23/07/2012
RECONQUERIR LES BANLIEUES (1).
Que c'est étrange, le problème des banlieues pourtant significatif fut le grand absent de la campagne des présidentielle 2012.
Tout s'est passé comme si la majorité des candidats avaient la crainte de parler du brasier, de peur qu'il ne s'allume tout seul. Parler des banlieues c'est, à l'évidence, évoquer seulement celles qui ont des problèmes et non les plus paisibles.
Huit millions de personnes vivent dans cinq cent villes ou quartiers échappant à l'autorité de l'État. Cela signifie que, dans le pire des cas, la police ne peut jamais y pénétrer sauf avec des effectifs considérables, médecins et pompiers idem, pharmacies fermées, boutiques en déshérence. Évidemment ce terrifiant tableau varie selon les lieux et dans chaque lieu selon les moments ou les périodes. Il y a la banlieue dont les trafiquants sont les propriétaires et qui se gère totalement comme un territoire indépendant, en passant, au besoin, des "traités" pour le partage de zones avec d’autres territoires ; à côté peuvent exister des quartiers simplement tristounets.... .
Vivre dans la paix, n’importe où, reste l'un des services majeurs que les habitants d'un pays doivent exiger et obtenir de l'État. Or, dans ces banlieues, les habitants vivent baignés dans une sorte de guerre larvée, ceci hormis le groupe des trafiquants qui se réjouissent du désordre et prolifèrent avec lui. Il existe d'autres zones de non-droit telles que les lignes de RER des environs de Paris ; la vie de milliers de personnes y est gâchée par l'impossibilité de monter tranquillement dans un train bien. Mais, attardons-nous sur ce sujet des banlieues.
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RECONQUERIR LES BANLIEUES (2).
L'histoire est compliquée et très ancienne. En 2005, les banlieues s'étaient enflammées ; quelques années avant, la place de la Bastille avait été détruite par une armée de mille malandrins parfaitement entraînés et dirigés.
Tous les gouvernements, qu'ils soient de la vraie gauche ou de la fausse droite, ont allumé ou attisé le feu, comme des pyromanes, tout en jouant les pompiers avec de l'argent dilapidé sans contrôle. L'appel lancé jusqu'au fond de l'Afrique pour attirer toute la misère du monde est puissant et n'est pas près de s'éteindre. La folie du logement social en croissance permanente et jamais suffisante y aide. Le manque d'argent d'un État toujours impécunieux interdit toute solution comme, par exemple, l'accroissement de la présence policière. La calamité grandit et s'enroule sur elle-même : en témoigne l'échec des politiques de la ville successives qui engloutissent en pure perte de l'argent qui n'existe pas et aggrave à son tour le manque dramatique de moyens financiers. Le prétexte de l’anti-racisme empêche de tenir des statistiques et de prendre ainsi les solutions adéquates. Concernant l’immigration, les politiques et les médias se sont enfermés dans le politiquement correct qu'ils ont eux-mêmes créée.
Malgré cette omerta officielle, la police commence timidement à avouer que l'islamisation rapide de la société aggrave les problèmes en créant des territoires ne cherchant pas à s'intégre. Elle se garde, toujours au nom du politiquement correct, de dire que le refus des traditions chrétiennes historiques de la France, toujours valables, même si tout le monde n'en n'a pas conscience, forme un obstacle insurmontable. Il faut ajouter le problème des bandes qui, au nombre de trois cents recensées par la police, manipulent des armes de guerre. Elles sont comme des armées étrangères campant au milieu du territoire national, images lointaines des grandes compagnies ravageant naguère le territoire !
Dans ces banlieues, le chômage, déjà dramatique ailleurs, est pratiquement doublé. Bien sûr, la drogue règne. A quoi peut rêver un jeune désœuvré, inadapté à l'école et qui gagne facilement sa vie à faire le guet ? Tout simplement à devenir lui-même dealer et à rouler à son tour dans des voitures de luxe. Droit de vote ? Pourquoi l'exercer dès lors qu'une sorte de zone d'exclusion existe ? Le résultat est que le nombre de non-inscrits sur les listes électorales est le double de ce qu'il est ailleurs et qu'il y a davantage d'abstentions dans ces territoires.
07:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
RECONQUERIR LES BANLIEUES (3).
Certes, l'urgence absolue serait de résoudre les grands problèmes de la société française comme le chômage, la paupérisation, l'illettrisme, le désordre de la justice. Ces problèmes bouchent l'horizon. Ils expliquent le quasi silence de la campagne présidentielle sur le sujet ; personne ne sachant vraiment comment faire et les candidats principaux craignant à juste titre de se trouver confrontés à leurs propres turpitudes.
La situation, compte tenu de l'historique, n'est pas facile à appréhender car elle est extrêmement variable. Le trait dominant est la véritable "sécession" de ces territoires, d'où la nécessité d'une "reconquista". Ce terme est justifié car à des siècles de distance, il y a des ressemblances significatives.
Faire des opérations "coups de poing" ? Les dirigeants de la police sont sceptiques. Une opération de ce type ne déstabilise la fourmilière que pendant une demi-journée et les dealers reviennent à nouveau. Ne pas oublier également que, quand la police fait son travail, la justice ne suit pas. En France, chaque année quatre vingt dix mille décisions de justice ne sont pas exécutées !
Frapper les dealers au portefeuille ? Ce serait la voie royale. Les moyens et les renseignements existent selon les syndicats de policiers eux-mêmes. Ces dealers iraient tout simplement exercer leurs activités dans d'autres pays. Il est surprenant que, sauf quelques timides tentatives, cette méthode n'ait pas eu lieu à grande échelle et cela conduit à imaginer d'étranges complicités éventuelles !
Quelle que soit la stratégie imaginée, il y a une règle absolue : pas de "coups de poing ", mais une reconquête morceau par morceau. Un territoire reconquis ne devant plus jamais être abandonné.
Michel De Poncins
06:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/07/2012
BRÊVE HISTOIRE DE MAZAMET (2).
Au XVI ème siècle, Mazamet était une simple bourgade qui vivait de l'artisanat du textile. Ce petit peuple d'artisans et de marchands circulait pour vendre sa production. Côtoyant des prédicateurs calvinistes, il est peu à peu gagné aux idées de la réforme. Le protestantisme s'installe dans la cité.
Mazamet étant loin du pouvoir royal, les protestants jouissent d'une certaine autonomie. De plus, les mesures qui les excluent de diverses charges ne font que fortifier leur investissement dans l'industrie textile. La ville ne connaîtra pas la répression qui va s'abattre sur les Cévennes. Et après une période de relative tolérance, en 1787 la liberté religieuse est reconnue.
Tout au long du XVIII ème siècle, la fabrication locale mérite la flatteuse réputation acquise dès 1708. Il sera même dit qu'on y travaille "à la perfection". Le progrès technologique s'accélérant, en 1780 l'intendant du Languedoc Ballainvilliers affirme, "la ville de Mazamet possède une des plus florissantes manufactures de la province". Par le démarchage de ses représentants, Mazamet élargit ses filières et s'implante sur les marchés de Paris et Londres.
Maintenant, le travail va se concentrer dans les usines. Il n'y a pas besoin de moteurs à vapeur, ni de charbon coûteux, l'eau de l'Arnette suffit pour actionner les nombreuses machines hydrauliques. Pierre Olombel, son gendre Houlés, puis le gendre de celui-ci Cormouls, tous protestants se trouvent à la tête du mouvement, suivis par de nombreux autres.
En 1851, la nouvelle industrie de délainage prend son essor. A cette époque, la ville compte dix mille habitants, sept mille dans l'agglomération et trois mille dans la montagne. Les protestants représentent 31%. Cette proportion ira en décroissant avec l'arrivée d'une main d'œuvre catholique, attirée par le travail dans les usines. Mais, 84% des grands patrons restent de religion réformée comme 80% des petits patrons et 60% des cadres. Les mariages mixtes sont rares et ces différences sociales expliquent que la majorité des domestiques dans les familles protestantes, sont des catholiques.
07:40 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
BRÊVE HISTOIRE DE MAZAMET (3).
Une place textile en pleine expansion a besoin de plus en plus de laine. En Argentine, les peaux de moutons pourrissent sur place. Un mazamétain installé près du Rio Plata organise des expéditions vers sa ville natale. Les usines de fabrication textile se dotent d'une annexe pour traiter les peaux. Un nouveau procédé permet de récupérer la laine sans abîmer le cuir. Des usines spécialisées dans le délainage sont construites, d'autres se reconvertissent dans cette activité plus lucrative que le textile. La vallée de l'Arnette devient " la route des usines", des mégisseries apparaissent pour traiter le cuir.
La petite ville enclavée est devenue aux mains des industriels protestants une championne du commerce international. Elle va le rester de 1880 à 1980. Le développement des échanges provoque l'installation d'usines de plus en plus haut dans la vallée de l'Arnette et d'autres ouvriers arrivent des hameaux et des métairies de la montagne. Salariés dans l'industrie du délainage, ils sont aussi paysans. C’est un milieu traditionaliste encadré par l'église catholique. Ils vont rendre la famille Reille toute puissante au point d'imposer sa devise sur la façade de la mairie de Saint-Amans Valtoret.
Le champion des protestants, Edouard Barbey (1831-1905), petit fils de pasteur, fils d'industriel deviendra bien maire de Mazamet et sénateur mais échouera sans cesse aux législatives contre le baron Reille. Nous retrouvons le paradoxe d'un patronat plus à gauche que les ouvriers. Mais, est-ce vraiment un paradoxe ? Et qu'en est-il aujourd'hui ?
La fin du XX siècle sonne le déclin de l'industrie du délainage, la prospérité de la ville s'écroule et le chômage s'installe.
Pasteur Blanchard
07:30 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2012
L'ASP : L'ETE, ON STOCKE.
08:15 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2012
ALSACE, TERRE DE FRANCE.
A la croisée de tous les chemins, je retrouve l'Alsace.
Celle-ci marque d’abord l'histoire de mon père. De la classe 40, il fera les chantiers de jeunesse qu'il a beaucoup appréciés. Français moyen, pétainiste au début, résistant à la fin, comme la majorité écrasante de nos compatriotes, il sera en 1944 appelé sous les drapeaux et participera à la libération de Strasbourg. Toute sa vie, il va garder un souvenir émerveillé de l'accueil et du patriotisme des alsaciens. Ce fut pour lui une expérience essentielle. C'était la première fois qu'il quittait son midi natal.
Engagé moi-même dans l'armée, on m'envoie en Allemagne. Malgré bien des déboires, j'en profite pour visiter nos provinces de l'Est. Puis je me retrouve en Alsace avec mon ancien synode. Maintenant, mon meilleur ami le Pasteur Volff exerce son ministère dans cette région.
Cette terre a laissé une profonde empreinte dans mon âme. Je voue une affection indélébile pour l'Alsace et les alsaciens. J'aime ces gens, j'aime leur particularisme, j'aime leur coeur en tricolore, j'aime ce qui est une des plus belle régions de notre douce France.
Pasteur Blanchard
08:19 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2012
2 POIDS / 2 MESURES TRES TENDANCE...
Le gouvernement va faciliter l’accès à l’Aide Médicale d’État pour les sans-papiers
"L’Aide Médicale d’État (AME), ce scandale organisé qui donne aux sans-papiers un accès aux soins (totalement pris en charge) quand les Français peinent de plus en plus à y accéder, va se voir facilitée d’ici peu.
L’ancienne majorité parlementaire avait, devant le coût exorbitant de cette aide (588 millions d’euros) et le nombre croissant de bénéficiaires (220 000 en 2011), instauré une franchise de 30 euros pour ces derniers. Si cette mesurette reste ridicule et électoraliste, là voici désormais supprimée par le nouveau gouvernement de gauche.
C’est la ministre de la Santé et des Affaires sociales qui l’a annoncé à l’issue d’une table ronde sur l’exclusion. « La promesse de François Hollande de supprimer le droit d’entrée à l’AME fera l’objet d’un texte de loi qui sera présenté dans les prochains jours » a ainsi déclaré Marisol Touraine.
Alors que l’AME devrait purement et simplement être supprimée, car elle constitue l’une des nombreuses pompes aspirantes de l’immigration (l’un des avantages qui attirent les immigrés) et représente une insulte vis-à-vis des Français qui ne parviennent plus à se soigner, la gauche vient désormais d’en faciliter l’accès."
"La Ville de Paris va supprimer la gratuité dans les transports en commun pour les personnes âgées ou handicapées. Cette décision intervient à l'occasion d'un projet de modernisation des cartes de transport qui sera présenté au conseil de Paris les 9, 10 et 11 juillet.
Les détenteurs de la carte Emeraude, qui permet de voyager gratuitement sur les réseaux parisiens de la RATP et de la SNCF, devront acquitter une participation financière à partir du 1er novembre.
Dans le même temps, la carte Emeraude et celle Améthyste (réseaux franciliens) seront désormais chargées sur le Pass Navigo, bien plus maniable que l'actuel coupon magnétique. Ce changement permettra un remplacement plus facile du titre de transport en cas de perte.
"C'est la liberté de se déplacer des personnes âgées qui est en jeu"
Les bénéficiaires d'Emeraude paieront 20 euros par an s'ils perçoivent un minimum social et/ou la prestation Paris Solidarité. Le prix sera de 40 euros par an pour ceux qui justifient d'un montant d'impôt inférieur ou égal à 2.028 euros.
"C'est la fin de la gratuité de la carte Emeraude", s'est indigné le chef de l'opposition UMP au conseil de Paris, Jean-François Lamour. "Le maire (Bertrand Delanoë, PS) est en train de faire payer aux personnes âgées ses faiblesses en matière de dépense". Pour Jean-François Legaret (UMP), président de la commission des finances de la Ville, "c'est la liberté de se déplacer des personnes âgées qui est en jeu".
Pour le groupe PCF et Parti de gauche, il est "hors de question de faire payer ceux qui gagnent moins de 876 euros", c'est-à-dire la tranche qui devrait s'acquitter de 20 euros. Un amendement sera déposé en ce sens.
Une économie de 4,6 millions d'euros
Créée en 1973, la carte Emeraude concerne actuellement les Parisiens de plus de 65 ans, ou de plus de 60 ans s'ils sont retraités au titre de l'inaptitude, et les personnes en situation de handicap, justifiant d'un impôt sur le revenu inférieur ou égal à 2.028 euros.
Ce plafond n'est pas opposable aux veuves et veufs de guerre et aux anciens combattants de 65 ans et plus, qui continueront à bénéficier de la gratuité. Ce que conteste le groupe écologiste, qui déposera un amendement visant à "supprimer cette exception".
Au 31 mai 2012, 131.667 personnes bénéficiaient d'une carte Emeraude et 7.784 d'une carte Améthyste. Ces deux dispositifs ont coûté 55 millions d'euros à la Ville en 2011. La nouvelle recette liée à la participation financière des bénéficiaires est estimée à 4,6 millions d'euros."
19:44 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2012
HIER, AUJOURD'HUI ET DEMAIN...
Hadrien Blandin,
fidèle de l'Action Sociale et Populaire
Depuis les débuts héroïques de notre association, votre générosité ne s’est jamais démentie. Alors que notre structure était encore embryonnaire, nous avons pu constater, grâce à la magie de radio Courtoisie que les bonnes volontés ne manquaient pas. C'était le commencement d'un élan fantastique de solidarité agissante.
Hadrien Blandin fut un des premiers à répondre présent. Ce jeune étudiant, fort sympathique, est le voltigeur du tri et du don de linge. Chaque année, quand se prépare la saison d'hiver, solidaire pour nos compatriotes les plus démunis, il nous apporte sa cargaison de vêtements. Cette habitude a fini par tisser des liens d'amitié. Lors de nos retrouvailles, nous évoquons le temps passé, les caps franchis. Il est bon de constater le chemin parcouru et de pouvoir dresser un bilan positif, malgré les difficultés.
J'espère que nous continuerons de la même manière. Cela sera le signe que notre combat pour plus de justice sociale, envers les Nôtres, avance et se construit pas à pas.
Pasteur Blanchard
21:10 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (1)
04/07/2012
L'ENRICHISSEMENT PERSONNEL INDU (EPI).
Les prédateurs publics, à savoir les politiques et bien d'autres, prélèvent pour leur EPI 5 % du PIB. Les "autres" dépassent de beaucoup le groupe des politiques : compagnons de route, hauts fonctionnaires, syndicalistes. Pour désigner cette population d'environ dix mille personnes, j'emploierai ici le terme de "caste", utilisé par nos amis italiens pour désigner les "Hifis" locaux qui sont au moins aussi voraces que les nôtres. En France, les membres de la caste pourraient parfaitement ne pas accepter l'EPI en gardant, dans l'honnêteté, ce qui suffirait pour faire fonctionner la gigantesque machinerie étatique qui écrabouille le peuple français.
De récentes informations, le magazine Capital révèle que les fonctionnaires du sénat sont payés trois fois plus cher que leurs collègues de l'État. Cela vient d'une accumulation de primes dont bénéficient ces fonctionnaires bien spécifiques. Par exemple : le versement d'une prime individuelle de chauffage. Avec la hausse du pétrole, la prime a littéralement explosé, en passant de mille cinq cents euros par an en 2000 à quatre mille trente cinq euros en 2011. Ce magazine nous apprend qu'en 2008, la cagnotte du Sénat s'élevait à un milliard et demi d'euros. Le président du sénat, Jean-Pierre Bel, a expliqué que celle-ci servait avant tout à payer les retraites des sénateurs et des fonctionnaires du Sénat ; ces retraites sont très fastueuses et font justement partie comme telles de l'EPI de cette population. Au même moment, l'association "contribuables associés" toujours très bien informée sort un dossier : "ce que nous coûtent vraiment nos élus" ; le dossier se limite au cas des élus, mais d'autres dossiers de "contribuables associés" traitent abondamment de l'EPI d'autres membres de la caste.
PAS VU, PAS PRIS
Dans la "République Fromagère (RF)" sont énoncés des principes qui permettent à la caste de s'enrichir en douce sans que personne ne fasse la synthèse nécessaire et urgente. Les médias largement assis au banquet républicain sont eux-mêmes complices ; l'un de ces principes s'écrit : "pas vu, pas pris".
Il est néanmoins possible, malgré l'omerta, d'énoncer la liste des principaux moyens utilisés par les membres de la caste pour s'enrichir indûment sur le dos des populations. La voici en désordre et non exhaustive : cumuls, salaires excessifs, retraites, nourriture gratuite, fêtes en tout genre, droit au reclassement en cas de panne, voyages luxueux dans des coins paradisiaques, droit d'engager des collaborateurs familiaux, créations de postes ou même d'administrations inutiles, bureaux fastueux parfois dans des palais, notes de frais abusives, voitures avec chauffeur, salles à manger de direction, caves magnifiques, etc.
Ces rapines, car ce sont bien des rapines, sont couvertes par la loi, laquelle est justement fabriquée à cet effet par la caste elle-même. Nous comptons donc pour rien les magouilles éventuelles qui expliquent que, parfois, dans la caste il se trouve des repris de justice.
Pour apprécier l'étendue de l'EPI, il faut tenir compte de ce que l'essentiel des avantages est informel et échappe ainsi à une kyrielle d'impôts ; pour apprécier réellement le total et le comparer à l'enrichissement de ceux qui travaillent honnêtement dans un marché libre il faudrait sans doute multiplier par deux l'EPI.
En application du "pas vu, pas pris", des explications sont mises en avant. Certains élus justifient leurs fabuleux gains par un travail harassant. L'aveu est tragique. Ce qui les harasse, c'est la fabrication du déluge de lois qui accompagné de la bougeotte habituelle nous conduit à la ruine.
Il existe au profit des députés une indemnité représentative des frais de mandat (IRFM) de six mille euros mensuels. En novembre 2011, deux députés ont déposé une proposition de loi à ce sujet. Il s'agissait d'organiser des contrôles et de demander des justificatifs sous forme de notes de frais comme cela se pratique partout. La proposition a été sèchement refusée sous prétexte quelle faisait porter la suspicion sur l'honnêteté des élus du peuple. Elle pourrait laisser entendre que l'argent public est mal géré et "porter atteinte" aux institutions de la république : pas vu, pas pris.
LES CHIFFRES
Comment peut-on arriver à ce pourcentage important de 5% minimum du PIB ? Le calcul réel est impossible à faire.
Quelques exemples permettront de comprendre l'immensité des chiffres.
Les anciens présidents de la république et premiers ministres bénéficient d'un statut princier dont nul, ni même les bénéficiaires ne peut mesurer l'ampleur. Un ancien premier ministre, Michel Rocard, a trouvé que cela ne suffisait pas. Le 13 mars 2009, il fut nommé par Nicolas Sarkozy, ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique. Quelle est la structure onéreuse qu'il dut créer pour ne pas se trouver tout seul à se geler dans cette fonction ? Quel est le degré de désordre qu'il a introduit dans l'organisation des affaires étrangères ? Insondable mystère.
Le droit permanent au reclassement en cas de panne dans la carrière est d'une valeur inestimable. En février 2008, Philippe Douste-Blazy est devenu, à ce titre, conseiller spécial des "sources novatrices de financement du développement" auprès du Secrétaire Général des Nations Unies. L'importance du grade ouvre de vastes horizons à l'EPI de l'heureux propriétaire. L'objectif est très inquiétant pour le monde entier avec des effets négatifs probables et non mesurables. Quelle est la valeur exacte d'une nomination au conseil, économique, social et environnemental ?
Il paraît que lorsque l'on part en vacances on est fatigué. Soit. Des maires, pour caresser leur électorat, ont inventé la "journée valise". Ils donnent aux fonctionnaires de la mairie une journée pour faire leur valise : cette journée supplémentaire s'ajoute à des congés déjà excessifs. La république fromagère (RF) n'ayant pas de limites connues, personne ne saura si cette mode détestable a gagné beaucoup de mairies.
Quand j'évoque le 5%, cela vise essentiellement le haut du panier. Lorsque l'on ajoute les innombrables petites grattes du genre "journée valise", l'on dépasse très probablement les 5%.
DES EFFETS
DEVASTATEURS
Cet EPI des membres de la caste grâce à de l'argent enlevé par la loi au reste du peuple explique pour une grande part des calamités, comme la panne de croissance, le chômage, les délocalisations, la paupérisation et les restos du cœur. Inversement, le phénomène montre une fois de plus l'importance de la marge de manœuvre qu'un pouvoir "Libérateur" trouverait pour prendre le chemin de la prospérité.
Les plans d'austérité se succèdent sans interruption et assènent l'austérité à l'ensemble de la population, épargnant avec soin l'EPI des membres de la caste. Un plan contraire devrait signifier : austérité pour la caste et richesse retrouvée pour tous.
Michel de Poncins
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