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Quatorze milliards d’euros par an, ce n’est pas rien. C’est 40 % de plus que le coût total des mesures annoncées, depuis début décembre, par l’exécutif pour calmer les gilets jaunes. Ou 300 % du dernier ISF. C’est pourtant ce que coûtent, selon la sénatrice centriste Nathalie Goulet, les presque deux millions de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents ! La fraude est simplissime. Il suffit de ne pas être né en France, puisque dans ce cas, votre numéro de Sécurité sociale n’est pas attribué automatiquement selon le lieu de naissance mais manuellement sur la production d’actes d’état civil étrangers aisément falsifiables, voire forgés de toutes pièces par un cousin bien placé…
Se pourrait-il que nos invités fraudassent, Boniface ? « À 80 %, ce sont des documents d’origine algérienne, marocaine, congolaise et malienne », vient de déclarer Charles Prats, ex-magistrat de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) au ministère du Budget et ancien juge d’instruction. Sous Sarkozy, l’homme avait déjà levé le lièvre, et Fillon Premier ministre avait fait voter, fin 2011, une disposition qui suspendait immédiatement le paiement de toute prestation à ceux ayant obtenu l’attribution frauduleuse d’un numéro de Sécurité sociale. Trop tard ! Hollande vint et la sécurisation passa aux oubliettes, dans le droit fil de la doctrine Terra Nova visant à remplacer par l’immigré l’électorat du prolétariat passé à droite. C’est un tic, chez ces gens-là : quand Pasqua suggéra la carte d’identité infalsifiable, il se trouva déjà des députés socialistes pour estimer que la proposition était trop radicale !
Dès la mise en service de la carte Vitale (à l’époque sans photo), les professionnels de santé remarquèrent de curieux partages, voire des locations, de cet objet fétiche. L’apposition d’une photo ne changea pas grand-chose, puisque le secret professionnel interdit de révéler toute chose vue, entendue ou comprise, à l’occasion d’un colloque médical singulier.
Pour être honnête, il faut reconnaître que les patients ne sont pas les seuls à téter les mamelles du système : certains médecins, kinés, infirmières, ambulanciers, établissements hospitaliers publics et privés utilisent quelques ficelles pour optimiser la présentation de leurs activités. Mais, comme disaient les Soviétiques, « quand tout est interdit [ou encadré], on ne peut plus vivre que dans la délinquance ».
Il est douteux que, dans les pays où on jouit de la liberté de s’assurer où on veut, une fraude aussi industrielle soit possible. Mais ça, ce sont des pays normaux…
Dans un article paru, sur Mediapart, Caroline De Haas se confie sur le sujet préoccupant de la violence faite aux femmes dans la société française : « Si nous le décidons, nous avons le pouvoir d’en finir avec les violences masculines que subissent les femmes et les enfants dans notre pays. »
Il existe bien, il faut le reconnaître, un problème avec cette violence et cela est vrai depuis toujours dans tous les pays civilisés. La Justice est là pour punir ces crimes et elle le faisait bien jusqu’alors. Mais il faut affirmer que notre société, en France, s’était apaisée sur ce sujet depuis longtemps grâce, notamment, à l’éducation donnée à nos enfants, n’en déplaise aux mères trop « féministes » qui voudraient le nier.
Il convient alors de s’interroger sur cette mobilisation qui tendrait à souligner une recrudescence très importante de ce problème de société. Caroline De Haas, notamment, avait avancé l’idée, à l’occasion des nombreuse agressions – majoritairement sexuelles et donc très violentes par définition -, à Cologne, en Allemagne, lors des fêtes du Nouvel An 2016, que celles-ci n’avaient rien à voir avec le flot de migrants. Sur ce point, il est en effet tout à fait légitime de s’interroger sur les vraies causes de cette montée des violences faites aux femmes. Mais comme l’avait dénoncé à l’époque Élisabeth Badinter, les « têtes d’affiche du féminisme [mettaient plutôt] la priorité sur la dénonciation du racisme avant la protection des femmes ». Alors continuons de nous interroger.
Il est important de ne pas stigmatiser – a priori – telle ou telle culture en la montrant du doigt au prétexte que les femmes y seraient considérées comme des humains de seconde catégorie et ne bénéficieraient pas des mêmes droits que les hommes. Ne pas stigmatiser et ne pas généraliser : la Tunisie, par exemple, dernièrement, par la voix de son président, dans la droite ligne des positions certes anciennes mais novatrices à l’époque du président Bourguiba, annonçait récemment que les femmes seraient, dans ce pays, considérées comme égales aux hommes.
Mais c’est un fait avéré, cette dichotomie existe bien et il faut le dire et s’en préoccuper.
En même temps, en France comme en Occident, il se produit un changement important de paradigme, et cela également doit être mis en avant dans une analyse objective des causes de violences faites aux femmes. La culture venue de pays majoritairement musulmans s’instille peu à peu dans notre culture judéo-chrétienne pour en faire évoluer les codes fondamentaux, stabilisés depuis longtemps concernant l’équilibre des rapports entre les femmes et les hommes. Les femmes étant, dans les pays arabo-musulmans, soumises à des lois largement discriminatoires et une soumission quasi systématique à l’homme, on peut raisonnablement se demander si cette recrudescence des violences faites aux femmes n’est pas une conséquence de ce changement notable de la composition de notre société.
Ce n’est pas en favorisant l’émergence d’une société soumises aux codes archaïques des cultures patriarcales que l’on permettra aux femmes, chez nous, de s’éloigner définitivement du terrain dangereux qui les expose aux violences, sexuelles ou pas. Et le jugement récent d’un viol – acte qui constitue le paroxysme de la violence faite aux femmes – qui acquitte l’auteur au motif qu’il « n’avait pas les codes culturels pour prendre conscience qu’il imposait une relation par crainte ou par surprise » devrait nous alerter sur les dangers d’une trop grande naïveté quant aux vraies causes de cette violence à l’endroit des femmes dans notre société. On aurait aimé, du reste, avoir l’avis de Mme De Haas sur cette affaire. |
Les dépenses liées aux arrêts-maladie explosent avec, pour ceux de plus d’un mois chez les salariés du secteur privé, une augmentation de 10 % entre 2010 et 2016. De quoi préoccuper le gouvernement. Le recul de l’âge du départ à la retraite – qui est aussi celui des maladies chroniques – pourrait expliquer, pour une part, cette évolution inquiétante qui s’accompagne d’une forte augmentation du coût des indemnités journalières : les rémunérations de cette tranche d’âge sont, en effet, plus élevées.
Toutefois, selon une récente étude de l’IFOP pour l’assureur Malakoff Médéric, un nombre croissant de ces arrêts de travail ne sont effectués que partiellement (8 %), voire pas du tout (15 %). Occasion de rappeler que si ces arrêts sont un droit, ils ne sont jamais une obligation. Les dirigeants salariés et les cadres sont en tête de ceux qui limitent leurs absences, et dans les tâches d’exécution, c’est dans l’hôtellerie-restauration et le commerce que, par égard pour ses collègues, on évite le plus de manquer à son poste.
Si nous savons tous ce qu’est une grippe ou une entorse, la santé est, pour l’OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». On comprend qu’à partir de cette définition, celle de la maladie peut s’interpréter de façon extensive aux situations devant lesquelles tous les systèmes autres que la médecine, à commencer par le social, ont baissé les bras.
Les salariés du privé semblent toutefois dotés d’une constitution infiniment plus robuste que ceux de la fonction publique, puisque ceux-ci s’absentent deux fois plus ! Surtout dans la territoriale (la brigade des feuilles des Chevaliers du fiel), qui reste néanmoins battue par les hôpitaux, où le taux d’absentéisme s’établit à 13 %. Et, en huit ans, le nombre de jours d’absence par agent hospitalier a augmenté de 32 % !
Outre ceux sans affectation, il est toutefois une classe de fonctionnaires qui n’a pas besoin de « poser ses jours », et sur laquelle Gérald Darmanin vient de braquer le projecteur. Selon la Cour des comptes, parmi les 120.000 qui gagnent entre 100.000 et 200.000 euros par an, certains, dans la magistrature, les finances, les préfectures… ont des salaires trop élevés au regard de leurs missions et, à vrai dire, on n’est pas toujours certain qu’ils en aient encore une. Un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins…
Dans le cadre de la réforme de la fonction publique, un plan de départ volontaire serait à l’étude pour ces bénéficiaires de sinécures. Ils tiendront probablement très à l’aise dans une cabine téléphonique.