout au long des 7 années de maraude
Puis, la nuit passant, nous sommes arrivés au centre de Paris. Là, endormis sous de tristes couvertures, quelques pauvres gens, venant des pays de l’est, parlant à peine français, mais réclamant beaucoup.
Que retenir de cette maraude ? Bien sûr, ce ne sont pas ces quelques pauvres vêtements ou ce bol de café qui changeront quelque chose ! Mais l’amour fraternel apporté par le Pasteur pendant ces moments leur apporte une véritable chaleur humaine et une considération, voire une certaine amitié.
Je veux aussi citer l’épouse du Pasteur, aussi discrète que lui est volubile, très efficace et très présente.
Je termine en remerciant le Pasteur et son épouse de leur accueil et pour m’avoir fait partager ce moment qui m’a fait changer mon regard sur ces gens. J’en avais un peu peur et les évitais, craignant de me faire insulter. Maintenant, j’ai compris que beaucoup étaient gentils, aimables et ne cherchant qu’à vivre paisiblement sur leur bout de trottoir.
Merci pasteur
Michel
09:22 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2023
Ancienne maraude..........
Par Gérard Dominé,
membre historique de l'A.S.P
Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.
Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genrede l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.
Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.
En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.
Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.
Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...
Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.
Gérard
08:57 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2023
Ancienne maraude.......In Memoriam
par Daniel BOUSSELAIRE
Ami de l'ASP
La première chose qui m’a frappé c’est la mauvaise santé et le manque d’hygiène bien sûr, mais surtout le dénuement affectif de ces personnes abandonnées. C’est leur isolement vis-à-vis de toute famille et de tout proche qui émeut plus que leur misère apparente. On comprend des brèves discussions que l’on peut avoir avec eux que la raison de leur présence sur le trottoir est à chercher dans les malheurs de la vie courante :
Abandon d’une femme ou d’un mari
Décès de l’un ou l’autre
Dégout vis à- vis du comportement inacceptable de leurs proches.
Licenciement abusif…
Cela en fait des êtres particulièrement à fleur de peau parce qu’écorchés vifs dans leur cœur. A l’origine ils étaient sans doute des personnes déjà trop sensibles pour supporter les saloperies de la vie. C’est cette image qu’ils ont gardée de l’autre vie qui fait que l’envie d’y repartir n’existe pas.
Un autre sentiment qui envahit, c’est justement notre impuissance à les convaincre de remonter la pente. Ils ne souhaitent plus retrouver une vie normale ; dégoût ou fatalisme ? Ils ont retrouvé là, au-delà de la violence qui règne sans cesse, une espèce de fraternité avec ceux qui partagent leur sort. J’en ai vu un qui avait décider de rester là, bien qu’en pleine forme physique, propre, habillé correctement et instruit, uniquement parce qu’il ne pouvait pas imaginer d’abandonner les autres : belle leçon d’humilité et de don de soi.
Honte à notre société, honte à nos gouvernants quels qu’ils soient de ne pas porter secours à ces malheureux. Pourquoi ne laisser qu’à des associations le devoir de s’occuper d’eux ? Quel renoncement aux valeurs essentielles de la vie en société.
Il faudrait bien peu de moyens financiers pour leur prodiguer un toit individuel et de quoi se laver et s’habiller dignement. Au lieu de cela on se contente de leur offrir des centres d’hébergement où ils ne veulent pas aller car il y règne la pire des violences. Pourtant, même si leur parcours personnel est pour quelque chose dans leur situation, la responsabilité de l’Etat est largement engagée : avec plus de 5 millions de chômeurs, une immigration invasion, des salaires de misère quelle solution pérenne pouvons nous leur proposer ?
La gauche bien pensante qui a voté les traités qui ont détruit notre outil de production porte une énorme responsabilité dans cette affaire. Alors, pour ne pas voir en face les résultats de leur politique mortifère, la seule action qu’ils savent mettre en œuvre est de cacher et de repousser cette misère loin de leurs yeux, en témoigne ce que notre, désormais, ami Francis subit jour après jour de la police du 14ème arrondissement, Boulevard Saint Jacques : destruction systématique et répétée de ses maigres avoirs, et incitation à partir.
Honte aux socialistes de la Mairie de Paris !
Mais respect au Pasteur Blanchard et à son association qui régulièrement apporte quelques biens, nourriture, et boisson chaude, mais surtout du réconfort à ces hommes et ces femmes qui mériteraient mieux de notre société de consommation
Daniel
09:14 Publié dans Les copains | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2023
Ancienne maraude.......
09:33 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
31/10/2023
Ancienne maraude.......5/10/2019
09:13 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
27/10/2023
LES MEMBRES FONDATEURS DE L'ASP...
Les débuts de l'association furent héroïques. Nous étions seuls, complètement isolés. Toutes les portes se fermaient devant nous. Nombreux étaient ceux qui pensaient qu'après l'expérience des soupes à St Lazare, je n'avais plus d'avenir. Ce fut une dure traversée du désert. Il est arrivé même que l'on déconseille à des personnes de s'engager dans notre projet, en affirmant que je n'avais aucune chance de sortir la tête de l'eau.
C’est à cette époque que j'ai fait la connaissance de Thierry, par l'intermédiaire du Docteur Merlin. Thierry me connaissait de nom depuis l'époque où tous deux nous demeurions à Vitry. Dès notre première rencontre il a accepté de s'engager à nos côtés. Depuis, son soutien à nos actions est total, un dicton dit que c’est dans l'adversité que l'on reconnait ses amis. Je lui voue une éternelle reconnaissance d'avoir été un des rares, à nos débuts alors que tout le monde nous fuyait, à s’être engagé sans la moindre arrière pensée. A cette époque, son chaleureux accueil fut essentiel.
Pasteur Blanchard
08:59 Publié dans L'équipe de L'ASP | Lien permanent | Commentaires (0)
24/10/2023
IMPRESSIONS DE MARAUDE, PAR MARIE-BALLE MEMBRE DE L'ASP:
9 novembre 2017 : maraude de l’infatigable Pasteur Blanchard et de sa femme, Catherine. Ils m’ont fait l’honneur de m’y convier en compagnie de Jacques Plaine et de Françoise Pitault. Aucun d’entre nous ne pouvait imaginer un seul instant que ce serait la la misère sociale…
Me revint alors la dernière phrase du poème de Charles Péguy « Rien ne vaut le Français » : « Quant à l’espérance, il vaut mieux ne pas en parler, il n’y en a que pour eux… »
Sommes-nous donc bien Français, seuls à espérer que, oui, un jour les choses pourront changer, que l’on sortira de ce carcan dans lequel les gouvernements ont enfermé notre peuple depuis tant d’années !
Nous avons rencontré les mêmes que lors de notre première maraude en octobre 2015, un peu plus malades, un peu plus affaiblis, un peu plus désespérés, un peu plus invisibles encore. Nous avons croisé une maraude de la Croix Rouge, à pied, car ce soir là, ils n’avaient pas de voiture…. Un thermos de café à la main, ces bénévoles tentaient, comme nous, d’apporter un peu de chaleur humaine aux victimes de la Haute Solitude.
Victimes attentives à défendre leur bout de trottoir ou de bouches d’aération pour capter un tant soi peu d’air chaud : la concurrence devient rude, violente. Il est toujours étonnant d’entendre nos compatriotes jetés à la rue discuter de politique ou de sujets d’actualité avec un bon sens certain. Comment font ils donc pour se tenir informés, pour être capables de réfléchir au destin de notre pays malgré leur détresse ? Nul doute qu’ils devraient être invités dans les débats télévisés afin de remettre les idées en place de bien des dirigeants anesthésiés dans leur bulle.
Et puis il y a les Polonais, les Roumains qui ont cru à l’Eldorado et qui ont vite perdu leurs illusions : exploités dans des travaux bien sur non déclarés, ils semblent incapables de prendre une décision : rentrer chez eux, rester ici mais dans quel but ?
Aucun ne demande de l’argent, non, juste des couvertures, des cigarettes, et surtout des rasoirs et du savon afin de ne pas perdre le peu de dignité qui leur reste, il faut à tout prix demeurer présentable…
Gageons qu’à l’approche des élections municipales à Paris, il faudra faire semblant et cacher cette misère galopante : « on » voudra la cacher, « on » promettra de l’éradiquer.
Mais comment, Mesdames et Messieurs les Grands donneurs de leçons de générosité, comment, puisque c’est vous qui avez engrangé une concurrence honteusement déloyale dans le monde du travail, c’est vous qui chaque jour accélérez un peu plus le chômage, c’est vous qui avez ouvert nos frontières à tous vents, c’est vous qui avez instauré une foultitude de prestations sociales accessibles au monde entier mais de moins en moins aux Français !
Stop ! Ouvrez vos yeux grand-fermés sur ce qu’est devenu notre pays, non, ce n’est pas une terre d’asile, c’est une terre de pauvreté grandissante, c’est une terre où chacun, jeune ou moins jeune, vit dans l’angoisse de rejoindre un jour ces miséreux.
Avec le Pasteur et avec l’espoir d’un avènement, combattez avec nous cette situation qui n’est pas irréversible. Il n’y a pas de fatalité, « Rien ne vaut le Français dans la bataille » disait Péguy. Livrez avec nous, la plus belle d’entre elles, celle de l’espérance et celle de la reconquête !
Marie
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09:07 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
20/10/2023
UN CAS SOCIAL EPINEUX:
Il m'arrive souvent, et de plus en plus, suite à des articles dans la presse amie, ou à des passages sur les ondes de radio Courtoisie, de recevoir des appels téléphoniques qui sont de véritables SOS. Comme celui de cette famille de province, obligée d'accueillir un oncle marginal revenant d'Amérique, cet extravagant leur rendait la vie impossible, je pus, grâce au bon soin d’Oscar, lui trouver un hébergement en région parisienne.
Quelque mois plus tard, je reçois un appel d'une des filles de la famille qui vit dans la capitale. Elle me téléphone pour me dire qu'il avait quitté le centre de réinsertion où il ne se plaisait pas, pour venir squatter chez elle. Elle lui avait trouvé une chambre chez un particulier, mais il refusait d'y aller, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas que l'on fume à l'intérieur. Elle était désemparée. Ne sachant que faire, je lui dis qu'il ne fallait pas céder au chantage, c'était la chambre ou le retour en foyer. N'ayant pas d'autre choix, il accepta. Elle me téléphona pour me remercier. Il fallait entendre les mots de gratitude et de soulagement de cette femme, pour être conforter dans la conviction que nos modestes actions et conseils ont leur utilité.
Pasteur Blanchard
09:12 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2023
Ancienne maraude le 25 Octobre 2013:
Impressions de maraude par Julien Sanchez:
Mardi dernier, j'ai fait quelque chose que j'avais envie de refaire depuis ma première sortie en 2010.
Le Pasteur Blanchard, Président de l'Action Sociale Populaire (l'ASP), m'a fait le plaisir de m'inviter, avec mon ami, Gilles Clavel (secrétaire départemental du FN de Seine Saint Denis), à participer à la campagne de maraudes pour nos sans abris.
Pendant toute l'année, le Pasteur et ses quelques bénévoles, parfois entourés d'élus et cadres du Front National ou de la généreuse et très humaine Jany Le Pen, vont tourner dans Paris.
Le but de ces maraudes : Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures à nos sans abris (qui vont dans quelques semaines affronter des températures indécentes) : leur apporter avant tout de la chaleur humaine, de l'amitié, mais aussi un suivi.
Mardi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble.
Et j'en garde un souvenir ému et positif.
Le souvenir de rencontres.
Rencontres avec ces gens (Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…), ces gens qui ne possèdent rien, qui vivent dehors, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée parisienne, et qui ont pourtant l'essentiel : une grandeur d'âme et la chaleur humaine.
Pour chacun d'eux ce soir-là, nous avons pu nous rendre utiles. En leur donnant des aliments ou en leur faisant choisir des vêtements, mais nous avons aussi parlé, discuté.
Certains ne quitteraient pour rien au monde la rue. D'autres vont ou aimeraient changer.
Tous nous ont accueillis avec le sourire et des regards qui en disaient long.
Regards de détresse, de gens perdus pour les uns.
Regards dignes, pétillants, souriants, généreux et chaleureux malgré leur situation précaire pour les autres.
De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par Place d’Italie, le Jardin des Plantes, Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée a permis de constater à nouveau qu'une autre société, parallèle, existe dans nos rues. Celle de ces gens (« 10 000 à Paris, dont 3 000 dans le XIIIe arrondissement » selon les bénévoles) qui n'ont rien, qui ne demandent rien mais qui ont une richesse : l'indépendance par rapport à notre société de consommation devenue égoïste et individualiste (indépendance qu'ils paient le prix fort).
L'autre élément marquant de cette soirée est le manque de moyens accordé par l'Etat au suivi des sans abris.
Comme pour le Téléthon, comme pour le Sidaction, force est de constater que l'Etat compte sur la générosité des gens, sur les bénévoles, sur les dons.
Mais à vrai dire, si tout cela n'existait pas, que seraient nos sans abris aujourd'hui ? Quels dispositifs aidés sont réellement efficaces pour ces sans abris qui, selon les bénévoles, sont de plus en plus chassés et humiliés par la Préfecture de Police car l'Etat veut cacher la misère sans la résoudre (Souvenez vous des déclarations du Député UMP Patrick Balkany qui, croyant répondre à une télévision américaine, indiquait il y a quelques années qu'il n'y avait plus aucun sans abri à Paris - cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir -).
Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale.
Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif, comme nous l'a raconté en détails ce soir-là une bénévole de « La Croix Rouge » (croisée pendant notre tournée), ce qui a eu le don de nous glacer le sang.
Si un soutien leur était apporté dès le départ, presqu’aucun ne nous dirait faire le choix volontaire de rester dans la rue.
Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être : autant de causes sociales et/ou économiques qui pourraient être traitées et solutionnées si on en prenait la peine, si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.
Parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de leur venir en aide avec leurs petits moyens, je voudrais en conclusion apporter un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et à ses bénévoles de l'ASP, tous authentiques et humains, connaissant un nombre impressionnant de sans abris parisiens par leurs prénoms, connaissant leurs vies, leurs parcours, parce qu'eux font l'effort malgré le fait qu'ils soient bénévoles, de s'intéresser à ceux à côté de qui beaucoup passent sans s'arrêter, sans répondre à un "bonjour" par un "bonjour", ni même sans se retourner pour savoir s'ils sont simplement en vie.
En attendant que le Front arrive au pouvoir et prenne des mesures efficaces, si vous le pouvez, aidez cette association à se développer. Si vous ne pouvez le faire financièrement, faîtes-le un soir humainement en donnant de votre temps, ou donnez simplement des couvertures, des grandes chaussures ou des vêtements chauds. Dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps et les besoins sont importants. Avec l'équipe du Pasteur, c’est sûr, ils trouveront preneurs !
Julien SANCHEZ.
Membre du Comité Central du FN
Elu au Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
Candidat aux élections municipales de mars 2014
09:24 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
13/10/2023
Lettre de Béatrice Chabernaud déléguée Espérance au coeur de l'ASP
Monsieur Couteaux.
Connaissant les liens d'estime et d'amitié qui vous lient au Pasteur Jean-Pierre Blanchard depuis un certain nombre d'années,
n'ignorant pas votre discrète participation à certaines de ses maraudes,
c'est tout naturellement que nous avons pensé à vous pour parrainer et lancer la nouvelle initiative de l'Action Sociale et Populaire, l' "Espérance au Coeur".
Le 09.72.16.33.10 permettra à nos compatriotes qui le souhaiteront d'entrer gratuitement en rapport avec le Pasteur Blanchard et avec ceux de son équipe.
Le 09.72.16.33.10 sera une maraude en sens contraire, eux vers nous,
une occasion de conseil, d'écoute, d'orientation...
Il donnera la parole,
à ceux que la précarité pour tous guette,
à ceux que l'individualisme esseulé enseveli,
à ceux que le grand bon en avant informatique laisse sur place...
A celles et à ceux qui sont en pleine désinclusion psychologique et sociale.
Au 09.72.16.33.10, ils trouveront le Pasteur Blanchard, quelques bénévoles, quelques travailleurs sociaux du pays réel, un écrivain public pour la france profonde... qui tenteront de leur répondre.
Notre "Espérance au Coeur" à nous,
- Hector Theotokos,
- Bastien Vinchon,
- Béatrice Chabernaud,
- Jean Chabernaud,
- Gilles Clavel,
- Steven Gombert,
- Yves Bouron,
et d'autres encore,
c'est que vous acceptiez, Monsieur Couteaux, d'être le parrain et le porte-voix de cette nouvelle initiative du Pasteur Blanchard.
En vous remerciant d'avance, nous vous prions, Monsieur Couteaux, d'agréer l'expression de nos sentiments les meilleurs.
Pour l'Action Sociale et Populaire,
Béatrice Chabernaud.
Ecrivain public en titre et de coeur.
09:24 Publié dans L'équipe de L'ASP | Lien permanent | Commentaires (0)