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31/03/2015

A l'attention des lecteurs et sympathisants du C.E.P.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Madame,
Monsieur,
Chers amis du CEP,


En tant que lecteurs du site Internet du CEP (Centre d’Études et de Prospective sur la Science) et/ou de sa Revue trimestrielle, peut-être avez-vous déjà connaissance de la tenue de notre prochaine journée de conférences, prévue lesamedi 25 avril 2015.



Vous en trouverez ci-joints le programme détaillé et la fiche d’inscription.


Ces éléments sont aussi disponibles sur notre site Internet, dans la rubrique « Activités » du Menu (http://le-cep.org/ )
 

Pour vous inscrire, si vous ne l'avez pas déjà fait, il vous suffit de nous retourner votre formulaire d’inscription complété, accompagné du chèque de règlement correspondant à vos choix (inscription(s) + hébergement (repas et/ou nuitées).


Pour des raisons d'intendance, nous vous recommandons de vous inscrire sans tarder.

 
Au plus tard une semaine après réception de votre courrier d'inscription, un courrier électronique de confirmation vous est envoyé. En cas de non-réception de ce courriel de confirmation, nous vous prions de bien vouloir reprendre contact avec nous, par mail ou téléphone.
 

Pour rappel, voici l’adresse précise (sans ajout) à laquelle expédier votre courrier :
 


CEP,
33 Rue Lénine,
94 200 Ivry-sur-Seine


Pour mémoire, il est possible de se faire une idée des événements que nous proposons en accédant, via diverses plateformes de partage en ligne (Gloria TV, Dailymotion et Youtube), à la consultation de quelques interventions récentes de certains de nos conférenciers, effectuées dans divers contextes (colloques et journées du CEP, mais aussi débats contradictoires...), sur les liens suivants :
Vous pouvez également trouver un inventaire de nos videos ici : http://www.le-cep.org/Inventaire-des-videos.html
 

Dans la mesure de votre possible, merci de faire circuler l'information autour de vous !


Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, nous vous prions d’agréer, chers amis du CEP, l’expression de notre respectueuse considération.

 

 


Maxime 
Secrétariat des Colloques du C.E.P.
Mail : cep.colloques@gmail.com

Adresse : C.E.P, 33 Rue Lénine, 94 200 Ivry-sur-Seine
Téléphone : 01 70 25 14 45 (en cas d'absence, merci de laisser un message sur le répondeur)
Site Internet : http://le-cep.org/

 


NB 1 : Si vous ne souhaitez plus recevoir d'alertes concernant les prochains événements du CEP, il vous suffit de nous retourner un courrier électronique portant pour seule mention : "Désinscription". Votre adresse sera immédiatement effacée d
u fichier des destinataires.
NB 2 : Si vous souhaitez modifier votre adresse électronique de contact, ou en ajouter une, merci de nous en aviser également.

 
 
 
 
 
 

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Dominique TASSOT animateur du CEP

 

 

27/03/2015

La maraude vue par Emmanuel membre de l'ASP.

 

 

 

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Hier j'ai rajeuni de 20 ans, quand nous cherchions des fruits que nous chapardions ! Hier, comme un taxi en maraude, avec mes amis, je cherchais des "clients". Des clients d'un genre assez particulier, vous allez voir ! Mais qu'elle est la recette pour réussir une bonne maraude ? Simple comme bonjour ! D'abord il faut un pasteur, Jean-Pierre Blanchard aux moyens modestes et son épouse Catherine. désintéressés, d'une générosité et d'une simplicité sans borne ! Puis, il faut  une "guimbarde" de 2000, avec laquelle ils font des prodiges qui ressemble à une "SPF" : "sans parking fixe". Elle doit être bourrée jusqu'à la gueule des ingrédients nécessaires à la réussite de cette "recette" : chaussettes, chaussures, pulls, tee-shirts, pantalons, polaires, bonnets et écharpes, couvertures, sacs de couchage, anoraks, dons de chacun d'entre nous qui avons choisi l'ASP (l'action sociale et populaire - BP 7 - 91201 ATHIS-MONS cedex ) plutôt que les restaurants du Coeur ou le secours populaire ! Vous prenez quelques cafetières  et cruchon d'un bon potage chaud concoctés par Catherine qui réchauffent nos amis dans cette nuit froide et humide. Et puis il faut Paris qui "cache" ses clochards et souhaite même s'en défaire avec la complicité de la police qui reçoit des ordres.... Le départ est donné vers 21 h, il faut 4 à 5 heures de préparation. Nos "clients" sont des clochards, des SDF, ce sont Yves, Michel, Isabelle, André, Romain, Patrice, Stéphane  etc...etc...Des bougres que la vie n'a pas gâté, des gaillards qui n'ont pas eu de chance ou qui ne l'ont  pas provoquée, des faibles qui ont été entraînés sur de mauvaises pentes, des cossards, des alcooliques aussi, tous sans  famille . Qu'importe, ce sont les nôtres et la solidarité ne doit pas être un vain mot. Cette nuit là, le "four" n'était pas à 180 °, mais plutôt à 3 ou 4°!!!..Nos amis d'une nuit  étaient étendus qui, sur une "grille" de métro, qui, sur le "plat" du trottoir, sur une simple couverture, sous une porte de magasin. Quels contrastes ! Sous le pont d'Austerlitz, face aux bateaux-mouches, où les touristes se régalent indifférents à leur misère où les sdf ne daignent même pas leur jeter un cil ! Place du Palais-Royal à la sortie des théâtres ou les intellectuels bourgeois, devisent en couples et évoquent leurs petites misères à côté de Rolland assis en tailleur sur ces grilles de métros salvatrices, sous la pluie ! Nous sommes médusés par leur regard, la chaleur de leur accueil car Jean-Pierre et Catherine sont populaires ! Quelle soirée enrichissante, intellectuellement , de les avoir rencontrés, ces St Vincent de Paul modernes et leurs protégés ! Moins enrichissante matériellement, au retour, car perdu dans les souvenirs de cette soirée inoubliable, le flash d'un radar et la loi m'ont vite replongé dans notre réalité quotidienne ! Merci Pasteur, merci Catherine !

 

 

 

Emmanuel

 

 

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25/03/2015

Maraude du 24 / 03 / 2015:

24/03/2015

Se libérer du libéralisme ?

 
 

Depuis la crise financière de 2008, crise qui a permis de mieux mettre en lumière à la fois la financiarisation de l’économie et l’abandon du politique face à des marchés financiers surpuissants guère contrôlés, la question de la perversité du libéralisme, dans le contexte de la mondialisation, est de plus en plus souvent posée.

 

 

 

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Question complexe, car le mot recouvre différentes acceptions : il est habituel de distinguer parmi les libéralismes, le politique (la démocratie libérale issue de Tocqueville), l’économique (le libre marché autorégulé par la « main invisible » d’Adam Smith), voire le philosophique (à chacun sa vérité, maxime de nos modernes relativistes). Et à l’intérieur de ces catégories, l’homogénéité est loin d’être la règle, les divergences pouvant être notables et variées – entre les libéraux nationaux et les libéraux mondialistes, par exemple. Bref, c’est précisément parce que nous avons affaire à une réalité ambivalente complexe, qu’il nous a paru nécessaire d’engager une vaste enquête pour recueillir les analyses argumentées d’un nombre significatif de penseurs concernés par cette réflexion. Ainsi démarre ce mois-ci notre série « Se libérer du libéralisme ? » avec le premier article de Falk van Gaver qui pose les jalons de notre consultation. C’est en effet l’ami Falk qui a eu l’idée de cette série et c’est lui qui en est le principal maître d’œuvre, il était donc normal que cet honneur lui revînt. Cette enquête est menée en partenariat avec l’Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, sous la responsabilité du Père Louis-Marie Guitton, et nous tenons à le remercier ici pour cette fructueuse et originale collaboration. Une quarantaine de personnalités ont été contactées, principalement des chrétiens ayant sur le libéralisme des analyses très différentes, allant de la critique la plus radicale au soutien le plus inconditionnel. Nous publierons chaque mois dans La Nef un ou plusieurs textes, et ce durant une année entière ; nous ne pourrons cependant pas passer tous les articles reçus, mais ceux-ci seront systématiquement mis en ligne progressivement sur le site de l’OSP (1) et le blog de La Nef (2). Nous espérons, à l’issue de cette série, publier un ouvrage reprenant au moins la partie la plus substantielle de ces interventions, afin de contribuer, à notre modeste place, à un nécessaire débat d’idées sur la question incontournable du libéralisme.

 

 

Je disais que le libéralisme recouvre des réalités multiples. Il existe néanmoins un critère qui justifie les liens qui existent entre eux : tous, dans leur domaine, font de la liberté la fin poursuivie : liberté politique, liberté économique, liberté des mœurs… Il y a donc entre eux une parenté difficilement niable, même s’il est vrai, encore une fois, que l’on peut revendiquer un libéralisme et pas un autre : beaucoup sont, par exemple, favorables au libéralisme politique et critiques sur le libéralisme économique, de même que ce dernier se conjugue fort bien avec la dictature politique comme le Chili de Pinochet – avec ses fameux « Chicago boys » – l’a bien prouvé. En ce qui concerne notre série, nous avons centré la question sur le libéralisme économique, d’une part pour mieux cibler notre réflexion, d’autre part parce que c’est lui qui aujourd’hui nous interpelle et représente pour beaucoup un danger mortel. [....]

 

 

 

09:21 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2015

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

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par Arnaud  D.....,

membre de l'Action Française

 

Mardi 10 mars, je participais avec Elie Hatem pour la première fois

à une maraude organisée par le Pasteur Blanchard,

avec Catherine, son épouse pilier de l’A.S.P.

Nous sommes partis au devant

de ceux que l’on appelle communément les "exclus" de notre société.

 

Notre première rencontre, ce fut un homme allongé à même le sol,

sans bagage, il nous explique que ses affaires sont en lieu sûr,

mais que s’il est dehors, c’est qu’à plusieurs reprises,

ces derniers jours, il a appelé le 115, en vain… Toujours occupé…

 

Puis d’autres découvertes…

 

Patrick, dont le visage s’est éclairé dès qu’il a reconnu le Pasteur

et n’a de cesse de le remercier, encore et encore,

de le serrer dans ses bras… et de draguer gentiment

les trois femmes présentes… 

Puis un groupe, dont Yvan «vedette» pleine d’humour,

«élégant» dans sa manière de nous baiser la main

et qui nous invite à danser sur une musique «virtuelle»…

Puis Ulysse, intarissable,

avec une analyse tellement claire sur l'état de notre société…

Enfin, en bord de Seine,

cet homme, qui démuni de tout, 

nous demande d’offrir ce que nous avons

à plus pauvre que lui…

 

Dans les alcôves des boutiques de luxe, rue de Rivoli,

où le moindre article n’est pas vendu en-dessous de centaines d’euros,

près des grands magasins,

nous trouvons des êtres d’une rare gentillesse

et d’une humilité dont beaucoup devraient s’inspirer…

 

Des personnes sans plainte, mais pleines de gaieté et d’optimisme,

qui, généreusement et pour que d’autres qu’eux puissent «recevoir» aussi,

nous disent «stop»

lorsqu’ils estiment que nous leur avons suffisamment donné…

et qui font l’effort (que ne font pas souvent les clients des boutiques)

de replier le linge que nous leur avons proposé

mais qu’ils n’ont pas pris…

Une belle leçon de vie… et d’humilité.

 

Arnaud

 

 
 
 
 

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17/03/2015

Sur le “choc des civilisations”

 

 

 
 

L’idée de “choc des civilisations” date du début des années 1990, où elle fut théorisée par Samuel Huntington, professeur américain de sciences politiques. Elle se propagea, pour prendre une dimension mondiale, suite à l’attentat du 11 septembre 2001. Disons-le directement, l’Action française n’a jamais adhéré à cette posture géopolitique. Selon cette théorie, les nouvelles lignes de fractures se situeraient entre civilisations et-ou grands courants de pensée, et non plus autour des États. Culture contre culture. “Valeurs” contre “valeurs”.

 

 

 

 

La complexité des conflits

 

 

Nous considérons que, si cette thèse correspond pleinement au messianisme américain (Guerre froide : communisme contre capitalisme, camp du bien contre axe du mal...), elle ne prend pas en compte la complexité et l’ampleur des conflits : le rôle du pétrole dans la guerre en Irak, de la sidérurgie et de l’uranium en Ukraine, des intérêts économiques au Kosovo... Par ailleurs, l’islamisme a bien souvent été le levier des politiques d’influence américaines, qui rendent vaines toute lecture réduite à des questions de civilisation. La France a une multitude d’intérêts, d’obligations, de relations historiques et géographiques qu’il serait vain de vouloir réduire à un affrontement mystique, binaire et somme toute soudain. La nation reste, à bien des égards, un rempart contre les intérêts particuliers des va-t-en-guerre. Ce qui se passe sur le sol français n’est pas réductible aux visions américaines d’un monde dont les États-Unis sont le pivot. À cet égard, confondre islam, fondamentalisme, islamisation et immigration est un jeu dangereux, au moins une imprudence, au pire une injustice. La sagesse d’une politique s’enracinant dans le temps permet, au regard des intérêts nationaux et de la paix entre nations, d’éviter que des théories hasardeuses n’emmènent le monde vers des conflits de dérégulations au profit des marchés. Enfin, après avoir redit notre position sur le choc des civilisations, nous pouvons différencier des interventions ponctuelles avec les Américains de la globalité d’une politique extérieure. Si, aujourd’hui, la France semble obligée d’intervenir en Afrique et en Orient suite à l’incurie des politiques américaines et françaises (sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy), cela ne constitue pas une adhésion au “choc des civilisations”. Il n’y a aucune nécessité fondamentale à soutenir la croisade des Américains, ni à adopter pour alliés leurs alliés, pour ennemi, leur ennemi. Ce “choc” n’a de sens que tant que l’Amérique gouvernera le monde et que la France ne fera pas entendre une position géopolitique claire que nous avons à bâtir en commençant par sortir de l’Otan.

 

10:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/03/2015

JANY ET LE SOCIAL...

 

  

C’est suite à une émission de France inter où était interviewé Samuel Maréchal que je fis la connaissance de Jany et Jean-Marie Le Pen. Quelque temps plus tard, la décision fut prise de créer le Cercle des Amitiés Protestantes qui allait si profondément bouleverser le court de ma vie.

Quand le Président du Front National me confia en 1995 la responsabilité du social au sein de son mouvement, à l’époque de la création en 1996 des soupes Gare St Lazare, Jany m'apporta un soutien total qui n’a jamais été démenti. Elle, dont le milieu social est totalement différent de celui où règne la grande précarité, a su avec sa naturelle gentillesse, sa disponibilité, son énorme cœur et son total désintéressement se faire aimer de ces gens, d'une approche parfois difficile.

La clef de cette compréhension véritable est la réelle empathie dont elle fait preuve. Elle ne triche pas, elle est totalement sincère et c’est là certainement sa plus grande qualité ; ce qui fait d'elle le parfait complément de son grand homme de mari

 

Pasteur  Blanchard

11/03/2015

Maraude du 10 / 03 / 2015

10/03/2015

Entretien avec Alain de Benoist:

 

 

Les États-Unis ont désigné Poutine comme leur ennemi. C’est un fait capital.

 

 

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Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

 

 

Une certaine intelligentsia de gauche a longtemps révéré l’URSS. Mais ce n’est pas forcément pour cela qu’elle aimait la Russie. La preuve par Soljenitsyne naguère ou Poutine aujourd’hui ?

 

 

À l’époque de la guerre froide, les États-Unis s’opposaient, certes, à l’Union soviétique au nom de l’anticommunisme (ce qui leur permettait d’exercer sur leurs alliés une forme inédite de racket à la protection) mais, avertis des réalités de la géopolitique, ils s’opposaient tout autant, voire plus encore, à la Russie « éternelle ». La preuve en est que l’écroulement du système soviétique n’a pas modifié leur attitude en profondeur. La Russie est toujours, pour eux, une puissance à « contenir » par tous les moyens, toute leur politique étrangère visant à l’encercler, à pousser l’OTAN jusqu’à ses frontières et à empêcher les Européens de s’allier aux Russes, comme il serait tout naturel qu’ils le fassent s’ils avaient conscience de la nécessité de penser en termes continentaux. La guerre froide a donc maintenant repris ses droits. Cela va peser sur toute la politique mondiale pour les vingt ans qui viennent.

 

 

En politique, on devient un ennemi dès lors que l’on est désigné comme tel. Les États-Unis ont aujourd’hui désigné Poutine comme leur ennemi. C’est un fait capital. Dans l’affaire ukrainienne, profitant du conditionnement médiatique qui joue en leur faveur, ils sont parvenus à ce résultat prodigieux de faire adopter par l’Union européenne une politique allant directement à l’encontre des intérêts européens. Je fais évidemment allusion ici aux lamentables et très contre-productives sanctions antirusses (mais évidemment pas anti-israéliennes !) que les Européens ont accepté de soutenir – gouvernement français en tête – alors que les inévitables représailles qui s’ensuivront vont leur coûter extrêmement cher. Lorsque ces sanctions ont été annoncées, le ministère russe des Affaires étrangères a simplement déclaré : « Nous avons honte pour l’Union européenne qui, après avoir longuement cherché sa propre voie, a adopté celle de Washington, rejetant ainsi les valeurs européennes fondamentales. » C’est très exactement cela, hélas ! L’Union européenne s’est alignée sur l’Amérique parce qu’elles partagent l’une et l’autre la même idéologie libérale. Le drame est que tout cela se déroule dans l’indifférence générale, alors qu’il s’agit d’un événement de première grandeur.

 

 

A contrario, la classe politique française n’en finit plus d’être fascinée par le « modèle américain ». Jean Lecanuet se présentait comme le JFK français, et même Jean-Marie Le Pen se voulait l’équivalent hexagonal de Ronald Reagan…

 

 

L’UMP ressemble aujourd’hui de plus en plus à l’ancien MRP, et le PS de plus en plus à l’ancienne SFIO. Ces deux partis de la IVe République, l’un de droite et l’autre de gauche, communiaient dans la même soumission aux Américains. Seule l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle a permis, à partir de 1958 (et surtout de 1966), d’imposer une politique d’indépendance nationale qui n’est plus aujourd’hui qu’un souvenir. Nicolas Sarkozy, qui a fait revenir la France dans la structure intégrée de l’OTAN, était en adoration hystérique devant le modèle américain. François Hollande et Laurent Fabius renouent, pour leur part, avec l’atlantisme inconditionnel d’un Guy Mollet. D’où l’inertie que l’on constate de la part du Quai d’Orsay, tant à propos de l’Ukraine que de la Palestine, de l’Irak ou de la Syrie. Aujourd’hui, la France n’a tout simplement plus de politique étrangère autonome. Elle se contente de relayer les consignes d’Obama.

 

 

Les États-Unis ont, par ailleurs, toujours été très attentifs à placer sous influence la classe politique française. Le programme phare de la French-American Foundation, créée en 1976 et qui rassemble aujourd’hui plus de 400 dirigeants issus du monde de l’entreprise, de la haute administration et des médias, consiste à sélectionner chaque année un certain nombre de Français âgés de 30 à 40 ans jugés outre-Atlantique particulièrement « prometteurs ». Parmi ces « Young Leaders » dont on attend à Washington qu’ils s’emploient à « renforcer les liens entre la France et les États-Unis », on trouve aussi bien François Hollande (promotion 1996) qu’Alain Juppé (promotion 1981), mais aussi Jean-Marie Colombani, Laurent Joffrin, Guy Sorman, Jacques Toubon, Najat Vallaud-Belkacem, Christine Ockrent, Alain Minc, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, François Léotard, Marisol Touraine, Anne Lauvergeon, Jean-Noël Jeanneney, Bruno Le Roux, Valérie Pecresse, Fleur Pellerin, sans oublier Yves de Kerdrel (promotion 2005), qui vient de saborder le mensuel Le Spectacle du monde pour mieux mettre l’hebdomadaire Valeurs actuelles au service exclusif de Nicolas Sarkozy.

 

 

Paradoxe français, nous vantons notre exception nationale, mais n’en finissons pas non plus de nous référer à des modèles étrangers, qu’ils soient allemands, suisses ou anglo-saxons…

 

 

L’herbe du voisin paraît toujours plus verte, c’est bien connu. Les Français, qui sont très xénophobes, mais pas du tout racistes, aiment bien en effet se référer à des modèles venus d’ailleurs. Pourquoi ne le feraient-ils pas lorsque cela est justifié ? Ce qui est dommage, c’est que les modèles français, qui existent aussi, semblent désormais appartenir au passé. À moins, bien sûr, qu’on ne prenne en compte aussi les modèles négatifs ; auquel cas, la France actuelle serait incontestablement en tête de classement !

 

 

 

 

 

09:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/03/2015

IMPRESSIONS DE MARAUDE...

 

 

 

 

Par le Pasteur

Blanchard.

 

 

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Force est de constater que la présence de nombreux sans-logis dans les rues de Paris gêne le maire et ses adjoints. Les témoignages de certains SDF sont accablants. Un exemple, chaque semaine, le vendredi, ici ou là, la police arrive  et signifie à ces malheureux qu'ils ont cinq minutes pour déguerpir. Aussitôt, les éboueurs suivent et jettent leur barda. En un instant, nos amis se retrouvent encore plus bas. Bien sûr, cette démarche est faite avec le secret espoir que de guerre lasse, ils décamperont à jamais.

Cette méthode hypocrite mais ponctuellement efficace de déplacer la misère, ne tient pas compte du fait que, comme tout un chacun, les SDF s'accrochent aux repères qui sont devenus leur espace vital. Et, c'est un puits sans fond que les autorités creusent.

 

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Une autre remarque, aussi éloquente, m'a été faite par un ami venu de province pour déposer des vêtements. Il me dit sa surprise de voir la capitale de plus en plus submergée par les SDF. En particulier, les avenues "chics". 

Oui ! Sur le prestigieux boulevard des Capucines, on croise après  l'Olympia et jusqu'à l'Opéra des familles entières dormant devant les entrées des grands magasins. Et, durant nos maraudes, la nuit, ces abcès de fixation de la misère sont encore plus éclatants. Chaque fois, nous découvrons un mélange indécent de beauté et de misère.

Nos gouvernants, si occupés par le mariage homosexuel  baissent les bras devant un problème aussi terrible et massif. Leurs seules réponses sont le silence et le déni. Ils éludent un problème qui ne fait que s'amplifier comme ils chassent les SDF, le vendredi, d'un trottoir à l'autre.   

Nous avons l'écoeurante conviction  que moins les choses se résolvent, plus la communication règne en maître. Mais, l'Action Sociale et Populaire reste un témoin lucide. C’est à ce prix que nous continuerons à apporter notre contribution au combat contre la véritable exclusion.
 
 
Pasteur  Blanchard