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09/12/2015

Maraude du 08 / 12 / 2015..............

08/12/2015

Entretien avec Alain de Benoist:

 

 

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Plus dangereux que les voyous à capuche… les prédateurs financiers !

 

 

         

Alors qu’il se rendait à la Défense, notre collaborateur Xavier Raufer s’est un jour égaré du côté de Nanterre. Il demande alors son chemin à quelques voyous à capuche qui le reconnaissent aussitôt, puisque souvent vu à la télévision. Ils admettent le bien-fondé de son travail de criminologue, mais lui assurent que les vrais voyous sont là-bas, au sommet des tours de cette même Défense. Et Xavier Raufer d’avouer : « Le pire, c’est qu’ils ont raison… » Que vous inspire cette anecdote concernant la délinquance des « cols blancs » ?

 

 

Les « voyous à capuche » ne s’y trompent pas : ils savent où sont les « caïds ». N’a-t-on pas appris encore tout récemment que, grâce à des accords fiscaux secrets signés depuis 2002 par le Luxembourg, quelque 340 firmes transnationales (et non des moindres : Pepsi, Apple, FedEx, LVMH, AXA, la BNP, le Crédit agricole, la Banque populaire, etc.) ont pratiquement pu échapper à l’impôt, ce qui a fait perdre plusieurs dizaines de milliards d’euros de recettes fiscales aux États sur le territoire desquels elles réalisent leurs bénéfices ? Or, lesdits accords (« tax rulings ») ont été signés avec la bénédiction du nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui, en tant que Premier ministre du Luxembourg, a ainsi couvert de son autorité une vaste opération de spoliation « légale » des États. « Que dire d’une Europe qui prend le visage de M. Juncker, un homme qui, à la tête du gouvernement luxembourgeois, a organisé le pillage fiscal méthodique de tous les autres pays européens ? » a très justement déclaré Henri Guaino. Et que dire d’Emmanuel Macron qui, en visite à Bruxelles, a tenu à lui réaffirmer toute sa « confiance » ?

Mais ce n’est là

que la pointe émergée de l’iceberg. On pourrait tout aussi bien évoquer la façon dont les banques d’affaires ont, après avoir reçu des milliers de milliards de dollars de la part des banques centrales pour faire face à la crise financière de 2008, détourné la plus grande partie de cette manne, théoriquement destinée à faire repartir l’économie réelle, pour l’investir dans des marchés jugés plus rentables et des spéculations douteuses.

 

Pourquoi en parle-t-on si peu ?

 

 

On en parle de temps à autre, mais cette délinquance là ne gêne personne, parce que personne ne la voit. Les requins de la finance ne pourrissent pas la vie des « honnêtes gens » dans la rue, ils ne sont responsables d’aucune « incivilité », ils ne tuent pas pour s’emparer d’un téléphone portable ou pour une cigarette refusée. Ils font simplement à grande échelle ce que les racailles font dans le style besogneux. Ce sont des industriels de la prédation, quand les autres ne sont que de petits artisans. En matière de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac et Thomas Thévenoud ont également beaucoup fait parler d’eux, alors qu’à côté des multinationales, ils ne représentent même pas la moitié d’une virgule dans une note de bas de page.

 

Il semble qu’argent « sale » et argent « propre » coexistent de plus en plus, au point que les pandores ont le plus grand mal à s’y retrouver.

 

 

Voyez la banque HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation), qui vient d’être inculpée pour des faits de fraude fiscale aggravée, de blanchiment d’argent sale et même d’organisation criminelle, suite à une enquête ouverte en Belgique il y a plusieurs années. C’est en effet l’un des traits caractéristiques de la grande criminalité internationale que profits licites et illicites se mêlent désormais dans une vaste zone grise où les radars ne permettent même plus de piloter à vue.

 

Le grand public, qui ne réalise pas l’ampleur de cette criminalité transnationale (où la contrefaçon, pour ne citer qu’elle, est en passe de détrôner le trafic de drogue), ne sait pas non plus que la délinquance en col blanc échappe le plus souvent à toute sanction. Les chiffres dont on dispose donnent pourtant le vertige. D’après le FMI, sur un PIB mondial qui se montait en 2006 à 48.144 milliards de dollars (39.000 milliards d’euros), l’argent volé, détourné ou évadé n’a pas représenté moins de 1000 à 2.500 milliards de dollars (800 à 2.000 milliards d’euros). À eux seuls, les échanges internes des multinationales, dont les filiales s’activent pour échapper à l’impôt, représentent de 700 à 1000 milliards de dollars (560 à 800 milliards d’euros) par an. D’autres auteurs estiment que l’argent blanchi dans le monde représente 800 milliards de dollars (650 milliards d’euros) par an. L’économiste Gabriel Zucman évalue de son côté l’argent caché dans les paradis fiscaux à près de 8.000 milliards d’euros, ce qui représente pour les États une perte annuelle d’environ 130 milliards d’euros, dont 17 milliards pour la France. On est loin du casseur de banlieue, pour ne rien dire du Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica (1948) ! Nous sommes aujourd’hui à l’époque de la prédation généralisée.

 

 

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

 

 

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04/12/2015

Il y a 93 ans : La mort de notre maître Maurice Barrés.

 

 

 

Le grand écrivain patriote Maurice Barrès s’est éteint le 3 décembre 1923 à son domicile de Neuilly.
Il fut l’un des principaux fondateurs du nationalisme français moderne.
«A ma mort, il faudra me conduire dans l’ombre du clocher de Sion (...) J’ai soif d’éternité». «C’est une colonne qui s’écroulait» selon le mot de Maurras.
Régionaliste lorrain et nationaliste français, il laisse une œuvre littéraire conséquente et un riche héritage politique.
Nous recommandons la lecture Des déracinés, pour le bagage de tout Français cultivé.
Yves Chiron a écrit une solide biographie, disponible ici.

 

 

 

[Maurice Barrès occupe aujourd’hui, dans le panthéon des pères du nationalisme français, une place de premier plan que nul n’ignore ni ne conteste, et le peuple de ses admirateurs s’étend bien au delà des confins de notre famille de pensée (on peut citer André Gide ou Louis Aragon, par exemple). Mais sa vie et son oeuvre, toutes deux imposantes, restent souvent peu connues. Pourtant, Barrès, cas exceptionnel dans l’histoire contemporaine, assuma les multiples destinées de fondateur de doctrine, d’homme politique actif et élu, d’écrivain, de journaliste et de voyageur. Quelques lignes ne seront donc pas de trop pour esquisser le portrait de cette monumentale figure. 

 

Né le dix-neuf août 1862 à Charmes, petite ville du département des Vosges, Maurice Barrès assiste, en août 1870, âgé de huit ans, au reflux des troupes françaises et à l’invasion par les Prussiens de sa région natale . Ses parents, des notables, devront héberger pendant plusieurs années un militaire ennemi ; ces événements marquèrent vivement le jeune Barrès, alimentant un sentiment hostile à la nouvelle nation allemande et fournissant la trame d’un de ses futurs romans. Après des études de droit et de lettres à Nancy, il s’installe à vingt-et-un ans à Paris, où il commence à publier dans diverses revues littéraires. En 1888, il fait la connaissance du général Boulanger et de Charles Maurras. Il se lance alors en politique, et obtient rapidement son premier succès, en étant élu, à vingt-sept ans, député boulangiste de Nancy. L’épopée boulangiste, qui se termina tragiquement, prête aujourd’hui à sourire quand elle ne révèle pas les abyssales lacunes de nos contemporains en matière historique ; c’est cependant à cette occasion que Barrès développe et structure sa doctrine nationaliste, doctrine radicalement innovante à l’époque, rompant avec les courants légitimistes ou contre-révolutionnaires dominant alors la pensée de droite. Le nationalisme de Barrès est une synthèse originale, alliant un socialisme sincère et réaliste à un certain autoritarisme (républicain toutefois), à un certain sentimentalisme aussi, qui inclut un attachement viscéral au terroir lorrain, et d’où l’antigermanisme et l’antisémitisme sont loin d’être absents. Rappelons, pour replacer ces deux opinions dans la perspective de l’époque, qu’elles étaient couramment répandues, dans la population comme dans la classe politique, toutes tendances confondues, et que Barrès peut faire en la matière figure de modéré, au regard de la virulence verbale de ce temps.

 

Rescapé du feu de paille boulangiste, Barrès poursuit sa carrière en indépendant, se présentant infructueusement à une élection législative à Neuilly, où il réside désormais (les actuels habitants ont-ils conscience de l’insigne honneur qui leur a été fait par le grand homme?). Sa pièce «Une journée parlementaire», dénonçant le scandale de Panama, est interdite par le pouvoir. Il publie en 1897 «Les Déracinés», une de ses plus fameuses oeuvres, éloge de l’âme lorraine, et critique acerbe de la vie politique, mondaine et intellectuelle de son temps.

 

 

 

 

En 1898, Emile Zola, avec le fameux «j’accuse», parvient à une fracassante réouverture du débat sur l’affaire Dreyfus. Au grand dépit de la gauche (dont certaines de ses idées, et surtout des amitiés littéraires et intellectuelles le rapprochaient), qui espérait son ralliement, Barrès s’engage activement aux côtés des antidreyfusards, avant de prendre part à une nouvelle et rocambolesque aventure : la tentative de putsch de Paul Déroulède. Cette aventure, qui elle aussi peut paraître peu réaliste (alors que nombre de mouvements actuels la surpassent de loin dans le grotesque), fait partie des prémisses de l’action nationaliste. Mélange de poujadisme avant la lettre, d’antiparlementarisme, s’appuyant sur un réel sentiment populaire, favorable au plébiscite, le mouvement insufflé par Paul Déroulède a mobilisé de considérables énergies et fait trembler plus d’un ponte du régime(1). Ce mouvement, après quelques agitations, sera réprimé sans violence inutile, répression qui épargnera Barrès, probablement en raison de sa notoriété littéraire.

 

 

En 1906, Barrès est élu député du premier arrondissement parisien, ainsi qu’à l’Académie française (deux sièges qu’il conservera jusqu’à son dernier soupir). Quelques-unes de ses interventions à la Chambre méritent d’être relevées, qu’elles illustrent bien la pensée de Barrès ou qu’elles le montrent sous un jour inhabituel : l’année de son élection, il fustige violemment la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, et défend le catholicisme «au nom de l’intérêt national» (il avait toujours, jusqu’à présent, manifesté une certaine indifférence aux questions religieuses). En 1908, il s’exprime en faveur de la peine de mort, et contre le transfert des cendres d’Emile Zola au Panthéon. Bien plus tard, en 1922, Barrès, que l’on taxe souvent de sentimentalisme et d’irrationalisme, intervient avec vigueur pour réclamer une augmentation des crédits à la recherche scientifique, sujet sur lequel il est plusieurs fois revenu. Comme on le voit, Barrès, bien qu’ayant participé activement à certaines actions antiparlementaires, fut un député assidu autant qu’éclectique.

 

 

Il a cinquante-cinq ans lorsqu’éclate la Grande Guerre. Après s’être incliné devant la dépouille de Jean Jaurès, qu’il avait toujours sincèrement estimé, au lendemain de son assassinat, il décide de rester à Paris et de publier un article quotidien sur la guerre. Il visite à plusieurs reprises les tranchées, y compris les troupes britanniques, et les terres reconquises. Son fils Philippe est blessé lors de l’assaut du Mont Morel. En juillet 1917, Barrès interrompt le ministre Malvy à la tribune de la Chambre, et l’interpelle sur ses liens, par la suite avérés, avec le rédacteur d’une feuille défaitiste, le « bonnet rouge ». C’est le début du plus grand scandale politique de la guerre. Des membres du gouvernement sont reconnus coupables d’avoir sciemment pris le parti de l’ennemi en pleine bataille, au nom d’un internationalisme socialiste illusoire et délétère.

 

 

 

  

Après la guerre, Barrès s’éloigne un peu du combat politique. Multipliant les séjours en Lorraine et en Rhénanie, il effectue semble-t-il un retour à la Foi, et avec certitude sur ses racines régionales et familiales. Il décède le 4 décembre 1923, au retour d’un déjeuner de la Ligue des Patriotes, dont il fut membre fondateur. Il est inhumé à Charmes, et le deuil national est conduit par le président Millerand et Raymond Poincaré.

 

 

De l’oeuvre prolifique de Maurice Barrès, il serait vain de chercher à faire une anthologie ou même une recension. Quelques titres, accessibles et aisés à se procurer pourront aider à une première approche : «le roman de l’énergie nationale», trilogie à laquelle appartient «Les déracinés», qui décrit le destin de sept jeunes Lorrains venus à Paris; «Colette Baudoche», roman nuancé sur l’occupation allemande en Moselle ; «Scènes et doctrines du nationalisme», qui recueille articles et chroniques sur la vie politique de l’époque ; «La colline inspirée», roman historique sur la colline de Sion, haut lieu de la spiritualité catholique en Lorraine.

La pensée nationaliste de Barrès, les principes qu’il a édictés sont quant à eux bien vivants aujourd’hui et figurent, sans qu’il soit toujours nommé, parmi les fondements de l’idée nationaliste actuelle. De l’homme, méditons l’exemple sur ces points : une personnalité talentueuse, pour cela respectée de tous, engagée concrètement et efficacement dans son temps, sur les plans culturel et politique. Son héritage, qui a tant contribué à faire de certains de nous ce que nous sommes, peut être fièrement revendiqué, au service de la France.]

 

 

 

  

1 : curieusement, une place du quinzième arrondissement de Paris porte le nom de ce si peu consensuel personnage, non loin de l’ex-rue Alexis Carrel.

Livre : Jean-Pierre Blanchard : Aux sources du national populisme : Maurice Barrès, Georges Sorel  L'aencre  1998

 

                                                       

 

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02/12/2015

Maraude du 06 / 12 / 2011..............

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Marie-Christine  ARNAUTU

 

 

01/12/2015

Être Français:

 

 

 

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Non, chers amis martiens, tout le monde n’est pas Français !n

 

 

 

 

Être Français suppose une alchimie merveilleuse.

 

 

Être Français, c’est être de langue française ; « la langue française notre mère » est le merveilleux outil d’exercice de notre intelligence et de découverte des « humanités ». Un Français, c’est un Européen d’expression française.

 

 

Être Français, c’est appartenir à une lignée qui vient du fond des âges. Le peuple français demeure l’héritier des Gallo-Romains. Selon le grand démographe Jacques Dupâquier, la composition ethnique du territoire national est restée quasiment inchangée jusqu’au début des années 1970.

 

 

Être Français, c’est appartenir à une civilisation : la civilisation européenne et chrétienne.

 

 

Être Français, c’est partager la mémoire des poèmes homériques, des légendes celtes, de l’héritage romain, de l’imaginaire médiéval, de l’amour courtois. Que l’on soit chrétien ou non, les valeurs chrétiennes du monde sont un élément de l’identité française.

 

 

Être Français, c’est partager une histoire, une mémoire ; être français, c’est partager la fierté de la grande épopée nationale de la Monarchie, de l’Empire et de la République. « La patrie, c’est la terre et les morts ».

 

 

Être Français, c’est partager l’amour d’un territoire : de ses terroirs différents, de ses paysages variés, de ses hauts lieux merveilleux.

 

 

Être Français, c’est partager des musiques et des sons, de la lyre à la cornemuse, du piano à la guitare, de l’accordéon à l’orchestre symphonique.

 

 

Être Français, c’est partager des goûts et des odeurs. Etre français, c’est partager à table des moments de bonheur.

 

 

Être Français, c’est partager « Le désir de vivre ensemble ». « Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. » (Renan)

 

 

Être Français, c’était hier allier la puissance et les arts ; c’est aujourd’hui réussir la synthèse entre la performance technique et un certain art de vivre, qui laisse une place au beau, au léger et au sensible. C’est cette voie que suivent aujourd’hui les cadres et ingénieurs français partout dans le monde.

 

 

Être Français, c’est une identité singulière qui donne du sens dans le grand fracas du monde. Bien sûr, les hommes et les femmes qui viennent d’autres mondes peuvent devenir français culturellement s’ils veulent et parviennent à s’assimiler. Mais ce n’est évidemment pas à eux de changer l’identité nationale !

 

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » (Charles De Gaulle)

 

 

Écoutons aussi Renan « Le chant spartiate : “Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes” est dans sa simplicité l’hymne abrégé de toute patrie. »n

09:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)