est en train de...
disparaître.
[Joseph Stiglitz souligne qu’une personne sur six est en situation de sous-emploi, et que huit millions de familles ont perdu leur maison. Il note qu’en 2007, les 0,1% des ménages qui gagnaient le plus gagnaient 220 fois plus que les 90% du bas, qu’1% des ménages détenaient un tiers de la richesse du pays et que de 2002 à 2007, 65% des gains totaux de revenus du pays sont allés à ce même 1% (93% en 2010 !).
Depuis 30 ans, "ceux qui sont dans les derniers 90% ont vu leur revenu progresser de 15% quand ceux qui font partie des 1% du haut ont connu une augmentation de 150% et ceux du 0,1% de plus de 300%". Le top 1% reçoit 57% des revenus du capital et depuis 30 ans a cumulé près de 90% de la hausse des revenus du capital (quand les 95% du bas n’en ont eu que 3%).
Il dénonce l’illusion de la croissance des années passées en expliquant que 80% des ménages dépensaient 110% de leurs revenus (en empruntant le reste) et qu’aujourd’hui, ils doivent dépenser moins de 100% pour réduire leur endettement, tout en souffrant du chômage, d’une baisse des pensions de retraites qui étaient capitalisées et alors que certains ont perdu leur maison.
Pire, le pays souffre d’un système de santé aussi cher qu’inefficace (le pays est classé 40ème par la Banque Mondiale, moins bon que Cuba, la Biélorussie ou la Malaisie pour la mortalité infantile par exemple).
Il souligne que le niveau d’inégalités du pays approche celui de l’Iran, de la Jamaïque ou de l’Ouganda.
Il souligne encore l’effondrement du taux d’imposition marginal sur le revenu (70% sous Carter, 28% sous Reagan et 35% aujourd’hui). Il note l’injustice du taux d’imposition des revenus du capital (à 15%), qui aboutit à ce que les 400 ménages qui gagnent le plus paient 16,6% de taux d’impôt contre 20,4% en moyenne en 2007. Il trouve paradoxal que "dans un pays plus inégal que la moyenne, le gouvernement fasse pourtant moins pour corriger ces inégalités par les impôts ou les dépenses publiques".]