QUOI

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • IMPRESSIONS DE MARAUDE...

    Paul-Alexandre.JPG

     

    Par Paul-Alexandre Martin,

    membre de la direction nationale du FNJ

    A 21 heures, accompagné de Gaétan Dirand,  je rejoins le Pasteur Blanchard et sa femme pour une première maraude : une expérience riche et qui prend aux tripes,  d’autant qu'en cette soirée de février, le thermomètre frise les -10 degrés à Paris. Nous croiserons, d'après le Pasteur, moins de malheureux qu’habituellement ; sans doute à cause du grand froid  qui oblige les sans-abri à se replier dans des centres d’hébergement ; lorsqu’ils sont en mesure d’y obtenir une place pour la nuit.

    Nous nous arrêterons malgré tout assez fréquemment à la rencontre de ceux qui, malgré leur terrible dénuement tentent "d'oublier" le froid. 

    C'est d'abord, ce vieil homme d’origine polonaise, surprenant tant il relativise les températures polaires. Nous lui donnons, selon ses choix, des vêtements et de la soupe. Après une discussion, nous repartons et il nous salue chaleureusement.

    Au fil de nos stations, nous découvrons  parfois des solitaires, parfois des couples ou des groupes. Beaucoup d’entre eux arrivent des pays de l’Est et connaissent bien le Pasteur Blanchard et sa femme. Ils nous confient les anecdotes des précédentes maraudes dont ils conservent d’excellents ou fameux souvenirs ;nnotamment cette fois où Jany Le Pen, répondant à leurs souhaits,leur a promis une photo dédicacée.

      

    Les quatre compagnons.jpg

     

    L’heure tourne mais les minutes s’écoulent lentement car le froid se fait cruellement sentir, pour... nous ! Aux abords des quais de Seine, c'est la Sibérie. Quelques tentes se cachent désespérement sous un pont. La distribution de vêtements et de boissons chaudes continue. Nos hôtes nous concèdent bien volontiers  que la rigueur de l’hiver se fait sentir  mais tous semblent rester stoïques. Ce qui frappe, c’est leur capacité à se réjouir de notre visite. Ils semblent presque oublier les morsures du vent glacial.

    Plus loin encore, des membres de la Croix de Malte s'évertuent à prendre en charge un groupe d’hommes et de femmes. C'est sans espoir car ceux-ci refusent de rejoindre un centre d'hébergement où ils seraient dispersés, séparés, isolés. Au vu des visages égratignés de certains, on comprend qu'ils se sont querellés entre eux  mais, ils craignent encore plus les inconnus et les vols. 

    La maraude se termine rue de Rivoli : des dizaines de malheureux dorment sous les arcades. Nous leur laissons le nécessaire à proximité sans les réveiller. Au bout de la rue, un homme seulement accompagné de son chien ne souhaite rien de plus qu'une cigarette. Contrairement à beaucoup d'autres, il semble ne pas noyer son désarroi et sa misère dans l’alcool. Il se contente de marcher à la recherche d’un endroit calme, assisté de son compagnon qui le suit comme son ombre.

     

    Paul-Alexandre

  • L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (1).

    Deux évènements simultanés se produisent sous nos yeux et sont étroitement liés : l'entrée "officielle" de la France en récession et l'omnipotence des syndicats.

     

    Le syndicat.jpg

     

    La récession, faisant suite à une panne de croissance vertigineuse est le résultat de plusieurs années de gouvernements situés à gauche, non par leurs déclarations mais par leurs actions ou omissions. Elle se continuera quel que soit le résultat de l'élection de 2012,tous les programmes se ressemblent, à quelques nuances près : ils nous mènent à la ruine. Le plus étonnant est qu'Angela Merkel court aussi à cette ruine. Elle ne s'aperçoit pas ou, par idéologie, ne veut pas s'apercevoir que l'économie allemande peut, elle aussi, sombrer dans l'abîme vers lequel les vingt-sept s'engagent résolument.

    Dans le cas particulier de la France, la toute puissance des syndicats est au coeur du problème avec leur richesse insolente dont les détails fleurissent ces jours-ci dans les médias. En 2007, ils ont reçu solennellement le pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes. Depuis lors, par lâcheté, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a non seulement perduré mais grandit. Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée ;situation d'autant plus intolérable que leur représentativité est sujette à caution, voire plus qu'extrêmement faible.

     

    A suivre...

  • L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (3).

    UNE BOMBE

     

    Habri JPG.jpg

     

    Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater. La "médiacratie" en a peu parlé laissant une large place au tour d'horizon habituel des crimes qui se produisent un peu partout.

    Un rapport de sept cents pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats suite à la création, le 8 juin dernier, au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête. 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné. Le coût même du rapport doit être astronomique. La commission créée à cet effet était présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur du sujet.

     

    Le rapport dissèque pour la première fois les quatre milliards d’euros de financements annuels, directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent que 3 à 4 % du financement. Les spécialistes connaissent depuis longtemps ce scandale. La nouveauté est qu'un rapport officiel vient de faire éclater la terrible réalité.

      

    Un peu cassé.jpg

     

    Monsieur Bernard Accoyer, président de l'Assemblée a décidé qu'il n'était pas possible de publier ce rapport et, sauf erreur, une telle décision est unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Il a déclaré que la commission d'enquête terminait ainsi son existence. La bombe était si forte que son explosion aurait menacé tout le système : une chape de béton s'imposait ! Certes, il y eut certaines protestations et même du côté syndical,contre l'arbitraire de la décision. Les protestataires, présentés abusivement comme courageux, savaient très bien que la décision salvatrice était prise et qu'elle corroborait leur toute puissance quasi totalitaire. Le seul avantage du rapport est que les langues se sont déliées et que beaucoup d'informations ont circulé.

     

    A suivre...

  • L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (4).

    Syndicasse.jpg 

     

    DES FAITS

    Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur importance : A Pékin, en Septembre 2004, cent quatre vingt dirigeants français des caisses de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale de la Chine ; motif : participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres délégations.

    Le 8 novembre 2004, selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la CFDT a avoué que toute sa vie, il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, qu’il ne voyait que pour aller toucher sa feuille de paie.

    Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; vingt huit personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées.

     

    Syndicasse.jpg

     

    A la même époque, la télévision a déclaré à propos d'une multinationale que dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion, qu'il choisissait parfois lui-même. Bien mieux, il y avait aussi d’autres avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement de gaz et de chauffage.

    C'est la mairie de Paris qui, de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé un des domestiques de Marc Blondel baptisé "garde du corps ". Le contrat a été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la capitale le 11 mai 1990.

    Après ces "menus" faits, voici plusieurs sources de la "rivière argentée " : La formation professionnelle des adultes ou FPA,le paritarisme avec le patronat dans une foule d'organismes comme les caisses de retraites, le dialogue social, les comités d'entreprises, le conseil économique, social et environnemental, avec ses succursales.

    La Cour des comptes, dans un rapport publié le 6 décembre de cette année, vise le comité d'entreprise de la RATP et demande l'ouverture d'une enquête pénale : appels d'offres douteux, doubles facturations, dépenses somptuaires. La charge du comité d'entreprise représente cent treize euros par agent. Il s'y ajoute la subvention aux oeuvres sociales qui multiplie d'une façon importante la manne financière du syndicat. Cette étude est tombée sur la RATP mais aurait pu aussi tomber ailleurs. En effet, si la Cour des comptes ne se dérange pas, l'omerta est la règle. Depuis la loi Waldeck Rousseau de 1884, les syndicats n'avaient pas de comptes à fournir. La loi d'août 2008 sur leur représentativité les y oblige désormais, mais personne n'est vraiment pressé !

     

    A suivre...

  • L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (5).

    Frime.jpg

     

    RUINE

    ET DESTRUCTION

    La ruine infligée au peuple français par cette situation ne vient pas seulement de la formidable captation d'argent dont les dirigeants sont les principaux bénéficiaires mais aussi de la destruction des entreprises et de l'usage perpétuel et abusif de la grève.

    Dans cette action meurtrière, les chefs syndicalistes forment une alliance de fait avec les politiques dont certains responsables détournent aussi beaucoup d'argent.

     

    Une élite.jpg 

     

    Le plus grave, peut-être, est que ces fausses élites se livrent publiquement à des actes immoraux ; ce qui explique, en autres causes, le mépris qu'elles encourent de la part de la population. 
     

    Madame Thatcher arrivée au pouvoir se trouva devant des syndicats encore bien plus puissants que les syndicats français d'aujourd'hui. Elle sut les briser et les péripéties du combat méritent d'être connues et analysées.
     

    Michel de Poncins

  • MISE A JOUR DU 13 FEVRIER 2012...

    Identité et âge                               Date et ville du décès         

     

    Prénom

    Nom

    Age

    Jour

    Mois

    Année

    Ville

     

    Un homme

     

    1

    1

    2012

    Lille

     

    Un homme

    30 ans

    3

    1

    2012

    Strasbourg

     

    Un homme

    50 environ

    4

    1

    2012

    Cavaillon

    José

    Landre

    48 ans

    5

    1

    2012

    Lavelanet

    Macie

    Mazurkiewicz

    43 ans

    6

    1

    2012

    Paris

     

    Un homme

    40 environ

    11

    1

    2012 

    Venette

     

    Un homme

     

    12

    1

    2012

    Saint-Ouen

     

    Un homme

     

    13

    1

    2012

    Auberville-la-Renault

     

    Un homme

    66 ans

    14

    2012 

    Bassens 

    José 

    Droit 

    64 ans 

    16 

    2012 

    Paris 10ème 

    Vincent 

     

    34 ans

    16 

    2012 

    Beauvais 

     

    Un homme 

    55 ans

    17

    1

    2012 

    Mont-Saint-Aignan 

    Patrice 

    Le Floch 

    51 ans 

    17 

    2012 

    Lorient 

    Ahmed 

    Odjilali 

    55 ans 

     

    2012 

     

     

    Une femme 

    46 ans 

    17 

    2012 

    Le Kremlin-Bicêtre 

    Bruno 

    Letuddier 

    50 environ 

    17 

    2012 

    Paris 

     

    Un homme 

    58 ans 

    18 

    2012 

    Montans 

    Christian

    Loinsard

    56 ans

    18

    1

    2012

    Paris 15ème

    Johnny

    Cleris

    30 ans

    19

    1

    2012

    Lyon

    Laurent

    Gavois 

    44 ans

    19

    2012 

    Lyon 

    Philippe

    Bigoin

    48 ans

    19 

    2012 

    Lyon 

    Guy

    Herrero

    66 ans

    20

    2012 

    Paris 14ème 

     

    Une femme

     

    21

    1

    2012 

    Versailles 

     

    Un homme

    56 ans

    21

    1

    2012

    Argenteuil

     

     

     

     

    Prénom

    Nom

    Age

    Jour

    Mois

    Année

    Ville

     

    Un homme

    29 ans 

    22 

    2012 

    La Séguinière 

    Gérard 

    Vernerez 

    58 ans 

    24 

    2012 

    Paris 

     

    Un homme 

     

    25 

    2012 

    Menton 

     

    Une femme

     

     

    2012 

    Annemasse 

     

    Un homme 

     

    28 

    2012 

    La Défense 

     

    Un homme 

    30 environ 

    28 

    2012 

    Poitiers 

    Hayette 

    Allag 

    40 ans 

     

    2012 

    Versailles 

    Véronique 

    Mahot 

     

     

    2012 

    Beauvais 

    Jamel 

     

    49 ans 

     

    2012 

    Beauvais 

     

    Une adolescente 

    17 ans 

    3

    2012 

    Avignon 

    Henrik 

    Piatek 

    45 ans 

    2012 

    Paris 10ème 

    Marie-France 

    Pause 

    43 ans 

    2012 

    St-Denis/Réunion 

     

    Un homme 

    56 ans 

    2012 

    Champigny 

     

    Un homme 

    61 ans 

    2012 

    Villetaneuse 

    Muriel 

    Lassalle 

    46 ans 

    2012 

    Compiègne 

    Constantin 

    Fudalache 

    55 ans 

    2012 

    Paris 10ème 

     

    Un homme 

    53 ans 

    2012 

    Dunkerque 

     

    Un homme 

    60 environ 

    2012 

    Montauban 

     

    Un homme 

    50 environ 

    2012 

    Toulouse 

     

    Un homme 

    20 ans 

    10 

    2012 

    Epinal 

     

    Un homme 

    32 ans 

    12 

    2012 

    Marcq-en-Baroeul 

     

    Francis 

     

    13 

    2012 

    Paris 16ème 

    Jaroslaw 

    Turniak 

    50 ans 

    14 

    2012 

    Paris 8ème 

     

    " Décès de personnes ayant vécu à la rue

    dont nous avons appris la mort depuis le début de l'année2012."

     

    Sources →

  • IMPRESSIONS DE MARAUDE...

    Maraude du 9 02 2012.JPG

     

    Par Gaétan Dirand,

     secrétaire départemental FN 49

     

    Rendez-vous pour ma première maraude,

    à 21 heures Porte d’Italie, par un froid glacial, 

    avec le pasteur Blanchard et son épouse.

    Brève présentation du déroulement de la soirée, répartition des rôles

    et nous partons dans le break de l’ASP

    bourré de sacs de vêtements, de sardines et de soupe,  

    à  la rencontre des SDF de la capitale.

     

    Les premiers sans-abri que nous rencontrons

    sont de vieilles connaissances du Pasteur

    qui échange avec eux des plaisanteries

    et prend des nouvelles de ceux que l’on ne voit plus.

    Un peu plus loin, nous rencontrons un groupe de polonais

    qui ne semblent pas trop souffrir du froid,

    habitués à des températures bien plus rudes dans leur pays d’origine.

    Que sont ils venus chercher en France ? Une vie meilleure ?

    Fuyaient-ils quelque chose ? Un amour à oublier ?

    S’imaginaient-ils terminer là, sous ce métro aérien ?

    Je ne leur poserai pas de questions…

    Je me contente de leur tendre un bol de soupe et une cigarette,

    de leur proposer quelques vêtements chauds ou de la nourriture.

     

    Nous poursuivons vers les quais de Seine

    où nous croisons cette fois-ci des allemands

    qui ont trouvé refuge dans des locaux techniques désaffectés.

    Ils vivent là, à six ou sept, organisés en petite communauté,

    au milieu d'un mobilier récupéré ici et là.

    Ce qui m’a troublé lors de ces différentes rencontres,

    c’est la bonne humeur générale de ces gens

    quasiment tous européens de souche.

    Ce n’est pas la joie de vivre qui se lit dans leurs yeux

    lorsque l’on vient à leur rencontre,

    mais plutôt la joie d’être toujours vivant.

    Ils sont entre eux et refusent les hébergements d’urgence,

    peuplés, d’après eux de drogués et où règne la violence.

    Quant à l’aide alimentaire, toujours selon eux,

    elle est prise d’assaut par les familles de sans-papiers

    dont le nombre explose depuis les révolutions arabes.

     

    Rivoli.jpg

     

    Nous remontons la rue de Rivoli :

    des dizaines de malheureux dorment sous les arcades

    emmitouflés dans des manteaux et des couvertures.

    Cela tranche avec la majesté des lieux.

    Cela jure avec la jeunesse dorée qui sort des restaurants

    à la recherche d'un lieu branché pour terminer la nuit.

    Ne voulant pas  réveiller nos amis à cette heure tardive,

    nous nous contentons de déposer près d’eux quelques vêtements chauds.

      

    Gaétan