
-
-
MARAUDE DU 23 FEVRIER 2012.
Cliquer ICI
-
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Par Paul-Alexandre Martin,
membre de la direction nationale du FNJ
A 21 heures, accompagné de Gaétan Dirand, je rejoins le Pasteur Blanchard et sa femme pour une première maraude : une expérience riche et qui prend aux tripes, d’autant qu'en cette soirée de février, le thermomètre frise les -10 degrés à Paris. Nous croiserons, d'après le Pasteur, moins de malheureux qu’habituellement ; sans doute à cause du grand froid qui oblige les sans-abri à se replier dans des centres d’hébergement ; lorsqu’ils sont en mesure d’y obtenir une place pour la nuit.
Nous nous arrêterons malgré tout assez fréquemment à la rencontre de ceux qui, malgré leur terrible dénuement tentent "d'oublier" le froid.
C'est d'abord, ce vieil homme d’origine polonaise, surprenant tant il relativise les températures polaires. Nous lui donnons, selon ses choix, des vêtements et de la soupe. Après une discussion, nous repartons et il nous salue chaleureusement.
Au fil de nos stations, nous découvrons parfois des solitaires, parfois des couples ou des groupes. Beaucoup d’entre eux arrivent des pays de l’Est et connaissent bien le Pasteur Blanchard et sa femme. Ils nous confient les anecdotes des précédentes maraudes dont ils conservent d’excellents ou fameux souvenirs ;nnotamment cette fois où Jany Le Pen, répondant à leurs souhaits,leur a promis une photo dédicacée.

L’heure tourne mais les minutes s’écoulent lentement car le froid se fait cruellement sentir, pour... nous ! Aux abords des quais de Seine, c'est la Sibérie. Quelques tentes se cachent désespérement sous un pont. La distribution de vêtements et de boissons chaudes continue. Nos hôtes nous concèdent bien volontiers que la rigueur de l’hiver se fait sentir mais tous semblent rester stoïques. Ce qui frappe, c’est leur capacité à se réjouir de notre visite. Ils semblent presque oublier les morsures du vent glacial.
Plus loin encore, des membres de la Croix de Malte s'évertuent à prendre en charge un groupe d’hommes et de femmes. C'est sans espoir car ceux-ci refusent de rejoindre un centre d'hébergement où ils seraient dispersés, séparés, isolés. Au vu des visages égratignés de certains, on comprend qu'ils se sont querellés entre eux mais, ils craignent encore plus les inconnus et les vols.
La maraude se termine rue de Rivoli : des dizaines de malheureux dorment sous les arcades. Nous leur laissons le nécessaire à proximité sans les réveiller. Au bout de la rue, un homme seulement accompagné de son chien ne souhaite rien de plus qu'une cigarette. Contrairement à beaucoup d'autres, il semble ne pas noyer son désarroi et sa misère dans l’alcool. Il se contente de marcher à la recherche d’un endroit calme, assisté de son compagnon qui le suit comme son ombre.
Paul-Alexandre
-
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (1).
Deux évènements simultanés se produisent sous nos yeux et sont étroitement liés : l'entrée "officielle" de la France en récession et l'omnipotence des syndicats.

La récession, faisant suite à une panne de croissance vertigineuse est le résultat de plusieurs années de gouvernements situés à gauche, non par leurs déclarations mais par leurs actions ou omissions. Elle se continuera quel que soit le résultat de l'élection de 2012,tous les programmes se ressemblent, à quelques nuances près : ils nous mènent à la ruine. Le plus étonnant est qu'Angela Merkel court aussi à cette ruine. Elle ne s'aperçoit pas ou, par idéologie, ne veut pas s'apercevoir que l'économie allemande peut, elle aussi, sombrer dans l'abîme vers lequel les vingt-sept s'engagent résolument.
Dans le cas particulier de la France, la toute puissance des syndicats est au coeur du problème avec leur richesse insolente dont les détails fleurissent ces jours-ci dans les médias. En 2007, ils ont reçu solennellement le pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes. Depuis lors, par lâcheté, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a non seulement perduré mais grandit. Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée ;situation d'autant plus intolérable que leur représentativité est sujette à caution, voire plus qu'extrêmement faible.
-
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (2).

-
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (3).
UNE BOMBE

Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater. La "médiacratie" en a peu parlé laissant une large place au tour d'horizon habituel des crimes qui se produisent un peu partout.
Un rapport de sept cents pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats suite à la création, le 8 juin dernier, au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête. 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné. Le coût même du rapport doit être astronomique. La commission créée à cet effet était présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur du sujet.
Le rapport dissèque pour la première fois les quatre milliards d’euros de financements annuels, directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent que 3 à 4 % du financement. Les spécialistes connaissent depuis longtemps ce scandale. La nouveauté est qu'un rapport officiel vient de faire éclater la terrible réalité.

Monsieur Bernard Accoyer, président de l'Assemblée a décidé qu'il n'était pas possible de publier ce rapport et, sauf erreur, une telle décision est unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Il a déclaré que la commission d'enquête terminait ainsi son existence. La bombe était si forte que son explosion aurait menacé tout le système : une chape de béton s'imposait ! Certes, il y eut certaines protestations et même du côté syndical,contre l'arbitraire de la décision. Les protestataires, présentés abusivement comme courageux, savaient très bien que la décision salvatrice était prise et qu'elle corroborait leur toute puissance quasi totalitaire. Le seul avantage du rapport est que les langues se sont déliées et que beaucoup d'informations ont circulé.
-
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (4).
Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur importance : A Pékin, en Septembre 2004, cent quatre vingt dirigeants français des caisses de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale de la Chine ; motif : participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres délégations.
Le 8 novembre 2004, selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la CFDT a avoué que toute sa vie, il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, qu’il ne voyait que pour aller toucher sa feuille de paie.
Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; vingt huit personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées.

A la même époque, la télévision a déclaré à propos d'une multinationale que dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion, qu'il choisissait parfois lui-même. Bien mieux, il y avait aussi d’autres avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement de gaz et de chauffage.
C'est la mairie de Paris qui, de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé un des domestiques de Marc Blondel baptisé "garde du corps ". Le contrat a été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la capitale le 11 mai 1990.
Après ces "menus" faits, voici plusieurs sources de la "rivière argentée " : La formation professionnelle des adultes ou FPA,le paritarisme avec le patronat dans une foule d'organismes comme les caisses de retraites, le dialogue social, les comités d'entreprises, le conseil économique, social et environnemental, avec ses succursales.
La Cour des comptes, dans un rapport publié le 6 décembre de cette année, vise le comité d'entreprise de la RATP et demande l'ouverture d'une enquête pénale : appels d'offres douteux, doubles facturations, dépenses somptuaires. La charge du comité d'entreprise représente cent treize euros par agent. Il s'y ajoute la subvention aux oeuvres sociales qui multiplie d'une façon importante la manne financière du syndicat. Cette étude est tombée sur la RATP mais aurait pu aussi tomber ailleurs. En effet, si la Cour des comptes ne se dérange pas, l'omerta est la règle. Depuis la loi Waldeck Rousseau de 1884, les syndicats n'avaient pas de comptes à fournir. La loi d'août 2008 sur leur représentativité les y oblige désormais, mais personne n'est vraiment pressé !
-
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS (5).

La ruine infligée au peuple français par cette situation ne vient pas seulement de la formidable captation d'argent dont les dirigeants sont les principaux bénéficiaires mais aussi de la destruction des entreprises et de l'usage perpétuel et abusif de la grève.
Dans cette action meurtrière, les chefs syndicalistes forment une alliance de fait avec les politiques dont certains responsables détournent aussi beaucoup d'argent.
Le plus grave, peut-être, est que ces fausses élites se livrent publiquement à des actes immoraux ; ce qui explique, en autres causes, le mépris qu'elles encourent de la part de la population.
Madame Thatcher arrivée au pouvoir se trouva devant des syndicats encore bien plus puissants que les syndicats français d'aujourd'hui. Elle sut les briser et les péripéties du combat méritent d'être connues et analysées.
Michel de Poncins
-
MISE A JOUR DU 13 FEVRIER 2012...
Identité et âge Date et ville du décès
Prénom
Nom
Age
Jour
Mois
Année
Ville
Un homme
1
1
2012
Lille
Un homme
30 ans
3
1
2012
Strasbourg
Un homme
50 environ
4
1
2012
Cavaillon
José
Landre
48 ans
5
1
2012
Lavelanet
Macie
Mazurkiewicz
43 ans
6
1
2012
Paris
Un homme
40 environ
11
1
2012
Venette
Un homme
12
1
2012
Saint-Ouen
Un homme
13
1
2012
Auberville-la-Renault
Un homme
66 ans
14
1
2012
Bassens
José
Droit
64 ans
16
1
2012
Paris 10ème
Vincent
34 ans
16
1
2012
Beauvais
Un homme
55 ans
17
1
2012
Mont-Saint-Aignan
Patrice
Le Floch
51 ans
17
1
2012
Lorient
Ahmed
Odjilali
55 ans
1
2012
Une femme
46 ans
17
1
2012
Le Kremlin-Bicêtre
Bruno
Letuddier
50 environ
17
1
2012
Paris
Un homme
58 ans
18
1
2012
Montans
Christian
Loinsard
56 ans
18
1
2012
Paris 15ème
Johnny
Cleris
30 ans
19
1
2012
Lyon
Laurent
Gavois
44 ans
19
1
2012
Lyon
Philippe
Bigoin
48 ans
19
1
2012
Lyon
Guy
Herrero
66 ans
20
1
2012
Paris 14ème
Une femme
21
1
2012
Versailles
Un homme
56 ans
21
1
2012
Argenteuil
Prénom
Nom
Age
Jour
Mois
Année
Ville
Un homme
29 ans
22
1
2012
La Séguinière
Gérard
Vernerez
58 ans
24
1
2012
Paris
Un homme
25
1
2012
Menton
Une femme
1
2012
Annemasse
Un homme
28
1
2012
La Défense
Un homme
30 environ
28
1
2012
Poitiers
Hayette
Allag
40 ans
1
2012
Versailles
Véronique
Mahot
1
2012
Beauvais
Jamel
49 ans
1
2012
Beauvais
Une adolescente
17 ans
3
2
2012
Avignon
Henrik
Piatek
45 ans
3
2
2012
Paris 10ème
Marie-France
Pause
43 ans
4
2
2012
St-Denis/Réunion
Un homme
56 ans
4
2
2012
Champigny
Un homme
61 ans
4
2
2012
Villetaneuse
Muriel
Lassalle
46 ans
6
2
2012
Compiègne
Constantin
Fudalache
55 ans
6
2
2012
Paris 10ème
Un homme
53 ans
7
2
2012
Dunkerque
Un homme
60 environ
8
2
2012
Montauban
Un homme
50 environ
8
2
2012
Toulouse
Un homme
20 ans
10
2
2012
Epinal
Un homme
32 ans
12
2
2012
Marcq-en-Baroeul
Francis
13
2
2012
Paris 16ème
Jaroslaw
Turniak
50 ans
14
2
2012
Paris 8ème
" Décès de personnes ayant vécu à la rue
dont nous avons appris la mort depuis le début de l'année2012."
-
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Par Gaétan Dirand,
secrétaire départemental FN 49
Rendez-vous pour ma première maraude,
à 21 heures Porte d’Italie, par un froid glacial,
avec le pasteur Blanchard et son épouse.
Brève présentation du déroulement de la soirée, répartition des rôles
et nous partons dans le break de l’ASP
bourré de sacs de vêtements, de sardines et de soupe,
à la rencontre des SDF de la capitale.
Les premiers sans-abri que nous rencontrons
sont de vieilles connaissances du Pasteur
qui échange avec eux des plaisanteries
et prend des nouvelles de ceux que l’on ne voit plus.
Un peu plus loin, nous rencontrons un groupe de polonais
qui ne semblent pas trop souffrir du froid,
habitués à des températures bien plus rudes dans leur pays d’origine.
Que sont ils venus chercher en France ? Une vie meilleure ?
Fuyaient-ils quelque chose ? Un amour à oublier ?
S’imaginaient-ils terminer là, sous ce métro aérien ?
Je ne leur poserai pas de questions…
Je me contente de leur tendre un bol de soupe et une cigarette,
de leur proposer quelques vêtements chauds ou de la nourriture.
Nous poursuivons vers les quais de Seine
où nous croisons cette fois-ci des allemands
qui ont trouvé refuge dans des locaux techniques désaffectés.
Ils vivent là, à six ou sept, organisés en petite communauté,
au milieu d'un mobilier récupéré ici et là.
Ce qui m’a troublé lors de ces différentes rencontres,
c’est la bonne humeur générale de ces gens
quasiment tous européens de souche.
Ce n’est pas la joie de vivre qui se lit dans leurs yeux
lorsque l’on vient à leur rencontre,
mais plutôt la joie d’être toujours vivant.
Ils sont entre eux et refusent les hébergements d’urgence,
peuplés, d’après eux de drogués et où règne la violence.
Quant à l’aide alimentaire, toujours selon eux,
elle est prise d’assaut par les familles de sans-papiers
dont le nombre explose depuis les révolutions arabes.

Nous remontons la rue de Rivoli :
des dizaines de malheureux dorment sous les arcades
emmitouflés dans des manteaux et des couvertures.
Cela tranche avec la majesté des lieux.
Cela jure avec la jeunesse dorée qui sort des restaurants
à la recherche d'un lieu branché pour terminer la nuit.
Ne voulant pas réveiller nos amis à cette heure tardive,
nous nous contentons de déposer près d’eux quelques vêtements chauds.
Gaétan