20/08/2012
CHERS COMPATRIOTES INANIMES (2)...
"La plupart des médecins déplorent le manque de contrôle. Pour obtenir l’AME, « c’est superfacile ! », témoigne Abukaria. Il suffit de justifier d’une résidence ininterrompue de trois mois en France, et d’un revenu inférieur à 634 euros par mois. Pour « prouver » qu’elle n’avait aucune ressource, Abukaria a simplement montré que le forfait de son portable n’était qu’à 5 euros… « La semaine dernière, j’ai reçu un homme qui voulait se faire arracher quatre dents, toutes saines, raconte un dentiste. En fouillant dans son dossier, j’ai vu qu’il était adressé par un service d’orthodontie, où il avait entamé un traitement esthétique pour aligner ses dents, facturé 4.000 euros ! Rendez-vous compte que ce type bénéficie de l’AME et s’offre un service que n’ont pas les moyens de se payer la plupart des assurés sociaux ! J’ai réussi à le faire payer pour les extractions, mais on a failli en venir aux mains ! »
Comment admettre qu’« un assuré social lambda qui paye ses cotisations sociales, mais qui n’a pas de mutuelle, ait une moins bonne couverture qu’un étranger en situation irrégulière ? », s’interrogent plusieurs praticiens du Centre Europe, qui voient défiler de nombreuses familles modestes.
« Cela fonctionne comme un supermarché, témoigne le dentiste. À partir du moment où c’est gratuit, les gens veulent tout ce à quoi ils ont droit, même s’ils n’en ont pas besoin ». Comment tenir bon lorsque le patient, parfois accompagné d’un interprète ou d’un « cousin » costaud, s’énerve et exige « vingt boîtes de Doliprane et dix flacons de bain de bouche », puisque « c’est gratuit » ? « Parfois on craque, avoue un médecin. De toute façon, si on ne cède pas, ils iront voir ailleurs… » Comme les bénéficiaires de l’AME n’ont pas de médecin traitant à déclarer, « cela entraîne un nomadisme et la multiplication d’examens redondants », poursuit-il."
10:50 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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