QUOI

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2016

La dette maudite...

 

 

 

 

La dette est un piège pour les États et elle démontre à l’envi que les situations apparemment les mieux assurées au regard du PIB ou du Développement peuvent cacher bien des déconvenues et des ennuis, voire des drames : le cas de la Grèce est, à cet égard, tristement éloquent...

 

 

 

 

 

 

Un État qui croyait être

à l’abri du besoin, étant entré dans le cycle du Développement et dans une Union européenne qui promettait la prospérité et la solidarité, se retrouve menacé par ses propres partenaires d’une exclusion et d’une véritable mise au ban des nations européennes, ou, à l’inverse, d’une véritable dictature économique de la fameuse troïka (Banque Centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international) pour le simple fait de ne pouvoir rembourser des dettes que la génération précédente (entre autres) a faites : en somme, c’est « l’esclavage pour dettes », celui-là même que, en 594 avant Jésus Christ, Solon avait interdit !

 

Je ne vais pas revenir sur les fautes de la Grèce, de ses politiciens et de ses consommateurs : elles existent, indéniablement, et l’ignorer serait de mauvais aloi. Mais, cela ne change rien à l’affaire : aujourd’hui, les Grecs souffrent, y compris sanitairement, d’une situation qui, au fond, est avant tout financière ! Or, n’y a-t-il pas quelque malaise à constater qu’en 2008, et d’après un titre du quotidien Le Monde, 2.500 milliards de dollars avaient purement et simplement disparu en quelques semaines, effacés des compteurs et des comptes de l’économie mondiale ? Je ne connais pas grand-chose à l’économie, si ce n’est son histoire plurielle, mais le fait même de cette disparition me laisse éminemment perplexe, tout comme quand on m’explique, il y a quelques semaines, que la société propriétaire d’Airbus a vu partir en fumée plus de 4 milliards d’euros en quelques jours, simplement parce que son cours en bourse a baissé... N’y a-t-il pas là une véritable disjonction entre cette économie légale et virtuelle, et les réalités économiques vécues par le commun des mortels en Europe, et cela en Grèce comme en France, où nombre de familles bataillent pour, simplement, se nourrir à moindre frais, et pour lesquelles le moindre euro est important, voire vital ? Il suffit de se rendre sur un marché de ville après 13 heures quand des jeunes et des moins jeunes, voire des très vieux, fouillent dans les cagettes éventrées pour y trouver quelques fruits et légumes qu’ils ne peuvent se payer ordinairement, pour se rendre compte de l’absurdité de la situation ! Tous les arguments comptables possibles et imaginables ne pèseront jamais, à mes yeux, aussi lourds que les peines et les misères de ceux que je croise parfois au détour des rues de Rennes ou de Versailles.

 

D’ailleurs, le souci grec n’est-il pas une préfiguration de ce qui pourrait bien, un jour ou l’autre, survenir à (et dans) notre pays ? Après tout, notre dette publique représente désormais une année de PIB de la France, au-delà de 2.000 milliards d’euros, somme considérable qu’il semble bien illusoire de pouvoir acquitter aux créanciers ces prochaines décennies, surtout si le chômage se maintient à un niveau aussi élevé que celui d’aujourd’hui. [....]

 

 

La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

09:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

05/02/2016

NOS AMIS...

 

 

 

 

 

 

Jacques et Anne-Marie

 
 
Chaque été, depuis bientôt cinq ans, mon épouse et moi-même allons passer une journée chez Jacques et Anne-Marie à Bécon-les-Bruyères  et cela fait deux années qu'ils nous font l'honneur et la gentillesse de venir à l'assemblée générale de l'ASP.*.

 

 

En attendant et comme de coutume, la splendide journée passée chez eux le week-end dernier fut un bouquet de rires et de chants, un panaché, bien frais, de discussions savantes et de bons mots. Et, n'oublions pas, bien sûr, le délicieux repas qu'ils avaient préparé. 

 

 

Dieu fasse que cette joie demeure. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n'est pas d'hier, c'est à l'époque du "Paquebot", du temps de "l'Entraide nationale" et des "Soupes de Nuit à Saint-Lazare" que j'ai rencontré Jacques et Anne-Marie Parizel. Ils venaient trier des vêtements et du linge pour les donner à nos compatriotes dans le besoin. Et réceptionner, trier, ranger vos dons, ce n'est pas une mince affaire, c'est même beaucoup de travail : merci aux amateurs*. Car les maraudes, cela ne s'improvise pas, c'est toute une chaîne.

Malgré ma traversée du désert, Jacques et Anne-Marie sont restés de fidèles soutiens. Nous nous sommes pas perdus de vue. 

 

 

 

Dieu fasse que cette amitié demeure.

 


 

Pasteur   Blanchard

03/02/2016

Maraude du 21 / 12 / 2010..............

M Jany 21 12 10.jpg

Jany LE PEN

02/02/2016

Contre la pensée unique, revenir à la normalité:

 

 

 

J’ai écrit, il y a peu, que j’étais civilisationniste français. J’ai pu constater avec plaisir que vous étiez nombreux, comme moi, à l’être également. De tout temps, cette attitude, partagée d’ailleurs par les citoyens de nombreuses autres nations, a été considérée comme un état d’esprit normal.

 

 

 

 

 

Or, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est apparue une infection des esprits proprement iconoclaste : la pensée unique. Œuvre, parmi d’autres, de la propagande marxiste, elle a joué de la répugnance causée aux peuples par les excès fous du nationalisme issu la peste brune. Profitant de cette aubaine, elle est parvenue, usant d’un artifice de dénaturation et de salissement de la normalité, à ce que toute expression d’amour ou tout simplement de respect et d’attachement pour son pays soit une manifestation de dégénérescence, de malhonnêteté intellectuelle, pour ne pas dire de déviance psychique. Bref, la normalité devenait anormalité. En d’autres termes, la nation devenait objet d’opprobre et l’antre du diable. Avant tout instrument de domination des esprits, cette stratégie permettait la réalisation d’une fragmentation de la nation pour que celle-ci s’efface en se fondant dans la globalisation en construction de la patrie bolchevique mondiale. Combien d’esprits s’y sont laissés prendre ! Mais ce n’est pas tout. La pensée unique a eu recours, pour affermir sa stratégie, à une malversation intellectuelle. Elle s’est, en effet, insérée dans une sorte d’humanisme hypocrite englobant des valeurs chrétiennes telles que la charité, la compassion, l’aide aux malheureux de ce monde, et cela, bien sûr… dans cet esprit d’universalité faisant fi de l’intérêt national.

 

 

Depuis, l’Union soviétique s’est effondrée et, avec elle, les communistes, et de leur côté les socialistes – marxistes hybrides – se sont convertis à la religion du libéralisme. Or, le problème, c’est que nous souffrons encore des séquelles de cette tentative totalitaire, tout simplement parce que la pensée unique s’est transformée en un mécanisme cérébral, qu’elle est incrustée dans un encore trop grand nombre d’esprits. Elle est devenue, même, un réflexe. Si elle n’est plus aujourd’hui réduite qu’à n’être une immense sensiblerie, il n’en demeure pas moins qu’elle continue à être nuisible parce qu’elle détruit l’unité nationale et, partant, la vitalité nationale.

 

 

Il est donc urgent, avant qu’il ne soit trop tard, de nous débarrasser de ces oripeaux qui nous collent à la peau afin de revenir à notre normalité nationale. Un exemple : nous devons refuser avec la plus grande fermeté cette injonction de l’Europe nous contraignant à accueillir plus de 9.000 migrants… parce que cela nuit à l’intérêt de notre pays. Ce n’est pas plus compliqué que cela ! D’ailleurs, que recherchent les migrants eux-mêmes ? Se mettre au service du pays qui les accueille ? Ou servir leurs propres intérêts en sauvant leur peau ? Autre exemple : nous devons refuser carrément l’islam et ses manifestations sur notre sol… car l’islam ne relève pas de notre civilisation. Ce n’est pas plus compliqué que cela ! Allons-nous, nous Français, imposer au Pakistan la chrétienté ou même la laïcité ? Ne nous a-t-il pas été fait, justement, le reproche d’avoir imposé l’évangélisation ailleurs que chez nous ! Il s’agit là de simples évidences. Cela n’a rien à voir avec de l’égoïsme.

 

 

Enfin, et cela, il faut le crier partout et très fort parce que ça n’est jamais dit – ce qui est vraiment surprenant, d’ailleurs : aimer et défendre les intérêts de son pays n’est en aucun cas manifester de la haine, du mépris et encore moins, faire preuve de xénophobie ou d’un quelconque racisme, comme le martèlent, hypocrites, les tenants vieillots de la pensée unique uniquement pour abattre leurs adversaires de la normalité, mais tout simplement assurer sa propre préservation comme toute personne normalement constituée le fait dans sa vie de tous les jours. Mais c’est aussi être ouvert sur le monde et, pourquoi pas, fraternel, même. C’est cela aussi, être civilisationniste français, sain dans sa tête, comme aurait pu l’écrire Montaigne.

 

 

 

 

09:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

29/01/2016

Hommage à Louis de Funès:

 

 

Hommage à Louis de Funès dans cinema louisdefun%C3%A8s

Communiqué d’Alexandre SIMONNOT

 

Rendons hommage à Monsieur Louis de Funès, rappelé à Dieu il y a aujourd’hui 33 années.

 

Carlos Luis de Funès de Galarza, connu sous le pseudonyme de Louis de Funès, restera, incontestablement, l’un des plus grands acteurs de tous les temps et de toute l’histoire.

 

Parti de rien, courant le cachet, il était un véritable bourreau de travail. Gagnant au départ sa vie en faisant du piano-bar puis des petits rôles, il deviendra l’acteur français le plus populaire de son temps. Comique extraordinaire, véritable génie de la pitrerie, il spécialisera son jeu et ses mimiques en interprétant avec une excellence inégalable les personnages les plus odieux et tyranniques. Bourré de talents, pianiste virtuose, Louis de Funès était également un danseur exceptionnel. Tout son jeu d’acteur était musical et rythmé.

 

Rappelé à Dieu le 27 janvier 1983, Louis de Funès continue, dans le temps, à faire rire des millions de téléspectateurs à chacune de ses apparitions. Il suffit de l’apercevoir pour se mettre à rire.

 

Méticuleux, maniaque, incroyablement anxieux, il n’hésitait pas à répéter plus de quatre heures tout seul sur un plateau avant l’arrivée des techniciens et autres acteurs. Dans son travail acharné, il n’y avait aucune place pour le hasard ou l’imparfait. Animé d’une grande pudeur et d’une profonde humilité, il voulait que ses films puissent être vus par tous et notamment les jeunes enfants.

 

S’il était encore parmi nous, il aurait beaucoup à apprendre à certaines sommités nullissimes du cinéma français qui pensent être drôles alors qu’elles nous font rire par pitié.

 

Louis de Funès était aussi un profond et fervent catholique. Très attaché à la Tradition, il n’hésita point à soutenir celle-ci notamment en aidant de sa grande générosité l’action de Monseigneur Ducaud-Bourget lors des premières années de l’occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

 

Patriote et royaliste convaincu, il n’aurait manqué pour rien au monde les commémorations de la mort de Louis XVI tous les 21 Janvier. Après lui avoir administré les derniers sacrements, l’abbé Maurice, son confesseur, déclara : « Louis de Funès entre dans la joie de Dieu »…

 

Pour toute cette joie que vous nous procurez, pour tous les éclats de rire que vous ne cessez de nous donner dans ce monde toujours plus triste, pour vos grimaces, vos pitreries, vos danses, vos colères incontrôlables, pour tous les fous rires que vous ne cesserez jamais de provoquer, nous vous disons avec beaucoup de reconnaissance, d’affection et de gratitude : merci Monsieur de Funès !



 
Alexandre SIMONNOT
Conseiller Municipal de Taverny
06.62.34.28.19
simonnot.fn@gmail.com

 

 

27/01/2016

Maraude du 26 / 01 / 2016..............

26/01/2016

Entretien avec Alain de Benoist :

 

 

 
 
 
« L’État islamique a été créé par les États-Unis ! »
 
 
 
 
 
 

Pour que cette union nationale dont on nous rebat les oreilles depuis des jours ait un sens, cela nécessite la menace d’un ennemi commun. Mais quel est-il, sachant que personne ne l’a pour l’instant désigné ? Car se contenter d’évoquer le « terrorisme », ça demeure un peu vague…

 

 

Nous assistons actuellement à d’incessantes gesticulations visant à tout faire pour ne pas désigner l’ennemi sous son nom. La notion d’ennemi devient problématique dès l’instant où l’on ne veut pas en avoir, parce que l’on a oublié que l’histoire est tragique et qu’on a voulu mettre la guerre hors la loi. Mais il y a au moins deux autres raisons à ce refus d’appeler l’ennemi par son nom. La première est que cette désignation paraît politiquement incorrecte, car susceptible d’« amalgame » (le mot est d’origine arabe : âmal a-jammâa). La seconde, la plus fondamentale, est que la classe politique n’est pas étrangère à son apparition.

 

 

La France a fait deux erreurs gravissimes : la guerre en Libye, qui a plongé ce pays dans la guerre civile et l’a transformé en arsenal à ciel ouvert, et l’affaire syrienne, où nous avons apporté notre appui aux adversaires de Bachar el-Assad, qui sont les mêmes islamistes que nos troupes combattent en Irak et au Mali. À cela s’ajoute que « l’État islamique a été créé par les États-Unis », comme l’a rappelé sans ambages le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, au Sénat le 17 décembre dernier, et que le terrorisme n’a cessé d’être financé par le Qatar et l’Arabie saoudite, que nous considérons à la fois comme des clients et des alliés.

 

 

Dans le cas du terrorisme intérieur, le problème est le même. Nous ne sommes plus en effet confrontés à un « terrorisme global » tel qu’on en a connu par le monde à la grande époque d’Al-Qaïda mais, comme Xavier Raufer ne cesse de le répéter, à un terrorisme autochtone, qui est le fait de racailles des cités ayant fait leurs classes dans le grand banditisme avant de se transformer en bombes humaines sous l’effet de l’endoctrinement ou d’un délire partagé. De Mohammed Merah aux frères Kouachi, ce terrorisme est indissociable de la criminalité (ce n’est pas avec des pétrodollars mais des braquages de proximité que les terroristes se procurent leurs kalachnikov). Lutter contre le « gangsterrorisme » implique donc de s’appuyer sur le renseignement criminel. Or, si les renseignements existent, ils ne sont pas exploités, précisément parce qu’on se refuse à admettre la réalité, à savoir que ce terrorisme est l’une des conséquences de l’immigration. La France, en d’autres termes, a sécrété un nouveau type de terrorisme en laissant s’installer un milieu criminel qui échappe en grande partie à son contrôle. C’est pour cela que chez ces terroristes, qui étaient pourtant surveillés, on n’a pas repéré le risque de passage à l’acte. Les directives données par le renseignement intérieur n’étaient pas les bonnes. On a préféré surveiller Internet et spéculer sur le retour des djihadistes plutôt que d’être sur le terrain, au cœur même des cités. Or, le problème ne se situe pas au Yémen ou en Syrie, mais dans les banlieues.

 

Sommes-nous en guerre ?

 

 

Le terrorisme, c’est la guerre en temps de paix. Et aussi, comme l’a dit Paul Virilio, la « guerre sans fin, aux deux sens de ce mot ». À l’étranger, nous sommes en guerre contre le djihadisme, branche terroriste de l’islamisme salafiste. En France, nous sommes en guerre contre un terrorisme intérieur, pur produit de cette immigration incontrôlée qu’on a laissée se développer comme un chaudron de sorcières d’où sortent des racailles plus ou moins débiles, passées du gangstérisme à l’islamisme radical, puis de l’islamisme radical au djihad pulsionnel.

 

Qui peut croire que l’on résoudra le problème avec des « cours civiques » à l’école, des incantations à la laïcité, de pieuses considérations tirées de l’histoire sainte du « vivre ensemble » ou de nouvelles lois en forme de gris-gris vaudous « contre-toutes-les-discriminations » ? C’est pourtant très exactement là que nous en sommes. La classe dirigeante est devenue totalement prisonnière de son incapacité à voir les choses en face, cause principale de son indécision (et de son désarroi, car elle ne sait plus que faire). Elle prétend se battre contre un ennemi dont elle ne veut pas reconnaître qu’il s’agit d’un Golem qu’elle a engendré. Le docteur Frankenstein ne peut pas lutter contre sa créature parce que c’est sa créature. Les terroristes dont Mohammed Merah reste le prototype sont les fruits de trente ans d’angélisme et de cécité volontaire sur l’immigration, d’une « politique de la ville » qui se résume à 100 milliards d’euros partis en fumée après avoir été distribués à des associations fictives, et d’une « culture de l’excuse » qui s’est muée en culture de l’impunité.

 

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

09:17 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

22/01/2016

PREMIERES IMPRESSIONS DE MARAUDE: ( 5/11/ 2015)

 

 

Maraude 1.jpg

 

PAR MARIE-SIMONE POUBLON

 

 

La vie nous réserve de grandes émotions, nous submergeant parfois de bonheur, parfois de chagrin. Ce soir, ce fut le mi-chemin entre l’un et l’autre.

 

 

C’était un mois de novembre où la température clémente était, de plus, propice à une sortie « by night » à la rencontre de nos amis qui dorment dans la rue.

 

 

Le véhicule chargé de vêtements, de chaussures, de boissons chaudes et de conserves, conduit par le Pasteur BLANCHARD nous menait à plusieurs endroits de la ville, à la rencontre de ces pauvres gens laissés pour compte.

 

 

Céline, Thierry et Catherine, l’épouse de notre Pasteur m’ont accueilli comme un membre de la famille. Je me suis sentie tout de suite utile, à l’aise et je ne voulais surtout pas les décevoir.

 

 

La musique de BACH et les paroles rassurantes du Pasteur BLANCHARD ravivaient mes pensées. Je me demandais si j’allais être à la hauteur de la mission et surtout de la confiance du Pasteur en ce jour exceptionnel. L’angoisse de ne pas savoir faire et de ne pas savoir quoi dire à ces personnes sans domiciles me prenait. La rue et son lot de misères me conduisait à une certitude ; lorsque je reprendrais ma voiture dans quelques heures, l’impuissance aura encore gagné. Comment sortir de la spirale de la fatalité quand on n’est plus rien et qu’on ne possède plus rien ?

 

 

L’injustice que chacun éprouve lorsqu’il n’accepte pas le malheur des autres est une voie vers la paix qui me faisait prendre conscience qu’une société dans laquelle nous sommes heureux n’est qu’une illusion. Malgré la bonne volonté les choses ne changent pas dans le sens que l’on souhaiterait et il faut du courage pour l’accepter.

 

 

J’avais envie de me laisser aller, non pas dans une pensée abstraite mais pour agir sur le quotidien de ces gens qui, lorsqu’ils croisent le regard et la générosité de l’équipe de l’Action Sociale Populaire (ASP), ressentent de la joie et du bonheur.

 

 

Pourtant, se réchauffer sur la bouche d’aération, dormir dans la descente d’un parking couché sur un matelas ou sur le pavé près d’un réverbère, s’assoir toute la nuit sur un banc avec des amis, ces gens ne se plaignent pas. Chose surprenante, ils essaient de comprendre pourquoi nous allons à leur rencontre en distribuant des vêtements, des chaussures, des boissons et quelques conserves. Ils s’intéressent à nous et nous présentent leurs amis. Parfois ils dorment profondément envahis par la fatigue, les pieds nus en lambeaux, après avoir mangé un bout de pain avec la boîte de conserve que nous leur offrons. Ils ont faim, vraiment.

 

 

Certains nous demandent des chaussettes ou du dentifrice avec gentillesse et avec le sourire. Ils parlent avec nous, heureux de nous conter une histoire drôle et parfois un petit morceau de leur vie. Les entendre rire et parler d’eux est un bonheur pour moi malgré le cœur qui pleure de les voir sans vraie solution.

 

 

Les qualités du cœur et les mots gentils peuvent avoir un écho sans fin. Et toute l’œuvre de notre Pasteur repose sur cette voie sacrée. Ce qui compte pour beaucoup n’est pas ce qu’on leur donne mais l’amour qu’il reçoive. Nous repartons en laissant derrière nous, nous l’espérons, quelqu’un d’un peu plus heureux car c’est là notre plus beau présent.

 

 

Ce soir je dormirai dans mon lit chaud et douillet, pensant à tout cela, au dévouement d’un homme de foi, qui partage avec son épouse et les personnes bénévoles de l’association la volonté d’aider les plus démunis.

 

 

Bonne et heureuse année 2016 à l’ASP !

 

 

Maraude 2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

20/01/2016

Maraude du 27 / 01 / 2010............

 

 

M Chapron 27 01 11.jpg

 

Philippe  CHAPRON

19/01/2016

Vers le libéralisme intégral…

 

 

 
 
 

Un nouvel accord de libre-échange est en cours de négociation entre l’Union européenne La perspective de sa signature nourrit de multiples inquiétudes.

 

 

 

A en croire les européistes, la France serait trop petite. Visiblement, l’Europe aussi ; sinon, comment expliquer cette unanimité et cette volonté affirmée d’« aller vite » (François Hollande) pour signer l’accord commercial dit TAFTA (Transatlantic Free Trade Area) ? Le monde ne suffit pas, aurait-on envie d’ajouter à la manière d’un titre de James Bond. Il s’agit, en effet, d’instaurer une zone de libre-échange transatlantique, en l’occurrence la plus grande zone de libre-échange jamais créée : elle couvrirait près de la moitié du PIB mondial. Nous ne reviendrons pas sur l’opacité et même le secret qui entoure l’élaboration de cet accord. Il s’agit d’une affaire d’oligo-technocrates à laquelle les nations n’ont à être mêlées qu’en tant qu’elles ratifieront l’accord sans que leurs peuples s’y opposent. Ce n’est pas la première fois, mais il est plus rare qu’un acte politique, eu égard à ses conséquences prévisibles, soit aussi révélateur de l’idéologie sous-jacente au projet européen.

 

Rengaine libérale

 

 

Laissez faire, laissez aller : la rengaine libérale est encore la plus adaptée pour expliquer la nature de cette union transatlantique. Un accord de libre-échange crée une zone dans laquelle les barrières tarifaires (droits de douane, etc.) et non tarifaires (principe de précaution, interdictions sanitaires, etc.) sont à peu près abolies : « l’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants », peut-on lire dans le mandat de négociation de la Commission européenne. Les droits de douane entre États-Unis et UE sont déjà insignifiants (de l’ordre de 3 à 5 %). Leur suppression, il est vrai, aura donc des conséquences très limitées. C’est d’ailleurs l’un des arguments des promoteurs de cet accord (même discours que lors de la ratification des différents traités européens, qui ne devaient pas changer grand-chose…). Mais c’est précisément parce que l’enjeu des barrières tarifaires est nul qu’il y a lieu de s’inquiéter, car on ne mène pas ce genre de négociation sans avoir des objectifs commerciaux ou financiers bien précis. En effet cela va beaucoup plus loin : en réalité, toute entrave à la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux serait condamnable, y compris s’il faut pour cela que les États soient condamnés par des institutions privées (modalité dont l’UE et le Conseil de l’Europe avaient déjà posé les bases, d’une certaine manière, avec, respectivement, la Cour de Justice de l’Union et la Cour européenne des Droits de l’homme ; certains opposants au TAFTA feraient bien de méditer cela). Une subvention à Airbus ? On fera condamner l’État français pour entrave à la concurrence. Une aide à un établissement financier en difficulté ? Streng verboten ! Que dire de la Banque publique d’investissement récemment créée ? Sera-t-elle déclarée hors la loi ?

 

Préférences collectives

 

 

Plaisanterie mise à part, aucune règle environnementale, sanitaire et même culturelle ne pourra être opposée à la fluidité de ce grand marché. On mettra des obstacles juridiques à toute préférence économique nationale ou presque, tant dans les législations nationales que dans les marchés publics. La question du gaz de schiste ne pourra pas être ne serait-ce que débattue dans de saines conditions, et aucun principe de laïcité ou autre ne viendra freiner les ambitions commerciales des enseignes avides de prospérer dans les "segments de marché" communautaristes. Quant à l’agriculture française, déjà bien mal en point, elle ne résistera pas longtemps face au gigantisme des exploitations américaines, aux hormones et aux OGM. Alors que l’une des solutions au problème écologique et agricole réside dans le raccourcissement du circuit producteur-consommateur, on veut encore l’élargir et étouffer davantage les petits producteurs. Et il y a fort à parier que les quelques garde-fous envisagés aux chapitres santé et environnement ne seront que des édulcorants destinés à mieux faire passer la pilule dans l’opinion publique.

 

 

Utopisme intégral

 

 

Alors, quel intérêt pour l’UE ? Comme souvent, il suffit de se demander à qui profite le crime. En l’espèce, d’une part aux multinationales, qui aspirent à maximiser les échanges et leurs profits en s’ouvrant des marchés jusqu’alors impénétrables pour elles, et d’autre part aux oligarques européens, qui vivent de ce système tout en étant persuadés de jouer un rôle historique. Mais il est également possible que l’UE ne se pose même pas la question : toute fuite en avant libérale est bonne pour ceux qui administrent des institutions qu’ils ont créées de toutes pièces. Ces "élites", comme il convient hélas de les appeler, sont de toute façon autant américaines qu’européennes. En d’autres termes, puisqu’il est si difficile de faire les États-Unis d’Europe chers à Monnet, elles se sont résolues à faire les États-Unis en Europe. Le discours prononcé par Victor Hugo lors du Congrès de la paix en 1849 prend à cet égard des accents paradoxalement prophétiques : « un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées » (il ne croyait pas si bien dire) ; « un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! » Mais à la place de Dieu, il y a l’argent, et la concurrence a supplanté une fraternité supposée ou autoproclamée. Les grandes utopies naissent dans les discours idéalistes, mais elles finissent dans la réalité de la violence humaine. Tout comme l’UE, cet accord commercial est né des premiers et nous rapproche encore de la seconde.

 

 

Pierre Marchand

 

09:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)