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30/08/2022

PERSONNES ÂGÉES EN DANGER :

 

 

ET SI ON INVESTISSAIT DANS LES FAMILLES ?

 

 

 
 
Ecrivain, journaliste
 

Son blog

 

 

 

Les personnes âgées maltraitées… n’est-ce pas honteux dans un pays dit civilisé ? C’est le sujet qui occupe tout un chacun, en ce mardi matin, puisque les salariés des EHPAD sont en grève, dénonçant un manque de moyens, et donc de personnel, induisant un travail mal fait, et dans l’urgence : « Je suis stressée donc stressante et à mon sens maltraitante », confiait, fin décembre, dans une lettre ouverte au ministre de la Santé, une infirmière d’EHPAD épuisée, tant physiquement que psychologiquement.

 

 

 

Pour répondre à cette détresse, celle des soignés comme celle des soignants, Agnès Buzyn a posé sur la table 50 millions d’euros. C’est à dire bien trop peu, disent les professionnels, au vu des besoins.

 

 

 

Évidemment, on serait tenté de rester dans une optique comptable. Et de conseiller quelques transferts salutaires : on pourrait, au hasard… supprimer les subventions à la presse ! 387 millions d’euros en 2015, selon Contribuables associés, soit huit fois ce qu’Agnès prévoit de donner aux EHPAD. Et comme la presse papier, essentiellement lue par les personnes âgées, finira de toute façon par disparaître avec elles, ce principe de vases communicants en direction d’une population qui, l’achetant et payant des impôts, l’a doublement soutenue pendant des dizaines d’années ne serait que justice.

 

 

 

Mais ce ne serait pas voir tellement plus loin que le bout de son nez, car ces millions-là, aussi, seront vite consommés. Et après ?

 

 

 

Et après, on se repentira d’avoir, comme des abrutis finis, des demeurés patentés, de viles imbéciles… détruit la famille. Pierre par pierre, réforme après réforme, loi après loi. Méticuleusement. Oh, bien sûr, je sais : nous ne sommes plus au XIXe siècle, ma petite dame, il y a bien longtemps que les personnes âgées – en tout cas, la majorité d’entre eux – ne vivent plus sous le même toit que leurs enfants : les logements sont trop petits, les vieux vivent trop longtemps.

 

 

 

 

N’empêche qu’il reste une toute petite chose, non monnayable – il en existe encore -, pour la bonne raison qu’elle n’a pas de prix, qui s’appelle l’affection filiale. Naturellement, j’ai lu comme vous Hervé Bazin et André Gide et sais qu’il est des familles où l’on se déchire plus qu’on ne s’étreint. Mais, enfin, les faits sont là : la plupart des parents, tout imparfaits qu’il sont, aiment leurs enfants, et vice versa. Et ce vice versa est infiniment plus précieux, y compris pour le gouvernement, que toutes les subventions que l’on pourra allouer. Car lorsqu’ils visitent leurs vieux parents, c’est un coup de main gratuit qu’ils donnent aux aides-soignants : un repas qu’ils ont la patience d’accompagner, une position confortable dans le lit qu’ils aident à trouver, des inquiétudes qu’il savent apaiser, des idées noires qu’ils s’ingénient à dissiper, une surveillance qu’ils peuvent, l’espace de quelques heures, assurer. Et pendant ce temps, le personnel soignant peut vaquer ailleurs, laissant sereinement ce patient. Et tout cela… bénévolement.

 

 

 

 

Sous Hollande existait encore un ministère des Familles, que l’on aurait pu écrire ministère Défamille, tant il a œuvré avec le succès que l’on sait – son dernier trophée ? Les chiffres désastreux de la natalité – à tout détricoter. Sous Emmanuel Macron, il n’y en a carrément plus, comme si, à l’instar du ministère de la Guerre passé jadis à la trappe, le mot était vaguement effrayant et, en tout cas, complètement dépassé. Et l’on s’apprête à brouiller un peu plus la filiation, à la disperser façon puzzle aux quatre coins du monde – et ce n’est pas une image – avec la PMA/GPA. Comment des enfants pourraient-ils assister des parents qu’ils n’ont, in fine, pas tout à fait identifiés ? Sans affection désintéressée, il ne faudra donc plus compter que sur les prestations de soignants rémunérés.

 

 

 

 

Mais le problème restera entier : comment trouver des subventions, via les impôts, sans renouvellement des générations ? C’est toute la question.

 

 

 

 

 

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26/08/2022

Pré-maraude du 25 Août 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23/08/2022

Racisme en France : à qui la faute ?

 

 

 

 

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L’âge n’a pas que des avantages, mais il donne la profondeur temporelle pour mesurer les évolutions et en comprendre les ressorts. C’est ce qui me permet de constater les ravages de l’antiracisme dans les esprits. Jamais, en effet, la notion de race n’a été aussi absolue et quasi religieuse. La race est partout, alors qu’on affirme dans le même temps que les races n’existent pas.

 

 

 

Dans mon activité vétérinaire, je disais à mes clients pour plaisanter que je n’étais pas raciste parce que j’aimais et soignais toutes les races de chiens, bovins, chevaux : la notion de race existe toujours pour les animaux de façon évidente et reconnue. Heureux temps où on pouvait parler de tout sans risquer le procès et la déchéance sociale !

 

 

Les Inconnus, Pierre Desproges, Coluche seraient dans l’impossibilité de réaliser certains de leurs sketches cultes ! Notre pays, la France, était alors le pays le moins raciste du monde. Mais ça, c’était avant ! Avant SOS Racisme, avant l’arrivée massive d’une immigration non seulement de cultures très éloignées de la nôtre, mais aussi avant le travail de sape d’organisations de gauche et d’extrême gauche qui, d’une part, culpabilisaient les Français de souche, et d’autre part déversaient leur aigreur, pour ne pas dire leur haine, chez ces nouvelles populations par la victimisation et un discours revanchard.

 

 

Il ne se passe pas de jour sans fait médiatique où on ne monte en épingle les faits et gestes de personnalités politiques ou médiatiques à l’aune d’un antiracisme hystérisé, comme dans la dernière polémique Nadine Morano-Sibeth Ndiaye.

 

 

Je pense alors à l’heureux temps où le deuxième personnage de la République s’appelait Gaston Monnerville, président du Sénat de 1958 à 1968. Personne ne trouvait cela incongru, ou, a contrario, ne s’en glorifiait comme signe d’ouverture et de progrès. M. Monnerville était noir, et alors ? Originaire de Guyane, petit-fils d’esclave, il était le fruit de l’élitisme républicain, et non d’une quelconque discrimination positive. Il fit des études brillantissimes d’avocat à Toulouse et fut élu d’un département de la France profonde, le Lot. Lors de mes études à Toulouse, de 1966 à 1970, un de mes camarades de promotion était Koffi Sama, Togolais, qui fera une brillante carrière dans son pays puisqu’il a été Premier ministre durant de longues années. Il ne serait venu à l’idée d’aucun de nous de le voir au travers de sa couleur de peau, il avait réussi le concours très sélectif d’entrée à l’École vétérinaire, cela nous suffisait, il était des nôtres !

 

 

 

Après, les choses se sont gâtées : Kofi Yamgnane, par exemple, fut décrété en 1989 « premier maire noir de France », et encensé à grands sons de trompette pour cette spécificité par les médias. « Fake news », pourtant, car Gaston Monnerville fut maire de Saint-Céré, dans le Lot, de 1964 à 1971. Déjà, la couleur de la peau commençait à fausser le jugement public, ce qui est contraire à une juste conception de l’égalité républicaine. SOS Racisme, créé en 1984, commençait à influencer les esprits… Et depuis, les choses se sont dégradées, notamment jusqu’à l’hystérie actuelle avec les revendications de populations « racisées », les camps décoloniaux, la convergence des luttes avec les néo-féministes, les vegans, les LGBTQI+, que sais-je encore, aboutissant pour le coup à de véritables tensions dans la société dont il y a tout à craindre. L’Histoire nous enseigne, en effet, que les mouvements de balancier (ou de retour de bâton comme on voudra) sont redoutables.

 

 

 
 

 

 

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19/08/2022

IMPRESSIONS DE MARAUDE, PAR MARIE-BALLE MEMBRE DE L'ASP:

 

 

 

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9 novembre 2017 : maraude  de l’infatigable Pasteur Blanchard et de sa femme, Catherine. Ils m’ont fait l’honneur de m’y convier en compagnie de Jacques Plaine et de Françoise Pitault. Aucun d’entre nous ne pouvait imaginer un seul instant que ce serait la  la misère sociale…

 

Me revint alors la dernière phrase du poème de Charles Péguy « Rien ne vaut le Français » : « Quant à l’espérance, il vaut mieux ne pas en parler, il n’y en a que pour eux… »

 

Sommes-nous donc bien Français, seuls à espérer que, oui, un jour les choses pourront changer, que l’on sortira de ce carcan dans lequel les gouvernements  ont enfermé notre peuple depuis tant d’années !

 

Nous avons rencontré les mêmes que lors de notre première maraude en octobre 2015, un peu plus malades, un peu plus affaiblis, un peu plus désespérés, un peu plus invisibles encore. Nous avons croisé une maraude de la Croix Rouge, à pied, car ce soir là, ils n’avaient pas de voiture…. Un thermos de café à la main, ces bénévoles tentaient, comme nous, d’apporter un peu de chaleur humaine aux victimes de la Haute Solitude.

 

Victimes attentives à défendre leur bout de trottoir ou de bouches d’aération pour capter un tant soi peu d’air chaud : la concurrence devient rude, violente. Il est toujours étonnant d’entendre nos compatriotes jetés à la rue discuter de politique ou de sujets d’actualité avec un bon sens certain. Comment font ils donc pour se tenir informés, pour être capables de réfléchir au destin de notre pays malgré leur détresse ? Nul doute qu’ils devraient être invités dans les débats télévisés afin de remettre les idées en place de bien des dirigeants anesthésiés dans leur bulle.

 

Et puis il y a les Polonais, les Roumains qui ont cru à l’Eldorado et qui ont vite perdu leurs illusions : exploités dans des travaux bien sur non déclarés, ils semblent incapables de prendre une décision : rentrer chez eux, rester ici mais dans quel but ?

 

Aucun ne demande de l’argent, non, juste des couvertures, des cigarettes, et surtout des rasoirs et du savon afin de ne pas perdre le peu de dignité qui leur reste, il faut à tout prix demeurer présentable…

 

Gageons qu’à l’approche des élections municipales à Paris, il faudra faire semblant et cacher cette misère galopante : « on » voudra la cacher, « on » promettra de l’éradiquer.

 

Mais comment, Mesdames et Messieurs les Grands donneurs de leçons de générosité, comment, puisque c’est vous qui avez engrangé une concurrence honteusement déloyale dans le monde du travail, c’est vous qui chaque jour accélérez un peu plus le chômage, c’est vous qui avez ouvert nos frontières à tous vents, c’est vous qui avez instauré une foultitude de prestations sociales accessibles au monde entier mais de moins en moins aux Français !

 

Stop ! Ouvrez vos yeux grand-fermés sur ce qu’est devenu notre pays, non, ce n’est pas une terre d’asile, c’est une terre de pauvreté grandissante, c’est une terre où chacun, jeune ou moins jeune, vit dans l’angoisse de rejoindre un jour ces miséreux.

 

Avec le Pasteur et avec l’espoir d’un avènement, combattez avec nous cette situation qui n’est pas irréversible. Il n’y a pas de fatalité, «  Rien ne vaut le Français dans la bataille » disait Péguy. Livrez avec nous, la plus belle d’entre elles, celle de l’espérance et celle de la reconquête !

 

Marie

 

 

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16/08/2022

SOLIDARITÉ EN IDF : LES MARAUDES DU PASTEUR BLANCHARD

 

 

 

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Et si vous donniez de l’amour aux autres ? Pourquoi ne pas accompagner le Pasteur Blanchard dans ses maraudes auprès des SDF.

 

 

 

Soeur Emmanuelle disait à propos de l’amour :

 

 

« L’amour vrai, l’amour don, l’amour qui cherche la joie de l’autre. Mais combien de fois ne baptise-t-on pas amour ce qui n’est que recherche de soi-même ! Il est difficile de sortir du cercle de l’ego. Sortir de son ego, c’est jour après jour, heure par heure, minute par minute. On en est tous là. On ne sort de son ego que si on brise le cercle, le carcan dans lequel il nous enferme en nous laissant happer par quelqu’un qui nous dit que nous pouvons lui être utile, et qu’on choisit de marcher avec lui. J’ai toujours vu des hommes et des femmes refuser certains plaisirs pour lutter de toutes leurs forces vives, pour faire ressusciter ce qu’il y a d’étincelles de vie dans les autres, pour faire naître du vivant et traverser les forces de mort. C’est fantastique ! Je remercie chaque jour Dieu d’avoir donné à chaque être humain cette capacité extraordinaire d’être à sa ressemblance. »

 

 

 

Nous pensons qu’il faut arriver à décrypter le sens de la vie. C’est ardu. Pourquoi sommes-nous là ? Quel sens donner à notre vie ? La vie file très vite, comme une étoile filante. On cligne des yeux et on a déjà 20 ans, puis 30 ans, puis 40 ans … On se retourne et on regarde. Et si vivre n’avait finalement de sens que dans une participation active au grand schéma de Dieu et pas simplement vivre pour soi ? L’intuition qui est la nôtre consiste à se dire : « Il n’est pas possible que depuis la création de l’univers et après plusieurs milliards d’années d’évolution, l’étape finale de tout ce processus soit celle qui a permis la naissance de la télé-réalité et de la junk food » . L’homme doit prendre sa part dans la construction de la cité de Dieu. Participer à l’harmonie du tout. Devenir un jardinier de Dieu. Et si notre bien-être et notre bonheur ne se construisaient pas contre les autres ou en dépit des autres (vision capitaliste), mais avec les autres ? Et si le bonheur passait pas l’amour que l’on apporte à autrui, à ses enfants, à ses amis, à ses concitoyens, à notre nation, aux nations étrangères ? Vivre pleinement, sagement, respectueusement d’autrui ? Prendre sa part sans en exiger plus ? Laisser la Terre plus belle que lorsqu’on l’a soi-même trouvée ? La question est ouverte.

 

 

 

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12/08/2022

Ancienne maraude..........

 

 

 

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

 

 

Par Gérard Dominé,

membre historique de l'A.S.P

 

 

Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.

 

 

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Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genrede l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.

 

Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.

 

 

 

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En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.

 

 

Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.

 

 

 

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Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...

 

 

 

Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.

 

 

 

Gérard

 

10/08/2022

Pré-maraude du 9 Août 2022

 

 

 

 

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09/08/2022

LES SDF ET LEURS CHIENS (2).

 

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05/08/2022

LES SDF ET LEURS CHIENS (1).

 

 

 

 

Il n'est pas rare de rencontrer des SDF accompagnés d'un ou plusieurs chiens. Cette situation est à l'origine d'un débat où deux points de vues s’affrontent.

 

Certains pensent que ces animaux seraient mieux lotis auprès d'une famille, dans une maison traditionnelle. D'autres suggèrent, qu’à partir du moment où l'animal a une personne pour s'occuper de lui, l’amour prévaut sur le confort d’un foyer stable.

 

 

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Par-delà ces discussions, une raison poignante mène ces personnes sans-abri à s'accrocher à leurs compagnons : ces derniers ne les jugent pas et leur restent fidèles malgré une existence difficile. L'animal devient leur seule source de compagnie et d'amour inconditionnel. 

 

  

02/08/2022

Dans la France d’en bas:

 

 

 

 

 

 Interdit de mourir chez soi !

 

 

 

 

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Nos campagnes sont en voie de désertification ; désertées, non point par leurs habitants, mais par ceux qui jadis étaient chargés d’en prendre soin.

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
Journaliste, écrivain
 

 

 

 

 

 

 

 

 

On le sait depuis longtemps, mais nos campagnes sont en voie de désertification ; désertées, non point par leurs habitants, mais par ceux qui jadis étaient chargés d’en prendre soin.

 

 

 

 

 

La liste est longue de ces endroits qui s’en vont ou, pour être plus précis, disparaissent purement et simplement. Les bistrots, les marchands de journaux, les stations-service, les artisans, les commerçants, les postiers, les services sociaux et même les curés. Cette France des invisibles a pourtant été mise au grand jour lors de la dernière élection présidentielle, par Marine Le Pen principalement. Il n’empêche, la voilà repartie dans son anonymat. Parce qu’elle ne vote pas assez, pas assez bien ou trop mal.

 

 

 

 

 

Dans cette France qui s’efface, il ne fait pas toujours bon vivre, et encore moins mourir. La preuve par le bourg de Laigneville, dans l’Oise. Là, pour la seconde fois en trois semaines, une personne est tombée, chez elle, dans ce sommeil dont on ne se réveille pas, sans qu’il soit possible de dénicher un médecin susceptible de venir légalement constater leur décès.

 

 

 

 

 

Christophe Dietrich, maire sans étiquette du bled en question, s’est pourtant débattu comme un beau diable pour qu’au moins cette formalité puisse être accomplie à l’égard de ceux qui venaient de rendre l’âme à Dieu.

 

 

 

Et là, pas de toubib aux alentours. SOS Médecins qui ne répond pas. Et finalement le SAMU qui s’acquitte de ce triste travail administratif, alors que ses hommes et femmes sont censés se charger de tâches autrement plus urgentes.
 
 
 
 

 

Une assez belle idée de la France d’aujourd’hui, loin de celle des « start-uppers », « web designers » et autres « workers » du « benchmark » et du « back office ». D’où la sainte colère de Christophe Dietrich ayant pondu cet arrêté municipal daté de ce 17 mai et digne d’Alphonse Allais : « Il est interdit aux Laignevillois de décéder à leur domicile. »

 

 

 

 

 

De quoi mourir de rire, mais de honte, surtout. Ainsi, l’édile incriminé et interrogé par nos confrères de France Info : « J’ai aussi pris cet arrêté parce que certains de mes administrés doivent faire plus de cinquante kilomètres pour aller chez le médecin. » Vu l’âge de nombre de ces derniers, on se doute bien qu’il ne s’agit pas que de soins de confort consistant à changer de sexe ou de seins.

 

 

 

 

 

 

Le brave homme ne sait d’ailleurs plus auxquels se vouer, de saints, ayant tout fait pour attirer ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un généraliste, au moins un peu médecin.

 

 

 

 

 

Il y a quelques années, un autre maire, de Savoie celui-là, s’était résolu à pondre un arrêté tout aussi baroque. Les autorités administratives entendaient alors interdire à la femme de l’instituteur du coin de faire à manger pour la vingtaine d’élèves de l’école municipale, sachant que l’évier était trop éloigné des fourneaux, lesquels étaient trop proches d’une poubelle pas assez équidistante du garde-manger. Du coup, toutes les mamans du coin furent, le plus légalement du monde, tricardes de tambouille pour leurs marmots auprès de l’âtre familial.

 

 

 

 

 

Ainsi va le monde et la France avec. À l’heure de ces mégalopoles à venir et de ce Grand Paris qu’on nous promet, la chair et le sang de la France, autrefois faite de labourage et de pâturage, s’en vont tout doucettement en quenouille. On peut rigoler ou non – moi, personnellement et en ce qui me concerne, j’adore – de l’arrêté signé par le Christophe Dietrich en question, en attendant celui qui, à Montcuq et rue du Quai, rendra obligatoires la ceinture de sécurité à bicyclette et le port du casque en tracteur.

 

 

 

 

 

En attendant de finir par mourir d’ennui, chez soi ou pas, tel qu’il se doit.

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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