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30/05/2014

MARAUDE DE CLÔTURE...

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Vue par Catherine Blanchard

Vice-présidente  de l’ASP

Le mardi 13 mai se clôturait la saison 2014 des maraudes de l’Action Sociale et Populaire.

Une dernière fois, le groupe s'est réuni autour du Pasteur Blanchard pour secourir, l’espace d’une veillée nos compatriotes en souffrance. 

Un moment de fête et de réjouissance, entremélé de solitude, de souffrance, de froid et de faim, tel pourrait être une des définitions de la maraude.

Du temps consacré, des paroles échangées, des poignées de main ou des embrassades chaleureuses, voilà le bien le plus précieux que nous avons apportés à nos amis, victimes de cette société égoïste, ouverte aux quatre vents du mondialisme, qui ne parvient pas à assurer la subsistance de ses propres compatriotes.

  

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La rue est une implacable caisse de résonnance des maux traversés par notre société (dissolution de la famille, préférence étrangère, insécurité, …) et nous confirme chaque soir la justesse des solutions préconisées par la droite nationale.

Avec nos modestes moyens, animés des meilleures intentions et portés par l’amour de notre peuple nous roulons à la rencontre de nos compatriotes sans-abri.

Preuve que dans notre famille politique la solidarité et le don de soi ne sont pas de vains mots, Jacques Bompard député maire d'Orange, était des  nôtres ce dernier soir de la campagne 2014. Malgré un emploi du temps surchargé. il avait tenu à découvrir le pavé de Paris et ses détresses en notre compagnie. Un beau geste, apprécié à sa juste valeur par toute notre équipe.

Bravo et un grand merci à toi Jacques !

 

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Cette maraude se termina pour nous à deux heures du matin, du côté de l'Opéra. Le temps était relativement doux. Fatigués mais non sans une pointe de fierté, nous rentrons chez nous, tout en pensant à ceux qui, pendant huit mois ont contribué modestement à cette ronde de la solidarité.

Avec l'Action Sociale et Populaire, nous recommencerons dans quelques mois. Justice et Solidarité pour les nôtres ! 

 

Catherine Blanchard

23/05/2014

REFLEXIONS SUR LES MARAUDES...

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Par Jacques Bompard

député maire d’Orange.

 

On peut se perdre aisément dans les réalités feutrées du palais Bourbon. C’est un piège qu’il m’importe d’éviter tant je déplore les excès du parlementarisme. En ce mardi soir j’ai donc délaissé les plateaux et les couloirs, les entretiens et les travaux parlementaires pour répondre à l’invitation du Pasteur Blanchard.  

Je le connais depuis longtemps et apprécie son travail de longue haleine auprès des habitants de la rue. Le "social" comme il aime à le répéter marque sa vie et lui donne un œil perçant sur les réalités humaines. Je savais dès lors qu’à ses côtés, il me serait loisible de rencontrer des noctambules éméchés, des patriotes français blessés par la vie ou encore des  "figures" de la vie précaire parisienne. Cette réalité de la vie de la rue rencontre celles de notre temps : déracinement, repli sur soi, rupture des communautés charnelles.

  

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J’ai vu le Pasteur et son épouse panser ces plaies : humblement, avec générosité et attention, avec un rire tout français aussi, puisque le courage gaulois consiste bien à en revenir à l’amitié. Nous avons traversé Paris dans un plan bien connu afin d’apporter soupe, thé, café, couvertures et vêtements. Nous discutons, certains évoquent leurs régions natales, d’autres se souviennent d’amours passés, certains encore font part de la difficile « loi de la rue ». En un mot, ils nous parlent comme des hommes, quand la modernité nous entraine parfois à ne les regarder que comme les débris de notre société. 

Cette maraude a été une joie dans ma journée parisienne, elle me rapprochait des principes fondamentaux de la Politique : la charité, l’attention aux fragiles, le contact avec la réalité. Bernanos raconte dans Les Grands cimetières sous la lune comment son père le força pendant des années à accueillir les mendiants de la ville, en habit du dimanche, comme œuvre formatrice pour la jeunesse. Peut-être ai-je ressenti ce moment comme une maraude vers davantage de sagesse personnelle et politique. Que le pasteur et son épouse, ainsi que toute l’association, en soient remerciés. 

 

Jacques

17/05/2014

INTERVIEW DU PASTEUR BLANCHARD...

 Sur...

 

 

Le président de l' Action Sociale et Populaire

s'exprime dans la deuxième partie de la vidéo, notamment sur les maraudes face à la nouvelle pauvreté envahissante.

16/05/2014

DE LA MONTAGNE A LA FORÊT NOIRE.

 

J'ai eu une adolescence sans histoire, mais je ne trouvais pas ma voie. Le travail en usine me déplaisait. Pour assurer mon avenir, je signais un contrat d'apprenti garçon de restaurant au Grand Balcon, l'hôtel le plus huppé de Mazamet. Mon engagement lors des événements de 68 inquiéta ma famille. Mon père, militaire de carrière, pensa qu'il n'y avait rien de plus sûr que l'armée. Je signais à Toulouse en septembre de la même année un contrat de trois ans dans l'armée de l'air.

 

Je me retrouvais à faire mes classes à Nîmes Garons : un total naufrage ! L'armée, ne sachant que faire de moi, se souvint que j'avais été garçon de restaurant et m'envoya au mess des officiers en plein cœur de la forêt noire en Allemagne à Hornisgrinde. Ce fût un véritable cauchemar où j’étais isolé dans une petite station couverte de neige pendant plus de six mois de l'année. Insupportable à un tel point que comme on le dit familièrement, je "pétais les plombs" au point de me faire expulser de l'armée.

 

De retour à la maison, ce fut la grande révolte. Deux mois plus tard, j'étais à l'Isle de Whight, avant de vivre toutes les dérives de ma génération.

 

Pasteur Blanchard

10:13 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)

14/05/2014

MARAUDE DE CLOTURE DU 13 /05 /2014.

Cliquer ICI

09/05/2014

LA HUTTE DE TODTNAUBERG.

  

 

Lors de mes deux années passées en Alsace, j'ai eu l'occasion de traverser le Rhin pour me rendre dans cette partie de l'Allemagne que j'aime tant : le pays de Bade. C’est la patrie de celui qui reste le plus grand philosophe du siècle dernier : Martin Heidegger.

Avant de quitter cette belle région de nos marches vers l'est, j'ai souhaité visiter le célèbre chalet construit de ses mains au cœur de la forêt noire, la fameuse hutte de Todtnauberg. C’est là qu’ont été écrites les plus belles pages de son œuvre, c'est là que s’est développé sa réflexion sur le problème de l'être, de la relation de l'homme à l'être, et de l'être à l'homme. C’est dans ce cadre champêtre que sa philosophie a acquis son amplitude, le conduisant à définir le postulat de l'être capable d'interrogation authentique, comme enracinement, comme ouverture à l'être. C’est là que le Dasein devient "être de l'existant humain en tant qu’existence singulière et concrète". C’est au creux des chemins qu'il découvre la vérité cachée. L'homme est berger de la parole, la vérité se trouve cachée dans les mots, loin du "on" de la vie inauthentique du monde moderne.

 

Pasteur  Blanchard

17:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

02/05/2014

IMPRESSIONS DE MARAUDE..

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Par le pasteur Blanchard.

 

Tous les amis qui viennent marauder sont surpris de notre familiarité avec les SDF. Il faut dire que nous sommes dans notre septiéme campagne de maraudes. Le temps à fait que nous avons fini par nous connaître, d'un certain point de vu on peut parler d'amitié : nous finissons par avoir des informations sur leur vie, leurs épreuves, ce dont ils ont réellement besoin au-delà des problèmes matériels qu'ils traversent.

C’est de véritable empathie dont ils ont besoin. Celle-ci, ils ne la trouvent pas dans les grandes associations. Il faut croire qu'elles finissent par le perdre de vue, elles qui ont à gérer la misère à l'échelle nationale, elles ont du mal à répondre aux véritables questions que génèrent le train train quotidien.

 

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Il y a un autre problème qui prend de l'ampleur : les rondes de la police pour déloger les sans domicile du pavé parisien. La loi interdisant de les déloger "manu militari", on fait tout pour les dégoûter en raflant leur bardas, les laissant sans rien sur le trottoir, avec le secret espoir que par lassitude ils quitteront Paris.

A l'origine de la démarche, il y a la gauche caviar du maire, pour qui la misère est une lèpre dans la Capitale, un abcès pullulant qu'il faut éradiquer. Il peut sembler paradoxal que des hommes classés à gauche se définissant comme humanistes au service de l'humanité soient ceux qui organisent la chasse à la misère dans les rues de la cité ; force est de constater que les bobos sont parmi ceux dont les valeurs sont totalement antagonistes avec le peuple véritable, les petits, les sans grade et cela au nom de principes désincarnés.

 

Quant à nous, continuons notre travail, pour la défense des Nôtres, pour la véritable cause du peuple.
 
 

Pasteur  Blanchard