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29/03/2012

UNE MARAUDE DANTESQUE....

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A coeur Vaillant, rien d'impossible.


 
Il en est des maraudes comme de la vie, elles ne sont pas toujours un long fleuve tranquille. Et, si en général, nous sommes bien accueillis par les SDF, nos périples nocturnes ne sont pas sans tribulations, notamment d'origine mécanique.

La triste fin de notre vieille Opel en est la parfaite illustration. Un soir, quelques heures avant le début de notre action, des fumées de mauvaises augures sortaient déjà du moteur. "Une légère fuite de la pompe à eau", déclara l'un de mes collaborateurs, "On peut encore rouler ce soir sans trop de risques mais les yeux rivés sur l'indicateur de niveau".

Ah oui ! La maraude battait son plein, quand je vis l'aiguille témoin tomber. Une fois en route, à la moitié de notre périple, le niveau d'eau baissait dangereusement ! Dieu merci, j'avais dans le coffre un bidon de deux litres de liquide de refroidissement ; pourtant une forte inquiétude m'envahissait.

 

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A juste titre, puisqu'arrivé gare d'Austerlitz je vidais d'urgence dans le circuit la totalité du bidon... qui s'évapora en un clin d'oeil ! 

Quid de la maraude et trois heures pour rentrer chez nous, en roulant à dix kilomètres à l'heure en cette nuit d'hiver. Trois heures fatales pour le joint de culasse, malgré les nombreux arrêts quand le moteur chauffait trop. Les trois dernières heures de notre chère Opel ! 

 

Que faire ? Comment marauder et mener à bien nos actions sans véhicule ? Mais l'ami Thierry (notre mécanicien amateur) avec sa gentillesse coutumière nous prêta sa voiture. Cela ne pouvait être qu'une solution provisoire.

Mais la providence faisant bien les choses, c'est à cette époque qu'arriva notre nouveau secrétaire général  Monsieur Benoît Vaillant. Il fit preuve de débrouillardise et d'efficacité : une annonce pour proposer l'Opel... qu'un collectionneur vint chercher, une Volvo V 40... trouvée en un temps record. Celle-ci remplace magnifiquement notre ancienne voiture depuis la première maraude de l'année 2012.

 

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C’est la preuve qu’à cœur Vaillant, rien n’est impossible. Merci mon cher Benoît, vous êtes un prince et nous avez déjà sorti d'une situation délicate.

 

Pasteur  Blanchard

23/03/2012

MARAUDE DU 22 MARS 2012

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Jean Chabernaud,

membre du C.A de l'Action Sociale Populaire.

 

Allo ! Ici, les sapeurs-pompiers...

Ce soir, il y a pas mal de remue-ménage à Sèvres-Lecourbe, sous les voûtes du métro aérien, au croisement de la rue Lecourbe, de la rue de Sèvres, du boulevard Garibaldi et du boulevard Pasteur.

Je suis le Pasteur Blanchard ! Un SDF est blessé, très malade sa jambe gauche est gonflée, ulcérée, elle saigne... Pouvez-vous venir ?...

Nous arrivons !

L'homme a peut-être une phlébite, il souffre et il est agité ; nous l'aidons à s'asseoir sur une couverture. A quelques mètres, un autre sans-logis installé sur une bouche d'aération du métro, où grouillent des poissons d'argent s'entretient avec un riverain compatissant.

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Nous continuons à distribuer des vêtements et du café. Le Pasteur trie quelques paires de chaussures tout en gardant un oeil attentif sur le blessé.

Soudain, une voiture s'arrête ! La police ?... Non, c'est Alexandre Simonnot  qui, de retour de la pêche aux signatures pour Marine passe par hasard dans le coin et vient nous saluer. Pin pon, pin pon... Les pompiers arrivent. Nous reprenons notre route.

 

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Une grande partie de l'équipe sont des anciens de l'A.S.P, dont Gérard, l'intrépide chauffeur de nos premières maraudes, de nos repérages et pérégrinations du début. 

Le temps passe et cela tourne au cauchemar. Certaines rues deviennent de véritables dortoirs. Beaucoup de personnes reposent à même le trottoir. La nuit, tout un monde hétéroclite s'agglutine ou s'isole pour dormir dans la rue.

Sur les pavés, ce n'est pas la plage.

 

Jean 

PS. 2ème jour sans facebook  pour le Pasteur Blanchard et ses "3600" amis ! ? !

22/03/2012

DISPARITION ? ! ?

WANTED

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On a "perdu" la page facebook

du Pasteur Blanchard.

20/03/2012

ABUS ET FICELLES...

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Croqués par YDEL.

Depuis plusieurs mois, déjà, le dessinateur YDEL honore l'A.S.P  de son trait plein de mordant et de tendresse.

A quand les "impressions de maraude" façon YDEL ?

19/03/2012

"HEUREUX QUI PENSENT AUX PAUVRES."

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Le 15 mars dernier, les catholiques célébraient le jour natal ou jour de naissance à la vie bienheureuse de Sainte-Louise de Marillac.

 

"Originaire d'Auvergne, Louise de Marillac, devenue parisienne par son mariage avec Antoine Le Gras, le resta, après la mort de son mari, par une vie toute entière au service des pauvres et des malades de la capitale. Elle est la fondatrice et fut la première supérieure des Filles de la Charité, servantes des pauvres, qu'à la demande de Saint-Vincent de Paul, elle initia à leur mission... Quand elle mourrut, le 15 mars 1660, les Filles de la Charité comptaient déjà plusieurs fondations... Ses reliques sont conservées  à la chapelle de la rue du Bac, où elles sont exposées à la vénération des fidèles."

 

Missel quotidien et vespéral par Dom Gaspar Lefebvre et le chanoine Emile Osty.

16/03/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Gérard Dominé,

membre historique de l'A.S.P

 

Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.

Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genre de l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.

  

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Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.

 

En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.

Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.

  

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Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...

 

Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.

 

Gérard

09/03/2012

MARAUDE DU 8 MARS 2012.

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IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Pascal Aberlen,

secrétaire départemental FN de Seine et Marne

 

Le rendez vous était pris depuis longtemps et le Pasteur Blanchard me le rappelait régulièrement. Le jeudi 23 février, je participe donc à ma première maraude.

J’avais bien en tête quelques souvenirs de jeunesse où, habitant Paris je donnais quelques fois des conserves, du chocolat et de la confiture aux sans-logis de mon quartier de la poterne des peupliers, dans le treizième arrondissement.

Mais je ne savais pas trop ce qui m’attendait aujourd'hui. A 21h00 précises, je retrouve Porte d’Italie, le Pasteur qui m’attend avec sa femme et Céline. Nous partons tous les quatre, le coffre de la voiture rempli de vêtements, de conserves, de café et de soupe.

Le contact avec les sdf se fait tout naturellement. Aidé par les conseils du Pasteur, nous distribuons, Céline et moi, du café, de la soupe, des vêtements, et quelques paroles de réconfort à des gens qui ont presque tout perdu. Je dis presque, car certains d’entre eux, en plus de leur honneur ont gardé le désir de choisir comment ils souhaitent être habillés ; le type de chaussures qu’on leur propose, un tee-shirt plutôt qu’une chemise ou la couleur d’un pantalon.

  

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Dans la nuit, nous voyons beaucoup de personnes, des hommes très différents mais aussi des femmes : la misère peut frapper tout le monde. Bien sûr, comme beaucoup, j’ai souvent entendu dire que ce sont des fainéants ou des ivrognes et qu'ils n’ont que ce qu’ils méritent. Je ne partage pas cette pensée et les rencontres que j’ai fait cette nuit-là me rappellent que la frontière entre le confort et la rue est très fragile.

De cette maraude, je garderai deux souvenirs. Celui d'un maghrébin qui, après avoir accepté du café et quelques paroles de soutien, est venu nous raccompagner à la voiture ; il m’a ouvert la porte et m’a embrassé en m’appelant "mon nounours". Je garderai surtout le souvenir du Pasteur Blanchard en pleine action sur le terrain. L’équipe qu’il forme avec sa femme, force le respect. Lui conduit. Elle surveille les moindres recoins de rues  où sont susceptibles de se trouver des gens dans le besoin. Et cela ne manque pas.

A chaque arrêt, nous nous approchons d’eux. Souvent, ils reconnaissent le Pasteur et lui font part de leur joie de le retrouver une nouvelle fois car, pour beaucoup, ce sont des habitués. Le Pasteur les connaît et les appelle tous par leur prénom.

La maraude se termine et nous n’avons plus rien à distribuer. Nous avons déposé Céline et le Pasteur me laisse à ma voiture. Sa femme et lui descendent pour me saluer et me remercier. Je les remercie également et reprend la route vers la Seine et Marne où un bon lit bien au chaud m’attend.

Un grand merci au Pasteur Blanchard pour ces moments d’humilité qu’il m’a donné à vivre. Mais aussi et surtout, pour tout ce qu’il apporte à ces êtres en grande détresse.

 

Pascal

02/03/2012

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

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Par Céline Guillermond 

du FNJ (Front National de la Jeunesse).
 

Voilà plusieurs mois que j'attendais cette soirée du 23 Février : le grand soir est enfin arrivé et autant dire qu'il restera un souvenir incroyable, aussi paradoxal que cela puisse paraître à certains.

Notre périple à la rencontre des naufragés du système débute traditionnellement, à 21h Porte d'Italie. Les quatre "voyageurs" de cette nuit sont Pascal, le Pasteur Blanchard, son épouse Catherine et moi-même. Sa mission rappelée à chacun, nous partons pour quelques heures de soutien mais aussi d'échange et de partage.

Nous allons retrouver tour à tour : ceux qui reconnaissent le Pasteur au son de sa voix, ceux qui poussent la chansonnette pour réchauffer les cœurs et ceux qui, par leur silence, restent dignes et réservésmais qui, par leur regard se montrent affectueux. 

"Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux." Mère Teresa.

Aux quelques sans-logis rencontrés, cette soirée nous a permis d'offrir une petite aide matérielle, par la distribution de vêtements et de boissons chaudes ; mais, aussi de pouvoir partager avec eux un peu d'amitié. Pour ceux qui étaient dans leurs songes, nous avons laissé quelques affaires à leur chevettels de bons anges-gardiens.

 

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Rien de plus joyeux que de chanter un petit air d’Hugues Aufray, les yeux dans les yeux avec nos amis de la rue... Cela n'a fait que fortifier ma résolution de combattre pour ces SDF,de les aider à espérer, si possible un avenir meilleur, digne et respectueux.

Ce soir- là, nous avons eu aussi l'occasion de saluer d'autres "maraudeurs",  tels que ceux du SAMU Social ou de la Croix-Rouge.

"Donne tes mains pour servir et ton cœur pour aimer." Mère Teresa.

Il y a tant à apprendre de la rue où rien n'est facile. Il faut se rendre à l'évidence, le voir de ses propres yeux est nécessaire pour commencer, peut-être à comprendre.

Je ne peux compter le nombre de personnes croisées, ni même me rappeler tous leurs prénoms mais une chose est sûre, à leur manière, ce sont des êtres d'une grande force et je les remercie de m'avoir si bien reçue sur "leur" parcelle de rue ou de trottoir.

"Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire." Mère Teresa.

 

Céline du FNJ