19/11/2024
UN CAS SOCIAL EPINEUX.
Il m'arrive souvent, et de plus en plus, suite à des articles dans la presse amie, ou à des passages sur les ondes de radio Courtoisie, de recevoir des appels téléphoniques qui sont de véritables SOS. Comme celui de cette famille de province, obligée d'accueillir un oncle marginal revenant d'Amérique, cet extravagant leur rendait la vie impossible, je pus, grâce au bon soin d’Oscar, lui trouver un hébergement en région parisienne.
Quelque mois plus tard, je reçois un appel d'une des filles de la famille qui vit dans la capitale. Elle me téléphone pour me dire qu'il avait quitté le centre de réinsertion où il ne se plaisait pas, pour venir squatter chez elle. Elle lui avait trouvé une chambre chez un particulier, mais il refusait d'y aller, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas que l'on fume à l'intérieur. Elle était désemparée. Ne sachant que faire, je lui dis qu'il ne fallait pas céder au chantage, c'était la chambre ou le retour en foyer. N'ayant pas d'autre choix, il accepta. Elle me téléphona pour me remercier. Il fallait entendre les mots de gratitude et de soulagement de cette femme, pour être conforter dans la conviction que nos modestes actions et conseils ont leur utilité.
Pasteur Blanchard
09:07 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
15/11/2024
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
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Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.
Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.
Une autre remarque, aussi éloquente, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics".
Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.
Nos gouvernants, si occupés par le mariage homosexuel baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.
Nous avons l'écoeurante conviction que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.
Pasteur Blanchard
09:52 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2024
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Je participe, mardi 15 juin 2021, pour la quatrième fois à une maraude.
Mon ami le Pasteur Blanchard, président de l'Action Sociale et Populaire, m'a fait l'honneur de m'inviter à collaborer à cette sortie, pour venir en aide à nos compatriotes sans-abri, avec un autre membre fondateur de l’ASP, mon ami Oscar Wesley .
Pendant toute l'année, le Pasteur et ses fidèles bénévoles, parfois accompagnés d'élus et de cadres du Front National, mais aussi d'autres personnes de tous les milieux de notre famille politique.
Bien plus que d'apporter de la soupe, du café, des couvertures, des vêtements ou des chaussures aux nôtres sans-abri, ces maraudes ont aussi pour but d'ébaucher des liens d'amitié, de tisser un suivi fait de chaleur humaine.
Jeudi, toute la soirée et une bonne partie de la nuit, c'est ce que nous avons fait ensemble. Et je garde un souvenir ému de toutes ces rencontres , ces discussions avec Stéphane, Yves, Igor, Romain, Adrien et les autres…. Ils ne possèdent rien. Ils vivent dans la rue, à quelques pas des immeubles cossus et de la jeunesse dorée de Paris. Ils ont pourtant beaucoup, un peu de grandeur d'âme et un peu de chaleur humaine. Et, c'est une joie d'avoir pu se rendre utile en leur donnant un peu de nourriture, quelques couvertures et d'avoir échangé quelques paroles ce soir-là.
A force, si l'on peut dire, certains ne quitteraient pour rien au monde la rue, d'autres la détestent, quelques-uns pourront en sortir. Tous nous ont accueillis avec le sourire ; des regards qui en disaient long, faits de la détresse de gens perdus pour les uns, emprunts de dignité, pétillants, souriants et chaleureux pour les autres.
De Sèvres à la Porte d’Orléans, de Denfert-Rochereau à Austerlitz en passant par la Place d’Italie, du Jardin des Plantes à Saint-Michel ou encore rue de Rivoli, cette soirée nous a dévoilé, une fois de plus, qu'un monde parallèle existe dans nos rues. Ils sont dix mille à Paris, trois mille dans le XIIIe arrondissement, qui n'ont rien et qui parfois ne demandent rien. Leur seule richesse : peut-être un certain détachement par rapport de notre société de consommation ? tellement égoïste et trop individualiste. Mais une indépendance qu'ils paient au prix fort.
Une autre constatation choquante durant cette soirée est l'évident manque de moyens accordé par l'Etat à l'aide des sans-abri. L'Etat semble plus compter sur la générosité privée que sur lui-même : "cachez cette misère dont je suis responsable et que je ne saurais voir".
Il serait temps aujourd'hui en France de revoir complètement notre politique sociale. Comment accepter en effet qu'une immigration qui vient d'arriver ait droit à tout (logements aidés, soins gratuits, etc.) alors que nombre de Français et d'européens sont dans le froid dans nos rues, sans soutien et que quelques-uns en arrivent par exemple à la solution extrême de devoir soigner leurs problèmes de dents en se les arrachant à vif.
Si un soutien leur était apporté avant la chute presque irréversible, combien nous déclarait faire le choix volontaire de rester dans la rue ? Car bien souvent, l'élément déclencheur est une dépression, une rupture, un mal être, autant de causes sociales et/ou économiques qui pourrait être traité et endigué si on en prenait la peine ; si on s'intéressait aux gens, au lieu de se détourner de l'humain.
Je voudrais, en conclusion, parce qu'ils prennent justement la peine (et le plaisir) de venir en aide à ces personnes avec de petits moyens, donner un grand coup de chapeau au Pasteur Blanchard et aux militants de l'ASP. Sincères et humains, ils connaissent un nombre impressionnant de sans-abri parisiens par leur prénom, savent un peu de leur vie, de leur parcours parce qu'ils font gratuitement l'effort de s'intéresser en vérité à ceux qu'ils croisent durant leurs maraudes.
Si vous souhaitez cette association à se développer, si vous ne pouvez le faire financièrement, faites-le un soir en donnant de votre temps. Et puis, vous pouvez aussi nous procurer des couvertures, des chaussures de grande pointure et des vêtements chauds. Les besoins sont importants car ou dans la rue, un vêtement ne dure pas bien longtemps.
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06/11/2024
Ancienne maraude.......
par Arnaud D....., membre de l'Action Française
Mardi 10 mars, je participais avec Elie Hatem pour la première fois à une maraude organisée par le Pasteur Blanchard, avec Catherine, son épouse pilier de l’A.S.P. Nous sommes partis au devant de ceux que l’on appelle communément les "exclus" de notre société.
Notre première rencontre, ce fut un homme allongé à même le sol, sans bagage, il nous explique que ses affaires sont en lieu sûr, mais que s’il est dehors, c’est qu’à plusieurs reprises, ces derniers jours, il a appelé le 115, en vain… Toujours occupé…
Puis d’autres découvertes…
Patrick, dont le visage s’est éclairé dès qu’il a reconnu le Pasteur et n’a de cesse de le remercier, encore et encore, de le serrer dans ses bras… et de draguer gentiment les trois femmes présentes…
Puis un groupe, dont Yvan «vedette» pleine d’humour, «élégant» dans sa manière de nous baiser la main et qui nous invite à danser sur une musique «virtuelle»… Puis Ulysse, intarissable, avec une analyse tellement claire sur l'état de notre société… Enfin, en bord de Seine, cet homme, qui démuni de tout, nous demande d’offrir ce que nous avons à plus pauvre que lui…
Dans les alcôves des boutiques de luxe, rue de Rivoli, où le moindre article n’est pas vendu en-dessous de centaines d’euros, près des grands magasins, nous trouvons des êtres d’une rare gentillesse et d’une humilité dont beaucoup devraient s’inspirer…
Des personnes sans plainte, mais pleines de gaieté et d’optimisme, qui, généreusement et pour que d’autres qu’eux puissent «recevoir» aussi, nous disent «stop»
lorsqu’ils estiment que nous leur avons suffisamment donné… et qui font l’effort (que ne font pas souvent les clients des boutiques) de replier le linge que nous leur avons proposé mais qu’ils n’ont pas pris… Une belle leçon de vie… et d’humilité.
Arnaud
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26/10/2024
Ancienne maraude:
Maraudes de l’ASP : accroissement de la misère à Paris:
Posté par Jérôme Moreno le21 août 2010
Ignorés et méprisés par les bobos socialo-écolo-gauchistes de l'équipe municipale de Delanoë, les SDF et autres exclus sont les premières victimes d'une société inégalitaire, matérialiste et ultralibérale.
Par le Pasteur Jean-Pierre Blanchard (ASP),
Nous revoilà dans les rues de la capitale1, en repérage de nouveaux secteurs pour notre prochaine campagne : force est de constater que le besoin de nos compatriotes ne fait que croitre.
Cette tournée, la dernière de l’ami Nicolas avant qu’il ne retrouve sa natale ville rose, est sous le signe de l’émotion et de l’amitié. Pour autant, nous ne pouvons qu’être frappés par la misère qui grandit, laissant en premier les nôtres sur le carreau, comme une lèpre s’étalant dans les rues. Nous conduisons jusqu’au métro « Nationale », où un homme âgé, sur le coup d’une heure du matin, fait la manche, quémandant quelques pièces pour pouvoir se nourrir. Nous constatons qu’autour de la station, ils sont nombreux à dormir à même le sol.
À quelques encablures de là, sur les quais de Seine, nous ne pouvons nous garer pour cause de travaux. Je vais demander à la police fluviale l’autorisation de circuler en voiture jusqu’au camp de SDF : chose qu’elle accepte avec gentillesse. Quelle n’est pas notre stupeur de constater que, depuis notre dernière visite, les tentes se sont multipliées. Nos vêtements, nourriture, café sont pris d’assaut. Nous les quittons le cœur et les sacs de distribution légers : avec le sentiment du devoir accompli. C’est dans cet état d’âme que chaque étape de notre parcours nous trouvera, nous pouvons dire que l’équipe est fin prête pour relever les défis de cette nouvelle saison.
Commentaires:
Commentaire par Wouam le 21 août 2010 @ 13:40
Une des nombreuses promesses non tenues du nabot :
http://www.youtube.com/watch?v=7c0uV9nNaJE
Commentaire par franck le 21 août 2010 @ 13:40
Oui les sdf sans toit mais de beaux appartements et maisons pour chaque femme de polygames et de beaux appartement pour les sans papiers mais rien pour les blancs mais jusqu’à quand allons nous subir ces vexations ? la colère gronde en france !
Commentaire par franck le 21 août 2010 @ 13:41
sdf = français de souche
Commentaire par Stanley K. le 21 août 2010 @ 15:08
Je rêve d’un monde ou il n’y aura plus de SDF. Un monde que l’on pourra rendre possible par le vote. Moi je vote FN pour 2012.
Commentaire par Jean-Luc G. le 21 août 2010 @ 15:36
Je suis d’accord avec Stanley ! Tous aux en 2012, mes chers concitoyens.
Commentaire par locktat131 le 21 août 2010 @ 16:01
« Je veux, si je suis élu de la République, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trotoire et d’y mourrir de froid parce que le droit à l’hebergement, c’est une obligation humaine » !!!!!
OUAI C’EST ça, menteur !!!!!!!!!!!!!!!!!
Commentaire par Jean-Pierre le 21 août 2010 @ 16:10
Mes compliments au pasteur et à son équipe, il y en a aussi une équipe dans le grand Est, tout spécialement en Alsace.
Commentaire par Dubail le 21 août 2010 @ 17:29
Arrêtez de critiquer Paris, c’est une ville de gauche.
Commentaire par Patek Philippe le 21 août 2010 @ 19:20
l’Ultralibéralisme et le mondialisme vont de pair. l’Ultralibéralisme a besoin de ce monde sans frontières, pour pouvoir se payer (pas cher) une main d’oeuvre corvéable à merci dans l’espace et dans le temps. Si le SMIC est trop cher ici, on délocalise en Chine. Pour ce qui est de la main d’oeuvre non délocalisable (BTP, restauration etc…), qu’a cela ne tienne, on fait venir des « sans-papiers ». la prochaine étape sera de faire venir des techniciens et des ingénieurs, pour des secteurs comme l’informatique, l’Inde en regorge. il feront pour 800 Euros par mois, ce qu’un ingénieur français ne ferait pas pour 5000 Euros. Alors oui, Ultralibéralisme = Mondialisme.
Commentaire par F.F. Coppola le 21 août 2010 @ 19:50
Jean-Luc, tu as du oublier le mot « urnes » dans ton post.
Commentaire par H.G. Clouzot le 22 août 2010 @ 2:01
Oui, si le nabot-Sarko passait ne serait-ce qu’une nuit dans la rue, il aurait vite les idées changée. Mais en entendant, il se prélasse sur les yachts de ses copains milliardaires.
Commentaire par marina le 22 août 2010 @ 3:49
bah voyons….comme dit si dessus SDF sont les initiales de francais de souche a l’envers…ces gens auraient un travail et un logement si on ne se serait pas laisser envahir…de « chances pour la france »
FN 2012 viiiiiiite
Commentaire par barabas le 22 août 2010 @ 11:06
Bonjour Un SDF m’a donné ce poème qui j’en suis sur va vous plaire .Homme que je ne connaissais pas, nous avons sympathisés je vais le voir de temps a autres,je lui apporte des vêtements qu’ils partagent avec d’autres déshérités,aussi quelques Euros, je lui demande pourquoi avec votre intelligence votre grande culture vous vous retrouvez dans ce milieu,il me répond que dans la rue il trouve plus de compassions plus de générosités plus de grandeurs d’âmes, et moi je lui réponds plus toujours plus de pauvres. A vous tous qui écrivez des commentaires,je vous dédie ce beau poème
lA Neige La neige le matin,tombe Légèrement sous les toits Etbles près… Les enfants y sortent bien emmitouflés l’hiver pour s’y amuser,pendant la récréation.
Un jour ou le soleil eut trop Brillé, fit fondre la neige, Glissa dans le ruisseaux, Rejoignit les rivières Gonflant les fleuves pour s’endormir dans la mer.
- CAMUS
Commentaire par Attention aux idées reçues le 22 août 2010 @ 12:05
Attention ! Au moins 30 % des SDF sont des malades psychiques, des études ont été effectuées en Suède à ce sujet. Leur place n’est pas dans la rue, mais en HP.
En revanche, les idiots qui veulent les orienter de force vers des foyers de SDF, font une très grave erreur : ils font fuir la population réinsérable qui refuse (par simple bon sens) de vivre avec des malades non contrôlés.
Le bon coeur, c’est bien – Mais le bon coeur sans les compétences terrain, c’est parfois beaucoup plus dangereux que l’indifférence !!!
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22/10/2024
Ancienne maraude.......
Par Philippe Gauthier,
auteur et essayiste
En ce 25 avril 2017, j'ai eu l'honneur d'être invité en tant qu'écrivain, notamment autour de "La Toussaint Blanche", célèbre livre prévoyant les conséquences absolument catastrophiques de l'immigration en France de populations déracinées inassimilables, par le Pasteur Jean-Pierre Blanchard à participer à sa traditionnelle maraude de nuit auprès des pauvres gens qui vivent habituellement dehors sur nos trottoirs.
Cette grande maraude, démarrant de la Porte d'Italie, nous donne l'occasion unique de découvrir, à travers tous les grands axes parisiens, un autre monde que nous tous, y compris en cette soirée très proche des élections présidentielles, les ceux qui collent encore des affiches pour Mélanchon, embourgoisés dans notre confort habituel, avons du mal à comprendre.
Avec l'expérience du Pasteur Blanchard qui sait où se trouve son monde, car cette population n'est pas spécialement nomade, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Elle habite son coin de trottoir ou son abri sous le métro aérien ou encore sa bouche d'aération à ciel ouvert.
On découvre aussi parmi ces personnes sinistrées beaucoup d'européens, des polonais, des russes et même un allemand, sans doute échappé de sa patrie au miracle économique permanent.
Vers 1h30 du matin, nos provisions de vêtements sont déjà épuisées et notre clientèle commence à dormir à poings fermés sur les trottoirs. Il est temps de regagner notre confort.
Philippe
14:21 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
18/10/2024
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Par le Pasteur BLANCHARD Président de l'Action Sociale et Populaire
Dans une société qui change à chaque instant, depuis plus de dix huit ans que nous suivons l’évolution de la misère dans les rues de Paris, nos impressions ne peuvent être que paradoxales. Pourtant, certains repères étaient resté stables : parmi eux, il y avait le légendaire Francis.
Nous l'avons rencontré en 2006. A l'époque, il dormait dans le renforcement d'un bâtiment à la sortie d'un garage. Il y avait amoncelé des tas d’objets sur une hauteur de deux mètres et vivait au milieu de ce fatras. Le temps passant, il devint une destination incontournable de nos sorties. , à tel point qu’il était devenu un point nodal. A sa rencontre, chaque maraudeur recevait comme une onction de légitimité.
Un jour, plus de Francis. Cela faisait un certain temps qu'il était malade. Il sombrait à vue d'oeil de rencontres en rencontres ; ce qui l'amena à faire plusieurs séjours à l'hôpital. Avant de disparaître tout à fait dans la nature. Nous nous demandions qu'était-il devenu ? A chacun de nos passages dans son secteur, nous ne pouvions nous empêcher de nous interroger sur ce qu’il était devenu.
Enfin, un soir, nous l'avons retrouvé installé à quelques mètres de son ancien quartier général soigné après une longue hospitalisation. Il était bien là, encore, lors de cette maraude en compagnie du Docteur Coulomb Louis-Marie Stéphane et Pierre-Claude. Depuis son retour, c'est chaque fois le même rituel. Dès qu’il me m'aperçoit, il s’écrit "tiens, voilà le Pasteur !", ajoutant, tout de go, en parlant de Catherine "et la photographe !" Dans un monde instable, il était resté égal à lui-même tel que l’éternité le change, malheureusement ce fut une de nos dernière rencontre, suite à un reportage sur youtube, le curé de la paroisse catholique, avenue Blanqui ma téléphoné pour me dire qu’il était parti pour un monde meilleur ; à la fin de sa vie, il fréquentait régulièrement sa paroisse. Il nous restera l’image d’un personnage légendaire qui a éclairé nos vies, pendant plus que deux décades.
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09:23 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
15/10/2024
Ancienne maraude.......
PERSONNE N'EST VRAIMENT A L'ABRI.
Impressions de maraude:
par Laurent Poultier du Mesnil ,
Directeur d'émission sur Radio Courtoisie, ami de l'A.S.P.
Rue d'Alésia, à côté de l'église Saint-Pierre de Montrouge, deux hommes se réchauffent sur une grille d'aération du métro. Un carton leur sert de matelas, ils ne possèdent rien d'autre. Dormir dans la rue nuit gravement à la santé. Nous leur proposons du café, de la soupe et à chacun une modeste couverture.Charité en partage : ils nous remercient d'une façon à la fois digne et respectueuse.
Vingt-deux heures, nous roulons avec le pasteur Blanchard, Catherine son épouse à la rencontre de ceux qui vivent dans la rue : écouter, parler, distribuer vêtements, chaussures linge de rechange, brosses à dents... Une maraude, c'est çà. Le périple de ce soir va en prime réunir à nouveau.
Qui peut ignorer la pauvreté qui, de plus en plus se répand dans Paris et s'insinue, peu à peu, presque partout en province ? L'aveuglement et l'indifférence ne mettront personne à l'abri. Mais, côtoyer à nouveau les yeux dans les yeux ces prisonniers de la rue remet encore plus les pendules à l'heure.
Pourtant, il faut garder espoir et s'armer de courage, comme notre ami Françis ancien ouvrier , qui aujourd'hui dort à l'entrée d'un garage, à cinq cent métre de la place d'Italie. Il nous accueille avec joie, empressementet un grand désir d'échanger des idées.
A présent, nous longeons le métro aérien, ligne Nation-Etoile, de haltes sommaires en refuges plus établis. La petite colonie polonaise de Sèvres-Lecourbe est toujours là. Les uns jouent aux cartes avec animation, les autres, plus discrets, s'apprêtent à dormir car ils travaillent demain. Les chiens méditent, la caravane s'arrête. Congratulations, discussions, distributions et nous repartons.
Vers Chevaleret, nous réveillons des "roumains" qui occupent les amènagements sportifs, grillagés et empèche-misères de la ville. Ils acceptent très volontiers les vêtements que nous leur proposons et nous saluent d'un air à la fois ébahi et endormi.
Enfin, résolument installés au milieu de sacs, de vaisselle, de bouteilles, de cageots de nourriture et de peluches, un cambodgien et deux français nous reçoivent, d'un air affable, dans leur domaine sous les voûtes du métro qui, à cet endroit, rentre sous terre... Vraiment à l'abri ?
Il est une heure du matin, on nous dépose à deux pas de chez nous. Le Pasteur et Catherine continuent comme ils continuent tous les dix jours.
Laurent Poultier du Mesnil
10:13 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
11/10/2024
IMPRESSIONS DE MARAUDE...
Par le Pasteur BLANCHARD Président de l'Action Sociale et Populaire
Dans une société qui change à chaque instant, depuis plus de dix huit ans que nous suivons l’évolution de la misère dans les rues de Paris, nos impressions ne peuvent être que paradoxales. Pourtant, certains repères étaient resté stables : parmi eux, il y avait le légendaire Francis.
Nous l'avons rencontré en 2006. A l'époque, il dormait dans le renforcement d'un bâtiment à la sortie d'un garage. Il y avait amoncelé des tas d’objets sur une hauteur de deux mètres et vivait au milieu de ce fatras. Le temps passant, il devint une destination incontournable de nos sorties. , à tel point qu’il était devenu un point nodal. A sa rencontre, chaque maraudeur recevait comme une onction de légitimité.
Un jour, plus de Francis. Cela faisait un certain temps qu'il était malade. Il sombrait à vue d'oeil de rencontres en rencontres ; ce qui l'amena à faire plusieurs séjours à l'hôpital. Avant de disparaître tout à fait dans la nature. Nous nous demandions qu'était-il devenu ? A chacun de nos passages dans son secteur, nous ne pouvions nous empêcher de nous interroger sur ce qu’il était devenu.
Enfin, un soir, nous l'avons retrouvé installé à quelques mètres de son ancien quartier général soigné après une longue hospitalisation. Il était bien là, encore, lors de cette maraude en compagnie du Docteur Coulomb Louis-Marie Stéphane et Pierre-Claude. Depuis son retour, c'est chaque fois le même rituel. Dès qu’il me m'aperçoit, il s’écrit "tiens, voilà le Pasteur !", ajoutant, tout de go, en parlant de Catherine "et la photographe !" Dans un monde instable, il était resté égal à lui-même tel que l’éternité le change, malheureusement ce fut une de nos dernière rencontre, suite à un reportage sur youtube, le curé de la paroisse catholique, avenue Blanqui ma téléphoné pour me dire qu’il était parti pour un monde meilleur ; à la fin de sa vie, il fréquentait régulièrement sa paroisse. Il nous restera l’image d’un personnage légendaire qui a éclairé nos vies, pendant plus que deux décades.
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11:45 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)
08/10/2024
LES MARAUDES DU PASTEUR BLANCHARD:
LA LIGUE
FRANCILIENNE
Le Réseau Identités en Ile-de-France
Le 08 août dernier, une nouvelle maraude du pasteur Blanchard, à la rencontre de tous ceux que l’on oublie, que l’on ne voit pas. Tous ceux qui ne seront jamais invités au Petit Journal de Canal+ car pas assez photogéniques.
Une maraude organisée par le pasteur à la rencontre de ceux qui sont transparents pour notre société, nos intouchables. Une nouvelle traversée de Paris, celle de la misère, femme seule avec enfants dormant par terre, couples dormant par terre, SDF résignés à leur existence et dans l’incapacité de changer leur vie.
Le pasteur Blanchard dira : « On ne sort pas ou difficilement de la rue. La rue est un monde parallèle, avec ses propres codes, avec ses propres dimensions de temps et d’espace ».
Nous ferons des rencontres étranges, de celles qui ne peuvent se faire que dans ses moments là. Des travailleurs sans-papiers rencontrés Rue de la Huchette, attristés par le sort des plus pauvres qui nous amèneront nous les damnés jusque dans des recoins de rue pour y apporter un peu de réconfort à ceux qui n’ont rien et qui nous remercierons ensuite de faire ce que nous faisons.
09:10 Publié dans Action sur le terrain | Lien permanent | Commentaires (0)