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Action sur le terrain - Page 34

  • LES MARAUDES DU PASTEUR BLANCHARD:

     

     

     

     

     

                     

        LA LIGUE

                                 FRANCILIENNE

     

     

     

     

      Le Réseau Identités en Ile-de-France

     

     

     

     

     

     

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    Le 08  août dernier, une nouvelle maraude du pasteur Blanchard, à la rencontre de tous ceux que l’on oublie, que l’on ne voit pas. Tous ceux qui ne seront jamais invités au Petit Journal de Canal+ car pas assez photogéniques.

     

     

    Une maraude organisée par le pasteur à la rencontre de ceux qui sont transparents pour notre société, nos intouchables. Une nouvelle traversée de Paris, celle de la misère, femme seule avec enfants dormant par terre, couples dormant par terre, SDF résignés à leur existence et dans l’incapacité de changer leur vie.

     

     

    Le pasteur Blanchard dira : « On ne sort pas ou difficilement de la rue. La rue est un monde parallèle, avec ses propres codes, avec ses propres dimensions de temps et d’espace ».

     

     

    Nous ferons des rencontres étranges, de celles qui ne peuvent se faire que dans ses moments là. Des travailleurs sans-papiers rencontrés Rue de la Huchette, attristés par le sort des plus pauvres qui nous amèneront nous les damnés jusque dans des recoins de rue pour y apporter un peu de réconfort à ceux qui n’ont rien et qui nous remercierons ensuite de faire ce que nous faisons.

     

     

     

     

     

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  • LES SDF NE MEURENT PAS QUE L'HIVER (3).

     

     

     

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    Le CépiDc-Inserm

     

     

    Le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) traite l’ensemble des décès survenus en France, pour en coder les causes selon la classification CIM10 2.

     

     

     

    Les causes de décès sont notées en clair par les médecins sur les certificats de décès, puis codées selon une procédure internationale standardisée qui a vu apparaître de nouveaux codes permettant de saisir certains facteurs de précarité, dont la qualité du logement, et d'approcher la notion de sans-abri ou de sans-domicile sans que cette qualification soit obligatoire, d'où une importante sous-estimation.

     

     

     

     

    Caractéristiques des 90 décès identifiés par le CépiDc-Inserm à partir des certificats de décès (2018) :

     

     

     

     

    Cause initiale du décès

     

    Troubles mentaux et du comportement

    26.7 %

    Causes externes de morbidité et de mortalité

    25.6 %

    Maladies de l'appareil circulatoire

      8.9 %

    Maladies de l'appareil digestif

      6.7 %

    Maladies de l'appareil respiratoire

      5.6 %

    Tumeurs

      5.6 %

    Maladies infectieuses

      2.2 %

    Autres motifs

    18.6 %

     

     

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  • LES SDF NE MEURENT PAS QUE L'HIVER (2).

     

     

     

     

    50 ans

     

     

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    d’espérance de vie

     

     

     

    L’âge moyen du décès des personnes sans-abri se situe autour de cinquante ans. Les dons et les aides se multiplient

    l’hiver, mais chutent dès les premières remontées de températures.

     

     

     

     

    Les élections  passent et beaucoup de nos concitoyens restent au bord du chemin. Les sans-abri et les français

    en voie de paupérisation n'intéressent pas beaucoup, c'est un emphémisme, nos gouvernants et les hommes politiques en général.

     

     

     

     

     

     

      

    Lieu du décès

     

    Voie publique

    38.5 %

    Hôpital

    27.8 %

    Abri

    12.5 %

    Espace public

     8.8 %

    Structure d'hébergement

    7.3 %

    Particulier

    3.7 %

    Détention

    1.5 %

     

     

     

     

     

     

    La crise frappe toujours davantage les plus démunis. Depuis quelque temps, de nombreuses personnes âgées se

    retrouvent, elles aussi, contraintes de dormir dans la rue. Elles pourront y côtoyer des jeunes avec ou sans diplôme et beaucoup de personnes venues de l'Europe de l'Est pour mourir sur le trottoir. La diversité s'installe.

     

     

     

     

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    A suivre...

     

     

  • Ancienne maraude.......

     

     

     

     

     

     

     

    Ma maraude avec le Pasteur, par Michel de Zuchowicz

     

     

     

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    Etant fidèle auditeur de Radio Courtoisie, je suis un jour tombé sur une émission où le pasteur parlait de ses maraudes.

     

     

    Pour être franc, j’ai été très intrigué par ce personnage haut en couleur, ayant un débit verbal impressionnant et surtout un enthousiasme hors du commun. J’ai été séduit par cet homme simple et hors du commun qui voulait des vêtements pour ses maraudes.

     

     

    J’ai voulu le connaître et fait donc mes placards pour récupérer les vêtements de toute ma famille gardés au cas où, mais ne servant jamais.

     

     

    Et j’ai pris contact avec le Pasteur.

     

     

    Arrivé chez lui vers 10h du matin, on entre dans un autre monde : tout juste réveillé (il y avait eu une maraude la veille), le Pasteur m’a ouvert et tout de suite, entre des amas de vêtements à ranger et avant que j’ai pu placer un mot, il a parlé comme si on se connaissait depuis toujours : des maraudes, de son parcours atypique et du …FN.

     

    Quel personnage !

     

     

    En partant, je lui ai dit qu’en cas de besoin, il pouvait m’appeler pour une maraude.

     

    Ça n’a pas tardé, j’étais convoqué rapidement.

     

     

    Je suis arrivé à l’heure dite, tout curieux de connaitre enfin ces fameuses maraudes.

     

     

    Une incompréhension sur les dates nous a fait tourner à 5 dans l’antique voiture du Pasteur, pleine de vêtements, de soupe et de café.

    Nous étions sérés, mais l’ambiance était excellente.

     

     

    Et durant 5 heures, nous avons tourné avec le Pasteur, qui, entre 2 arrêts, nous communiquait avec force son projet et son enthousiasme.

     

     

    Très vite, j’ai été à l’aise.

     

    Distribuant vêtement, soupe ou café à ses « habitués », nous avons parcouru Paris sous la pluie.

     

     

    Quelle ne fut pas ma première surprise : certains étaient là, sur le même trottoir, au même endroit depuis plus de …16 ans et semblaient se trouver bien ! Qu’ils soient français ou polonais ! Ne demandant rien, si ce n’est ce petit moment de convivialité et de chaleur que distillait le Pasteur, allant jusqu’à évoquer des souvenirs ; de bons moments, voire de mauvais quand la police ou des voleurs font leur œuvre, tout cela forgé tout au long des 7 années de maraude

     

     

    Puis, la nuit passant, nous sommes arrivés au centre de Paris. Là, endormis sous de tristes couvertures, quelques pauvres gens, venant des pays de l’est, parlant à peine français, mais réclamant beaucoup.

     

     

    Que retenir de cette maraude ? Bien sûr, ce ne sont pas ces quelques pauvres vêtements ou ce bol de café qui changeront quelque chose ! Mais l’amour fraternel apporté par le Pasteur pendant ces moments leur apporte une véritable chaleur humaine et une considération, voire une certaine amitié.

     

     

    Je veux aussi citer l’épouse du Pasteur, aussi discrète que lui est volubile, très efficace et très présente.

     

     

    Je termine en remerciant le Pasteur et son épouse de leur accueil et pour m’avoir fait partager ce moment qui m’a fait changer mon regard sur ces gens. J’en avais un peu peur et les évitais, craignant de me faire insulter. Maintenant, j’ai compris que beaucoup étaient gentils, aimables  et ne cherchant qu’à vivre paisiblement sur leur bout de trottoir.

     

    Merci pasteur

     

     

     

    Michel

     

     

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  • QU'EST-CE QU'UNE MARAUDE ?

     

     

     

     

    Lors d'une rencontre avec Jean-Marie Le Pen, le fin linguiste qu'il est m'interrogea sur la définition du mot maraude. Il en gardait un souvenir péjoratif, lié au maraudeur : ce personnage toujours prêt à commettre des mauvais coups. Il convint qu'avec le temps les mots changent de sens.

     

     

     

     

          
    Je lui fis part que ce fut lors de la création du SAMU social que son fondateur Xavier Emmanuelli lança l'idée de maraude. Le principe en était simple : sillonner les rues de Paris, à la rencontre des SDF, pour leur amener soupe, café, nourriture sèche, couvertures, duvets, vêtements, sous-vêtements, chaussettes, chaussures etc.    

     

     

          

                                          

     

    C’est ce que nous faisons aussi à l'ASP : nous tournons du sud au nord de la Capitale jusqu’à 2h du matinmais le plus important pour nous, au-delà de l'aide matérielle, c’est l'écoute et le soutien moral de ceux que la vie a laissé sur le bord de la route.


     
     
    Pasteur   Blanchard