12/08/2016
Mazamet autrefois...
Qui n'a pas connu l'époque où des balais incessants de camions chargés jusqu'à la gueule de peaux, remontant tambour battant l'avenue du Maréchal Foch, avec cette odeur acre que donnait les peaux et les balles de laine disséminées partout dans la ville, signe de prospérité, faisant d'elle la première place lainière de France, ceux-là ne peuvent pas savoir ce qu'était la vie heureuse dans une petite ville du sud de la France.
Autre merveille du lieu : la route des usines. Prenant les contours de l'Arnette, celles-ci s'alignaient à la queue leu leu. Il y régnait un travail fébrile au rythme des 3x8, avec ces lots continuels de marchandises qui se déversaient. Epoque heureuse où le travail ne manquait pas, et où bien souvent, face à l'ampleur de la tâche, on avait du mal à trouver des bras. Celui-ci devenait tellement contraignant qu'il se déversait jusque dans le centre ville, où la famille Houlés avait ouvert des ateliers dans l'ancienne caserne, juste derrière le grand balcon.
Et puis, il y a le rugby. Nous étions nombreux à rêver, suite aux exploits du Sporting dans le mythique stade de la Chevalliére, mais aussi à pleurer lors de cette finale perdue contre Lourdes, époque heureuse où Mias et Quaglio faisaient gagner l'équipe de France pour la première fois en Afrique du Sud en domptant les redoutables Sprinbok. Que de souvenirs ! Un dernier : le festival Jean-Sebastien Bach, tout cela, comme le vol de l'aigle, me renvoi à cette part de l'enfance qui ne s'éteint pas.
Pasteur Blanchard
09:39 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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