La dette mondiale atteint des sommets. Écoutons Guillaume Maujean, dans Les Échos : « Il y a pourtant un indicateur qui ne s’est guère amélioré depuis la crise. Celui de l’endettement mondial. Il s’est même largement aggravé. Les États ont massivement emprunté pour relancer l’activité, les entreprises ont profité à plein de l’argent gratuit, les ménages ont continué d’acheter à crédit. »
Le chiffre de la dette mondiale atteint 135.000 milliards de dollars (soit deux années de PIB mondial), selon le Fonds monétaire international, qui tire le signal d’alarme. Le FMI craint que la croissance mondiale ne finisse par se fracasser sur ce chiffre délirant. Par ailleurs, Le Figaro nous explique que le déficit budgétaire français sera le pire de la zone euro (2,9 % contre 1,1 % en moyenne). Bravo, Macron !
Les cassandres pointent la Chine, qui ne cesse de creuser son endettement à coups de plans de relance massifs. L’équilibre mondial tient aujourd’hui grâce à l’abondance d’argent, taux zéro et QE, dans le système financier. « Mais le monde est en train de changer. Les grandes banques centrales mettent fin à l’ère des taux zéro et des gigantesques plans de rachats d’obligations. Elles sont bien placées pour savoir que les crises viennent toujours d’un excès de dette. »
Nos politiques et les grands banquiers centraux ont soigné un excès de dettes par toujours plus de dettes ! On a soigné le mal par un mal supérieur ! Normalement, les peuples auraient dû crier au fou ! Mais qui comprend les problèmes monétaires ?
Un autre problème mondial concerne les gigantesques déficits commerciaux mondiaux. Les États-Unis ont le premier déficit commercial, avec 452 milliards de dollars de déficit, suivis par la Grande-Bretagne, avec 115 milliards, et par la France, avec 68 milliards.
Ces trois pays et tous les autres (Canada, Australie, Turquie, Arabie saoudite, Algérie, Brésil, Mexique…) sont en déficit et ne peuvent pas continuer à consommer beaucoup alors qu’ils ne produisent plus assez. Cela se traduit par de la dette. Le FMI, créé en 1945, avait pour objectif de garantir la stabilité financière des pays avec une mention particulière pour le commerce extérieur.
« Parmi tous les instruments dont ils disposent pour évaluer la compétitivité d’un pays, les économistes prêtent une attention toute particulière au commerce extérieur », écrit Gaëtan de Capèle dans Le Figaro, qui titre : « La France en panne de compétitivité. »
Le Figaro pointe le coût du travail excessif, le manque d’innovation, la qualité des produits insuffisante. Il oublie la fiscalité confiscatoire et nos dépenses sociales, qui atteignent 31,5 % du PIB, record des pays de l’OCDE.
« Emmanuel Macron à la manœuvre pour une Europe qui protège. » Notre Président utopiste nie les réalités.