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Ma maraude avec le Pasteur, par Michel de Zuchowicz
Etant fidèle auditeur de Radio Courtoisie, je suis un jour tombé sur une émission où le pasteur parlait de ses maraudes.
Pour être franc, j’ai été très intrigué par ce personnage haut en couleur, ayant un débit verbal impressionnant et surtout un enthousiasme hors du commun. J’ai été séduit par cet homme simple et hors du commun qui voulait des vêtements pour ses maraudes.
J’ai voulu le connaître et fait donc mes placards pour récupérer les vêtements de toute ma famille gardés au cas où, mais ne servant jamais.
Et j’ai pris contact avec le Pasteur.
Arrivé chez lui vers 10h du matin, on entre dans un autre monde : tout juste réveillé (il y avait eu une maraude la veille), le Pasteur m’a ouvert et tout de suite, entre des amas de vêtements à ranger et avant que j’ai pu placer un mot, il a parlé comme si on se connaissait depuis toujours : des maraudes, de son parcours atypique et du …FN.
Quel personnage !
En partant, je lui ai dit qu’en cas de besoin, il pouvait m’appeler pour une maraude.
Ça n’a pas tardé, j’étais convoqué rapidement.
Je suis arrivé à l’heure dite, tout curieux de connaitre enfin ces fameuses maraudes.
Une incompréhension sur les dates nous a fait tourner à 5 dans l’antique voiture du Pasteur, pleine de vêtements, de soupe et de café.
Nous étions sérés, mais l’ambiance était excellente.
Et durant 5 heures, nous avons tourné avec le Pasteur, qui, entre 2 arrêts, nous communiquait avec force son projet et son enthousiasme.
Très vite, j’ai été à l’aise.
Distribuant vêtement, soupe ou café à ses « habitués », nous avons parcouru Paris sous la pluie.
Quelle ne fut pas ma première surprise : certains étaient là, sur le même trottoir, au même endroit depuis plus de …16 ans et semblaient se trouver bien ! Qu’ils soient français ou polonais ! Ne demandant rien, si ce n’est ce petit moment de convivialité et de chaleur que distillait le Pasteur, allant jusqu’à évoquer des souvenirs ; de bons moments, voire de mauvais quand la police ou des voleurs font leur œuvre, tout cela forgé tout au long des 7 années de maraude
Puis, la nuit passant, nous sommes arrivés au centre de Paris. Là, endormis sous de tristes couvertures, quelques pauvres gens, venant des pays de l’est, parlant à peine français, mais réclamant beaucoup.
Que retenir de cette maraude ? Bien sûr, ce ne sont pas ces quelques pauvres vêtements ou ce bol de café qui changeront quelque chose ! Mais l’amour fraternel apporté par le Pasteur pendant ces moments leur apporte une véritable chaleur humaine et une considération, voire une certaine amitié.
Je veux aussi citer l’épouse du Pasteur, aussi discrète que lui est volubile, très efficace et très présente.
Je termine en remerciant le Pasteur et son épouse de leur accueil et pour m’avoir fait partager ce moment qui m’a fait changer mon regard sur ces gens. J’en avais un peu peur et les évitais, craignant de me faire insulter. Maintenant, j’ai compris que beaucoup étaient gentils, aimables et ne cherchant qu’à vivre paisiblement sur leur bout de trottoir.
Merci pasteur
Michel

Lors d'une rencontre avec Jean-Marie Le Pen, le fin linguiste qu'il est m'interrogea sur la définition du mot maraude. Il en gardait un souvenir péjoratif, lié au maraudeur : ce personnage toujours prêt à commettre des mauvais coups. Il convint qu'avec le temps les mots changent de sens.

Je lui fis part que ce fut lors de la création du SAMU social que son fondateur Xavier Emmanuelli lança l'idée de maraude. Le principe en était simple : sillonner les rues de Paris, à la rencontre des SDF, pour leur amener soupe, café, nourriture sèche, couvertures, duvets, vêtements, sous-vêtements, chaussettes, chaussures etc.

C’est ce que nous faisons aussi à l'ASP : nous tournons du sud au nord de la Capitale jusqu’à 2h du matin ; mais le plus important pour nous, au-delà de l'aide matérielle, c’est l'écoute et le soutien moral de ceux que la vie a laissé sur le bord de la route.
Pasteur Blanchard
LIEUX D'ACCUEIL DIVERS
POUR HOMMES ET FEMMES MAJEURS.
L’Agora
Association Emmaüs
32 rue des bourbonnais 75001 Paris
Métro : Châtelet
Tél : 01.55.34.74.87.
Fax : 01.55.34.74.97.
Mail : agora@emmaus.asso.fr
Espace Saint-Martin
Armée du Salut
Face au 31 boulevard Saint-Martin 75003 Paris
Métro : République
Tel : 01.40.27.80.07.
Boutique solidarité
La Maison dans la rue
Association Emmaüs
35 rue Bichat 75010 Paris
Métro : République
Tel/Fax : 01.40.18.04.41.
Espace réservé
aux femmes le mercredi.
(La) Halte Paris-Lyon
Le cœur des Haltes
Place Henri-Fresnay 75012 Paris
Métro : Gare de Lyon sortie 9
Tel : 01.43.44.33.99.
Hommes en détresse.
La Maison dans le jardin
(Samu social de Paris)
35 avenue Courteline 75012 Paris
Métro : Saint-Mandé-Tourelle
Tel : 01.41.74.88.10.
La Maison dans la rue
CASP
Hall B – 18 rue de Picpus 75012 Paris
Métro : Nation
Tel : 01.40.02.09.88.
La Maison du XIIIe
Association Emmaüs
47 boulevard de l’Hôpital 75013 Paris
Métro : Gare d’Austerlitz
Tel : 01.77.37.12.30
L’Arche d’Avenirs
Association des Œuvres
de la Mie de Pain
107-109 rue Régnault 75013 Paris
Métro : Porte d’Ivry
Tel : 01.44.06.96.88.
Centre René-Coty
Centre d’action sociale de la Ville de Paris
6 avenue René-Coty 75014 Paris
Métro : Denfert-Rochereau
Tel : 01.43.27.54.15.
Parisiens exclusivement.
(La) Halle Saint-Didier
Centre d’action sociale
de la Ville de Paris
23 rue Mesnil 75016 Paris
Métro : Victor-Hugo
Tel : 01.53.70.48.88.
Pour personnes sans enfants.
Maison du Partage
Fondation de l’Armée du Salut
32 rue Bouret 75019 Paris
Métro : Jaurès
Tel : 01.53.38.41.30.
POUR LES FEMMES.
La Halte Femmes
Centre d’accueil de jour
16-18 passage Raguinot 75012 Paris
Métro : Gare de Lyon
Tel : 01.43.44.55.00.
Toutes femmes en difficulté,
en situation d’errance
sans enfants.
Espace Solidarité
Association HAFB
17 rue Mendelssohn 75020 Paris
à l’angle de la rue
Métro : Porte de Montreuil
Tel : 01.43.48.18.66.
Les prestations sont gratuites.
Il est préférable,
pour un premier contact,
de téléphoner
et de prendre rendez-vous
pour les femmes majeures,
en difficulté,
avec ou sans enfants,
notamment les femmes confrontées à la violence conjugale.
DOMICILIATION POUR TOUS LES COURRIERS.
Comité des sans-logis
130 rue de Castagnary
75015 Paris
Métro : Porte de Vanves
Tel/Fax : 01.40.19.98.83.
STRUCTURES SPECIALISEES.
♣ Pour les personnes handicapées :
Advocacy Paris-île-de-France
ECC (Espace Convivial et Citoyen)
5 place des fêtes 75019 Paris
Métro : Place des Fêtes
Tel/Fax : 01.46.07.18.18.
Ouvert toute l’année.
♣ Aide juridique et administrative gratuite :
Point d’accès au droit (PAD) du 13e
4 place de Vénétie/8 avenue de Choisy 75013 Paris
Métro : Porte de Choisy – Tramway T3 : Porte de Choisy
Tel : 01.55.78.20.56. Fax : 01.44.68.08.17.
Accueil sur rendez-vous pour les permanences.
Services confidentiels.
Point d’accès au droit (PAD) du 15e
22 rue de la Sada 75015 Paris
Métro : Porte de Versailles ou Convention ou Porte de Vanves
Tramway : Georges Brassens
Bus : 89
Tel : 01.45.30.68.60. Fax : 01.45.32.13.92.
Mail : pad15.courriel@orange.fr
Accueil sur rendez-vous pour les permanences.
Services confidentiels.
SOINS ET HYGIENE :
♣ Quelques hôpitaux :
Hôpital Bichat – Claude-Bernard
46 rue Henri-Huchard
75018 Paris
Métro : Porte de Saint-Ouen
Tel : 01.40.25.80.80.
Hôpital Cochin
Polyclinique – Pavillon Achard
27 rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014 Paris
Métro : Saint-Jacques
Tel : 01.58.41.41.41. (standard hôpital)
Tel : 01.58.41.23.00. (polyclinique)
♣ Se laver :
8 rue des Deux-Ponts 75004 Paris
Métro : Pont-Marie
Tel : 01.43.54.47.40.
Lundi, mardi, mercredi, de 7h à 18h30
Jeudi de 7h à 11h30
Saint-Merri
18 rue du Renard 75004 Paris
Métro : Rambuteau
Tel : 01.42.72.29.45.
Mercredi de 12h à 18h30
Jeudi, vendredi,
samedi de 8h à 18h30
Dimanche de 8h à 11h30

Il m'arrive souvent, et de plus en plus, suite à des articles dans la presse amie, ou à des passages sur les ondes de radio Courtoisie, de recevoir des appels téléphoniques qui sont de véritables SOS. Comme celui de cette famille de province, obligée d'accueillir un oncle marginal revenant d'Amérique, cet extravagant leur rendait la vie impossible, je pus, grâce au bon soin d’Oscar, lui trouver un hébergement en région parisienne.

Quelque mois plus tard, je reçois un appel d'une des filles de la famille qui vit dans la capitale. Elle me téléphone pour me dire qu'il avait quitté le centre de réinsertion où il ne se plaisait pas, pour venir squatter chez elle. Elle lui avait trouvé une chambre chez un particulier, mais il refusait d'y aller, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas que l'on fume à l'intérieur. Elle était désemparée. Ne sachant que faire, je lui dis qu'il ne fallait pas céder au chantage, c'était la chambre ou le retour en foyer. N'ayant pas d'autre choix, il accepta. Elle me téléphona pour me remercier. Il fallait entendre les mots de gratitude et de soulagement de cette femme, pour être conforter dans la conviction que nos modestes actions et conseils ont leur utilité.
Pasteur Blanchard