QUOI

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/01/2020

Des policiers menacés à leur domicile : un pas de plus vers le terrorisme intellectuel ?

 

 

 

800px-acab-graffiti-800x475.jpg

 

 

 

Alors que la police, comme beaucoup d’institutions, est en crise, on apprend par l’AFP que des courriers anonymes auraient été adressés aux domiciles de policiers, notamment de CRS en déplacement. Plusieurs syndicats, dont Alternative Police (CFDT) et Unité SGP Police (FO), ont fait part de leur « inquiétude » et de leur « effroi ». Le premier a « alerté le ministre de l’Intérieur et plus généralement le gouvernement sur la récurrence de ces menaces qui appellent à la plus grande fermeté », tandis que le second déclare que « nous avons passé un palier supplémentaire d’une République en passe de faillir, parce que ses seuls remparts sont attaqués et menacés dans leurs chairs ». Un pas de plus vers le terrorisme intellectuel ?

 

 

Il faut dire qu’il y a de quoi être effrayé. Ainsi, l’un des courriers envoyés est signé ACAB, acronyme de « All Cops Are Bastards », soit, en français, « Tous les flics sont des salauds », reprenant le titre d’un film de Stefano Sollima (2012). Mais il ne s’agit pas, ici, de cinéma. On peut y lire : « Je suis sûr que vous êtes fiers, quand vous rentrez de votre sortie hebdomadaire, du nombre de blessés que vous avez laissés sur le carreau. […] Le monde des bisounours est terminé, à partir de maintenant, ce sera œil pour œil. Pensez à votre famille que vous laissez seule les week-ends. Pour chaque citoyen blessé, ce sera un membre de famille de FDO qui subira les mêmes préjudices et sans remord. »

 

 

Christophe Castaner a réagi sur Twitter : « Tout doit être fait pour identifier les auteurs de cette infamie. Je n’accepterai jamais que l’on menace ceux qui nous protègent, jusque dans leurs foyers ! Ces actes doivent être condamnés par tous. » On souhaiterait, en effet, que la lumière fût rapidement faite sur ces intimidations, pour éviter que les rumeurs ne se développent, voire des théories du complot. Plaisantins de mauvais goût, membres de groupuscules ultras et anarchistes, barbouzes faisant monter la température pour susciter une demande d’ordre, provocations pour justifier le régime dérogatoire des retraites des policiers ? Toutes les hypothèses peuvent courir, même si la patte de l’extrême gauche semble privilégiée.

 

 

Quoi qu’il en soit, de tels faits montrent à quel point l’autorité de l’État s’est délitée et combien la violence est devenue chose ordinaire. La dictature de la bien-pensance étend partout son emprise. Chaque jour s’exerce une forme de terrorisme intellectuel, voire physique contre les dissidents. Qu’on se souvienne, par exemple, comment un conseiller régional du Rassemblement national, qui allait annoncer sa candidature à la mairie de Nîmes, a été agressé, fin octobre, par une dizaine de militants antifas. Faut-il parler de Christine Kelly, victime de menaces de mort parce qu’elle anime, sur CNews, l’émission « Face à l’info » où intervient Éric Zemmour ?

 

 

Dans ces occasions, on n’a pas beaucoup entendu notre ministre de l’Intérieur s’émouvoir. Le moulin à paroles du gouvernement ne semble se déclencher que quand il y trouve son intérêt. Beaucoup de commentateurs s’interrogent, d’ailleurs, sur l’impunité dont bénéficient les Black Blocs dans les manifestations. Les autorités seraient-elles incapables d’empêcher quelques centaines de personnes de nuire ? En tirent-elles un bénéfice politique ? Ou, tout simplement, font-elles preuve, dans ce domaine comme dans d’autres, de leur impéritie ?

 
 
 

09:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/01/2020

Ancienne maraude.......

 

 

 

PERSONNE N'EST VRAIMENT A L'ABRI.

 

 

 

 

 

Impressions de maraude:

 

 

 

par Laurent Poultier du Mesnil ,

 

Directeur d'émission sur Radio Courtoisie, ami de l'A.S.P.

 

 

 

 

Rue d'Alésia, à côté de l'église Saint-Pierre de Montrouge, deux hommes se réchauffent sur une grille d'aération du métro. Un carton leur sert de matelas, ils ne possèdent rien d'autre. Dormir dans la rue nuit gravement à la santé. Nous leur proposons du café, de la soupe et à chacun une modeste couverture.Charité en partage : ils nous remercient d'une façon à la fois digne et respectueuse.

 

 

Vingt-deux heures, nous roulons avec le pasteur Blanchard, Catherine son épouse  à la rencontre de ceux qui vivent dans la rue : écouter, parler, distribuer vêtements, chaussures linge de rechange, brosses à dents... Une maraude, c'est çà. Le périple de ce soir va en prime réunir à nouveau.

 

 

Qui peut ignorer la pauvreté qui, de plus en plus se répand dans Paris et s'insinue, peu à peu, presque partout en province ? L'aveuglement et l'indifférence ne mettront personne à l'abri. Mais, côtoyer à nouveau les yeux dans les yeux ces prisonniers de la rue remet encore plus les pendules à l'heure.

 

 

Pourtant, il faut garder espoir et s'armer de courage, comme notre ami Françis ancien ouvrier , qui aujourd'hui dort à l'entrée d'un garage, à cinq cent métre de la place d'Italie. Il nous accueille avec joie, empressementet un grand désir d'échanger des idées.

 

 

 

A présent, nous longeons le métro aérien, ligne Nation-Etoile, de haltes sommaires en refuges plus établis. La petite colonie polonaise de Sèvres-Lecourbe est toujours là. Les uns jouent aux cartes avec animation, les autres, plus discrets, s'apprêtent à dormir car ils travaillent demain. Les chiens méditent, la caravane s'arrête. Congratulations, discussions, distributions et nous repartons.

 

 

 

Vers Chevaleret, nous réveillons des "roumains" qui occupent les amènagements sportifs, grillagés et empèche-misères de la ville. Ils acceptent très volontiers les vêtements que nous leur proposons et nous saluent d'un air à la fois ébahi et endormi.

 

 

 

Enfin, résolument installés au milieu de sacs, de vaisselle, de bouteilles, de cageots de nourriture et de peluches, un cambodgien et deux français nous reçoivent, d'un air affable, dans leur domaine sous les voûtes du métro qui, à cet endroit, rentre sous terre... Vraiment à l'abri ?

 

 

 

Il est une heure du matin, on nous dépose à deux pas de chez nous. Le Pasteur et Catherine continuent comme ils continuent tous les dix jours.

 

 

 

Laurent Poultier du Mesnil