QUOI

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/07/2012

BRÊVE HISTOIRE DE MAZAMET (2).

 Mazamet 2010 9.JPG

 

Au XVI ème siècle, Mazamet était une simple bourgade qui vivait de l'artisanat du textile. Ce petit peuple d'artisans et de marchands circulait pour vendre sa production. Côtoyant des prédicateurs calvinistes, il est peu à peu gagné aux idées de la réforme. Le protestantisme s'installe dans la cité.
 
Mazamet étant loin du pouvoir royal, les protestants jouissent d'une certaine autonomie. De plus, les mesures qui les excluent de diverses charges ne font que fortifier leur investissement dans l'industrie textile. La ville ne connaîtra pas la répression qui va s'abattre sur les Cévennes. Et après une période de relative tolérance, en 1787 la liberté religieuse est reconnue.

Tout au long du XVIII ème siècle, la fabrication locale mérite la flatteuse réputation acquise dès 1708. Il sera même dit qu'on y travaille "à la perfection". Le progrès technologique s'accélérant, en 1780 l'intendant du Languedoc Ballainvilliers affirme, "la ville de Mazamet possède une des plus florissantes manufactures de la province". Par le démarchage de ses représentants, Mazamet élargit  ses filières et s'implante sur les marchés de Paris et Londres.
 
Maintenant, le travail va se concentrer dans les usines.  Il n'y a pas besoin de moteurs à vapeur, ni de charbon coûteux, l'eau de l'Arnette suffit pour actionner les nombreuses machines hydrauliques. Pierre Olombel, son gendre Houlés, puis le gendre de celui-ci Cormouls, tous protestants se trouvent à la tête du mouvement, suivis par de nombreux autres.

En 1851, la nouvelle industrie de délainage prend son essor. A cette époque, la ville compte dix mille habitants, sept mille dans l'agglomération et trois mille dans la montagne. Les protestants représentent 31%. Cette proportion ira en décroissant avec l'arrivée d'une main d'œuvre catholique, attirée par le travail dans les usines. Mais, 84% des grands patrons restent de religion réformée comme 80% des petits patrons et 60% des cadres. Les mariages mixtes sont rares et ces différences sociales expliquent que la majorité des domestiques dans les familles protestantes, sont des catholiques.

 

A suivre...

07:40 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.