31/08/2012
IMPRESSIONS DE PRE-MARAUDE...
Par le Pasteur
Blanchard.
Comme chaque année, à partir de la fin août, mon épouse Catherine et moi-même organisons des pré-maraudes. Certains secteurs de notre circuit ayant été désertés par les sans-logis ou évacués par la police, il nous faut découvrir de nouveaux trajets, trouver les nouveaux "refuges" de nos amis.
Ce mois d'août assez clément nous a permis de sillonner les rues de la capitale et d'établir une nouvelle carte routière de la pauvreté. Par exemple, nous avons innové en descendant l'avenue des Gobelins à partir de la place d'Italie, puis en suivant le boulevard Arago (où siège la prestigieuse faculté de théologie protestante).
Tout au long de notre chemin, la pauvreté s'affiche. Elle s'installe et les personnes dormant dans la rue sont de plus en plus nombreuses. Certaines sont surprises que nous venions de notre lointaine banlieue pour leur venir en aide. Mais, nous retrouvons, à nouveau, une attitude empreinte de gentillesse et de reconnaissance de la part des SDF. Rares sont les réactions agressives. Vêtements et couvertures sont toujours autant demandés. Les besoins sont énormes et même si les moyens de l'Action Sociale et Populaire sont limités, ils répondent à une attente réelle.
Nos amis du FN, Michel Canu et Daniéle Avon (respectivement secrétaire départemental et trésorière du Cher) ont vécu cet été leur première expérience de maraude. Ils en ont tiré une grande "leçon existentielle" qu'ils n'oublieront pas de si tôt.
Tard dans la nuit , de retour chez nous, à Athis-Mons, nous nous couchons , partagés entre le sentiment du devoir accompli et un pincement au coeur.
Pasteur Blanchard
06:51 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
29/08/2012
D'APRES LE BUREAU D'ETUDES COMPAS...
La pauvreté se concentre
dans les grandes villes.
"Une étude évalue pour la première fois le taux de pauvreté de la population des cent plus grandes villes françaises.
Le plus fort taux est localisé à Roubaix (46 %), tandis que Neuilly-sur-Seine (7 %) clôt sans surprise le classement.
Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de La Réunion partagent le triste sort de figurer dans le peloton de tête des villes françaises où le taux de pauvreté est le plus élevé.
C’est ce que révèle un rapport publié récemment par le bureau d’études Compas, spécialisé dans l’analyse des territoires, qui a dessiné pour la première fois une cartographie de la pauvreté des cent plus grandes villes françaises.
Réalisée au niveau local sur la base des revenus fiscaux, l’étude fonde ses calculs sur un taux de pauvreté équivalent au pourcentage des ménages qui perçoivent moins de 60 % du revenu médian national – soit 954 € par mois selon l’Insee. Environ 15 % de la population française vit actuellement en dessous de ce seuil.
Certaines villes du sud connaissent
« une situation économique
très dégradée »
« Nos données montrent clairement que la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes, expliquent les auteurs de l’étude. Les cent plus grandes villes rassemblent un tiers des ménages pauvres, alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population. La ville attire les plus démunis, notamment parce qu’on y trouve le plus de logements sociaux et d’emplois. »
Contrairement à un discours répandu, les villes de plus petite taille, les espaces périurbain ou rural ne seraient pas ceux où l’on trouve le plus de ménages pauvres.
Le visage des villes les plus touchées par la pauvreté est multiple : les grandes villes des départements d’outre-mer, où entre 30 % et 45 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ; certaines villes du sud de la France comme Nîmes, Perpignan ou Béziers, qui connaissent « une situation économique très dégradée » ; les anciennes villes industrielles au chômage élevé comme Roubaix (46 %), Mulhouse (32 %) ou Calais (30 %).
Les ménages pauvres se concentrent aussi dans les villes périphériques des grandes agglomérations, « notamment autour de Paris, où l’emploi se développe peu et où la proportion de familles immigrées est élevée ». Aubervilliers (39 %) ou Saint-Denis (35 %) « accueillent ceux qui n’ont plus les moyens de se loger à Paris mais y travaillent ».
Lyon, Nantes ou Paris
moins touchés
« Cette étude est une photographie de la pauvreté à un instant donné, explique Louis Maurin, l’un des auteurs de l’étude et également directeur de l’Observatoire des inégalités. Elle est exploratoire et ne dresse qu’un tableau général de la situation. Elle a le mérite de susciter le débat mais il faudrait analyser les causes de la pauvreté, spécifiques à chaque ville. Elle peut résulter de son histoire, de sa structure socio-économique, ou encore du fait d’une commune qui se défausse du logement social sur une autre. Dans certaines villes, comme Roubaix, tous ces facteurs peuvent s’accumuler. »
Les très grandes agglomérations comme Lyon, Nantes ou Paris sont en revanche moins touchées car les prix de l’immobilier, souvent prohibitifs, éloignent les plus démunis, voire les classes moyennes.
En outre, les sept villes où le taux de pauvreté est le plus faible sont situées en Île-de-France, où se concentre une population aisée de cadres supérieurs. Sans surprise, les villes de l’Ouest parisien sont particulièrement préservées : Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison et Versailles affichent un taux de pauvreté de seulement 7 %."
07:14 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2012
RADARS ROUTIERS...
Le temps des écorcheurs ?
"Entre 675 et 700 millions d'euros. Voilà ce que devraient rapporter les radars routiers cette année, en comparaison des quelque 630 millions d'euros générés l'année dernière, selon une estimation de l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions (Antai). Entre le 1er janvier et le 30 juin, les bêtes noires des automobilistes français ont déjà rapporté 324 millions d'euros. C'est presque deux foix plus qu'il y a seulement cinq ans: en 2007, les revenus générés par les radars ne s'élevaient qu'à 362 millions d'euros, sans compter les amendes forfaitaires majorées. Ce chiffre est à mettre en regard du coût du parc de radars (installation et maintenance), estimé à 200 millions d'euros en 2011. Celui de l'insécurité routière (assurances, interventions des secours, perturbations du trafic, etc.), sans commune mesure, s'élèverait à 24 milliards d'euros par an.
Selon Les Échos , cette hausse s'explique en partie par l'augmentation des installations fixes - d'environ 1400 en 2008 à 2200 en fin d'année -, dont certains flashent plus de 450 automobilistes par jour, mais aussi par la banalisation de nouveaux types de radars, comme les radars aux feux rouges. Les automobilistes étrangers (Belges, Luxembourgeois et Suisses) peuvent également expliquer cette hausse: s'ils ne sont pas soumis au retrait de points, ils doivent néanmoins s'acquitter d'amendes identiques aux conducteurs français s'ils sont flashés. Plus généralement, un expert interrogé par le quotidien note un «relâchement des automobilistes, et une légère augmentation de la vitesse moyenne».
Au 1er juin, la France comptait 2190 radars fixes, 1209 radars pédagogiques, 933 radars mobiles, 659 radars aux feux rouges et 8 radars sur des passages à niveau. Le nombre de radars tronçons, qui permettent de contrôler la vitesse moyenne entre deux points d'un tronçon routier, devrait être multiplié par dix d'ici la fin de l'année, pour atteindre les 40 unités."
06:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2012
PRE-MARAUDE DU 23 AOÛT 2012.
Cliquer ICI
09:06 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
DU SOIR AU MATIN...
Pon abbettit, Messieurs !
O ministres intègres !
"On ne le dira jamais assez : pour beaucoup le mois de Ramadan est synonyme de mois de la nourriture. Les musulmans jettent plus de 40 % des plats préparés chaque jour pendant le Ramadan. C’est le constat d’une étude réalisée par Mohammed Aman, un écologiste du Bahreïn spécialiste de l’environnement et des déchets.
« Les gens ont tendance à multiplier par trois la quantité de nourriture qu’ils consomment durant l’Iftar (repas du soir, quand les musulmans rompent le jeûne) », a déclaré Mohammed Aman.
« Il y a entre quatre à six types de plats sur les tables des musulmans durant l’Iftar, ce qui signifie que plus de trois d’entre eux seront gaspillés. Soit 40 % de la nourriture est gaspillée par jour. »
« Il peut également y avoir des problèmes de santé puisque les gens compenserait toute la journée de jeûne en mangeant des portions supplémentaires très élevé de nourriture. Je pense que nous avons besoin de campagnes de sensibilisation pour éduquer le public sur les bonnes méthodes de consommation tout en étant économique lors de ce mois sacré » a-t-il noté.
¶ 50 tonnes de nourriture jetés en 2011
L’année dernière, la BBC rapportait que plus de 50 tonnes de nourriture avaient été jetés pendant le Ramadan à Abu Dhabi seulement.
Majid Al Mansouri, Secrétaire Général de l’Agence de l’Environnement à Abu Dhabi informe qu’« une façon simple de réduire les déchets alimentaires est de faire cuire moins dans un premier temps et ensuite, réfléchir à deux fois avant d’ajouter de la nourriture dans son assiette ».
Plusieurs initiatives dans de nombreux pays musulmans ont également commencé à recueillir pendant la période du mois de Ramadan les restes de nourriture et de les redistribuer aux pauvres. Dans les Émirats arabes unis par exemple, l’organisme de bienfaisance nommée Al Hefth Ne’ma, actif depuis 2004, a collaboré avec certains grands hôtels de luxe d’Abu Dhabi l’an dernier pour récupérer la nourriture qui aurait été jeté pour la redistribuer.
¶ Une forte condamnation religieuse
Face à ce fléau, les savants ont critiqué unanimement la forte augmentation du gaspillage alimentaire pendant ce mois sacré, en disant que cette pratique va à l’encontre de l’esprit du jeûne et du jeûneur. Rappelons-nous qu’Allah (Le Très-Haut) nous a dit dans le Coran : « Et mangez et buvez; Ne commettez pas d’excès ; Dieu n’ aime pas ceux qui commettent des excès » (Sourate 7 – Verset 31) ou encore « Car les gaspilleurs sont les frères des diables » (Sourate 17 – Verset 27)."
08:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
DU LUNDI JUSQU'AU SAMEDI...
07:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2012
CHERS COMPATRIOTES INANIMES (4)...
"L'ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand rappelle : « des mesures qui visaient à ralentir la progression des dépenses liées à l’AME ». Car depuis son entrée en vigueur, il y a douze ans, le coût du dispositif a explosé : 588 millions d’euros en 2011, contre 75 millions dans le budget 2000 ! Pour expliquer cette courbe exponentielle, le rapport parlementaire de Claude Goasguen (UMP) et Christophe Sirugue (PS), publié en 2011, « exclut la fraude caractérisée ». « Les causes sont plutôt dues à la croissance du nombre de bénéficiaires, avancent les deux députés, et aux modalités de la tarification hospitalière ».
La seule facture hospitalière pèse pour trois quarts des dépenses. En contrepartie de cette « mission d’intérêt général », les hôpitaux ont tendance à surfacturer les soins accordés aux sans-papiers. « Il est pour le moins surprenant qu’une séance de dialyse coûte 349 euros en général mais 990 euros à l’APH de Paris pour les patients AME et 1.815 euros à Marseille ! », souligne le député UMP Dominique Tian. Comme le note le rapport, « l’hôpital, aujourd’hui, n’est parfois pas incité à une sortie rapide du patient d’un service coûteux en raison du caractère journalier de la facturation. Cela peut conduire à des durées d’hospitalisation des bénéficiaires de l’AME sensiblement plus longues que la moyenne »…
En tout cas, même si personne n’a su mettre de nom sur ses mystérieux picotis, Abukaria est « satisfaite de (sa) prise en charge médicale ». Et bien décidée à rester en France. « Si les médecins ici ne trouvent pas ce que j’ai, lâche-t-elle, vous pensez bien qu’aux Comores ils ne trouveront pas plus ! »"
08:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6)
20/08/2012
CHERS COMPATRIOTES INANIMES (1)...
Avez-vous donc
une AME ?
Des professionnels de la santé s'expriment dans Le Figaro :
"Cette fois-ci encore, les médecins ne lui ont rien trouvé. Depuis un an et demi, Abukaria (prénom fictif), jeune comorienne de 33 ans, entrée en France en touriste, séjourne illégalement sur le territoire français. « C’est pour me faire soigner, confie-t-elle. L’hiver dernier, j’ai eu des fourmis dans les mains. Parfois, ça me reprend. J’ai vu des généralistes, des spécialistes, fait des radios, des scanners, mais personne n’y comprend rien… » Grâce à l’Aide Médicale d’État (AME), Abukaria, tout comme deux cents vingt mille clandestins en 2011, n’a payé cette année qu’un droit de timbre de 30 euros.
Au Centre médical Europe, près de la gare Saint-Lazare, des « AME », on en croise à tous les étages. Et chez les médecins débordés, on sent poindre une certaine exaspération. « Beaucoup sont charmants, mais d’autres sont très exigeants !, soupire une généraliste. Il est normal que la France soigne les plus misérables, sauf que certains abusent vraiment ». Il y a cette femme qui vient faire un bilan complet tous les deux mois. Cette autre qui a exigé la sclérose de ses varicosités, ainsi que six paires de bas de contention, « pour sa sœur en Algérie ». Ces Africaines qui savent mieux que la dermatologue quelle crème guérira leur eczéma : le Diprosone, un dermocorticoïde qui a la particularité d’éclaircir la peau… Il y a aussi cette patiente victime d’un malaise, dont on prévient le mari, qui constate, ahuri… que ce n’est pas sa femme. « Ah oui, explique la patiente, j’ai perdu ma carte, alors j’ai pris celle d’une amie… »"
11:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
CHERS COMPATRIOTES INANIMES (2)...
"La plupart des médecins déplorent le manque de contrôle. Pour obtenir l’AME, « c’est superfacile ! », témoigne Abukaria. Il suffit de justifier d’une résidence ininterrompue de trois mois en France, et d’un revenu inférieur à 634 euros par mois. Pour « prouver » qu’elle n’avait aucune ressource, Abukaria a simplement montré que le forfait de son portable n’était qu’à 5 euros… « La semaine dernière, j’ai reçu un homme qui voulait se faire arracher quatre dents, toutes saines, raconte un dentiste. En fouillant dans son dossier, j’ai vu qu’il était adressé par un service d’orthodontie, où il avait entamé un traitement esthétique pour aligner ses dents, facturé 4.000 euros ! Rendez-vous compte que ce type bénéficie de l’AME et s’offre un service que n’ont pas les moyens de se payer la plupart des assurés sociaux ! J’ai réussi à le faire payer pour les extractions, mais on a failli en venir aux mains ! »
Comment admettre qu’« un assuré social lambda qui paye ses cotisations sociales, mais qui n’a pas de mutuelle, ait une moins bonne couverture qu’un étranger en situation irrégulière ? », s’interrogent plusieurs praticiens du Centre Europe, qui voient défiler de nombreuses familles modestes.
« Cela fonctionne comme un supermarché, témoigne le dentiste. À partir du moment où c’est gratuit, les gens veulent tout ce à quoi ils ont droit, même s’ils n’en ont pas besoin ». Comment tenir bon lorsque le patient, parfois accompagné d’un interprète ou d’un « cousin » costaud, s’énerve et exige « vingt boîtes de Doliprane et dix flacons de bain de bouche », puisque « c’est gratuit » ? « Parfois on craque, avoue un médecin. De toute façon, si on ne cède pas, ils iront voir ailleurs… » Comme les bénéficiaires de l’AME n’ont pas de médecin traitant à déclarer, « cela entraîne un nomadisme et la multiplication d’examens redondants », poursuit-il."
10:50 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
CHERS COMPATRIOTES INANIMES (3)...
"Car le système est pervers. « Plus ils ont d’ordonnances et de certificats, plus ils ont de chances d’être régularisés, explique un généraliste. C’est pour cela qu’ils veulent absolument qu’on leur trouve une maladie grave ! Certains sont même prêts à se faire opérer quatre ou cinq fois… Il y a quelque temps, ils s’étaient passé le mot de manger avant les prises de sang, pour qu’on leur trouve du diabète ! » Urologue et député UMP, Bernard Debré confirme : « Lundi, deux Turcs sont venus me voir, tous deux disant souffrir de brûlures urinaires, raconte-t-il. Mais leurs examens ne montraient rien ! J’ai donc refusé de leur prescrire les antibiotiques et les analyses complémentaires demandés. En cas d’arrestation, cela leur aurait permis de dire “Regardez, je suis très malade, j’ai vu cinquante médecins, je suis même allé jusqu’au Pr Debré pour me soigner !” ».
Il y a trois ans, c’était un député malien qui lui avait demandé de l’aide. « Sa première épouse avait déjà fait une FIV ici, en payant, se souvient le Pr Debré. Il voulait une autre FIV pour sa seconde épouse, en situation irrégulière, donc à l’AME. J’ai refusé. Il fallait du courage, car à l’époque, c’était théoriquement possible ! » En 2011, après l’instauration du forfait annuel de 30 euros, le gouvernement a également restreint le panier de soins : en sont désormais exclues la procréation médicalement assistée et les cures thermales…"
10:34 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)