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20/12/2012

IL Y A CENT ANS : CHARLES PEGUY.

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Un des traits principaux du caractère de Charles Péguy a été son amour charnel pour le peuple et la terre de France. Une de ses plus grandes fiertés était d'être le fils d’une rempailleuse de chaises. Pour lui,  sa modeste extraction était plus qu'un titre de noblesse. Il gardera toute sa vie dans la chair l'empreinte du travail manuel bien fait, qu'il avait connu dès sa prime jeunesse. Il ne reniera jamais ses origines. Lui, pauvre parmi les pauvres, sera intimement convaincu que la meilleure part de notre peuple vient des petites gens. Pour cet amour violent il ira jusqu'à donner sa vie.

 

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Quand, après de multiples péripéties, il retrouvera la foi de son enfance, il faudra qu'il gère les convictions de son épouse et de sa belle famille qu'il avait connue à l'époque où il était comme eux : un socialiste teinté d'un certain anticléricalisme. Jusqu'à la fin, le statut de son mariage non religieux, et ses enfants non baptisés, sera pour lui une déchirure ; à cela il faut ajouter son Catholicisme non pratiquant, et donc sans sacrement, qui ne faisait que compliquer sa situation. Même ses amis les plus fidèles ne comprenaient pas ses prises de positions. C’est suite à une maladie d'un de ses fils en 1912, qu'il se décida à entreprendre le pèlerinage de Chartres dont il avait ajourné la promesse plusieurs fois. Ce fut pour commémorer cet acte fondateur de sa démarche spirituelle, que nous partîmes à sa suite (en voiture, non à pieds) par le même circuit : départ de Lozére en passant par Dourdant, après la vallée de Chevreuse (si chère au grand Pascal), la Beauce, avant que n'apparaisse le majestueux vaisseau de pierre à l'ombre de ces tours, dernier stade : remonter par la veille ville, pour retrouver dans la Cathédrale la plaque commémorative, où il pria pour remettre son enfant à la Vierge. Deux ans plus tard, lors de la bataille de la Marne, c’est à Villeroi qu'il versera son sang pour cette patrie charnelle qu'il a tant aimé.

 

Pasteur  Blanchard

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