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Action sur le terrain - Page 15

  • Ancienne maraude..........

     

     

     

    IMPRESSIONS DE MARAUDE...

     

     

     

    Par Gérard Dominé,

    membre historique de l'A.S.P

     

     

    Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.

     

     

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    Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genrede l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.

     

    Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.

     

     

     

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    En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.

     

     

    Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.

     

     

     

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    Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...

     

     

     

    Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.

     

     

     

    Gérard

     

  • LES MARAUDES DU PASTEUR BLANCHARD:

     

     

     

     

     

     

     

                     

        LA LIGUE

                                 FRANCILIENNE

     

     

     

     

      Le Réseau Identités en Ile-de-France

     

     

     

     

     

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    Le 08 octobre dernier, une nouvelle maraude du pasteur Blanchard, à la rencontre de tous ceux que l’on oublie, que l’on ne voit pas. Tous ceux qui ne seront jamais invités au Petit Journal de Canal+ car pas assez photogéniques.

     

     

    Une maraude organisée par le pasteur à la rencontre de ceux qui sont transparents pour notre société, nos intouchables. Une nouvelle traversée de Paris, celle de la misère, femme seule avec enfants dormant par terre, couples dormant par terre, SDF résignés à leur existence et dans l’incapacité de changer leur vie.

     

     

    Le pasteur Blanchard dira : « On ne sort pas ou difficilement de la rue. La rue est un monde parallèle, avec ses propres codes, avec ses propres dimensions de temps et d’espace ».

     

     

    Nous ferons des rencontres étranges, de celles qui ne peuvent se faire que dans ses moments là. Des travailleurs sans-papiers rencontrés Rue de la Huchette, attristés par le sort des plus pauvres qui nous amèneront nous les damnés jusque dans des recoins de rue pour y apporter un peu de réconfort à ceux qui n’ont rien et qui nous remercierons ensuite de faire ce que nous faisons.

     

     

     

     

     

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  • DOMICILIATION ET SERVICES D'AIDE AU JOUR LE JOUR.

     

     

     

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    LIEUX D'ACCUEIL DIVERS

    POUR HOMMES ET FEMMES MAJEURS.

     

     

    L’Agora
    Association Emmaüs
    32 rue des bourbonnais 75001 Paris
    Métro : Châtelet
    Tél : 01.55.34.74.87.
    Fax : 01.55.34.74.97.
    Mail : agora@emmaus.asso.fr

     

     


    Espace Saint-Martin
    Armée du Salut

    Face au 31 boulevard Saint-Martin 75003 Paris
    Métro : République
    Tel : 01.40.27.80.07.


    Boutique solidarité
    La Maison dans la rue
    Association Emmaüs
    35 rue Bichat 75010 Paris
    Métro : République
    Tel/Fax : 01.40.18.04.41.
    Espace réservé
    aux femmes le mercredi.

     

     


    (La) Halte Paris-Lyon
    Le cœur des Haltes
    Place Henri-Fresnay 75012 Paris
    Métro : Gare de Lyon sortie 9
    Tel : 01.43.44.33.99.
    Hommes en détresse.

     


    La Maison dans le jardin
    (Samu social de Paris)
    35 avenue Courteline 75012 Paris
    Métro : Saint-Mandé-Tourelle
    Tel : 01.41.74.88.10.

     


    La Maison dans la rue
    CASP
    Hall B – 18 rue de Picpus 75012 Paris
    Métro : Nation
    Tel : 01.40.02.09.88.


    La Maison du XIIIe
    Association Emmaüs
    47 boulevard de l’Hôpital 75013 Paris
    Métro : Gare d’Austerlitz
    Tel : 01.77.37.12.30

     

     


    L’Arche d’Avenirs
    Association des Œuvres
    de la Mie de Pain
    107-109 rue Régnault 75013 Paris
    Métro : Porte d’Ivry
    Tel : 01.44.06.96.88.

     

     


    Centre René-Coty
    Centre d’action sociale de la Ville de Paris

    6 avenue René-Coty 75014 Paris
    Métro : Denfert-Rochereau
    Tel : 01.43.27.54.15.
    Parisiens exclusivement.


    (La) Halle Saint-Didier
    Centre d’action sociale
    de la Ville de Paris
    23 rue Mesnil 75016 Paris
    Métro : Victor-Hugo
    Tel : 01.53.70.48.88.
    Pour personnes sans enfants.


    Maison du Partage
    Fondation de l’Armée du Salut
    32 rue Bouret 75019 Paris
    Métro : Jaurès
    Tel : 01.53.38.41.30.

     

     

     

     
    POUR LES FEMMES.

    La Halte Femmes

     


    Centre d’accueil de jour
    16-18 passage Raguinot 75012 Paris
    Métro : Gare de Lyon
    Tel : 01.43.44.55.00.
    Toutes femmes en difficulté,
    en situation d’errance
    sans enfants.


    Espace Solidarité

     


    Association HAFB
    17 rue Mendelssohn 75020 Paris
    à l’angle de la rue
    Métro : Porte de Montreuil
    Tel : 01.43.48.18.66.
    Les prestations sont gratuites.
    Il est préférable,
    pour un premier contact,
    de téléphoner
    et de prendre rendez-vous
    pour les femmes majeures,
    en difficulté,
    avec ou sans enfants,
    notamment les femmes confrontées à la violence conjugale.

     

     

     

    DOMICILIATION POUR TOUS LES COURRIERS.

    Comité des sans-logis
    130 rue de Castagnary
    75015 Paris
    Métro : Porte de Vanves
    Tel/Fax : 01.40.19.98.83.

     

     
    STRUCTURES SPECIALISEES.

     

     

    ♣ Pour les personnes handicapées :

     

     

    Advocacy Paris-île-de-France
    ECC (Espace Convivial et Citoyen)
    5 place des fêtes 75019 Paris
    Métro : Place des Fêtes
    Tel/Fax : 01.46.07.18.18.
    Ouvert toute l’année.

     

    ♣ Aide juridique et administrative gratuite :

     

     

    Point d’accès au droit (PAD) du 13e

    4 place de Vénétie/8 avenue de Choisy 75013 Paris
    Métro : Porte de Choisy – Tramway T3 : Porte de Choisy
    Tel : 01.55.78.20.56. Fax : 01.44.68.08.17.
    Accueil sur rendez-vous pour les permanences.
    Services confidentiels.

    Point d’accès au droit (PAD) du 15e
    22 rue de la Sada 75015 Paris
    Métro : Porte de Versailles ou Convention ou Porte de Vanves
    Tramway : Georges Brassens
    Bus : 89
    Tel : 01.45.30.68.60. Fax : 01.45.32.13.92.
    Mail : pad15.courriel@orange.fr
    Accueil sur rendez-vous pour les permanences.
    Services confidentiels.

    Barreau de Paris Solidarité


    SOINS ET HYGIENE :

     

     

    ♣ Quelques hôpitaux :

     

     

    Hôpital Bichat – Claude-Bernard

     


    46 rue Henri-Huchard
    75018 Paris
    Métro : Porte de Saint-Ouen
    Tel : 01.40.25.80.80.


    Hôpital Cochin

     


    Polyclinique – Pavillon Achard
    27 rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014 Paris
    Métro : Saint-Jacques
    Tel : 01.58.41.41.41. (standard hôpital)
    Tel : 01.58.41.23.00. (polyclinique)


    ♣ Se laver :

     

     

    Les bains-douches

    8 rue des Deux-Ponts 75004 Paris
    Métro : Pont-Marie
    Tel : 01.43.54.47.40.
    Lundi, mardi, mercredi, de 7h à 18h30
    Jeudi de 7h à 11h30

     

    Saint-Merri
    18 rue du Renard 75004 Paris
    Métro : Rambuteau
    Tel : 01.42.72.29.45.
    Mercredi de 12h à 18h30
    Jeudi, vendredi,
    samedi de 8h à 18h30
    Dimanche de 8h à 11h30

     

     

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  • Ancienne maraude.......

     

     

    IMPRESSIONS DE MARAUDE...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Par Philippe Gauthier,

    auteur et essayiste:

     

     

     

     

    En ce 25 avril 2017, j'ai eu l'honneur d'être invité en tant qu'écrivain, notamment autour de "La Toussaint Blanche", célèbre livre  prévoyant les conséquences absolument catastrophiques de l'immigration en France de populations déracinées inassimilables, par le Pasteur Jean-Pierre Blanchard à participer à sa traditionnelle maraude de nuit auprès des pauvres gens qui vivent habituellement dehors sur nos trottoirs.

     

     

     

    Cette grande maraude, démarrant de la Porte d'Italie, nous donne l'occasion unique de découvrir, à travers tous les grands axes parisiens, un autre monde que nous tous, y compris en cette soirée très proche des élections présidentielles, les ceux qui collent encore des affiches pour Mélanchon, embourgoisés dans notre confort habituel, avons du mal à comprendre.

     

     

     

    Avec l'expérience du Pasteur Blanchard qui sait où se trouve son monde, car cette population n'est pas spécialement nomade, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Elle habite son coin de trottoir ou son abri sous le métro aérien  ou encore sa bouche d'aération à ciel ouvert.

     

     

     

     

     

     

     

     

    On découvre aussi parmi ces personnes sinistrées beaucoup d'européens, des polonais, des russes et même un allemand, sans doute échappé de sa patrie au miracle économique permanent.

     

     

     

    Vers 1h30 du matin, nos provisions de vêtements sont déjà épuisées et notre clientèle commence à dormir à poings fermés sur les trottoirs. Il est temps de regagner notre confort.

     

     

    Philippe

  • Ancienne maraude.......

     

     

     

     

     

     

     

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    Par   Emmanuel Férault,

    Membre de l'ASP

     

     

    Le Pasteur Blanchard nous avait donné rendez-vous à 21h. L'heure à laquelle la nuit tombe. L'heure à laquelle Paris, la capitale de notre pays, qui est notre fierté au grand jour, devient durant la nuit le Paris de la honte et de l'abandon. Le théâtre de la misère la plus scandaleuse, la plus inacceptable : celle des français sans logements, sans aides, sans ressources, sans rien.

     

     

    Nous étions donc quatre, le Pasteur et son épouse, et nous, deux , Pierre-Claude et moi tous deux membres de l'ASP, venus simplement aider, assister et quelque peu soulager cette misère effroyable. Paris, ce sont des centaines de centaines d'inconnus, d'anonymes, qui dorment dehors, seuls. Cette nuit-là, ils sont pour quelques heures nos seigneurs et nous allons les servir. Un peu de café, un peu de soupe chaude, quelques vêtements, mais surtout beaucoup de réconfort, d'écoute, de solidarité. Beaucoup d'humanité et de fraternité.

     

     

    Si quelqu'un veut vraiment parler de la misère en France, il doit venir en maraude avec le Pasteur Blanchard. Si quelqu'un veut connaître l'état de notre société, non au grand jour, mais en pleine nuit, il doit venir en maraude avec le Pasteur Blanchard.

     

     

    Notre première impression en voyant ces malheureux à tous les coins de rue, c'est cette promesse il y a dix ans de Nicolas Sarkozy : "Moi Président, dans 5 ans, plus personne ne dormira dans la rue". Inutile de préciser à ceux qui nous lisent que cette promesse n'engageait que ceux à qui elle était faite!...

     

     

     

     

     A l'ASP, nous ne faisons jamais de promesses, nous agissons concrètement tout simplement. Non au grand jour sous l'oeil des caméras, mais la nuit dans l'anonymat. Voilà quelle a été notre nuit dans les rues de Paris, notre nuit à tous les quatre. 

     

     

     

    Nous avons agi. Nous avons revu le mythique Francis, véritable vedette de nos maraudes. Nous avons visité jeunes et vieux, nous avons rencontré des solitaires mais pas complètement seuls car ils ont comme compagnie leurs chiens... Nous avons rencontré de nombreuses personnes, d'horizons très divers, aux histoires très différentes. Mais ils ont tous  un point commun : ils sont à la rue. La France les a abandonnés tout simplement 

     

     

    C'est là que l'on constate l'immense décalage entre un nouveau gouvernement et le "Social". Les réformateurs n'ont de social que leur dénomination. En réalité, ils n'y connaissent rien. En réalité, leur principale préoccupation, c'est d'aider par tous les moyens les étrangers et migrants, avant d'aider les leurs, les nôtres, les Français ! 

     

     

    Cette pré-maraude a duré cinq heures. Cinq heures durant lesquelles nous aurions aimé aider tous ces pauvres. Mais ils sont si nombreux, partout. Il n'y a plus un seul grand boulevard dans Paris, il n'y a plus un seul quartier dans Paris où l'on ne rencontre pas des gens qui dorment seuls, dans la misère la plus totale.

     


    Voilà le fruit de nos politiciens, voilà le fruit de nos gouvernants successifs. Toujours de l'aide pour le monde entier, mais jamais pour les nôtres, jamais pour nos pauvres!

     

     

    C'est à la fois écoeurés et heureux que nous achevons cette pré-maraude avec le Pasteur Blanchard et son épouse. Ecoeurés par le désastre que nous avons pu constater de nos propres yeux, mais tellement heureux d'avoir pu pendant quelques heures être au service de ces miséreux, de ces parias de notre société, qui durant quelques heures d'une nuit froide, étaient nos maîtres et seigneurs.. 

     

     

     

     Emmanuel Férault 

     

     

     

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  • Ancienne maraude.......

     

     

     

     

     

     

    Ma maraude avec le Pasteur, par Michel de Zuchowicz

     

     

     

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    Etant fidèle auditeur de Radio Courtoisie, je suis un jour tombé sur une émission où le pasteur parlait de ses maraudes.

     

     

    Pour être franc, j’ai été très intrigué par ce personnage haut en couleur, ayant un débit verbal impressionnant et surtout un enthousiasme hors du commun. J’ai été séduit par cet homme simple et hors du commun qui voulait des vêtements pour ses maraudes.

     

     

    J’ai voulu le connaître et fait donc mes placards pour récupérer les vêtements de toute ma famille gardés au cas où, mais ne servant jamais.

     

     

    Et j’ai pris contact avec le Pasteur.

     

     

    Arrivé chez lui vers 10h du matin, on entre dans un autre monde : tout juste réveillé (il y avait eu une maraude la veille), le Pasteur m’a ouvert et tout de suite, entre des amas de vêtements à ranger et avant que j’ai pu placer un mot, il a parlé comme si on se connaissait depuis toujours : des maraudes, de son parcours atypique et du …FN.

     

    Quel personnage !

     

     

    En partant, je lui ai dit qu’en cas de besoin, il pouvait m’appeler pour une maraude.

     

    Ça n’a pas tardé, j’étais convoqué rapidement.

     

     

    Je suis arrivé à l’heure dite, tout curieux de connaitre enfin ces fameuses maraudes.

     

     

    Une incompréhension sur les dates nous a fait tourner à 5 dans l’antique voiture du Pasteur, pleine de vêtements, de soupe et de café.

    Nous étions sérés, mais l’ambiance était excellente.

     

     

    Et durant 5 heures, nous avons tourné avec le Pasteur, qui, entre 2 arrêts, nous communiquait avec force son projet et son enthousiasme.

     

     

    Très vite, j’ai été à l’aise.

     

    Distribuant vêtement, soupe ou café à ses « habitués », nous avons parcouru Paris sous la pluie.

     

     

    Quelle ne fut pas ma première surprise : certains étaient là, sur le même trottoir, au même endroit depuis plus de …16 ans et semblaient se trouver bien ! Qu’ils soient français ou polonais ! Ne demandant rien, si ce n’est ce petit moment de convivialité et de chaleur que distillait le Pasteur, allant jusqu’à évoquer des souvenirs ; de bons moments, voire de mauvais quand la police ou des voleurs font leur œuvre, tout cela forgé tout au long des 7 années de maraude

     

     

    Puis, la nuit passant, nous sommes arrivés au centre de Paris. Là, endormis sous de tristes couvertures, quelques pauvres gens, venant des pays de l’est, parlant à peine français, mais réclamant beaucoup.

     

     

    Que retenir de cette maraude ? Bien sûr, ce ne sont pas ces quelques pauvres vêtements ou ce bol de café qui changeront quelque chose ! Mais l’amour fraternel apporté par le Pasteur pendant ces moments leur apporte une véritable chaleur humaine et une considération, voire une certaine amitié.

     

     

    Je veux aussi citer l’épouse du Pasteur, aussi discrète que lui est volubile, très efficace et très présente.

     

     

    Je termine en remerciant le Pasteur et son épouse de leur accueil et pour m’avoir fait partager ce moment qui m’a fait changer mon regard sur ces gens. J’en avais un peu peur et les évitais, craignant de me faire insulter. Maintenant, j’ai compris que beaucoup étaient gentils, aimables  et ne cherchant qu’à vivre paisiblement sur leur bout de trottoir.

     

    Merci pasteur

     

     

     

    Michel

     

     

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  • Ancienne maraude..........

     

     

     

    IMPRESSIONS DE MARAUDE...

     

     

     

    Par Gérard Dominé,

    membre historique de l'A.S.P

     

     

    Cinq ans déjà, que l’UMPS et blabla... Non, je voulais vous parler d’une maraude avec le Pasteur Blanchard, de la maraude du 9 mars 2012. Je suis allé retrouver ce dernier et sa femme Catherine au lieu de rendez-vous convenu.

     

     

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    Mais cela tombe mal car ce soir j’ai le “blues”... Bon sang, c’est bien sûr ! Les séquelles de la retransmission du débat à la télé entre genre de figure et figure de genrede l’UMPS : à ma droite Rachido, pas encore larguée par Sarko, tant qu’elle peut toujours servir, (cela ne vous rappelle rien ? Duracel et Bernard Tapie...) ; à ma gauche, Hidalga et sa comparse Buffet, pour meubler confortablement l’émission. Quelques-unes qui sont bien à leurs places dans le décorum du plateau mais complètement décalées comme immigrées de service. Suivez mon regard, cela n'a rien à voir avec les pauvres qui avaient peut-être faim et froid ce soir du 9 mars ? Tiens, j’avais le blues il y a quelques minutes, lorsque la voix de Maître Collard se fait entendre à la télé... et me redonne du baume au coeur.

     

    Je me remets à l’ouvrage. Vite, il faut que je termine ce petit papier pour notre cher Pasteur. Non je n’ai pas oublié Jean et Béatrice. Après cinq ans, ils n’ont -presque- pas changé. Nos “amis visités” se souviennent encore de Jean qu’ils prennaient pour l’Abbé Pierre. Sans vouloir blesser le Pasteur, sans eux, cela n’aurait été que du passé la maraude de ce soir. De moi, certains se souviennent encore, ils m’appellent “Joe le Taxi”.

     

     

     

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    En effet, avant mon infactus, j’étais un “Nuiteux”dans le jargon de la profession et dans celui des noctambules... A présent, je vais plagier Raffarin : “Ceux d’en Bas” et “Ceux d’en Haut” se voient sans se voir. "Ceux d’encore plus Bas” dorment d’un sommeil fiévreux car avinés et “Ceux d’en Haut se grisent à “coût” de whisky. Le jour venu, “Ceux d’en Haut” sortent des bouches du métro et “Ceux d’en Bas” s'y cachent le mieux qu’ils peuvent ; l'enfer déjà à moitié consommé et consummé.

     

     

    Je me souviens quand je travaillais, je repassais par le même chemin pour rentrer chez moi au petit matin. Combien de fois j’ai pleuré en voyant Isabelle ! Pardonnez-moi d’être trivial, Isabelle qui dormait sur un matelas, “cul nu”, je dis bien “cul nu”.

     

     

     

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    Cette nuit du 8 mars, Isabelle n’était plus là. J’ai posé la question à mes compagnons... Le silence s'est fait lourd ! J’avais compris...

     

     

     

    Le “blues” me revient, j’ai les lunettes embuées. Je me plonge sur “le Meilleur des Mondes”, d’Aldous huxley. Et blablabla....ZZZZ... Demain sera un autre jour.

     

     

     

    Gérard

     

     

  • Ancienne maraude.......

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Gilles Clavel, Vice-président de L'ASP. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sous l'égide du Pasteur Blanchard et de sa fidèle épouse Catherine est organisée par cette nuit glaciale une maraude dans les rues de Paris. Trois volontaires ont accepté d'être de la partie. Yann et Laurent militants, et votre serviteur Gilles Clavel, ancien secrétaire départemental Front National de la Seine-St Denis. Le Pasteur Jean-Pierre Blanchard, pour ceux qui ne le connaîtraient pas est une figure de la droite nationale prolétarienne française. Chapelain de Madame Jany Le Pen, il est à l'origine des mémorables "soupes de Saint-Lazare".

     

     

     

     

     

    Pour revenir à ce soir, la température moyenne frôle les moins cinq degrés et la tournée bat son plein. Yann offre des soupes chaudes, du café ou du thé tandis que je m'attèle à distribuer les vêtements confortables, bienvenus contre ce froid qui perdure.

     

     

     

     

    Un coup de poing : le nombre de SDF qui dorment à même le sol et doivent braver l'hiver. En majorité, ils sont français de souche ou polonais et connaissent bien le Pasteur Blanchard qui leur apporte ce soir-là un peu de chaleur inespérée...

     

     

     

     

     

    La distribution est une chose mais ce que nos yeux voient et ce que nos oreilles entendent en est une autre. Cela dépasse l'imagination. D'abord, tous ces hommes, ces femmes, ces enfants qui dorment sur le trottoir devant les vitrines des boutiques chics du quartier de l'Opéra. Ensuite, un peu plus loin, comme pour préserver une  certaine intimité, ces hommes jeunes ou moins jeunes qui, le visage livide et cachés sous de misérables couvertures nous interpellent..."Soupe !" "Soupe SVP !" "Café ?"...

     

     

     

     

     

    Des images poignantes se gravent à vie dans nos mémoires... Celles de ces bagnards du dehors, prisonniers de la manche et figés dans le froid de cette nuit du mois de novembre. Une énigme ? 

     

     

     

      

    "....L'argent, les femmes..., j'ai tout eu soupire, Gérard, mais tout a foutu le camp ! J'ai tout perdu et je suis devenu une loque ! Sans famille, c'est dur !"  Xavier, quarante-cinq ans nous fait savoir qu'il a les moyens de travailler et qu'il peut s'en sortir seul mais le problème : "avoir un logement, c'est très difficile. Pouvez-vous m'aider ? Je ne suis pas du tout raciste mais il faut d'abord donner la priorité aux francais... car il y a de plus en plus de profiteurs venus de l'étranger !" Il est 1h00 du matin, sur le conseil du Pasteur, j'appelle le 115. Au bout d'une quarantaine de minutes, toujours le même refrain : "Bonjour, toutes les lignes de votre correspondant sont occupées. Veuillez rappeler ultérieurement."

     

     

     

     

     

    1h30 du matin sous le pont de Grenelle, Patrick est heureux de nous voir et nous demande d'emblée un café et un pantalon.  Nous lui rajoutons un pull bien épais. Sur un ton agressif, il s'emporte contre le système d'hébergement d'urgence qui privilégie les étrangers "qui ne parlent même pas le français.". Il  rajoute que la visite de Madame Jany Le Pen, un soir d'hiver l'avait ému aux larmes.

     

     

     

     

     

    2h00 du matin, sur un trottoir qui longe le ministère des finances (tout un symbole), un homme dort sur des ordures. Son visage est tuméfié, rongé par la tristesse. Lui aussi nous appelle "Soupe !" "Soupe !"  Laurent, bouleversé par son état de délabrement s'empresse de le servir deux fois.  Tout aussi ému, je pose la question : "combien de SDF comme celui-ci dans toute la France ?" .

     

     

     

     

     

    Comment des femmes et des hommes peuvent-ils tomber si bas ? La rupture du lien familial est-elle la caractéristique des sans-logis ? En France, nous avons tendance à sacrifier la solidarité familiale naturelle au profit d'une solidarité d'Etat, souvent artificielle et parfois inaccessible. Cette maraude pour laquelle Yann Laurent  et moi remercions le Pasteur a été riche d'évènements et d'enseignements. Nous sommes d'accord pour dire que renforcer la cellule familiale française est un remède primordial.