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31/03/2020

DE LA MONTAGNE A LA FORÊT NOIRE.

 

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J'ai eu une adolescence sans histoire, mais je ne trouvais pas ma voie. Le travail en usine me déplaisait. Pour assurer mon avenir, je signais un contrat d'apprenti garçon de restaurant au Grand Balcon, l'hôtel le plus huppé de Mazamet. Mon engagement lors des événements de 68 inquiéta ma famille. Mon père, militaire de carrière, pensa qu'il n'y avait rien de plus sûr que l'armée. Je signais à Toulouse en septembre de la même année un contrat de trois ans dans l'armée de l'air.

 

 

 

Je me retrouvais à faire mes classes à Nîmes Garons : un total naufrage ! L'armée, ne sachant que faire de moi, se souvint que j'avais été garçon de restaurant et m'envoya au mess des officiers en plein cœur de la forêt noire en Allemagne à Hornisgrinde. Ce fût un véritable cauchemar où j’étais isolé dans une petite station couverte de neige pendant plus de six mois de l'année. Insupportable à un tel point que comme on le dit familièrement, je "pétais les plombs" au point de me faire expulser de l'armée.

 

 

 

De retour à la maison, ce fut la grande révolte. Deux mois plus tard, j'étais à l'Isle de Whight, avant de vivre toutes les dérives de ma génération.

 

 

 

Pasteur Blanchard

 

 

 

 

27/03/2020

LES SDF NE MEURENT PAS QUE L'HIVER (2).

 

 

50 ans

d’espérance de vie

 

 

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L’âge moyen du décès des personnes sans-abri se situe autour de cinquante ans. Les dons et les aides se multiplient l’hiver, mais chutent dès les premières remontées de températures.

 

 

Les élections  passent et beaucoup de nos concitoyens restent au bord du chemin. Les sans-abri et les français en voie de paupérisation n'intéressent pas beaucoup, c'est un emphémisme, nos gouvernants et les hommes politiques en général.

 

 

 

 

  

Lieu du décès

 

Voie publique

38.5 %

Hôpital

27.8 %

Abri

12.5 %

Espace public

 8.8 %

Structure d'hébergement

7.3 %

Particulier

3.7 %

Détention

1.5 %

 

 

 

 

La crise frappe toujours davantage les plus démunis. Depuis quelque temps, de nombreuses personnes âgées se retrouvent, elles aussi, contraintes de dormir dans la rue. Elles pourront y côtoyer des jeunes avec ou sans diplôme et beaucoup de personnes venues de l'Europe de l'Est pour mourir sur le trottoir. La diversité s'installe.

 

 

 

 

A suivre...

 

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09:29 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

24/03/2020

Revenu universel d’activité : non au recul des droits des personnes handicapées !

 

 

 

 

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Le 13 janvier dernier, le comité national du revenu universel d’activité s’est réuni. Les associations représentatives des personnes en situation de handicap sont inquiètes. En effet, les orientations qui se dessinent semblent vouloir fondre l’allocation adultes handicapé (AAH) dans le futur revenu universel d’activité (RUA), au mépris de toutes les spécificités du handicap.

 

 

L’esprit originel du RUA, qui est censé se substituer, d’ici à 2023, au RSA et à plusieurs autres prestations sociales, est bon. L’objectif que cherche à atteindre le gouvernement avec ce nouveau dispositif est, en effet, de permettre un retour à l’activité des personnes bénéficiant aujourd’hui des minima sociaux.

 

 

L’AAH fut créée par la loi du 30 juin 1975. Il s’agit d’un minimum social, dont le versement est conditionné d’une part à des conditions médicales examinées par les CDAPH (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées), et d’autre part à des conditions administratives étudiées par les organismes payeurs (CAF). Cette allocation a donc la vertu de garantir des ressources à des personnes n’ayant pas accès à l’emploi (le taux de chômage des personnes handicapées, autour de 19 % en 2018, est environ deux fois supérieur à la moyenne nationale).

 

 

Ce système de protection sociale est l’honneur de notre pays. Il peut y avoir des abus, certes, et il est essentiel d’encourager le retour à l’emploi lorsqu’il est possible, mais en l’occurrence, l’AAH est un élément d’émancipation car il concerne des citoyens qui, du fait d’un handicap ou d’une maladie chronique ou invalidante, ne peuvent pas subvenir seules à leurs besoins.

 

 

De fait, l’attribution future du RUA pourrait parfaitement être conditionnée à des devoirs supplémentaires, comme du bénévolat associatif par exemple (cela se développe beaucoup dans les projets des ESMS). Cela aurait le mérite, qui plus est, de créer du lien social et de lutter contre la problématique de l’isolement qui touche, malheureusement, trop souvent ces personnes. Mais en aucun cas la contrepartie ne pourrait être l’accès au travail, tout simplement parce que, pour des millions de personnes, du fait de leurs incapacités, le monde du travail est inadapté.

 

 

Simplifier les dispositifs d’aide sociale et lutter contre le non-recours à ces aides est louable sur le principe, mais il faut veiller à ce que sa mise en œuvre ne conduise pas, sous couvert de simplification, à l’érosion des moyens d’existence d’une frange de la population déjà fragile.

 

 

Les personnes handicapées n’ont, dans leur immense majorité, aucune possibilité d’être un jour en emploi. Il n’est, par conséquent, pas normal d’envisager d’absorber l’allocation adultes handicapés dans un revenu universel d’activité dont l’objectif est « inciter à l’activité ». En effet, l’inégalité de destin qui touche les personnes en situation de handicap les exclut, par nature, de ce dispositif reposant sur un principe d’équité.

 

20/03/2020

LES SDF NE MEURENT PAS QUE L'HIVER (1).

 

 

 

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... Mais aussi en été  

 

loin de tout

 

tapage médiatique.

 

Samedi matin, une femme de 46 ans sans-abri a été retrouvée morte de froid”. Chaque hiver, les “victimes du froid” sont pour quelque temps à la une des journaux : une rengaine annuelle qui jette un coup de projecteur sur la situation tragique des sans-abri. 

 

Mais les rigueurs de l’hiver sont loin d’être les seuls périls qui guettent les "gens de la rue". Alors que dons et secours se raréfient, leur "voyage" peut aussi bien se terminer au printemps, en été ou en automne et dans l’indifférence générale.

 

Quelle que soit la saison, un SDF meurt chaque jour en France. Pour l'année 2018, 414 décès, au moins, sont à déplorer. 

 

 

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Environ 1/3 des décès

 

 

surviennent en hiver, si l'on se base sur les statistiques publiés par le collectif "Les Morts de la Rue" pour l'année 2017.

 

 

 

Période de décès

 

Printemps

24.8 %

Eté

21.1 %

Automne

29.  %

Hiver

25.1 %

 

 

 

 

Ces informations sont hétérogènes dans la forme et le niveau de détail. Mais, elles tendent à prévenir une éventuelle surmortalité liée aux grands froids. Il faut toujours interprêter les statistiques avec prudence et privilégier l'action sur le terrain. Se limiter à un aspect purement quantitatif conduit à l'impasse. Ces chiffres n'en demeurent pas moins terribles.

 

 

Christophe Louis, Président du collectif "Les Morts de la Rue" affirme que "peu de décès sont liés au froid". Pour lui, “ce n’est pas le froid qui tue, c’est la rue”. La rue,ses multiples dérives et ses multiples dangers qui peuvent, rapidement, mener à la mort.

 

 

La violence

 

 

serait la cause de plus de la moitié des décès, selon les chiffres de l’Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale.

 

 

 

 

Causes du décès

 

Mort violente

56.5 %

Mort naturelle soudaine

32.1 %

Maladie

11.4 %

 

 

 

 

L’alcool mais aussi des agressions sauvages en sont l’origine. Mais, qui agresse qui ? Bien des maladies touchent les SDF, particulièrement exposés par leur vie errante. De plus, beaucoup ne désirent pas se soigner ou n'ont pas les moyens de le faire. Il y a aussi les suicides dont le nombre est difficile à préciser. Certes, le froid peut tuer mais les grandes chaleurs provoquent de nombreux cas de déshydratation et d'arrêts cardiaques. La pollution au ras du trottoir, aux abords du périphérique est la cause de nombreux problèmes respiratoires. Quant aux bouches d'aération du métro qui réchauffent tant, elles distillent pneumonies et rhumatismes...

 

 

 

A suivre...   

 

08:46 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

18/03/2020

Communiqué:

 

 

 

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Notre association se trouve dans l’obligation de suspendre provisoirement nos maraudes, pour cause de confinement suite à l’épidémie de coronavirus, celle-ci reprendra dès que nous aurons à nouveau l’autorisation de sillonner les rues.

 

 

      Pour l’équipe de l’ASP, le Président Pasteur Blanchard

 

10:45 Publié dans Editorial | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2020

Maraude du 12 / 03 / 2020.......

 

 

 

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10/03/2020

Publicité : plaire au consommateur ? Non, plaire au politiquement correct, bien sûr !

 

 



 

Il fut un temps pas si lointain où les publicités avaient pour mission de vanter le produit, de montrer son utilité, de convaincre le consommateur qu’il remplissait mieux que tout autre l’objet pour lequel il avait été conçu. Ainsi le boucher vantait-il la tendreté de sa viande, le pâtissier le fondant de ses gâteaux, le coutelier l’aiguisage de ses lames, le libraire l’intérêt de ses bouquins, le tailleur la coupe de ses costumes, le banquier les conditions financières avantageuses de ses prêts, etc.

 

 

 

Tout cela est révolu. La satisfaction du client ? Les publicitaires, apparemment, s’en cognent. Et ceux qui les missionnent aussi. Un produit ne se juge plus qu’à l’aune des hautes vertus morales de la société qui le commercialise, le publicitaire est devenu une manière de curé janséniste, la Rolex™ en plus.

 

 

 

La preuve par la dernière publicité de la chaîne Ibis, diffusée sur les chaînes de télé depuis quelques mois : « La chaîne du groupe AccorHotels s’affiche avec une nouvelle signature en anglais pour marquer son positionnement international », explique le site ladn.eu (« média de l’innovation ») : « Ibis et l’agence BETC ont créé une nouvelle campagne internationale qui prône l’ouverture avec le slogan “We are Open”. La publicité reprend les codes d’un clip de slam sur une musique du rappeur londonien Kojey Radical. » Dans ce spot, il n’est nulle question de literie confortable, de petit déjeuner continental ou de bon rapport qualité-prix – ce que recherche très prosaïquement le Français moyen. Il n’est, d’ailleurs, pas question non plus de Français du tout. Dans cette pub, tout n’est que diversité heureuse en perpétuel mouvement, tour de Babel festive sauvée par le globish et convivialité LGBT : des groupes d’individus vibrionnants s’enlacent et se délacent, se font et se défont sur l’écran.

 

 

Comme l’exprime fort bien un commentateur sur la Toile : « C’est dingue, ça pourrait être une pub pour absolument n’importe quoi (voiture, fringues, charcuterie bio, médicaments…). » Évidemment car, désormais, le produit importe peu, le consommateur aussi : satisfaire ses basses attentes matérielles frise la démagogie – le populisme commercial, pourrions-nous dire -, seule compte l’éthique qui transcende les secteurs d’activité. Une pub peut donc ne rien avoir avec l’utilité concrète de son objet. Peu importe la qualité du sommeil, de l’accueil ou du service, votre seul critère de choix doit être l’engagement visible de l’enseigne pour les bonnes causes du moment. Tout le reste est infiniment vulgaire. « We are open », on vous dit. Et le client a intérêt à l’être aussi. Et tant pis s’il cherche justement, dans une chambre d’hôtel, la quiétude et la sécurité qu’offre une porte fermée à double tour. On n’est pas à un paradoxe près.

 

 

 

De la même façon que le politique cherche moins à plaire au peuple – dont il est censé porter les aspirations – qu’à une élite qui le juge, le jauge et décide de sa survie, l’entreprise cherche moins à satisfaire le client – ce plouc qui, dans un hôtel, cherche bêtement à se reposer – qu’à fayoter, à cocher des cases qui feront de lui un « bon élève » : il est à noter, depuis les années 2000, l’essor des agences de notation dites extra-financières et notamment « sociétales », classant les entreprises selon des critères non plus de rentabilité mais de moralité.

 

 

 

La religion de ce nouveau monde qui, en naissant, criait pourtant « Ni Dieu, ni maître » est glaçante. Au plus fort de l’influence de l’Église catholique en France, je ne crois pas qu’on ait jamais vu un poissonnier accrocher le chaland en criant « Je récite tous les jours le chapelet » plutôt qu’« il est frais mon poisson », une vendeuse de chaussures – ou de n’importe quoi d’autre – convaincre les ménagères d’acheter sa camelote en en montrant son col boutonné jusqu’en haut, preuve de sa grande vertu.

 

 
 

09:44 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/03/2020

Maraude du / 5 / 03 / 2020.......

 

 

 

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03/03/2020

La désoccidentalisation de l’Alliance atlantique et le militarisme Allemand à la Conférence de Munich

 

 

 

 

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Cet article est disponible en 5 langues sur le webmagazine http://www.les7duquebec.net

 

 

 

 

 

La 56e Conférence de Munich sur la sécurité s'est achevée le dimanche 16 février 2020 sans que les participants soient parvenus à un consensus sur la "désoccidentalisation" ("Westlessness" en anglais), le thème sous lequel était placée la conférence. C’est sous ce vocable typiquement impérialiste chauvin que les puissances du bloc «occidental» dissimulent leurs différends et leur âpre guerre commerciale. La puissance américaine, plus du tout hégémonique, préconise que les puissances économiques européennes serrent les rangs autour du parapluie nucléaire étatsunien de plus en plus contraignant et de moins en moins protecteur, alors que l’Allemagne et la France proposent plutôt de prendre leur distance face à l’agressive Amérique qui se dirige tout droit vers le krach boursier, la déliquescence militaire (malgré des dépenses somptuaires qui ressemblent davantage à du gaspillage), et vers la faillite économique et monétaire. Il sera bientôt terminé le règne du pétrodollar.  (1)

 

 

Dans un contexte de déclin général et de forte détérioration des relations entre les États-Unis et l'Union européenne, Washington a envoyé une délégation bipartite de fonctionnaires de la Maison Blanche et de membres du Congrès à cette Conférence afin de menacer les pays européens pour qu’il cesse de faire affaire avec la société de télécommunications chinoise Huawei. Concession que Washington a obtenue de certains de ses larbins comme le Canadien Justin Trudeau, qui ne finit pas d’en payer le prix en parts de marché agricole chinois perdues.

 

 

La conférence a fait suite aux annonces de l'Allemagne, de la France et, plus récemment, du Royaume-Uni, qui ont annoncé qu'ils n'interdiraient pas Huawei dans leurs réseaux de télécommunications…et voilà la réponse du pays du Brexit que les analystes rangeaient docilement dans le soi-disant « camp anglo-saxon » sous la botte de Donald Trump (sic).

 

 

Alors que les États-Unis affirment que les infrastructures fournies par Huawei permettraient à la Chine d'espionner les communications de ses alliés, Pékin rétorque que Washington veut garder le contrôle des infrastructures de communication mondiales pour mener ses propres écoutes téléphoniques, ce que tout un chacun des «partenaires» des Yankees sait déjà. Pour les puissances occidentales, le dilemme se résume donc de savoir par qui ils seront espionnés?

 

 

Quelques jours avant la conférence de Munich sur la sécurité, le Washington Post a rapporté que les services de renseignement américain espionnaient les communications cryptées des gouvernements du monde entier depuis cinq décennies, grâce à la propriété secrète de la CIA d'une société de sécurité mondiale basée en Suisse… et voilà pour la «neutralité et le secret bancaire» des banquiers helvétiques. L’occidentalisation c’est surtout cela, la domination hégémonique de l’Amérique. Tant que la superpuissance partageait le fruit de ses rapines commerciales, militaires et financières ça pouvait aller pour ses alliés tétaniser, mais du jour où il en coute davantage qu’il n’en rapporte aux partenaires de faire partie de ce club de brigand, l’Alliance est tiraillée de toute part comme au Moyen-Orient depuis quelque temps.

 

 

 

LA SUITE DE L’ARTICLE SUR LE WEBMAGAZINE :  https://les7duquebec.net/archives/252562

 

 

 

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09:24 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)