20/09/2016
Pour sortir de notre léthargie, savamment entretenue par ces idéologues progressistes…
En ce dimanche électoral, long comme un jour sans pain, après avoir accompli mon devoir et en attendant les résultats, je me suis plongé dans le dernier essai de Philippe de Villiers. En effet, certaines lectures ont le don de nous réveiller opportunément de notre léthargie entretenue par des idéologues progressistes et non moins révisionnistes de notre histoire. Ainsi, au détour d’un chapitre, j’ai pris connaissance d’un fait survenu en 1991 et que, mea culpa, j’avais totalement occulté.
Que s’est-il passé ce 13 février 1991 ?
Lors d’un colloque organisé au Sénat sur le Vietnam, Jean-Jacques Beucler, homme politique et ancien officier de l’armée française, prisonnier du Vietminh pendant quatre ans, reconnaît son bourreau parmi les intervenants : Georges Boudarel, fervent communiste, qui ralliera les combattants ennemis, sera rebaptisé Dai Dông et nommé commissaire politique dans un camp de prisonniers, poste qu’il occupera avec un zèle remarquable en torturant des soldats français, dont beaucoup mourront.
Depuis, ce Boudarel coulait des jours heureux sur le sol qu’il avait trahi. Chercheur au CNRS, maître de conférences à
Jussieu, il était de ces intellectuels intouchables, docteur honoris causa du camp des saints, pour reprendre le titre d’un fameux roman de Jean Raspail.
À la suite de ce scandale provoqué par Beucler, il y aura un certain émoi dans la classe politique et les médias, ainsi que des actions en justice qui laveront finalement Boudarel de tout soupçon. Ce dernier poussera même le vice jusqu’à porter plainte pour diffamation, la meilleure défense étant l’attaque.
Le traître est donc mort tranquillement en 2003 sur le sol honni, sans doute pas inquiété par sa conscience rouge-sang de communiste immaculé ! Le plus « drôle » c’est que, pour sa retraite, il avait osé faire valoir ses années passées avec l’ennemi, requalifiées en « Voyage d’études en Extrême-Orient ». Elles furent validées. Un peu comme si un ancien SS d’Auschwitz mettait sur son C.V. : « DRH d’une entreprise en Pologne » !
Depuis, nous rappelle Philippe de Villiers, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué la mémoire du général Giap, mort en 2013, jadis chef de l’Armée populaire vietnamienne ; tandis qu’il a superbement ignoré le décès d’Hélie de Saint-Marc, survenu la même année : ancien résistant et déporté, soldat de l’Indochine et de l’Algérie, emprisonné cinq ans pour avoir participé au putsch des généraux à Alger, acte motivé entre autres par son refus d’abandonner les harkis au même sort que les Indochinois partisans de la France, laissés sur place à la merci des hommes d’Hô Chi Minh. Mais Saint-Marc n’avait pas de faucille et de marteau au blason. Pire : il aimait son pays !
Et à voir comment les gouvernements de la droite et la gauche « républicaines » s’aplatissent devant l’islam, on se dit que la trahison a encore de beaux jours devant elle.
Francis Blanche écrivait : « La trahison est une moisissure verte et douce, comme le duvet : elle ronge en silence et par l’intérieur. »
09:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.